22/06/2015
Conseil municipal du 18 juin 2015
Quelques délibérations n’ont pas posé de problème et ont été votées à l’unanimité : demandes de subventions pour l’achat d’un véhicule électrique ou pour l’enfouissement de réseaux électriques, par exemple, ou encore reconduction de la convention d’objectifs avec l’OMS…
D’autres points de l’ordre du jour appellent cependant des commentaires :
- Approbation du procès-verbal du Conseil municipal du 27 novembre 2014 : à cette date, le maire avait été interrogé sur la suppression des panneaux d’affichage libre situés en face de la mairie, et il avait répondu qu’ils seraient remis après certains aménagements effectués sur le marché. Cette précision figure bien dans le procès-verbal… mais les panneaux n’ont toujours pas été remis en place. Interrogé par Claude Vuilliet ce 18 juin, le maire a refusé de répondre, prétextant que ce n’était pas l’ordre du jour. Reverra-t-on un jour ces panneaux d’information ou est-ce encore un mensonge de plus ?
- Compte-rendu des décisions municipales : il s’agit des décisions prises par le maire, sans avoir besoin de demander le vote du Conseil Municipal. La décision n° 53 a nécessité quelques explications : il s’agit d’une convention entre la Ville et le Conseil départemental fixant les missions de la PMI (Protection Maternelle et Infantile). Mais voilà, cette convention, signée le 2 juin 2015 pour un an seulement, prend effet au 1er janvier… 2014. Autant dire qu’elle est caduque depuis le 1er janvier 2015, sans qu’une autre soit proposée. Le maire, interrogé par l’opposition, a juste précisé qu’il s’agissait d’une «régularisation». Voilà qui confirme ce que nous annonçons sur ce blog depuis plusieurs mois : la PMI de Bois d’Arcy va fermer, le maire le sait depuis longtemps (avant les élections départementales) mais ne veut pas le reconnaître.
Au cours de ce conseil, il a encore prétendu que rien n’était décidé mais ses explications ne laissent aucun doute sur la suite des événements : «Dans cette réorganisation-là, il y aura des perdants et on ne peut pas gagner à tous les coups» a-t-il affirmé, en ajoutant que certaines villes comme Bois d’Arcy étaient richement dotées en équipements publics (il a cité la déchèterie, le centre de tri postal et la caserne des pompiers… qui n’ont strictement rien à voir avec le Conseil départemental !) alors que d’autres villes, comme Saint-Cyr l’Ecole n’avaient presque rien. Tout le monde a donc compris que c’est Saint-Cyr qui va récupérer la PMI de Bois d’Arcy.
Quand on pense que P. Benassaya a fait sa campagne lors des élections départementales en expliquant qu’il serait «plus efficace» que ses prédécesseurs car il appartenait à la majorité UMP (LR maintenant)… On voit effectivement le résultat.
- Election d’un 9ème adjoint : alors que ce n’est pas inscrit au budget de la ville, le maire a finalement nommé un 9ème adjoint, suite à la démission de son adjointe à la culture en mars dernier. Mais il a en fait nommé adjoint chargé de l’urbanisme le conseiller municipal qui remplissait déjà cette mission en tant que conseiller délégué. Comme nous l’avions annoncé sur ce blog (en date du 22 mai 2015), c’est l’adjoint chargé de la vie économique qui prend la culture en charge, et une conseillère municipale qui se voit confier la responsabilité des associations. Le maire a alors indiqué que la loi lui interdisait d’avoir 10 adjoints, et qu’il ne pouvait donc renommer un autre adjoint à la culture… ??? Tiens donc ! Si l’on comprend bien le raisonnement, cela signifie qu’il considère qu’il n’y a donc pas d’adjoint à la culture ? Donner cette délégation à l’adjoint chargé de l’économie, c’est donc juste pour donner le change.
- Débat sur le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) : l’équipe actuelle est tenue de fixer les grandes lignes de ses choix urbains et environnementaux dans ce document (PADD). Il constitue la première étape d’un nouveau PLU (Plan Local d’Urbanisme) destiné à remplacer celui de l’équipe Vuilliet. Le PADD a fait l’objet d’un débat (obligatoire) en Conseil Municipal. Ce dernier a permis de mettre à jour certains points importants, et principalement celui-ci : le PADD de l’équipe Vuilliet, approuvé le 18 septembre 2012, mentionnait le nombre de logements à construire prévus entre 2012 et 2020. On y trouve bien entendu les 370 logements prévus au centre-ville… mais aucune trace de 590 logements à la Croix-Bonnet comme c’est indiqué dans le dernier magazine municipal. Quant au projet de PADD de l’équipe actuelle, il ne donne aucun chiffre de constructions, comme par hasard, ce qui ne manquera pas de créer des difficultés pour le faire approuver par les services de l’Etat.
Le maire a tenu à préciser la «philosophie» de son équipe au sujet de ce PADD. En voici un extrait : «Nous essayons par ce PADD de préserver l’environnement, l’écologie et, euh…, le développement durable, et de… et de développer le développement durable. Pardonnez-moi… dans ce PADD… je parle du PADD puisque là nous sommes dans un débat sur le PADD, et notre objectif, comme je vous l’ai dit, c’est moins, je ne dis pas que ce n’est pas, hein attention, c’est moins la densification urbaine de logements que la défense de l’environnement et du patrimoine (…). Vous verrez sur tous les programmes immobiliers à venir… à venir, vous verrez qu’il y a une énorme différence en matière de dédensification, en matière de hauteur, en matière de logements, etc, de nombre de logements, il y a une énorme différence entre nos projets, en tous cas les projets privés, sur la ville, et vos projets». C’est presque clair… mais on a bien compris qu’il y avait des projets «à venir». Pour le reste, nous vous invitons simplement à lire l’article suivant sur les 265 logements prévus chez Fuji…
- Tarifs de la saison culturelle 2015-2016 : la délibération présente ces nouveaux tarifs sans rappeler les anciens, et pour cause : tous augmentent, sauf ceux du cinéma. Ainsi le «plein tarif» pour un spectacle «tête d’affiche» passe de 25 à 35 € (+40%) et le tarif réduit passe de 20 à 25 € (+25%). L’abonnement «tous spectacles» passe de 90 à 110 €… pour 10 spectacles (au lieu de 16 en 2011, par exemple). Les tarifs du bar augmentent de 50%, certes pour de petites sommes, mais on paiera désormais le café, le jus de fruit et l’eau 1,5 € au lieu de 1 € auparavant… La bière passe de 2 € à 2,5 € et l’assiette de charcuterie de 5 à 7 € (+40%). Autant dire que les moments de convivialité, à l’issue du spectacle, vont se restreindre.
Une conseillère d’opposition a également souligné une anomalie dans les choix qui ont été faits : le nombre de «café concert» passe de 5 à 8 (et l’abonnement de 40 à 80 €)… alors que ce sont des spectacles qui se déroulent le jeudi soir (pas franchement familiaux donc), dans le bar de la Grange (limité à une jauge de 100 personnes) et avec des tarifs plus bas (14 €) que dans la grande salle (35 €)… Un concert «complet» dans le bar ne peut rapporter que 1400 € de recettes, alors que l’on pourrait gagner 10 fois plus dans la grande salle de près de 400 places à 35 € l’unité. Où est donc la logique de la part d’une équipe qui veut augmenter les recettes de spectacles ?
Quant aux spectacles «Jeune Public», il n’y en a que 4 de prévus, une fois de plus. Là, c’est clair, les jeunes ne sont pas une priorité pour cette équipe.
Ajoutons enfin qu’une tarification a disparu : celle des ateliers «écriture» proposés par la Médiathèque… et pour cause, ils ont été supprimés. On se souvient que le tarif avait augmenté de 222% l’année dernière, en passant de 90 à 290 € (voir sur ce blog en date du 19/06/14 ). Maintenant ils ont baissé de 100%. Après les festivals de marionnettes, de contes, de cinéma, après les ateliers théâtre, lecture, c’est donc au tour des ateliers écriture de fermer. A qui (à quoi) le tour ?
- Questions de l’opposition (adressées 48 heures avant le conseil) :
- Tout d’abord, il était demandé que le maire fournisse la convention ou tout autre contrat liant la Ville à la société Educlever-Maxicours, chargée des révisions en ligne et très proche du maire et de sa directrice de l’économie (voir sur ce blog en date du 22/05 et du 04/06/15). La réponse fut édifiante : aucun contrat, aucune convention ne lie pour l’instant la Ville à Maxicours… quant au coût pour la Ville, il est pour l’instant de 6000 euros. Sur quelles bases ? Pour combien d’élèves ? On l’ignore puisqu’aucune convention n’est signée.
Le maire a ajouté : «Si c’est concluant, nous conventionnerons». Ah bon ? Dans le dernier magazine il était pourtant écrit que le succès avait été immédiat dès l’ouverture du site «le 18 mai»: «en moins d’une semaine des dizaines de connections ont été enregistrées». Il faut effectivement penser que ce n’est pas si «concluant» puisque le maire a annoncé, lors du Conseil, 74 inscriptions… au bout d’un mois. Quant au choix de Maxicours, site privé, alors qu’il existe d’excellents sites gratuits (MAIF, FCPE), la seule explication donnée par le maire est que ce site lui a été conseillé par l’Education Nationale…! Quand on connait les liens qui unissent le maire et Maxicours depuis plus de 10 ans, on a le droit de sourire.- Autre question posée par l’opposition : sur quels éléments concrets le maire s’appuie-t-il pour prétendre, dans le magazine municipal, que Claude Vuilliet avait prévu 590 logements de plus à la Croix-Bonnet ? Là encore, la réponse ne manque pas de sel : le maire évoque un document de travail de l’AFTRP (Aménageur de la Croix-Bonnet) présenté lors d’une réunion en date du 24 juin 2014, c’est-à-dire 3 mois après les élections municipales… Sur ce document de travail figure un «projet», comme l’a précisé le maire : «Je dis bien un projet, c’est pas quelque chose d’arrêté (…). J’ai pas dit que ça avait été signé, bien évidemment»… Non, et pour cause ! C’est l’équipe actuelle qui a signé pour 400 logements en février dernier.
Ajoutons que sur ce «projet», présenté en juin dernier au maire actuel, figuraient deux hypothèses : une à 490 logements, l’autre à 590. Remarquez que c’est la deuxième hypothèse qui a été reprise dans le magazine municipal et attribuée à Claude Vuilliet, comme de bien entendu.
Mais ce projet, présenté le 24 juin 2014, en quoi concerne-t-il Claude Vuilliet et son équipe ? Comme nous l’avons signalé ci-dessus, le PADD de l’équipe Vuilliet était clair : pas un logement de plus n’était prévu à la Croix-Bonnet entre 2012 et 2020.
07:05 Publié dans Conseil municipal
17/06/2015
Lettre ouverte de Claude Vuilliet aux Arcisiens
Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte de Claude Vuilliet en cours de distribution. Claude Vuilliet réagit aux mensonges proférés notamment dans le dernier numéro de juin du magazine municipal concernant des constructions de logements dans la ville.
Cliquez sur l'image ou téléchargez le document en PDF :
10:12 Publié dans Actualités
04/06/2015
Bois d'Arcy L’Autre magazine n° 6 (juin 2015) : Au pays des Bisounours
Le mot d’ordre de ce nouveau magazine est LA FETE : 3 fois en couverture, 9 fois dans l’éditorial du maire !
A Bois d’Arcy, c’est la fête, toute la population est en liesse et le magazine dégouline à chaque page de gaieté, de «renouveau». On va le voir, la réalité est bien plus banale que cela, mais peu importe, c’est LA FETE, on vous dit ! Regardez d’ailleurs la photo en couverture (prise dans la banque de photos fotolia.com sur internet ) : on nous montre la famille typique (?) arcisienne, qui saute de joie et n’en peut plus d’habiter dans une ville où tout va pour le mieux, où l’on fait la «fête» à en tomber d’épuisement… toutes dents dehors. En effet, au premier abord, on croit d’abord à une publicité pour un dentifrice : c’est à qui, de madame, monsieur, fifille ou fiston, aura les dents les plus blanches. A Bois d’Arcy, pas de caries ! Voilà le prochain slogan de la ville, sans doute.
Mais il y a pire : observez le sourire de «madame», qui semble vouloir faire admirer jusqu’à ses dents de sagesse, et essayez-donc, devant votre miroir, de sourire comme elle… Si vous y arrivez, vous risquez fort de vous trouver l’air niais ! Car c’est bien ça le plus grave, c’est que cette prétendue famille n’a pas l’air heureux ou serein, elle a juste l’air niais… et c’est cette image-là que le magazine veut donner d’eux-mêmes aux Arcisiens.
Il est vrai qu’il faudrait que nous soyons bien niais pour ne pas nous rendre compte que le magazine, une fois de plus, nous assène une propagande abrutissante, en répétant chaque mois les mêmes messages (voir ci-dessous).
Il faudrait être niais pour ne pas constater qu’une fois de plus on attaque l’ancien maire avec des mensonges tellement énormes qu'ils en sont ridicules. Le magazine espère donner une image doucereuse de la gestion du maire actuel et de son équipe, mais derrière les appels à la «fête», derrière la niaiserie des personnages en couverture, c’est la volonté de salir Claude Vuilliet, de dénigrer systématiquement ses 19 années de gestion, qui transpire à chaque page.
Et il faudrait être vraiment naïfs pour ne pas voir que le magazine, dans sa presque totalité, essaye de démentir point par point les arguments de notre Tribune Libre, en particulier, et de notre blog plus généralement. Il est vrai que nous avons la mauvaise habitude de dire ce que le maire nous cache. C’est impardonnable, on pourrait gâcher la fête.
L’éditorial du Maire : vive le «joli mois de juin» au pays de Oui-Oui
Comment remplir une page pour ne rien dire ? Pour le savoir, lisez cet édito, où nous sommes plus près du boniment d’un VRP que du discours d’un maire à ses administrés. Que nous dit-il ?
