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30/03/2016

Conseil municipal du 15 mars 2016

Encore un conseil plein de surprises…  Jugez plutôt :

 

1 - Rapport sur les orientations budgétaires (obligation légale)

La loi impose à chaque commune d’exposer ses orientations budgétaires au moins 15 jours avant le vote du budget, qui aura lieu le 5 avril. Il est donc habituel de présenter l’état financier de la Ville ainsi que les perspectives pour l’avenir, aussi bien aux conseillers d’opposition qu’au public venu assister au conseil.

Contre toute attente, l’adjoint aux finances  présente des tableaux sur «l’environnement international», avec les taux de croissance des PIB des USA et de la zone Euro, ainsi que le taux de change euro/dollar. Aucun rapport avec Bois d’Arcy et son budget ! C’est juste une occasion de plus de tirer à boulets rouges sur l’Etat.

Voici par exemple un graphique qui a été projeté : il ne montre pas la réalité. C’est simplement de la désinformation. Sous le titre «Trajectoire du déficit public», on constate avec horreur que la ligne monte de façon catastrophique, sans qu’on sache s’il s’agit de millions d’euros ou d’autre chose…  Monte ? Justement non, regardez les chiffres : nous passons de -3,9% (et non millions) à -2,7% de déficit, ce qui est confirmé par le tableau sous la courbe.

déficit.JPG

En réalité,

ce graphique montre que l’Etat, de 2014 à 2016, alors que la gauche est au pouvoir, réussit à diminuer le déficit public qui passe de -3,9% à -3,3% avec une prévision à -2,7% pour 2017.

Les commentaires du maire et de son adjoint aux finances (encadrés roses) ont pour but de dramatiser ce schéma et d’embrouiller l’assistance.

Comme cela ne suffit pas, l’adjoint aux finances, habitué des «heures du conte», en rajoute dans le frisson d’angoisse en faisant une supposition: et si la France était sanctionnée par Bruxelles ?

amende bruxelles.JPG

Pour rester honnêtes, nous vous proposons de consulter le document (Recommandation du Conseil concernant le programme national de réforme de la France pour 2015 - http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2015/csr2015_france...) signé des membres de la Commission Européenne et particulièrement les conclusions.

On lira qu’une grande partie du déficit de la France repose sur ses dépenses de santé, et en particulier celles de la Sécurité Sociale.

Nous avons surtout une réponse pour l’adjoint aux finances : NON, la France n’a pas été et ne sera pas, sous l’actuel gouvernement, sanctionnée par Bruxelles. Rassuré ??

Tout cela n’est que supposition, mais il faut bien enfoncer le clou contre l’Etat… avant d’en venir, enfin, à Bois d’Arcy.

Inutile de rappeler ici ce que le maire et son adjoint ont développé à coup de massue pendant le conseil : l’Etat baisse les dotations de la Ville et l’équipe majoritaire doit donc faire de grosses économies (pas sur le train de vie du maire ni sur sa communication, on le sait). 

Par ailleurs, voici quelques points qui méritent d’être relevés :

  • Les dépenses de fonctionnement, en 2016, ont baissé de 2,8% (les recettes aussi). C’est curieux, le magazine nous annonçait fièrement -4,5% de baisse des dépenses en avril dernier (page 11), «une performance» ajoutait-il…

  • Les charges de personnel continuent d’augmenter : les rémunérations hors-charges passent  de 7 216 506 €  en 2015 à 7 367 200 € en 2016 (soit une augmentation de 150 694 € par an).

  • Les subventions aux associations continuent de baisser. Le détail n’est pas encore connu mais nous savons déjà que la MJC aura 40 000€ de moins et la crèche des «Oursons» 50 000€ de moins. Une fois de plus, nous avons demandé la liste des associations demandant une subvention sans en recevoir… Une fois de plus, le maire a refusé de la donner : «C’est notre gestion, c’est nous qui répartissons… notre répartition financière des subventions associatives… C’est notre gestion, si vous permettez… impossible de fournir des tonnes de documents à chaque fois». En « toute transparence », on vous dit… ! Le maire semble oublier une fois de plus que les conseillers municipaux d’opposition sont élus comme lui et qu’ils ne siègent pas au conseil comme simples spectateurs.

  • Le département, dont le magazine vante toujours «les aides précieuses», retire à notre commune 143 000€ de subvention de fonctionnement aux établissements d’accueil du jeune enfant Est-ce la prochaine «une» du magazine ?

  • En 2016, le maire prévoit d’acheter 90 700 € de matériel informatique et 45 500 € de VNI… Il faut aussi ajouter 25 000 € de «plantations, soit un total de 161 200 €.

  • 30 000 € (à la charge de la Ville) sont aussi prévus pour l’installation d’une station Autolib Il paraît que cela va améliorer les transports… Et la circulation ? Bois d’Arcy a-t-elle besoin d’une telle station ? A qui cela va t-il réellement rendre service ?

La présentation s’est terminée sur cet avertissement pour 2017 :

ROB 16.JPG

DGF : Dotation Globale de Fonctionnement

Nous voilà prévenus…

 

2 - Etat des contentieux communaux (obligation légale) - Petits arrangements entre amis

Chaque année, le maire doit présenter les contentieux en cours engageant la Ville.

Claude Vuilliet s’est étonné pour la deuxième année consécutive de l’absence, dans cette liste officielle, d’un contentieux datant de 2013 et qui n’est toujours pas réglé. Un Arcisien a abattu son mur de clôture pour installer un portail afin que sa voiture ait un accès direct rue Camélinat. Non seulement cela présentait un danger évident mais aucune demande de travaux n’avait été déposée en mairie.