- Tout d’abord que c’est la fête ! Florilège : «C’est le moment idéal pour faire la fête», «Juin, joli mois de fête», «après la fête des voisins», «une grande fête sur la pelouse rue François-André Michaux», «Un moment festif et récréatif», «la fête sera le point d’orgue de ce joli mois de juin avec la première édition de la fête de la nature, suivie de celle de la Musique», «la fête du sport» et enfin ce martial : «Bois d’Arcy, c’est la fête» ! Qu’est-ce qu’on vous disait ?
- Ensuite, le bonheur, à Bois d’Arcy, c’est simple comme un coup de com’ : «Avec les beaux jours qui reviennent et l’approche de l’été…», «il est important, voire essentiel même, de revenir aux choses parfois simples de la vie», «Juin, joli mois de fête», «ce joli mois de juin», «nous travaillons chaque jour en veillant au bien-être des familles», «Je vous souhaite un beau mois de juin», «échanger avec vous et partager un moment agréable»… Elle est pas belle la vie à Bois d’Arcy ? Nous avons gardé le meilleur pour finir : «Nous nous adaptons aux envies et aux besoins, sans jamais oublier de promouvoir de nouvelles rencontres pour le bien de tous»… Quand on vous dit qu’on croirait un dépliant publicitaire ! Quant à savoir ce que ça veut dire, mystère… Quels sont ces «envies» et ces «besoins» ? Comment le maire «s’adapte-t-il» ? On ne le saura pas, car comme dans tout prospectus l’important n’est pas d’informer le lecteur, mais de faire illusion.
- Enfin, les FAMILLES (mot cité 8 fois sur cette seule page) ! C’est pour elles que l’on travaille en mairie : «Au service des familles», «De la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «Les familles seront ainsi mises à l’honneur…», «Un moment festif et récréatif qui fera le bonheur des petits et des grands, où les familles auront plaisir à se retrouver», «Améliorer le quotidien des familles», «Bois d’Arcy… c’est aussi et surtout la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «…en veillant au bien-être des familles», «Nous avons multiplié les actions à destination des familles»… N'en jetez plus les familles n'en peuvent plus !
A ce point-là, c’est du matraquage. A force d’être asséné, le message est vidé de son sens. Finalement, de quoi s’agit-il ?
- La fête des voisins, rappelée ici ? Elle existe depuis 15 ans, tout le monde le sait, surtout ceux qui l’organisent chaque année, mais cela n’a pas empêché le magazine de prétendre que c’était «pour la première fois à Bois d’Arcy». Sur le site de la Ville, 15 photos lui sont consacrées… où le maire apparait 12 fois. C’est sûrement l’essentiel.
- La fête de la musique ? Elle a lieu aussi chaque année, depuis 33 ans. Page 15, le magazine prétend que la Ville l’organise «pour la première fois» à la Ferme de la Tremblaye. Les Arcisiens (ceux qui connaissent leur ville) savent que la Ferme a accueilli de nombreuses fêtes de la musique jusqu’en 2012, date à laquelle cette manifestation a été transférée devant le canal de la Croix-Bonnet, afin d’animer ce nouveau quartier.
- La fête des familles ? On a changé le nom (forcément, il faut faire «nouveau») mais elle remplace les traditionnelles fêtes de la caisse des écoles et des centres de loisirs (voir plus loin).
- La seule nouveauté, c’est la fête de la nature… organisée par le Conseil Municipal… des Jeunes.
- N’oublions pas les «actions à destination des familles» : toutes celles qui sont citées (TNI, piscine, passeport citoyen, etc.) sont répétées dans chaque journal depuis juillet 2014… Il n’y a donc rien d’autre à annoncer ?
Bonheur et fête à toutes les pages
Mais oui, le bonheur ne s’arrête pas page 3, il déborde dans tout le magazine. Jugez par vous-mêmes :
- Pages 3 et 4 : on rappelle «les festivités organisées par la Ville pour célébrer le 70ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 45», avec une «Grande Guinguette» qui a «conquis plus de 250 Arcisiens» (on ne les voit pas sur les photos publiées sur le site), et un «événement pour Bois d’Arcy : 12 véhicules de guerre ont défilé dans la ville»… Ce «défilé a séduit plus de 200 personnes», «Et à la manière des GI’s, des friandises ont été distribuées !». Les points d’exclamation sont à toutes les lignes. A côté, Disneyland, c’est de la rigolade. Un bon point quand même : le magazine a enfin réalisé que le 8 mai 1945 est la date de la Victoire… Durant tout le mois de mai, des affiches et des programmes (et le magazine lui-même) nous invitaient à célébrer le «70ème anniversaire de l’Armistice»…
- Page 4 : «Salon Arcy Féminin : Franc succès pour la 1ère édition de ce salon dédié à la femme». Oui, à Bois d’Arcy, tout est un «franc succès», forcément. Quand on regarde les photos sur le site de la ville, on se dit qu’encore une fois on nous raconte des bobards : à peine si l’on peut compter une dizaine de visiteurs, élus compris. Mais il faut croire le magazine sur parole et c’est par pure discrétion qu’on ne nous montre pas les photos où les gens se bousculent pour atteindre les stands.
- Page 6 : «Fêtons ensemble la fin de l’année scolaire», «Samedi 6 juin (…) les familles arcisiennes sont invitées à une grande fête donnée en leur honneur», «Un espace récréatif et ludique, réservé aux enfants et à leurs parents, pour fêter ensemble l’année scolaire», «il est de tradition pour les enfants et leur famille (…) de fêter la fin de l’année scolaire tous ensemble»… Tout ça sur 12 lignes.
Et ce n’est pas fini, car il faut justifier le fait qu’on a réduit à une seule manifestation les deux «fêtes» qui existaient auparavant : la fête de la caisse des écoles et celle des centres de loisirs. Rappelons que la caisse des écoles a disparu avec son budget de 20 000 euros. Ce dernier aurait été intégré dans le budget du service scolaire de la Ville, mais pour quelle somme… ça on n’a pas réussi à le savoir… Comment justifier ce coup de rabot ? C’est très simple, «à la demande des familles et pour une meilleure organisation, une seule et unique journée sera consacrée entièrement aux enfants : la fête des familles». Tout s’explique ! Rappelez-vous l’édito : «Nous nous adaptons aux envies et aux besoins…», si l’on a divisé la fête par deux, c’est à cause des familles ! «C'est pas moi, c'est l'autre», une fois de plus ! Seraient-elles responsables aussi de la suppression du festival de cinéma ?
Il reste enfin un problème que le journal n’évoque pas : cette «grande fête» ne réunit plus que 4 écoles (Roseraie, Chagall, Turpault, Reillon)… il en manque donc 5... qui auparavant participaient à la fête de la caisse des écoles… Leur absence risque de ternir ce «joli mois de juin».
- Page 6, toujours, on bascule dans la caricature : un encadré intitulé «Améliorer le quotidien des familles» rappelle les mêmes «informations» données page 3 dans l’édito et rappelées jusqu’à l’obsession chaque mois dans le journal : piscine, TNI, passeport citoyen, modernisation des services publics… Et c’est reparti pour le numéro du fakir qui vous dit «Dormez, je le veux !» : «la Municipalité met en place de nombreuses actions pour faciliter et améliorer le quotidien des familles», «La Ville replace toujours le bien-être des Arcisiens au cœur de ses priorités», «En améliorant le cadre de vie et la sécurité de tous, les familles vivent encore mieux à Bois d’Arcy» (si l’on comprend bien, ce sont les familles qui améliorent le cadre de vie et la sécurité… ), «tarifs préférentiels… pour toutes les familles», «faciliter le quotidien des familles»… Et pour finir : «notre ville est plus animée et toujours plus solidaire»…. Si avec ça les familles ne sont pas convaincues...
- Page 7, le soutien scolaire en ligne : là aussi tout est formidable ! Ce service n’a été mis en place que le 18 mai, mais «Les familles et les élèves ont immédiatement et très largement approuvé cette initiative puisqu’en moins d’une semaine des dizaines de connections ont été enregistrées…». Ce n’est pas tout : «Face au succès rencontré par cette opération auprès des familles, la Municipalité va encore plus loin»… , «Un soutien scolaire 100% gratuit pour les familles arcisiennes et surtout 100% efficace». C’est évident, les enfants seront tous premiers de leur classe…
Mais pas un mot sur le coût pour la Ville, on précise seulement que «la nouvelle équipe ayant à cœur d’offrir le meilleur pour vos enfants (… ) financera intégralement ce projet pour garantir un service 100% gratuit aux familles arcisiennes». Sauf que ce sont les impôts qui vont payer ce service «gratuit», donc les Arcisiens eux-mêmes, et tout cela alors qu’il existe des sites très bien faits et vraiment 100% gratuits sur le net. Mais le maire a choisi de faire appel au secteur privé, avec l’argent de ses administrés. Et comme par hasard il a fait appel à Maxicours, qu’il connaît très bien. Tiens, au fait, le nom du site n’est pas cité une seule fois sur cette page du journal, alors qu’il apparait sur le site de la ville. C’est sûrement un oubli, surtout après la publication, sur ce blog, de notre article du 22 mai sur ce sujet… Nous allons y revenir ci-dessous.
- Pour terminer sur la «fête», «au service des familles», espérons que tous les événements arcisiens ne vont pas être débaptisés pour faire «nouveau» et «festif» : on peut craindre que le forum des associations devienne «la fête des associations et des familles associatives arcisiennes», que le marché de Noël devienne «la fête des commerçants festifs et des auto entrepreneurs festifs au service des familles festives arcisiennes», que le feu d’artifice devienne «la fête festive des familles sous le joli ciel de septembre (festif)», ou encore que le concours de pêche s’appelle «la fête des poissons (festifs) au service des familles arcisiennes»…
Quant à la «fête des Arcisiens» tout court, ce sera fin septembre quand ils recevront leur taxe d’habitation : ils vont alors dégringoler du pays des Bisounours pour découvrir qu’en cette «jolie saison d’automne» les «familles arcisiennes» vont toutes payer 120 euros de plus grâce à la gentille équipe municipale qui ne pense qu’à «améliorer le quotidien des familles arcisiennes». C’est là que ce sera vraiment … festif.
Maxicours : au pays des bons amis
Mais pour qu’il n’y ait aucun doute dans l’esprit de nos lecteurs, ajoutons deux documents pour compléter nos informations :
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D’abord une photo publiée dans le magazine municipal du Mesnil Saint-Denis, en 2011. On y voit Mme Capiaux remettre un prix au nom de la société Maxicours. Elle est aujourd’hui chargée de suivre le dossier «Maxicours» comme Directrice de l’économie et du numérique à Bois d’Arcy.
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Ensuite un article du site «Education magazine (la revue des parents et des enseignants)», en date du 4 août 2010, dont nous publions quelques extraits… qui se passent de commentaires :
La ville d'Élancourt (dans le département des Yvelines, 78) a mis en ligne, durant l'été 2010, des cahiers de vacances accessibles aux enfants de la commune, du CP à la terminale. Retour sur cette expérience surprenante. Des cahiers de vacances nouvelle génération, disponibles en ligne ? C’est ce que propose tout l’été la mairie d’Élancourt aux élèves de la commune (du CP à la terminale). Un projet au cœur de la stratégie de cette ville, pionnière en matière de nouvelles technologies à l’école. «En une semaine, nous avons eu 450 inscriptions… et les gens en redemandent !» se félicite Philippe Benassaya, Directeur de la communication à la mairie. Depuis juin, les enfants de la ville peuvent faire leurs devoirs de vacances «online», grâce à une connexion gratuite au site Maxicours (leader français du soutien scolaire sur Internet) (…)» Les premiers retours sont excellents, Maxicours est simple d’accès et d’utilisation, confie-t-on à la Mairie. Et surtout, cela permet aux enfants de travailler avec leurs parents : les devoirs de vacances se font désormais en famille !»(… ) Mais Élancourt ne compte pas s’arrêter là. En effet, depuis 2003 le dispositif «École Numérique» est devenu la marque de fabrique de la ville et de son maire Jean-Michel Fourgous (également Député UMP des Yvelines). Au cœur de ce programme, une conviction : le numérique permet de faciliter l’apprentissage et de réduire l’échec scolaire. A Élancourt, les tableaux numériques interactifs ont fait leur apparition dans 100 % des classes de maternelle et de primaire (contre 6 % au niveau national). Les cours d’anglais ont lieu avec un professeur anglophone en visioconférence. Les élèves ont accès à des ordinateurs portables connectés en wifi. Et les parents communiquent avec les enseignants via un portail Internet (cahiers de texte, bulletins de notes… ). Un projet qui a un coût, forcément : «environ 2,5 millions d’euros, financés essentiellement par la commune», glisse Anne Capiaux, Maire Adjointe aux nouvelles technologies de la ville. Mais, selon Philippe Benassaya, les résultats sont là : «Les élèves sont beaucoup plus attentifs et concentrés : on constate une amélioration des résultats de 10 % à 15 %.» |
Toute ressemblance n’est certainement pas fortuite…
Au pays des Bisounours, «Supermenteur» existe aussi…
Pas de numéro du journal sans gros mensonge… Cette-fois encore «Supermenteur» s’est surpassé, mais il faut dire que notre tribune libre donne des chiffres de constructions de logements qui le gênent forcément (chiffres que nous avons déjà donnés à plusieurs reprises sur ce blog, notamment) : il s’agit des 400 logements qui vont être construits à la Croix-Bonnet ainsi que les 200 logements sur le terrain de Fuji. Cela fait «tache» en «moins d’un an», surtout pour un maire qui répète sans cesse qu’il maîtrise l’urbanisme.
Comment s’en sortir ?
Tout d’abord en attaquant directement l’opposition municipale, dans le chapeau de l’article de la page 8 (c’est une vraie première celle-là) : «Beaucoup d’informations, voire des propos mensongers, ont circulé ces derniers mois au sujet du développement urbain de notre ville, notamment lors de la récente campagne des départementales afin de tenter de déstabiliser les électeurs. Mais, fort heureusement, il n’en a rien été». Donc si l’on comprend bien, nos informations sur les constructions à venir, jamais évoquées par le magazine municipal étaient des «propos mensongers» uniquement destinés à «déstabiliser les électeurs», comprenez à les détourner du vote Benassaya ? Alors comment se fait-il que le magazine confirme aujourd’hui nos affirmations : 400 logements à la Croix Bonnet, 200 chez FUJI ? Comment, par ailleurs, le magazine peut-il se féliciter que les électeurs aient bien voté Benassaya malgré tout («Mais, fort heureusement, il n’en a rien été») ? Est-ce encore de l’information municipale ?
Ensuite, pour s’en sortir, il suffit de s’en prendre à Claude Vuilliet, en lui prêtant des projets de constructions totalement imaginaires :
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En ce qui concerne le terrain «Fuji», le maire affirme ceci : «la ville de Bois d’Arcy a été associée à un grand projet d’aménagement urbain sur les terrains que l’entreprise FUJIFILM libèrera en 2016. La programmation qui nous a été présentée à notre arrivée en 2014 était déjà bien avancée et prévoyait la construction de près de 450 logements allant jusqu’à R+6. Nous avons immédiatement refusé ce projet».
Il n’y avait aucune «programmation bien avancée» sur ce projet puisque la ville l’a refusé du temps de Claude Vuilliet (voir blog en date du 19 mars 2015). Pourquoi ? Parce que le promoteur voulait construire sur les terrains de la Ferme qui appartiennent à la ville. Le maire actuel n’a donc jamais eu à «refuser ce projet» puisqu’il l’avait déjà été par son prédécesseur. Mais P. Benassaya préfère affirmer que Claude Vuilliet était pour ce projet, alors qu’aucun accord n’a jamais été donné. Vous pensez bien d’ailleurs que si c’était le cas, on aurait vu depuis longtemps ce document dans le journal. - Par ailleurs, voici ce qui est écrit en page 8 du magazine : «pour tous les terrains privés, la Ville n’est associée aux projets des particuliers ou des promoteurs que pour vérifier s’ils sont conformes aux règles d’urbanisme en vigueur». Voilà qui est très clair : les 200 logements qui seront construits uniquement sur des terrains privés, sans que le maire ne puisse s’y opposer. Mais comme il prétend «maîtriser l’urbanisme», il préfère faire croire aux Arcisiens qu’il a réduit de 50% un projet de l’ancienne équipe. Encore une belle manipulation ! Il n’a pas peur non plus de prétendre «soumettre à l’avis des Arcisiens» ce projet Fuji «avant de l’approuver», alors qu’il reconnait dans le même article qu’il ne peut pas s’y opposer.
- En ce qui concerne la Croix-Bonnet, le mensonge est encore plus grossier : voilà qu’on nous sort un projet de 590 logements prévus également par Claude Vuilliet ! C’est encore une belle manipulation. Voilà ce que le magazine prétend : «A son arrivée, l’équipe municipale a découvert qu’une nouvelle tranche de 590 logements était prévue sur ces terrains vierges». La ficelle est tellement grosse que c’en est pitoyable : depuis plus d’un an, le maire communique sur sa prétendue «maîtrise» de l’urbanisme et c’est seulement aujourd’hui qu’il évoque, pour la «première fois», cette histoire de 590 logements à la Croix-Bonnet, alors qu’il prétend être au courant depuis mars 2014 ? Donc, quand le journal de Bois d’Arcy consacre un dossier complet sur l’urbanisme en novembre 2014, il oublie de parler de ces 590 logements ? Et on ne pensera jamais à en parler, ni dans le journal, ni en conseil municipal ? Qui va croire un tel mensonge ? Une fois de plus le but est de faire croire qu’en construisant 400 logements, le maire actuel a «réduit» un projet de l’équipe Vuilliet. Et dire que le magazine ose titrer : «La vérité sur la Croix-Bonnet»… C'est enfin sans aucune honte que le magazine explique que l’équipe municipale est obligée de construire à la Croix-Bonnet puisqu’elle ne peut pas laisser des terrains «à l’abandon», «en friche»… On apprend même qu’une «ville qui ne se développe pas met en péril son avenir et celui de ses habitants». C’est curieux, c’est bien la «première fois» que le journal justifie l’urbanisation.
L’heure du Conte : une rubrique «festive» qui amuse beaucoup «les familles arcisiennes»
20:03 Publié dans Journal municipal
22/05/2015
Maxicours : petits arrangements entre amis ?
Sur le site de la Ville, le maire de Bois d’Arcy communique en ce moment sur une «nouveauté» : l’offre d’un soutien scolaire gratuit aux élèves de 3ème du collège par le biais d’une start-up (Educlever) et de son site «Maxicours».
Initiative louable ? A première vue peut-être, bien que 94% des élèves du collège de Bois d'Arcy obtiennent leur brevet.
Mais on peut cependant se poser quelques questions quand on sait que «Maxicours» est lié à «Initiatives Terrain»… association d’Elancourt qui a elle-même quelques rapports avec Mme Capiaux, directrice de l’économie et du numérique à Bois d’Arcy…
Rappel des épisodes précédents (voir aussi article sur ce blog en date du 2/9/14) :
- P. Benassaya a été directeur de la communication de la ville d’Elancourt jusqu’à fin 2013. En 2010, il cosigne un rapport du maire d’Elancourt sur le numérique à l’école… avec Anne Capiaux, maire-adjointe aux Nouvelles technologies de la Ville d’Élancourt.
- Mme Capiaux est alors salariée de l’association «Initiatives Terrain», créée par le maire d’Elancourt pour favoriser l’utilisation du numérique dans les écoles ainsi que la mise en place de soutien scolaire en ligne, principalement avec «Maxicours».
- Ainsi, par exemple, le 1er février 2011, une réunion est organisée en mairie de Voisins le Bretonneux pour présenter «Maxicours», en présence de la Présidente de l’association «Initiatives Terrain», Mme David, également élue à Elancourt, et de la directrice de l’association… Mme Capiaux. Voici une photo publiée en mars 2011 par le magazine municipal de Voisins le Bretonneux :
- En mars 2012, durant la campagne des élections législatives, Mme Dourche, conseillère majoritaire UMP d’Elancourt, distribue un tract dans lequel elle posait plusieurs questions à son maire-candidat. Voici la 5ème question : «Vous vous félicitez de proposer aux enfants du soutien scolaire en ligne, mais vous imposez de passer par une association, que vous avez fondée, «Initiatives Terrain» dont la présidente (Catherine David) et une salariée (Anne Capiaux) sont deux de vos adjointes ! Allez-vous mettre fin à ces pratiques d’un autre âge ?». On ne saurait être plus clair…
- Le 30 mars 2014, P. Benassaya devient maire de Bois d’Arcy. Dès le mois de juin, il embauche (sans respect des procédures) Mme Capiaux comme Directrice de l’économie et du numérique, poste qui n’existait pas auparavant à Bois d’Arcy. Il faut rappeler que le secteur économique est en effet une compétence de Versailles Grand Parc. Mme Capiaux est alors 2ème adjointe au maire UMP d’Elancourt et conseillère communautaire au sein de la CASQY (communauté d’agglomération de Saint-Quentin en Yvelines).
- En septembre 2014, nous publions sur ce blog un article indiquant que Mme Capiaux fait apparaître sur son profil Linkedin qu’elle est «chargée de mission Initiatives Terrain» depuis «juin 2003 - Poste actuel (11 ans 3 mois)»… tout en indiquant qu’elle est aussi «Directrice du service développement économique emploi et numérique» en Mairie de Bois d’Arcy depuis «juin 2014 - Poste Actuel (3 mois)». Nous demandions alors si un conflit d’intérêt ne risquait pas d’apparaître puisque Mme Capiaux allait être chargée d’équiper les écoles de Bois d’Arcy en outils numériques… alors qu’elle continuait de travailler pour une association dont c’est l’activité principale.
- Le lendemain de la publication de notre article, le 3 septembre, Mme Capiaux change son profil Linkedin (voir ce blog en date du 14/09) et indique désormais qu’elle aurait quitté Initiatives Terrain en Juillet 2013 après «10 ans et 2 mois»… Si l’on comprend bien, elle venait seulement de se rendre compte qu’elle ne travaillait plus avec Initiatives Terrain depuis 14 mois... C’est très surprenant qu’elle n’ait pas pensé un instant à corriger cette information quand elle a ajouté son embauche à Bois d’Arcy en juin 2014.
- En janvier 2015, P. Benasssaya et A. Capiaux se rendent à Londres à un salon international du numérique. Ils sont invités par la société Apple mais les frais de déplacement sont à la charge de la ville de Bois d’Arcy : deux allers-retours en 1ère classe sur Eurostar. Hélas, le conseil municipal devait autoriser le maire à faire endosser ce coût par la ville. Il faut donc faire voter une délibération deux mois plus tard, le 10 mars. Interrogé par l’opposition, le maire ne pourra guère donner le montant exact des billets de train (voir ce blog en date du 19 mars 15). Notons que la société Educlever (Maxicours) tient un stand sur ce salon du numérique.
- En mars dernier, Mme Capiaux devient conseillère départementale UMP avec le maire d’Elancourt et va donc siéger au Conseil Général avec un autre nouvel élu… P. Benassaya… qui est aussi son employeur.
- Aujourd’hui, sur le site de la ville, le maire de Bois d’Arcy annonce que les élèves de 3ème vont pouvoir «gratuitement» réviser le brevet en ligne : «nous avons décidé, en partenariat avec la société «MAXICOURS», de vous proposer ce service gratuit de révisions en ligne». Sur le site de la Ville, on invite les élèves arcisiens non-inscrits au collège Mozart à se rapprocher de la direction de l’économie (et non du scolaire) pour obtenir un code d’accès au site Maxicours.
La question est maintenant de savoir si ce service restera «gratuit»… ou si les parents ne devront pas rapidement payer chaque mois pour continuer à utiliser Maxicours quand leur enfant sera au lycée. En effet, Maxicours propose une «aide» du CP à la Terminale… mais pour une somme mensuelle allant de 14,90 € à 29,90€.
Dans tous les cas, les services Maxicours sont payants, et c’est forcément la ville de Bois d’Arcy qui paye au moins une partie de ce coût. Le prochain magazine municipal va-t-il expliquer aux Arcisiens combien coûte ce service «gratuit» ?
Encore une fois, est-il bien sain que la ville soit en «contrat» avec Maxicours, un site qui est lié financièrement avec une association élancourtoise dont l’ex-directrice est aujourd’hui directrice à Bois d’Arcy du service chargé de «s’occuper» du soutien scolaire en ligne avec… Maxicours?
Certains en mairie vont nous accuser de voir le mal partout alors qu’il s’agit de la réussite de nos jeunes arcisiens… Mais sur ce point aussi, on peut émettre des réserves. Nous vous invitons à vous rendre sur le forum du magazine bien connu «Que choisir ?» (cliquez sur ce lien : http://forum.quechoisir.org/maxicours-avis-sur-un-soutien-scolaire-trompeur-t14195.html) pour y découvrir une page au titre évocateur : «Maxicours : avis sur un soutien scolaire trompeur». Vous pourrez ainsi découvrir que de nombreux utilisateurs de Maxicours se plaignent du service proposé ou encore de ne plus pouvoir se désinscrire et d’être prélevés sans avertissement sur leur compte en banque... Les termes utilisés par ces mécontents sont parfaitement explicites et se passent de commentaires.
Le maire de Bois d’Arcy et sa directrice de l’économie sont-ils au courant de ces désagréments au moment où ils font la promotion de Maxicours ?
Nous tenons quand même à signaler qu'il existe d'excellents sites de soutien en ligne, pour tous les niveaux, ENTIEREMENT GRATUITS ET ACCESSIBLES A TOUS, par exemple celui de la MAIF. Pourquoi la ville de Bois d'Arcy ne travaille-t-elle pas avec des partenaires compétents qui ont une véritable démarche désintéressée ?
Remaniement au sein du Conseil Municipal…
Le 5 avril dernier sur ce blog, nous évoquions un échange ayant eu lieu entre le maire et une conseillère d’opposition, lors du vote du budget 2015 au conseil municipal du 2 avril. Il s’agissait du remplacement éventuel de l’adjointe à la culture et à la vie associative qui venait de démissionner.
Voici ce que nous écrivions :
«une conseillère d’opposition fait remarquer que le budget concernant les indemnités des élus a baissé de 10 000 €, ce qui montre que le maire n’a pas l’intention de remplacer son adjointe à la culture qui a démissionné le 20 mars (elle a refusé d’assumer la baisse des subventions aux associations). Le maire est embarrassé (sans doute a-t-il oublié de prévenir ses élus qu’aucun ne sera promu adjoint !), et évite de répondre en préférant plaisanter (si l’on peut dire…) : «Vous voulez qu’on s’augmente ? Moi j’veux bien»… S’ensuit ce dialogue : - L’opposition : «L’adjointe sera-t-elle remplacée ?»- Le maire : «Bien sûr» - L’opposition : «Alors pourquoi cette diminution ?» - Le maire : «Je sais pas… Je peux pas vous dire. Voilà ! Mais bon, aussi, on peut s’voter aussi une augmentation, c’est comme vous voulez…». |
Aujourd’hui, les faits nous donnent raison. L’adjointe démissionnaire n’est pas remplacée comme on pouvait le deviner en constatant la baisse du budget «indemnités élus». Cependant, lors du prochain Conseil Municipal du 18 juin, le Maire va annoncer que l’adjoint chargé du «développement économique» va prendre à sa charge la culture. Cela ne coûtera rien de plus à la Ville et il est vrai que cela ne va pas trop lui peser vu qu’il ne reste plus grand-chose dans le secteur culturel à Bois d’Arcy.
Quant à la «Vie associative», c’est une conseillère municipale qui va s’en charger (celle qui figurait en 16ème position sur la liste du renouveau), mais sans avoir les indemnités ni le titre d’adjointe.
Il n’y aura donc pas de 9ème adjoint(e). Ça va faire des déçu(e)s au sein de l’équipe majoritaire…
08:52 Publié dans Actualités
06/05/2015
Bois d'Arcy L’Autre magazine n°5 (mai 2015)
Bois d'Arcy le magazine n°5 (mai 2015) : le retour de «Supermenteur», saison 12
Ce surnom de «Supermenteur», que nous avons attribué au maire de Bois d’Arcy depuis un an, lui va décidément très bien. Nous avons eu très souvent l’occasion de souligner ici ses nombreux mensonges, que ce soit en conseil municipal ou dans le magazine de la ville. Il vient de se surpasser (ce qui semblait difficile, voire impossible) dans ce numéro 5, qui est consacré à un bilan de l’action municipale depuis mars 2014. On retrouve donc tous les mensonges qui ont déjà été servis dans les précédents numéros du journal depuis plus d’un an ! et il y en a beaucoup !
Nous allons de nouveau répéter les mêmes critiques, dénoncer les mêmes approximations, les mêmes mensonges, souligner tout ce qui est soigneusement occulté par ce magazine de propagande à l’usage exclusif du maire et de son équipe.
Qu’en est-il de l’information locale, à proprement parler ? Mot inconnu dans le lexique benassayen. En revanche, «modernité», «nouveau», «innovant», «renouveau», «dynamique» plus tous les superlatifs pour définir son action : ceux-là sont présents à chaque page, jusqu’à la nausée.
Et pour cause, le magazine n’a pas grand-chose d’autre à raconter… alors il ne cesse de répéter les mêmes incantations, les mêmes messages destinés à convaincre les Arcisiens qu’ils ont le meilleur maire de tous les temps, non seulement de Bois d’Arcy mais aussi de tout le pays (au moins) ! Chaque page du magazine est l’occasion de faire les louanges du maire… et surtout de taper sur son prédécesseur, Claude Vuilliet. Un tel acharnement est révélateur : le maire actuel n’a pas trouvé d’autre moyen pour tenter de briller auprès des Arcisiens… Son bilan est bien maigre, comme on va le voir ci-dessous.
Un dernier point pour conclure cette introduction : ce journal n’a pas d’autre but que d’essayer de répondre à notre tract «un an de mandat = un an de mensonge», distribué en mars dernier (toujours consultable sur ce blog en date du 15 mars). Utiliser les impôts des Arcisiens pour répondre aux propos de son opposition : voilà la conception de la démocratie du maire de Bois d’Arcy.
L’éditorial du maire : la méthode Coué a encore frappé…
«De nouvelles actions et de nombreux projets innovants» : voilà les mots mis en exergue dans la marge. Tout est dit… car on ne saura rien de ces prétendus «nombreux projets». Ce sont les mêmes qui sont répétés depuis des mois : la rénovation du Cosec et la création d’une police municipale… C’est peu pour parler de «nombreux projets». Mais cela n’empêche pas le maire d’en rajouter : «de multiples projets innovants sont déjà en cours de réalisation».
Quant au bilan, les mêmes cocoricos sont repris, dans l’éditorial comme dans les pages du magazine :
- «la mise en place de notre plan pluriannuel de voirie» : en fait, la rue d’Arcy, seule, est annoncée pour 2015. Quel plan ambitieux ! Au passage, on tape sur C. Vuilliet en évoquant «les rues et les avenues qui sont aujourd’hui en triste état, faute d’entretien». Comme si personne ne connaissait le bilan de l’ancien maire : de 2008 à 2014, les rues Saint-Saëns, Messager, Chopin, du Parc, du Vieux Bois d’Arcy, Edouard Vaillant, Chemin vert, sans oublier l’avenue Paul Vaillant-Couturier ! Il faut vraiment imaginer que les Arcisiens ont une mémoire de poisson rouge pour affirmer cela.
- «Avec la création de la police municipale et la mise en place de la vidéo protection, nous faisons évoluer la sécurité à Bois d’Arcy qui ne doit plus être un tabou»… Encore un mensonge : la sécurité n’a jamais été taboue : c’est Claude Vuilliet qui a fait installer les 4 premières caméras (et qui en avait programmé 5 autres) et qui a créé les ASVP (Agent de sécurité sur la voie publique). Croyez-vous que cela dérange le maire actuel de prétendre le contraire ?
Mais il y a encore plus fort : le 13 mars 2012, le conseil municipal a voté une délibération (n° 13 de l’ordre du jour) autorisant Claude Vuilliet à signer une convention avec Versailles Grand-Parc pour l’implantation de caméras de vidéo protection sur le territoire de Bois d’Arcy. Figurez-vous que P. Benassaya, alors conseiller minoritaire, s’est abstenu ! Et c’est lui qui prétend aujourd’hui que la sécurité était un sujet «tabou» auparavant ? Il ne faut vraiment avoir honte de rien.
Quant à la création de la police municipale, cela fait un an qu’elle est annoncée comme imminente ! Le maire est d’ailleurs obligé de reconnaître que ce n’est pas une urgence : «en anticipant les problèmes bien en amont, nous renforçons ainsi la protection de tous». Ça c’est très fort : il n’a encore rien fait mais il renforce déjà notre sécurité !
- «le lancement du numérique dans toutes les écoles» : si quelqu’un à Bois d’Arcy n’en a pas encore entendu parler, c’est qu’il est distrait au dernier degré, ou qu’il revient d’un an de voyage à l’étranger. C’est pourtant un mensonge : le premier TNI a été installé en 2010 et chaque école en possédait un en 2013. Ce serait tellement plus simple et honnête de le reconnaître. Mais non, il faut étouffer tout ce qu’a fait le prédécesseur, sinon où serait le «renouveau» ? Précisons d’ailleurs que seules quatre classes de l’école Vigée-Lebrun ont été équipées par la nouvelle municipalité : c’est le magazine lui-même qui le dit, page 8.
- «L’école n’a jamais autant changé en un an (…). Au total plus de 15 actions ont été réalisées en à peine 10 mois». Lors d’un récent conseil, le maire parlait de 17, mais bon, on n’est pas à deux près… et comme on ne sait presque rien de ces actions… l’essentiel est que chacun retienne le chiffre 15. Pour le reste, c’est vrai : l’école a changé en un an, tellement d’ailleurs qu’une majorité de parents sont furieux : à cause des nouveaux tarifs de l’accueil périscolaire, des heures de pause méridienne interminables et sans ateliers, du désordre de l’étude, etc.
- Le développement économique : le maire affirme avoir enclenché «une nouvelle dynamique» et avoir «redonné toute sa place à l’économie marchande». Ben voyons : toutes les entreprises présentes à la Croix-Bonnet (plus de 2000 emplois) sont arrivées grâce à Claude Vuilliet et son équipe. Qu’a-t-on vu depuis un an ? des camions à frites, des «food-truck», comme dit le magazine, et le club des entrepreneurs….
- «Nous privilégions votre cadre de vie : l’urbanisme, les travaux, la propreté et le fleurissement font partie de nos priorités. En quelques mois vous avez pu constater que nous respectons nos promesses». Voilà qui est clair : on ne nous demande pas notre avis, on l’affirme, c’est beaucoup plus simple, c’est la méthode Coué. Mais dans la réalité, c’est autre chose :
- en matière d’urbanisme des centaines de logements vont voir le jour,
- en matière de travaux ce sont 241 000 euros qui ont été supprimés dans le budget voirie,
- en matière de propreté, admirez le spectacle :
- et en matière de fleurissement, 200 000 euros ont été dépensés pour gagner une petite fleur au concours des villages fleuris ! «Et ce n’est qu’un début» ajoute le maire. On craint effectivement le pire.
Terminons d’ailleurs par deux photos qui démontrent très bien que ces dernières affirmations ne sont que de la com’ sans rien derrière : il s’agit du terrain en face de la mairie, qui a été proposé en réponse à l’initiative du CMJ (Conseil Municipal des Jeunes) pour créer des potagers de nourriture partagée. L’initiative est à 100% louable, mais n’avait-on pas à offrir un terrain plus éloigné de la pollution du carrefour ?
N’avait-on pas moyen d’embellir un peu le «cadre de vie» plutôt que de laisser à la vue de tout le monde un tel spectacle ? Fallait-il couper les grillages et les thuyas qui fermaient ce terrain auparavant ? Faut-il laisser les poubelles constamment bien en vue, juste à côté des plantations ? Et enfin est-il possible d’enlever cette chaise rouillée qui trône là depuis plusieurs mois ?
Mais puisqu’on nous dit que le cadre de vie est une priorité…
Sept pages de bilan pour de maigres résultats
Page 4, une page entière pour montrer une grosse photo du maire et rappeler 3 indicateurs qui sont censés nous convaincre qu’il est le meilleur :
- «0% d’augmentation des taux d’imposition» : la rengaine est connue. Vous avez bien lu : il s’agit des «taux», inchangés d’ailleurs depuis 2010. Quant au montant des impôts locaux, ce sera +120 euros pour tout le monde en septembre prochain : l’équipe Benassaya n’a en effet rien trouvé de mieux que de ramener à 5% un abattement de 15% dont tout le monde profitait. Le maire refuse de le reconnaître et n’avoue qu’une «réduction provisoire d’un avantage fiscal». «Provisoire» ? Personne n’y croit. Le budget 2015 fait apparaître 638 000 euros de recettes supplémentaires pour les taxes foncières et d’habitation.
- «-4,5 % d’économies sur le fonctionnement». Certes, mais en retirant 145 000 euros au CCAS, 80 000 euros de subventions aux associations, 241 000 euros pour la voirie, etc, etc.
- «12 caméras de vidéo-protection en 2015». Là, on rit franchement ! C’est un projet, pas un bilan ! Un bilan recense les actions réalisées, terminées… en matière de caméras, il n’y en a aucune nouvelle à ce jour. Le magazine lui-même le reconnaît en page 6. Et quand on sait que 4 étaient installées et 5 programmées du temps de l’équipe Vuilliet, on comprend que 3 caméras seulement seront ajoutées.
Tout cela n’empêche pas le magazine de conclure cette page 4 par ce jugement définitif (la brosse à reluire, ça le connaît) : «Ce premier bilan est sans appel». C’est vrai, il est tellement pauvre que personne n’a envie de le défendre. Pourtant 6 autres pages lui sont consacrées :
Page 5 : «Cadre de vie et environnement»
Des mensonges à la pelle : «Construire moins mais construire mieux», «les terrains aujourd’hui en friche doivent être aménagés de manière maîtrisée», «éviter à tout prix une densification extrême, comme avant»… La réalité est bien différente : 641 logements supplémentaires programmés depuis septembre, dont 400 à la Croix-Bonnet… et ce n’est qu’un début ! Le même article annonce 200 logements sur le terrain Fuji (nous avions déjà donné cette information).
Sur ce dernier point, encore un mensonge : jamais il n’y a eu de projet de 400 logements chez Fuji validé par l’ancienne municipalité. Mais pourquoi ne pas l’affirmer ? Pourquoi s’encombrer avec la vérité ?
D’autres mensonges sont aussi répétés : prétendre que c’est le maire actuel qui a sauvé le clocheton et la façade de la ferme Sainte-Marie, dire qu’il y avait «400 logements» prévus au «carrefour de la mairie» alors qu’il s’agissait de 370 logements répartis sur 5 hectares… Comme on le voit, le mensonge est une seconde nature dans ce magazine dirigé par le maire, la première étant bien entendu la vantardise.
Pour le fleurissement, le journal affirme que le coût n’est que de «17 k€ sur 7 ans»…. Tiens ? Dans le numéro 108 (juillet-Aout 2014), il était annoncé un «coût global» de 150 000 euros, rien que pour 2014, sans compter les 36 000 euros de pots de fleurs… A force de dire n’importe quoi, on finit forcément par se contredire. Mais la méthode Coué frappe aussi dans cette page : «L’image de la ville est plus gaie et plus chaleureuse»…Rien que ça ! Avant, sous C. Vuilliet, c’était sans doute sinistre et glacial. Remarquons que le journal parle de «l’image» de la ville et non de la ville elle-même : un véritable lapsus : tout est dans l’image, rien dans la réalité.
On ne peut terminer sur ce point sans signaler l’apparition des inénarrables «crottes de mammouth» esplanade Dyf, juste devant la médiathèque. Jouons au jeu du «Avant/Après» que le journal aime tant quand il veut essayer de taper sur l’ancienne équipe :
AVANT :
APRES :
Devant la belle façade élégante de la ferme royale (excusez du peu) l’équipe actuelle a déposé deux de ces affreux et énormes bacs, qui sont à l’art floral ce que le magazine est à la littérature… Il n’y a pas besoin d’avoir un goût raffiné pour se rendre compte que ces immondes déjections pachydermiques dénaturent la façade de la médiathèque. Là, c’est évident, «l’image de la ville est plus gaie» : la preuve, on ne peut pas s’empêcher de rire quand on arrive devant ce spectacle !
Mais le rire ne s’arrête pas là ! Figurez-vous qu’ils ont ajouté un écriteau dans le «mammouth» de droite :
Vous avez bien lu : «site sous vidéo surveillance»… ! A-t-on peur que quelqu’un veuille voler un des bacs ? Ou vole juste le «tire-bouchon»? Dans tous les cas, ce n’est pas très malin de proférer un tel mensonge : d’abord il est visible qu’il n’y a aucune caméra, ensuite s’il y en avait une, il y a bien longtemps que le magazine aurait fait sa couverture dessus, lui qui n’hésite pas depuis un an à noircir des pages pour annoncer des caméras qui ne sont toujours pas arrivées.
Page 6 : «Sécurité et protection» + «travaux»
Inutile de revenir sur le gag répétitif de l’annonce de la création de la police municipale et de l’installation des caméras de vidéo surveillance… Rappelons quand même que dans le journal de juillet dernier, l’adjoint à la sécurité déclarait : «Nous allons recruter fin septembre un brigadier-chef expérimenté»… Aujourd’hui, le magazine affirme : «1 chef de police, policier municipal, arrivée prévue cet été». La suite l’année prochaine ? Cela n’empêche pas le magazine d’affirmer : «la Ville a rapidement mis en action ses engagements». Sur le papier du journal, peut-être, mais, dans la réalité, rien de plus en un an sinon le déplacement d’une employée municipale pour répondre au téléphone…
Quant aux 3 caméras supplémentaires aux 9 prévues par l’ancienne équipe (comme celle du COSEC), il semble qu’on veuille les installer toutes «sur les différents axes du carrefour de la Mairie»… Voilà qui est subtil ! Il y en avait une qui suffisait largement pour englober tout le carrefour, mais on va en mettre 4… comme ça elles pourront sans doute se filmer mutuellement…
Le plus drôle sur ce sujet se trouve cependant page 19 : dans le cadre de l’opération «tranquillité absence», pour ceux qui souhaitent que leur maison soit surveillée pendant un congé ou une hospitalisation, le magazine vous envoie sur le «commissariat de Fontenay-le-Fleury», ou bien sur celui de Plaisir, ou encore sur le site internet «police.78»… et la police municipale de Bois d’Arcy ? En petits caractères, on peut lire en-dessous : «Pour vous aider dans vos démarches : Police municipale de Bois d’Arcy»… Tout est clair maintenant ! Cette police qui ne sera disponible qu’en journée mais pas le weekend (Le journal n° 108, page 12) va principalement aider les Arcisiens à contacter les services de police nationale ! Vu qu’elle aura peu à faire sur la ville, c’est déjà cela.
Oui, elle aura peu à faire sur la ville, le magazine le reconnait d’ailleurs à 3 reprises à demi-mots :
- «La sécurité est au cœur des préoccupations de l’équipe municipale. Parce que sur ce sujet il est capital d’anticiper» page 6.
- «Même s’il fait bon vivre à Bois d’Arcy, la municipalité reste décidée à agir contre la délinquance et les incivilités», page 6.
- «En anticipant les problèmes bien en amont nous renforçons ainsi la protection de tous», édito du maire, page 3.
D’ailleurs, pourquoi ne donne-t-on pas de chiffres de l’insécurité ? Ils sont trop bons pour qu’on les donne, sans doute, sinon comment justifier la police municipale ?
Enfin, il y a tellement peu à dire sur les «travaux» que l’on retrouve le «plan pluriannuel de voirie» qui prévoit une rue par an (d’ici 125 ans, ce sera terminé), la pose de barrières de protection et «la fin de l’aménagement» de plusieurs rues de la Croix- Bonnet…. qui ont été faites par l’AFTRP à ses frais, et non à ceux de la ville.
Le magazine rappelle aussi la «réfection» de 2 rues de la ville en 2014… sans préciser que cela a coûté 170 000 euros en investissement alors que 440 000 euros étaient prévus en fonctionnement pour les travaux de voirie. Que sont devenus ces 440 000 euros ? Interrogé par l’opposition, l’adjoint aux finances avait répondu «pour boucher des nids de poule». C’est faux évidemment, mais on n’en saura pas plus. Le budget 2015 ne prévoit plus que 199 000 euros de travaux de voirie… Le grand plan «pluriannuel» va forcément accoucher d’une souris.
Page 7 : «Le sport»
Sous le titre, cette incantation : «La ville redonne toute sa place au sport»… Ben voyons, c’est vrai que Claude Vuilliet a juste fait construire deux nouvelles salles au COSEC, un terrain de football synthétique, un nouveau centre équestre, qu’il a entièrement rénové le gymnase Perdreau… et qu’il a décidé et lancé la construction du gymnase de la Tremblaye.
C’est de ce même gymnase que le maire se plaint sans cesse, car il paraît qu’il coûte trop cher à la ville (voir sur ce blog, le compte-rendu du conseil municipal du 10 mars). Pourtant, le gymnase est signalé sur cette page 7, et on indique juste qu’il a été «initié par l’ancienne municipalité»…Voyez comme on commence à changer de discours…. Mais tant qu’à faire pourquoi ne pas signaler que le Conseil général subventionne ce chantier à hauteur de 680 000 euros ? Ah, c’est vrai, il faudrait aussi indiquer que c’est «l’ancienne municipalité» qui a demandé et obtenu cette subvention.
Il faut avoir un certain culot pour affirmer que la ville désire «accroître le partenariat avec l’Office Municipal des Sports et les 26 associations sportives»… quand on vient de sucrer 10 000 euros de subventions à l’OMS et qu’on a baissé ou supprimé la plupart des subventions aux associations sportives.
Mais rien ne fait peur à l’équipe actuelle : en page 14, on nous explique que c’est la «commission finances» de l’OMS qui décide du montant des subventions. Quel courage politique ! Reporter sur une association ses propres choix de coupes budgétaires, il faut oser. Malheureusement, le président de l’OMS commet l’erreur de signaler que «le Maire-Adjoint en charge des sports» fait partie du comité directeur qui donne son avis… et que c’est le conseil municipal qui décide, à terme, du montant des subventions.
Page 8 : «Réussite éducative et citoyenneté»
Nous nous sommes déjà exprimés ci-dessus sur le «lancement du plan numérique»… nous avons déjà plusieurs fois expliqué qu’il n’y avait rien de nouveau dans le «service minimum d’accueil en cas de grève», puisque ce sont les animateurs non-grévistes qui accueillent les enfants, comme avant… Nous avons déjà évoqué le ras-le bol des parents face à la désorganisation de l’étude (entre autres)…. quant aux «nouvelles tarifications», on sait aussi que le fait de passer d’un forfait à un paiement au réel ne peut que coûter plus cher à la plupart des familles (+ 156 000 euros de recettes attendues sur ce poste en 2015).
Les «nouveaux quotients familiaux» ? Certes, c’est nouveau, on fait payer plus cher les revenus moyens et on demande moins à ceux qui ont le plus (voir sur ce blog, 3 février 2015)
Quant aux «23 jeunes arcisiens» qui ont signé leur «passeport citoyen», on se demande d’où ils sortent. Le magazine en signalait 11 en 2014 (n° 3, mars 2015, page11), et sur le site de la ville (retour en images) on n’en découvre que 6 qui ont signé leur passeport le 4 avril dernier. Où sont les 6 autres ? (en revanche, sur 15 photos, on voit 12 fois le maire, c’est le plus important).
Et la jeunesse ? Pas un mot. Il faut dire que le maire vient de supprimer 35 000 euros à la MJC ainsi que le poste du directeur du service jeunesse. Il ne va pas s’en vanter.
Page 9 : «Développement économique et services publics»
Cette page débute par ceci : «Pour relancer l’activité économique et commerciale, essentielle pour l’avenir de Bois d’Arcy, la Ville a créé une direction dédiée à l’économie, au numérique et à l’emploi». Il fallait bien tenter de justifier l’embauche d’une «connaissance» sur un poste «créé» pour elle, alors que c’est une compétence de Versailles Grand-Parc. Nous l’avons dénoncé plusieurs fois sur ce blog, Mme Capiaux, qui occupe ce poste, est 2ème adjointe UMP du maire d’Elancourt, conseillère communautaire à la CASQY (Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin en Yvelines), et depuis peu conseillère départementale (comme P. Benassaya) en binôme avec le maire d’Elancourt. C’est une grande famille quand on se souvient que le maire de Bois d’Arcy a travaillé pendant plusieurs années…à Elancourt.
Quant au service «emploi» il a toujours existé, il était seulement dépendant du CCAS auparavant.
Le reste de la page reprend des «nouveautés» bidon, que nous avons déjà signalées : la prétendue «amélioration» du marché couvert, qui connaîtrait «un nouvel essor», avec sa signalétique ( ! ? ! ) et ses animations originales : Noël, Téléthon, marchands ambulants… bref, tout comme avant.
Mais ce n’est pas tout ! «En un an, la Ville a accueilli… 7 commerces» (les food-truck ?), 15 entreprises et auto-entreprises (leurs noms ?) et 2 professionnelles de santé»… Et qu’est-ce que cela vient faire dans le bilan du maire et de son équipe ? Qu’ont-ils fait de particulier ? Il y a toujours eu des changements de commerçants ou l’installation de nouveaux professionnels de santé…
Le plus embêtant pour le maire, c’est qu’il prend un gros risque en s’attribuant tout cela, surtout l’installation des «professionnelles de santé»… car figurez-vous que le centre médical (face à Leclerc) va fermer… avant le mois de juillet 2016, faute d’avoir des accès conformes aux normes, semble-t-il. Bien entendu, le maire le sait mais il ne va pas le dire. D’ailleurs qu’a-t-il fait jusqu’à présent pour éviter cela ? Dans un an, quand nous aurons droit au bilan de «deux ans de mandat» (avec les mêmes articles, sans doute), le maire ajoutera-t-il à son palmarès la fermeture du centre médical ?
Page 10 : «Une ville plus animée et plus solidaire»
Ah bon ? Il paraît que la ville «offre une importante palette d’activités associatives, culturelles et événementielles»… C’est sûrement pour cela que l’actuelle municipalité a supprimé :
- plus de 80 000 euros aux associations,
- les nombreuses activités culturelles proposées aux jeunes (festival de contes, de marionnettes, ateliers lecture et théâtre, projets cinéma avec les scolaires et les collégiens…), sans compter,
- Les activités destinées à toute la ville (festival de cinéma, 10 spectacles par an à la Grange, par exemple).
Mais le magazine l’affirme : les «événements» sont «plus populaires», et il y a «une hausse de participation des Arcisiens». Des chiffres ? Des éléments objectifs ? Non, tout cela est calculé «au doigt mouillé», c’est toujours la méthode Coué : l’important c’est que les Arcisiens le croient. D’ailleurs les «événements» en question sont franchement novateurs : les commémorations, la retransmission des matches de la coupe du monde de football… tout cela existait avant ! Pourquoi d’un seul coup cela serait-il plus populaire ? Quelle question ! Mais c’est parce que les gens savent qu’à Bois d’Arcy on a enfin quitté la Préhistoire pour entrer dans une ère de bonheur ineffable grâce au maire et à son équipe !
La culture se résume au cinéma, sans plus ! Souvenez-vous, pourtant, il y a peu (janvier 2015, n°1, page 9) le magazine lançait un coup de trompette : «La Grange : Fréquentation en hausse…. Spectacles Tout Public et café Concert : +7% de hausse»… Il s’agissait en fait d’une hausse due à deux spectacles gratuits qui étaient donc complets … pour le reste, la Grange avait déjà perdu en début d’année 70 adhérents environ. Aujourd’hui, plus un mot dans le journal… ça veut tout dire sur le niveau actuel.
Alors on se rabat sur ce qui reste : le cinéma ! et devinez quoi ? «Depuis un an, le cinéma de la Grange a pris un nouvel essor». C’est extraordinaire : il a suffi que P. Benassaya arrive pour que les Arcisiens aient envie d’aller plus au cinéma ! Sans doute pensent-ils que c’est le maire actuel qui a inventé le 7ème art ? Le journal ne va pas jusque là, mais affirme que les films à l’affiche suivent maintenant «les sorties nationales»… Hélas ! C’est le cas depuis le début, conformément aux accords qui ont été passés avec les distributeurs, sans quoi il n’y aurait pas eu de cinéma. Pour bien enfoncer le clou (sous Vuilliet, c’était forcément nul), on nous donne des chiffres, en très gros caractères : «295 projections», «6726 spectateurs»… On aurait mieux fait de prendre une calculette : cela fait 22,8 spectateurs par séance. C’est donc cela «le nouvel essor» ? Mais il y a encore plus : on annonce fièrement «87 films» en «9 mois»… Oui, mais il suffit de se rendre page 16 pour découvrir qu’il n’y en a plus que 4 en mai, et que tout s’arrête le 18. Comme dit le journal : «Bois d’Arcy à l’heure du cinéma»… c’est sûrement une sorte d’heure d’été.
Le magazine prétend même que la ville organise des «temps-forts accessibles à tous autour du 7ème art» alors que le maire vient de supprimer le festival, créé en 2002. On annonce aussi «plein d’autres surprises en 2015»… Non, pitié, les Arcisiens n’en peuvent déjà plus !
Enfin le prix des places est annoncé avec fierté par le magazine : «4 et 6 €». Ce sont juste les tarifs qui ont été votés par l’équipe Vuilliet le 28 février 2013 (point 12 du conseil municipal). Que viennent-ils faire dans le bilan de cette année de mandat ? Surtout quand on sait que lors du vote de ces tarifs, en 2013, P. Benassaya s’était abstenu. C’était trop cher ? Pas assez ? En tous cas aujourd’hui, ils sont tellement formidables qu’il se les attribue… sans vergogne.
En matière de «communication», toujours page 10, le magazine affirme que «L’équipe municipale a réajusté ses outils de communication pour être réactif (sortie du journal d’avril avec 10 jours de retard…), à l’écoute et informer en toute transparence». Il suffit effectivement de voir de mois en mois tout ce que le journal cache aux Arcisiens (voir sur ce blog) pour comprendre que la notion de transparence n’est pas partout la même. D’ailleurs, on prétend que la mensualisation du journal s’est faite «sans coût supplémentaire»… C’est évident, passer de 6 à 11 numéros, tous de 20 pages, ça coûte la même chose ! Et si on ne nous donne pas les prix, c’est parce qu’il ne faut pas s’inquiéter, c’est «transparent».
Enfin, on peut rire de lire que depuis un an il y a «plus de démocratie» ! Regardez les tribunes libres et comparez avec avant… Par ailleurs ce n’est pas le nombre de tribunes à l’année qui garantit l’expression de l’opposition : quand on ne lui laisse que 800 signes (espaces compris !), on cherche juste à rendre impossible le développement d’une argumentation.
Ce bilan se termine avec la solidarité, toujours page 10. Il faut bien dire qu’avec les nombreuses coupes budgétaires au CCAS, plus la suppression de 3 postes dont celui de la directrice, plus la suppression de 145 000 € de subventions, ce n’est plus une priorité.
La baisse du prix de l’eau est rappelée (80 euros par facture en 2015 parait-il). Le problème est que l’adjoint aux finances avait affirmé que cette baisse conduirait à une diminution de 18 000 euros sur la facture Ville… avant qu’on ne s’aperçoive que cette dépense augmentait de 8000 euros dans le budget 2015 ! Mieux vaut donc attendre la facture pour être sûr… surtout quand on sait que la ville voisine de Saint-Cyr, dans la même situation que nous, annonce une baisse pour… 2017.
Comment ne pas dire un mot de la baisse de 10% de la taxe d’habitation pour les personnes handicapées, rappelée page 10 ? Il faut quand même ne reculer devant rien pour faire croire aux handicapés qu’ils paieront moins en 2015 alors que dans le même temps, le maire a diminué de 15 à 5% un abattement qui s’appliquait à tous. Bref, ils paieront autant en 2015… il n’y a plus qu’à espérer qu’ils ne s’en rendent pas compte…ou bien qu’ils ne lisent pas ce blog.
Le reste du magazine (presque rien) en quelques lignes
Outre le bilan, les lecteurs sont gratifiés de quelques «articles» tout à fait instructifs :
- Tout d’abord page 11 : il ne s’agit même pas d’articles mais de photos renvoyant au site de la Ville et à ses «retours en image», notamment sur la journée de commémoration des déportés. Et que trouve-t-on sur le site ? En fait 14 photos du maire, la plupart prises pendant qu’il lit son discours.
- Page 12, on nous informe d’une réunion des «cinq clubs d’entrepreneurs du territoire», le 21 mai au sein d’HEC Paris. Voilà qui va passionner les lecteurs du journal, sans aucun doute.
- Page 12 encore, on annonce «le 1er salon dédié au bien-être et à la beauté féminine»… Quand on vous dit qu’il y aura «plein de surprises» en 2015 ! En quoi consiste ce salon ? A la réunion de sept «dynamiques (forcément !) auto-entrepreneuses» qui vont vendre des bijoux, des pierres et minéraux, des «produits de bien-être et cosmétiques», des soins pour les ongles, du «prêt-à-porter femme et enfant» et des «bougies parfumées». A Bois d’Arcy les femmes se résument donc à cela : mode, beauté, bijoux, ongles, cosmétique et bougies… Bonjour les clichés ! A quand un salon «100% masculin» avec outils pour le bricolage, voitures miniatures, accessoires du PSG, appareils de musculation, etc ?
- Page 13, on nous explique ce que sont les zones bleues et les disques de stationnement…Et puis on nous annonce que la commission circulation s’est réunie le 9 février et a constitué un groupe de travail «pour mener une réflexion sur la réduction de la circulation de transit sur la RD127», c’est-à-dire les rues Turpault et Barbusse. Qu’a fait ce groupe depuis le 19 février ? «Il étudie des solutions à mettre en œuvre pour proposer des itinéraires alternatifs aux déplacements qui encombrent le centre ville de Bois d’Arcy». Dans la mesure où les seules voies qui débouchent sur la rue Turpault sont celles du lotissement, on ne voit pas par où ce groupe a l’intention d’envoyer les voitures à moins de les orienter par là…comme c’était le cas il y a 20 ans…avec beaucoup moins de voitures. En tous cas, la réflexion doit être au point mort car le magazine invite les lecteurs : «Si vous souhaitez apporter vos pistes de réflexion sur ce sujet, vous pouvez contacter…». Si vous connaissez des «itinéraires alternatifs» dans Bois d’Arcy que la mairie ne connait pas, ne vous gênez pas !
- Page 17, la traditionnelle «fête des voisins», qui est organisée dans de nombreux quartiers de Bois d’Arcy depuis des années, est présentée comme quelque chose de «Nouveau». Et comme le magazine ne sait plus quoi mettre pour remplir ses pages, on retrouve cette annonce (le «nouveau» en moins) en 4ème de couverture. Il n’y avait rien d’autre à annoncer ? On avait cru comprendre que Bois d’Arcy est «plus animée», que «la ville bouge» (page 10) avec «de nouvelles actions», de «multiples projets innovants» (édito du maire…).
La tribune libre : encore le coup de l’héritage, de l’opposition pas gentille et le retour des citations !
Eh oui, le maire se répète, il reprend les accusations sur «l’héritage» de Claude Vuilliet :
- «hausse d’impôts pour financer une politique culturelle élitiste et onéreuse» : beaucoup de choses ont été faites en 19 ans, pas seulement dans le domaine culturel ! C’est vrai que des équipements culturels ont été créés, dont un cinéma dont le maire se félicite pourtant en page10. C’est sûr qu’aujourd’hui, on ne dépense plus rien pour la culture et la jeunesse. Rappelons aussi que les impôts sont stables à Bois d’Arcy depuis 2010.
- «train de vie excessif» : c’est la 3ème fois que cet argument est employé, sans plus de précision, histoire de laisser gamberger les Arcisiens. S’il y avait quelque chose à dire, il est bien évident que le maire actuel s’en serait emparé depuis longtemps. Mais il n’y a rien. Est-ce que ce sera toujours le cas à la fin de ce mandat ?
- «absence de prospective économique» : ben tiens ! La Croix-Bonnet et ses 2000 emplois, ça ne compte pas ! C’est sûr que du temps de Claude Vuilliet, on ne parlait pas des «clubs des entrepreneurs» et on ne poussait pas des cris de victoire quand un camion à frites s’installait sur le territoire communal.
- «contentieux coûteux» : il s’agit ici des contentieux qui ont opposé la ville à l’architecte de la Tremblaye. Mais ce que le maire ne vous dit pas, c’est que la ville a gagné et qu’elle va être indemnisée…. Ce magazine vous informe «en toute transparence» comme on dit page 10.
- «projets urbains démesurés» : vous avez reconnu les 370 logements du cœur de ville prévus par l’ancienne municipalité. Le maire a décidé de construire 400 logements à la Croix-Bonnet, 200 chez Fuji, 41 rue Paul-Vaillant Couturier plus tous les terrains, rues Jaurès et Paul-Vaillant Couturier, qui ont été vendus et qui seront construits dans les mois et années qui viennent. Nous sommes à 641 déjà actés, et avec ce qu’il faudra ajouter on arrivera à plus de 1000 à la fin du mandat. Comme les 370 logements du centre ville vont sembler dérisoires alors… !
- «voiries et bâtiments laissés à l’abandon» : eh oui ! Bois d’Arcy, il y a un an, c’était un peu comme ces villes fantômes du Far West, avec des chauves-souris s’échappant de la mairie ou des gymnases…Il suffit d’ailleurs de regarder la ferme de la Tremblaye (moins les «mammouths») pour s’en convaincre.
- Le maire enchaîne ensuite sur ses réalisations depuis un an…là, on déclare forfait… voir plus haut !
Ensuite, il y a l’opposition pas gentille, «d’une mauvaise foi stupéfiante» (parole d’expert !), qui ne fait «que multiplier attaques et mensonges» (autre parole d’expert !), dont les «membres sont élus depuis des décennies» (il est vrai que le maire connaît Bois d’Arcy depuis peu, il ignore sans doute que Claude Vuilliet n’était pas maire avant 1995), et qui refuse de «tourner la page», comprenez : qui refuse de laisser le maire actuel mentir en toute impunité.
Enfin, la citation, ça faisait longtemps ! C’est la marque du maire, il les adore car ça donne un vernis culturel et ça évite de penser par soi-même. Qu’a-t-il trouvé cette fois-ci dans les moteurs de recherche sur internet ? Une citation de Marie-Joseph Chénier (frère du poète André Chénier) : «Mentir est le talent de ceux qui n’en ont pas». Sous la plume du maire, et surtout après la lecture de son magazine municipal, cette citation fait tout à fait office d’autoportrait.
Le Saviez-vous ? La rubrique tordante de l’adjoint aux finances
On n’est jamais déçu par cette rubrique ! Encore une fois l’adjoint aux finances répond aux questions qui n’intéressent personne. Cette fois il s’est surpassé ! Histoire sans doute d’affoler les Arcisiens, il leur explique longuement à quoi ressemble le son des sirènes du Réseau National d’Alerte annonçant «un danger imminent» !!! Certes il indique qu’elles servaient pendant la seconde guerre mondiale «pour alerter les populations d’une menace aérienne»…mais aujourd’hui ? alors qu’elles n’ont plus retenti depuis cette époque ! Craint-il quelque chose ? une attaque de l’école militaire de Saint-Cyr ? Un débarquement du GIGN, averti de la présence d’objets pesants non-identifiés (OPNI), en forme de tire-bouchon, devant la mairie et devant la médiathèque ? Et au fait, quel est le rapport entre ces sirènes et la mission de l’adjoint aux finances ? On ne voit pas… Y a-t-il un coût pour la ville qu’il aurait oublié de donner ?
Croyez-vous d’ailleurs que cet adjoint nous précise quelles sont «ces mesures appropriées de protection» à prendre en cas d’alerte ? Ah non, cela aurait été utile, au cas où… A quoi servirait «la question du mois» si elle était utile ? (Petite remarque en passant, cette appellation de «question du mois» a disparu, pour laisser place tout simplement à «Michel Conte, Premier Maire-Adjoint en charge des finances, des ressources humaines et des Affaires Générales»… Pour faire œuvre utile, nous transmettons à la rédaction du magazine une suggestion de titre pour cette rubrique, suggestion que nous a envoyée un de nos lecteurs : «L’heure du Conte»…
Mais il faut maintenant nous intéresser à la dernière partie de cet étonnant cours sur les sirènes. Après avoir expliqué à quoi ressemble la sirène du Réseau National d’Alerte (RNA) annonçant un danger imminent («un son modulé, montant et descendant, de trois séquences d’une minute 41 secondes, séparées par un silence de 5 secondes»), l’adjoint précise ceci : «La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes. Il ne peut donc pas être confondu avec les essais de sirènes du RNA qui se déroulent le premier mercredi de chaque mois à midi et qui ne durent qu’une minute». Certes… mais comment pourrait-on confondre cette sirène d’une minute (qui ne se produit que le 1er mercredi du mois !) avec celle de 30 secondes annonçant une fin d’alerte… puisqu’il n’y aura pas eu auparavant les 3 séries de «sons modulés» séparées de silences de 5 secondes chacun ?
C’est ça qui est bien avec «l’heure du Conte», elle vous donne chaque mois une certaine idée de l’insondable…
20:19 Publié dans Journal municipal
20/04/2015
Associations en péril
Des associations oubliées mais sollicitées !
Tout en vitrine et bientôt plus rien en stock !
Ne pourrait-on pas résumer la politique de la ville en ces termes ?
Dépenser 35 000 € pour des bacs à fleurs hideux et supprimer les subventions à des associations arcisiennes, nous voyons très bien où sont les priorités.
Mais peut-être que le maire n’y est pour rien ? Ce n’est pas moi c’est l’autre... C’est peut-être l’adjoint aux finances qui fait seul des économies : c’est la crise et à moins d’être sourd, aveugle, imbécile, celui qui n’a pas compris que c’était la crise, c’est vraiment de la très, très mauvaise volonté. C’est la crise mais pas dans tous les domaines ! Pour obtenir un prix comme celui de la «ville fleurie», certains sont prêts à tout !
M. Benassaya faisant confiance à l’excès à son adjoint aux finances, signe – peut-être - sans relire ? Vous connaissez tous : «signez là»… mais vous ne relisez pas. Peut-être est-ce ce qui est arrivé ? M. Benassaya à une certaine époque, peu après son élection, se targuait de vouloir faire plus, voire mieux que son prédécesseur. Il voulait faire plus, non pas dans le développement, mais dans la suppression ! Pour du renouveau, c’est du renouveau. Bientôt il n’y aura plus rien et lorsqu’il n’y a plus rien, forcément on reconstruit ou on renouvelle, pour certains c’est la même chose.
Revenons aux associations… Quelle tristesse !
Je ne résumerai pas à nouveau le conseil municipal d’avril, il suffit de lire l’article sur ce même blog.
Certaines associations n’ont subi aucune coupe, par pure stratégie… Il a été répondu lors du conseil municipal où ont été massacrées les associations, car il s’agit bien d’un massacre, que certaines villes ne subventionnaient pas… En mairie, on va regarder ce qui se passe dans les autres villes quand ça arrange.
Au forum des associations, il faudra avoir une banderole : NON SUBVENTIONNEE. Ce sera beaucoup plus parlant pour tout le monde. La communication est prétendûment le fer de lance de la majorité, alors nous invitons les associations à faire la même chose.
Mais la majorité ne recule devant rien et sollicite malgré tout la totalité d’entre elles pour une participation bénévole afin d’assurer les TAP suite à la réforme des rythmes scolaires. Le 23 mars dernier, les présidents d’associations ont reçu un courrier et un questionnaire de l’adjointe au scolaire. Cette dernière leur demande s’ils auraient des adhérents «volontaires» pour animer des «ateliers auprès des enfants des écoles de la ville»… Cette adjointe leur explique que la pause déjeuner est fort longue (de 11h45 à 14h15) et qu’il serait bon d’offrir des ateliers de «30 minutes à 1 heure», au minimum pour «6 semaines d’affilée», voire pour toute l’année scolaire ! Il fallait oser ! La ville demande l’aide des associations pour combler ces longues heures de déjeuner, mais sans verser un centime...
Vous avouerez qu’il faut du courage pour solliciter par courrier des associations qui ne sont pas plus que ça reconnues par la municipalité. Un slogan est né : existez, ne demandez rien ou très peu, mais aidez-nous !
Ainsi, l’adjointe au scolaire demande de l’aide pour étoffer les activités sur la pause méridienne. Il faut noter que les encadrants donnant des cours au sein d’associations sont, pour la plupart, rémunérés. L’adjointe aurait donc dû commencer son courrier par : «Nous avons fait des économies en diminuant voire supprimant vos subventions mais nous avons besoin de vous pour les activités entre 11h45 et 14h15. C’est la faute de la conjoncture, pas la mienne ! Si vous êtes jardinier, pépiniériste, fleuriste, écologiste regardez autour de vous car nous offrons à vos enfants un cadre de vie tellement bucolique que nous aider est dans la continuité de notre politique. Les sportifs, les musiciens, les peintres, les acteurs… (enfin, tous les autres) ce n’est pas notre priorité, mais nous sommes dans le besoin pour mettre en œuvre des ateliers pour occuper ce temps que nous avons rallongé sans penser aux conséquences». Ce courrier ainsi rédigé aurait été tellement plus honnête…
Mais attention aussi à l’encadrement des enfants ! Lors du conseil municipal d’avril, il a été dit que la politique des ressources humaines était de ne pas remplacer les départs «normaux» - j’appellerai cela l’évaporation naturelle – et de ne pas renouveler les fins de contrats. Parlait-on à ce moment des animateurs qui ne sont pas tous titulaires ? Pourrait-il y avoir une dérive entre les nouveaux bénévoles qui interviendraient sur la pause méridienne face aux animateurs qui ont en charge les enfants ?
Il sera donc important de voir si l’encadrement légal
sera respecté à la rentrée 2015-2016.
En attendant il faut compter sur le bon cœur de chacun pour pallier les manquements d’une majorité qui veut le plus en donnant le moins !
Jocelyne Hannier
Ancienne «Adjointe au scolaire» de Claude Vuilliet
08:17 Publié dans Articles
Bois d’Arcy l’Autre magazine (n°4) : dernière minute !
En page 9 du magazine, une colonne est consacrée au traditionnel rendez-vous de printemps organisé par le service jeunesse de la ville : «ça bouge à Bois d’Arcy». Chaque année, durant les vacances scolaires, les 3 animateurs du service jeunesse et leur directeur proposent de nombreuses activités aux jeunes de la commune. On imagine le travail d’organisation et d’encadrement que nécessitent toutes ces activités.
Pour l’édition 2015, le magazine d’avril en est tout émoustillé et annonce le retour du «rendez-vous de printemps qui fait bouger petits et grands (…) un programme rythmé pour profiter des vacances : zumba, massage, basket handisport, freestyle airbag, shooting photo, jardinage, jeux de société, sports collectifs, loisirs créatifs, babyfoot, lasergame, Segway, rodéo mécanique, mini golf, structures gonflables (…) repas et karaoké, battle hip hop ou loto (…) grand tournoi de foot en salle». Certains noms ne doivent rien signifier pour les lecteurs du magazine, mais ça fait «branché» de ne pas les expliquer… A Bois d’Arcy le «Renouveau» est synonyme de modernité et de dynamisme, le magazine ne cesse de nous le répéter à chaque numéro.
Ça bouge donc à Bois d’Arcy… mais aussi pour le personnel… ça valse même : le maire vient de décider de supprimer le poste du directeur du service jeunesse et a mis un terme à son contrat à compter du 1er septembre… Les animateurs ne seront plus que 3, ce qui est contraire aux normes légales. Et ils sont censés accueillir 60 jeunes, s’occuper du CMJ (Conseil Municipal des Jeunes), de la Ludothèque, du PIJ (Point Information Jeunesse), assurer le lien avec le collège, et bien d’autres missions encore... Bien entendu, le magazine n’en parlera pas.
Mais on l’a compris, la priorité du maire ce n’est pas la jeunesse : il a déjà supprimé une bonne partie des spectacles jeunesse à la Grange, les ateliers lecture avec le collège, les ateliers théâtre (qui accueillaient 60 jeunes chaque année), les projets «école et cinéma» pour les primaires… Il a aussi supprimé 35 000 euros de subventions à la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture), sans oublier toutes les associations culturelles, sportives et de loisirs qui ont vu leur subvention diminuer ou disparaître.
Après avoir supprimé le poste de la directrice du CCAS, le maire supprime aujourd’hui le poste du directeur du service jeunesse. Et tout cela pour quoi ? Pour annoncer fièrement qu’il fait des économies en frais de personnel ? C’est faux puisque des embauches de complaisance, inutiles, ont été faites. Non, la raison est très simple : le maire veut absolument embaucher un brigadier-chef pour lancer sa police municipale, comme si notre ville en avait besoin ! Depuis plus d’un an, il l’annonce mais a eu d’autres priorités…, supprimer des subventions, fleurir la ville et construire des logements «en douce», par exemple.
Aujourd’hui, il supprime un poste dédié à la jeunesse pour le remplacer par un poste de policier municipal… Plus qu’un symbole, un aveu !
07:25 Publié dans Journal municipal
11/04/2015
Bois d'Arcy L’Autre magazine n° 4 (Avril 2015)
Bois d'Arcy, le Magazine n° 4 (Avril 2015) : un numéro très en retard, au service de
P. Benassaya
Ce numéro n’a l’air de rien, son contenu est aussi pauvre et mensonger que d’habitude, mais c’est pourtant une grande nouveauté, une de celles dont l’équipe majoritaire ne va pas se vanter : il est tout simplement «sorti» avec 10 jours de retard : la distribution a dû commencer le 10 avril.
Pourquoi un tel retard… totalement volontaire ? Tout simplement pour avoir l’opportunité d’annoncer l’élection de P. Benassaya le 29 mars comme conseiller départemental ! Et on ne peut l’ignorer : 3 pages entières lui sont consacrées (sans compter la tribune libre).
Résumons : le 2ème tour a eu lieu le 29 mars, au moment où le journal aurait dû être distribué. Pas question cependant d’attendre un mois pour faire le m’as-tu-vu… donc on retarde la fabrication du journal et automatiquement son impression, sa livraison et sa distribution : total, dix jours de retard.
Conséquences :
- page 16, les programmes du cinéma commencent le dimanche 12 avril… et du 1er au 11 ? Rien, si vous vouliez aller au cinéma, il fallait vous renseigner ailleurs.
-
page 17, même chose : l’agenda des manifestations notamment associatives commence le 11 avril… Avant, il ne s’est rien passé, sans doute ? Ah si, un exemple parmi d’autres : l’école de musique organisait son grand concert annuel le 2 avril au théâtre. L’information ne figurait déjà pas dans le magazine de mars… De toute façon, le maire avait déplacé le conseil municipal au dernier moment du 26 mars au 2 avril (voir plus bas), sans même se demander s’il y avait une manifestation importante sur la ville ce soir-là…
Ne comptez pas non plus sur le magazine pour mettre une photo du concert : c’était possible puisqu’il y a bien la photo du nouveau Conseil départemental, prise ce même 2 avril. Mais non, le maire n’aurait pas pu être sur la photo puisqu’il était au Conseil municipal. - page 15, les Arcisiens sont invités à s’inscrire «jusqu’au 4 mai» pour obtenir un emplacement au Grand Marché Arcisien. On sait que chaque année les amateurs font la queue dès le premier jour des inscriptions pour être sûrs d’avoir une place… Mais au fait, c’était quand le premier jour ? Le journal n’en dit pas un mot, et pour cause : c’était le 7 avril ! Tant pis pour ceux qui n’ont pas eu l’information à temps !
Or, c’est bien là le problème : ce magazine est censé être un service public, réservé aux Arcisiens qui le payent avec leurs impôts. Donner à temps les rendez-vous associatifs, les programmes de cinéma, c’est aussi cela le service public. Mais on l’a bien compris, le journal municipal est au service du maire (directeur de la publication et seul maître à bord) et de sa propagande. Le reste…
Croyez-vous enfin que le magazine s’excuserait auprès de ses lecteurs pour ce retard ? Non, P. Benassaya et son équipe préfèrent ne rien dire en espérant que les Arcisiens ne se rendent compte de rien. C’est raté.
Terminons cette introduction en signalant que l’on a une fois de plus bouché les trous avec ce qui passait sous la main :
- La mise en place sur internet d’un simulateur pour «permettre aux familles» de calculer leur quotient familial «avant de venir en mairie» (page 9)… mais l’article précise ensuite «Attention, les simulations sont données à titre indicatif. Seuls les calculs par les services municipaux (…) valent pour l’établissement de vos factures»… Est-ce qu’un service peu fiable vaut une annonce en couverture du magazine ?
- L’annonce (avec photos avant/après) d’une nouvelle devanture (terminée depuis plusieurs mois) pour une boulangerie située en plein centre ville, donc déjà vue par tout Bois d’Arcy…
- Evidemment, il faut bien aussi mettre deux ou trois attaques contre l’ancien maire : on nous reparle des bâtiments municipaux qui ne seraient pas en règle avec la loi sur le handicap (voir sur ce blog notre article très complet sur ce sujet en date du 04 mars 2015). Pour faire du nouveau, on ajoute une photo de l’entrée de la PMI pour accuser l’ancien maire de na pas avoir assuré l’entretien des bâtiments communaux… En 2013, les fenêtres de la PMI ont été changées et des travaux d’étanchéité ont été faits sur la véranda. Ne comptez pas sur le journal pour en parler… non, il va plutôt mettre l’accent sur ce qui n’avait pas encore été fait. Au fait, pourquoi la PMI ? Parce qu’à chaque conseil municipal l’opposition embête le maire pour lui faire dire que le conseil départemental va la fermer. Le maire le sait mais il cache cette information pour l’instant.
L’édito du maire : exercice d’autosatisfaction et mensonges habituels…
Deux sujets occupent le maire :
- Le budget 2015 : il prétend encore qu’il a été établi «sans augmenter les impôts locaux». C’est un mensonge, repris trois fois dans ce magazine : 638 000 € de taxes supplémentaires vont entrer dans les caisses communales. Les foyers arcisiens paieront 120 euros de plus en septembre.
Mais il y a d’autres mensonges qui sont plus discrets. Le maire déclare : «Nous pouvons enfin dégager un excédent de trésorerie …». Enfin ? Comme si c’était une nouveauté ! Chaque année depuis 20 ans, le budget de la commune a dégagé un excédent de fonctionnement. Aucun exploit donc.
Autre mensonge : «Nous financerons une micro crèche et une maison de quartier à la Croix Bonnet». Il suffit de se rendre à la page 11 du magazine pour découvrir que c’est l’aménageur de la Croix-Bonnet, l’AFTRP, qui paye ces équipements ! D’ailleurs la micro crèche a été obtenue par l’équipe Vuilliet.
Dernière déclaration amusante du maire : il se félicite d’avoir réduit les frais de fonctionnement de 4,5%... Certes, mais en sabrant les dépenses de voirie (-241 000 €), de l’action sociale (-145 000€), du secteur culturel et surtout en baissant de 80 890 € les subventions des associations ! Quel exploit !
- L’autre sujet occupant le maire est son élection comme conseiller départemental. Il remercie les Arcisiens de leur «confiance», se félicite d’avoir obtenu «60%» des voix sur Bois d’Arcy et déclare «c’est une très belle victoire». Dans la tribune libre également (qu’il écrit lui-même), il se félicite : «le score que nous avons obtenu à Bois d’Arcy, plus de 60% des suffrages exprimés, conforte, voire amplifie celui des Municipales de 2014».
Conforte ? Amplifie ? Qu’en est-il en réalité ? Nous l’avons déjà signalé sur ce blog (25 mars 2015), les résultats obtenus à Bois d’Arcy par P. Benassaya, au 1er tour, montrent très clairement qu’il subit une lourde perte de 42% des voix qu’il avait obtenues aux Municipales. Ne pas avoir réussi à faire plus, sur son nom, dans la ville dont il est maire (1720 voix le 22 mars au lieu des 3138 de mars 2014), c’est officiellement un désaveu.
Au 2ème tour, il a fait plus : 2170 voix, grâce aux reports des voix des autres candidats de droite ou d’extrême droite… mais il reste encore éloigné de près de 1000 voix de son score de 2014.
Quand le maire annonce 60 % des voix à Bois d’Arcy, il s’agit évidemment des votes exprimés… il faut donc regarder le taux de participation pour apprécier ce résultat : c’est éloquent !
- Au 1er tour à Bois d’Arcy, sur 8855 inscrits, 4226 électeurs ont voté (47,7% de votants, 46,3% d’exprimés une fois retranchés les blancs et nuls
- Au 2ème tour, 3871 électeurs se sont déplacés (40,55% d’exprimés)….
Avec un tel taux d’abstention, n’est-il pas indécent de claironner que l’on a fait 60%… quand on représente seulement 24% des inscrits ? Ne devrait- on pas plutôt s’inquiéter d’une telle désaffection, générale d’ailleurs, du corps électoral ?
Certes, on pourrait dire que c’est toujours comme ça, pour cette élection comme pour les précédentes… Intéressons-nous aux résultats de Claude Vuilliet à Bois d’Arcy, en 2004, la dernière fois qu’il s’est présenté aux élections cantonales, alors qu’il était maire de la commune. Cela devrait permettre au maire actuel de méditer sur ses propres résultats :
- Au 1er tour, avec 7402 inscrits à l’époque, 4849 électeurs ont voté (65,51%) : Claude Vuilliet avait obtenu 2884 voix (avec 7 candidats en présence)…
- Au 2ème tour, 5049 électeurs arcisiens se sont déplacés (68,24%) : Claude Vuilliet avait recueilli 3342 voix (68,26% soit 45% des inscrits)… alors qu’il en avait obtenu 3056 aux élections municipales de 2001.
Ajoutons quand même que dans «Bois d’Arcy le journal n°47 (Mai/Juin 2004)», les résultats des cantonales victorieuses pour Claude Vuilliet étaient relégués tout en bas de la page 10 (comparez avec aujourd’hui !). Dans son éditorial, C. Vuilliet ne disait pas un mot de sa victoire, non il parlait de… l’offre culturelle à Bois d’Arcy ! Là, il n’y a pas de doute, les temps ont changé, le «Renouveau» est passé par là.
Les élections départementales : trois pages d’autocélébration !
Une page entière pour donner les résultats ! On vient de l’évoquer : chaque maire a son style et surtout sa propre conception de l’usage des moyens d’information municipale.
Mais regardons de plus près la page 5 du magazine : les compétences du conseil départemental y sont évoquées… C’est curieux, mais certaines compétences ont été oubliées. Il faut se rendre sur le site internet du Conseil départemental pour apprendre qu’il est en charge de certaines missions : «Information et prise en charge des femmes enceintes, prévention des nouveau-nés, à travers les PMI, dépistage médicaux chez les enfants, accueil adapté des adolescents…». Pourquoi le magazine n’évoque-t-il pas ces missions ? Parce que la PMI de Bois d’Arcy va fermer et que les Arcisiens n’en profiteront plus ! Autant les préparer dès maintenant.
Il y a un autre point très instructif à évoquer sur cette page concernant les élections départementales : le magazine publie une médiocre photo des 42 conseillers départementaux prise le matin du 2 avril, avec P. Benassaya parmi eux. Pourquoi le magazine ne publie-t-il pas une meilleure photo (sur internet, on en trouve où les 42 conseillers sont présentés de face)? Parce qu’on distinguerait parfaitement Mme Anne Capiaux… qui est en revanche à peine visible sur la photo publiée dans le journal.
Souvenez-vous : Mme Capiaux est la 2ème adjointe UMP du maire d’Elancourt… Elle a été embauchée à Bois d’Arcy par P. Benassaya, dès le mois de juin, comme directrice de la vie économique… poste inutile puisque c’est une compétence de Versailles Grand-Parc. Nous vous invitons à consulter sur ce blog l’article du 2 septembre 2014 pour découvrir les liens qui rapprochent cette dame et le maire de Bois d’Arcy. Mme Capiaux est aussi élue au sein de l’intercommunalité de Saint-Quentin en Yvelines… et elle vient d’être élue Conseillère départementale pour le canton de Trappes (avec le maire d’Elancourt). Elle se retrouve donc aujourd’hui employée du maire de Bois d’Arcy mais aussi conseillère départementale comme lui ! Il est bien dommage que le magazine municipal ne nous donne pas cette information, alors que Mme Capiaux est sur la photo comme P. Benassaya… Après tout ce sont les Arcisiens qui paient son salaire et les charges afférentes…
Il y aurait à ce propos une «question du mois» qui serait intéressante (l’adjoint aux finances étant aussi chargé du personnel communal) : Mme Capiaux, adjointe à Elancourt, élue communautaire à la CASQY et maintenant Conseillère départementale, arrive-t-elle à concilier toutes ces activités avec son poste de directrice de la vie économique à Bois d’Arcy ? Voilà une question plus intéressante que le coût –indispensable, lui- des bureaux de vote (voir ci-dessous).
Dernier détail : le Conseil départemental a 12 vice-président(e)s. Le magazine ne donne aucune information sur ce sujet… Il aurait été intéressant de connaître le fonctionnement du Conseil… ça, ce serait de l’information ! Mais voilà, P. Benassaya n’est pas l’un des 12 vice-présidents… A Versailles Grand-Parc, le maire de Bois d’Arcy est automatiquement vice-président… mais pas au conseil départemental.
La question du mois : un pur moment d’évasion dans un océan de propagande
Cette fois encore, l’adjoint aux finances a réussi à deviner quelle question les Arcisiens ne se posaient pas… Il est très fort ! Il tient à nous expliquer ce que représente en moyens matériels et financiers la tenue des bureaux de vote ! Il est bien évident que les 3871 Arcisiennes et Arcisiens qui ont voté le 29 mars (sur 8855 inscrits et 15 000 habitants environ) n’arrivent plus à dormir depuis… inquiets de savoir ce qu’il en coûte à la ville…
Mais tout va bien, aujourd’hui, ils vont retrouver le sommeil : l’adjoint aux finances nous apprend qu’il y a eu 2 tours d’élections (un scoop !), qu’il a fallu installer 90 panneaux et nourrir le personnel communal et les bénévoles qui ont tenu les bureaux de vote pendant plus de 12 heures… pour 15 000€ ! Quel gâchis ! Pensez qu’on aurait pu acheter encore quelques bacs à fleurs avec crottes de mammouth pour ce prix-là ! Mais non, en démocratie il faut organiser les élections et en payer le coût. Le pauvre adjoint en est tellement perturbé qu’il se trompe dans ses comptes : il estime à 90 personnes les bénévoles pour tenir les bureaux de vote, en comptant les présidents, vice-présidents, assesseurs et scrutateurs (ceux qui dépouillent le soir après 20 heures)… Mais voilà, il y a 9 bureaux de vote à Bois d’Arcy et au moins 3 tables de 4 scrutateurs par bureau…ce qui fait au minimum 12 scrutateurs multipliés par 9 bureaux = 108 personnes… si on ajoute 6 personnes par bureau (président, vice-président, 4 assesseurs), cela fait 6X9= 54 personnes…+ 108 scrutateurs, ce qui fait 162 bénévoles (au moins) par dimanche, et donc 324 pour les deux tours (et non 180 comme le prétend le spécialiste de la question du mois).
C’est bien la peine d’avoir une rubrique aussi ébouriffante pour ne pas obtenir des chiffres exacts !
Le budget 2015 : un océan de propagande sans aucun moment d’évasion !
Nous ne reviendrons pas sur le détail de ce budget, déjà évoqué sur ce blog à la date du 5 avril. Rappelons simplement quelques évidences :
- Une nouvelle fois, le magazine ment (y compris en couverture) en prétendant que les impôts n’augmentent pas : 638 000 de taxes supplémentaires pour les Arcisiens en 2015, sans compter 156 000€ de recettes supplémentaires (et donc de dépenses pour les parents) pour les tarifs scolaires et périscolaires. C’est notamment le résultat de l’abandon du forfait mensuel pour un paiement au réel.
- Pour 100 euros dépensés, 5 sont consacrés à la culture et 3 à l’action sociale. Voilà qui confirme les coupes sèches opérées dans ces secteurs. La surprise est de voir que 2 euros seulement sont consacrés à la sécurité ! Quand on pense qu’on nous serine sans cesse que c’est une priorité !
- Le magazine attribue à l’Etat la responsabilité de plusieurs baisses des recettes de la ville : 410 000 € pour la dotation de fonctionnement, ce qui est vrai, mais aussi 470 000 € de perte de la «redevance relative à l’utilisation du réseau d’eau potable». Sauf que l’Etat n’y est pour rien. C’est la conséquence de la reprise en charge de ce service par Versailles Grand-parc. Le magazine se félicitait récemment de la baisse de la facture d’eau occasionnée par ce changement de prestataire… Aujourd’hui il se plaint que Véolia, qui n’est plus notre prestataire, ne verse plus rien à la ville ! Tout est bon pour embrouiller les lecteurs !
- Les taux d’imposition sont présentés comme stables… tant mieux, mais personne ne précise qu’ils sont au même niveau depuis… 2010.
- Une fois de plus, la construction du gymnase de la Tremblaye et du Centre Technique Municipal est critiquée : ils n’apparaissent même pas dans les réalisations finalisées en 2015. Il est juste indiqué que la ville doit encore «absorber» le coût de ces deux bâtiments, qualifiés d’«opérations de l’ancienne municipalité»…
- «Gestion plus rigoureuse des attributions des subventions aux associations» : voilà comment le magazine présente l’atomisation des subventions aux associations ! Là encore, nous ne répéterons pas ce que nous avons déjà dit sur ce sujet (voir article du 5 avril)…
«Remaniement au sein du Conseil municipal» : qu’en termes délicats ces choses-là sont dites…
En réalité, les choses ont été beaucoup plus violentes. Rappelons les faits puisque le magazine ne risque pas de le faire :
- Le 19 mars, la 2ème adjointe au maire, chargée de la culture et de la vie associative, adresse un courriel aux présidents d’associations de Bois d’Arcy pour leur annoncer sa démission de son poste d’adjointe. Elle refuse d’assumer les coupes infligées aux subventions des associations. Elle pense alors rester au sein du conseil municipal (voir sur ce blog, article du 20 mars).
- Le 20 mars, Le Parisien rend compte de l’événement et donne la parole à P. Benassaya. Voilà ce qu’il déclare : «Elle me plante un couteau dans le dos à 48 heures d’une élection. Il y a clairement une volonté de nuire à toute l’équipe».Dans le dos des associations, c’est pourtant une hallebarde que le maire vient de planter, mais cela ne compte pas, seules les élections importent.
- Le 20 mars toujours, le maire décide de repousser le conseil municipal, avec vote du budget, du 26 mars au 2 avril, après le 2ème tour des départementales. Il ne veut pas que son ex-adjointe mette le bazar en plein conseil en s’exprimant sur les subventions. Le 20 mars au soir, elle démissionnera également du conseil.
- Le 25 mars, c’est au tour des Nouvelles de Versailles de relater la rupture entre le maire et son adjointe. Cette fois le maire se lâche : «A trois jours d’une élection, c’est un signe de méchanceté.» Pas moins ! Mais l’exécution n’est pas terminée, le maire tient à tirer le portrait de son ex-adjointe : elle «était assez isolée et n’a jamais été à la hauteur du challenge. Elle n’était pas faite pour travailler en équipe»… La grande classe ! Les autres adjoints et conseillers municipaux sont prévenus : si demain l’envie leur prend de montrer leur désaccord avec le maire, ils savent comment ce dernier les traitera. Donc, si l’on comprend bien, P. Benassaya avait choisi de prendre comme 2ème adjointe une personne «isolée», «pas à la hauteur», «pas faite pour travailler en équipe» et pleine de «méchanceté»… Et il a donc mis un an à s’en rendre compte ? Mais pourquoi l’avait-il choisie ? Pourquoi l’avoir placée comme 2ème adjointe ? Il ne la connaissait donc pas ? Est-ce bien sérieux ? Et si elle avait finalement accepté d’assumer la baisse des subventions, aurait-elle été à la hauteur du «challenge» ? Voilà des «questions du mois» que le magazine ne posera jamais… mais on connait déjà les réponses.
Une précision pour terminer : le maire a décidé de supprimer le festival de cinéma de Bois d’Arcy «Mémoires des Toiles»… Nous aurons l’occasion de revenir sur ce nouveau coup bas porté à la vie culturelle de la commune. Pour l’instant, nous donnons juste l’information pour que le magazine et son directeur (un certain Benassaya) ne viennent pas nous expliquer prochainement que c’est à cause de l’abandon de poste de l’adjointe à la culture… La décision a été prise bien avant sa démission, il y a plusieurs mois.
La Tribune libre : mais moins libre pour l’opposition que pour le maire
Pour ceux qui n’auraient pas lu l’éditorial ni les pages 4 et 5, la Tribune libre leur apprend que P. Benassaya a été élu conseiller départemental. Comme c’est le maire qui écrit, il s’embrouille un peu : «Notre groupe est heureux de l’élection de P. Benassaya», puis ensuite «Le score que nous avons obtenu à Bois d’Arcy…»… Tiens, on ignorait que toute la liste était candidate… Trêve de plaisanterie, le maire fait lui-même son service après-vente, c’est plus sûr.
Naturellement, le maire voit dans son élection «un formidable encouragement» à poursuivre dans cette «voie», c’est-à-dire «tant sur le plan de la sécurité que de la défense de l’environnement ou du développement économique».
Bon, si on le comprend bien, les Arcisiens qui ont voté pour lui :
- seraient contents de sa politique en matière de sécurité alors qu’il n’a rien fait sur ce sujet depuis un an, à part de la com’… sans que la ville ne s’en porte plus mal
- seraient ravis de voir près de 200 000 euros de plantes (en pot ou non) éparpillées dans la ville tandis qu’on pulvérise les aides sociales, la culture, les subventions….
- seraient au bord de l’extase en apprenant où se passe chaque mois le club des entrepreneurs ou en découvrant de nouveaux camions de restauration rapide à chaque coin de rue… et surtout en apprenant qu’il y a en mairie une directrice de l’économie qui a un emploi du temps si chargé…
Pas de tribune digne de ce nom sans quelques attaques contre l’opposition. C’est de bonne guerre. Mais encore faudrait-il ne pas dire n’importe quoi :
- Le maire prétend avoir fait une «campagne digne et sincère»… (ça ne va donc pas de soi ?) «contrairement à notre opposition de gauche qui a multiplié, comme à son habitude, les attaques et les tracts mensongers pour tromper les électeurs. Mais elle a encore échoué, faute d’éthique et de respect des opinions». Le problème est que nous n’avons pas fait «campagne», nous avons distribué un seul tract pour alerter les Arcisiens que 400 logements allaient être construits à la Croix-Bonnet sans que la ville les prévienne. Notre tract faisait aussi le bilan d’un an de mandat… qui tombait justement en mars. Mais on ne trouvera aucune allusion dans ce tract à la campagne électorale (il est visible sur ce blog). Maintenant si nos tracts sont «mensongers», qu’attend le maire pour les attaquer en justice ? Il sait très bien que tout ce que nous écrivons est vrai, et il a beau nier, les faits sont têtus et nous donneront raison, tant pour l’augmentation des impôts que pour la construction de centaines de nouveaux logements.
- La tribune conclut sur une dernière attaque qui vise vraisemblablement Claude Vuilliet (c’est obsessionnel) : «Cette opposition, usée, en place depuis des décennies, s’accroche par orgueil et freine le nécessaire renouvellement des individus, des méthodes et des projets».
Une opposition «en place depuis des décennies» ? Alors que les élections ont eu lieu en 2014 ? Quant au «nécessaire renouvellement des individus», on retient la formule pour 2020…
A force de déverser sa rancœur à notre égard, le maire ne sait plus ce qu’il écrit ! Il n’a pas dû avoir le temps de se relire. Il est vrai qu’il a dû écrire sa tribune au dernier moment, début avril, alors que nous avons l’obligation de remettre la nôtre au plus tard le 10 du mois précédant la parution du journal, le 10 mars, en l’occurrence, pour ce journal d’avril. C’est commode pour le maire, ça nous empêche de réagir «à chaud» et ça lui laisse le temps de préparer la réponse et de la mettre dans sa tribune. C’est totalement contraire aux règles démocratiques de «respect des opinions», mais pourquoi se gênerait-il ?
D’ailleurs s’il avait rendu son texte avant le 10 mars, comme nous, comment pourrait-il parler de son élection qui a eu lieu le 29 mars ?
22:27 Publié dans Journal municipal