Fin 2013, le tribunal de Versailles  condamne cet Arcisien à reconstruire son mur et fixe une astreinte de 30 € par jour de retard, à compter du 13 janvier 2014.

portail_camelinat.jpg

 

A ce jour, le mur n’est toujours pas reconstruit et une clôture en bois (claustra) est posée devant l’armature du portail, au mépris des règles d’urbanisme local, comme on peut le voir sur la photo ci-contre.

 

 

Interrogé par Claude Vuilliet, P. Benassaya a d’abord répondu : «C’est terminé ça», avant de passer courageusement la parole au Directeur général des services, qui a fini par indiquer qu’il avait été «considéré» que l’apposition d’une clôture en bois devant le portail constituait bien une remise en état.

Au ton du Directeur des services, tout le monde a bien compris que ce n’était pas lui qui avait «considéré»…

Notre groupe n’étant pas satisfait de cette réponse, P. Benassaya a commencé à s’énerver : «Je ne peux pas vous en dire plus, c’est la réponse de mes services»… Claude Vuilliet a alors rappelé que cet Arcisien était un «proche» de P. Benassaya, qu’il avait participé à sa campagne et avait même figuré en photo sur un de ses tracts.

Réponse de P. Benassaya : «Ah voilà ! J’attendais le volet politique de votre question De toutes façons, monsieur Vuilliet, vous ne parlez que politiquement, le reste ne vous intéresse pas… le reste ne vous intéresse pas… ce qui vous intéresse, vous, c’est le vieux contentieux politique, mais ça je peux rien faire… Le contentieux est toujours en cours pour vous… moi, pour moi il est clos».

Résumons : Pour P. Benassaya, s’étonner qu’un jugement du tribunal ne soit pas appliqué à l’égard d’un proche du maire, c’est de la politique…

C’est aussi de la «politique» de s’indigner de la somme économisée par ce «proche», à savoir 30 € par jour, soit 23 760 €, depuis le 13 janvier 2014 ? En tous cas, les Arcisiens sont prévenus : si l’envie leur prend d’abattre un de leurs murs et de le remplacer par une clôture en bois, il y a une sorte de «jurisprudence», à Bois d’Arcy, qu’ils pourront toujours opposer au maire si celui-ci les poursuit devant le tribunal.

Les «copains d’abord»…

Un second contentieux a agité  le conseil ce soir-là. En mars 2014, les Ecuries de Bois d’Arcy (EBA) ont obtenu du tribunal que leur bail commercial soit requalifié en bail rural afin que le montant de leur loyer soit revu à la baisse. Des «négociations» s’engagent alors mais au bout de 2 ans, elles n’ont toujours pas abouti… et le contentieux est donc toujours en cours.

Martine Arnal s’interroge sur les difficultés qui empêchent d’avancer et s’il s’agit du prix du loyer ?

Voici l’échange qui a suivi avec le maire :

- P. Benassaya : «Je n’peux pas vous en dire plus parce que c’est en cours actuellement… Excusez-moi, mais c’est pendant… J’peux pas vous dire ce que le Tribunal va retenir.

- M. Arnal : Les EBA sont-elles sur le loyer ancien ?

- P.Benassaya : Nous le saurons bientôt, prochain épisode… pour l’instant, je n’sais pas.

- M. Arnal : Actuellement ils payent le loyer de l’ancien bail ? Ils sont sur l’ancien bail… ou ils ne payent pas ?

- P. Benassaya : Ils ne payent pas, voilà. C’est dans la main du juge. On attend la réponse de ce contentieux qui est ancien… encore un dossier qu’on récupère».

Donc les Ecuries ne payent aucun loyer à la Ville depuis 2 ans… On comprend que le maire ait du mal à répondre aux questions sur ce sujet et pousse le culot jusqu’à prétendre que c’est un «contentieux ancien», comme si cela excusait l’absence de paiement du loyer.

Une conseillère municipale de la majorité est une parente très proche des gérants des EBA, également employée de ces derniers. Espérons que cela n’ait aucun rapport avec ce réel manque à gagner pour la Ville. Croyez-vous d’ailleurs que le maire lui ait demandé de quitter la salle du Conseil pendant ces débats ? Si vous répondez «bien entendu», vous avez tout faux.

 

3 - Etat des cessions-acquisitions immobilières 2015 (obligation légale)

La mairie doit présenter au conseil la liste des achats ou ventes immobilières de la ville durant l’année. Parmi les achats, figurent les terrains achetés par l’EPFY jusqu’en 2014 pour le futur cœur de ville, terrains que la Ville a racheté après suppression du projet par l’équipe actuelle :

epfy.JPG

Claude Vuilliet a demandé ce qu’allaient devenir ces terrains rachetés pour 732 425,28 € à l’EPFY…

Réponse de l’adjoint à l’urbanisme : «On essaye de trouver des acquéreurs, alors on a interrogé des agences immobilières euh… qui n’ont pas d’avis sur le… la valeur de ces terrains (…), néanmoins, on a fait venir un certain nombre d’agences immobilières qui toutes nous ont dit la même chose, c’est-à-dire qu’elles étaient incapables de nous donner une valeur et qu’elles ne voyaient pas comment nous allions nous en sortir». Le maire a alors ajouté : «merci, voilà encore un dossier sympathique»… Ah oui, et à qui la faute ? Du moins si tout cela était vrai…

Car cette réponse est surprenante. Ces terrains ont été achetés 732 425, 28 € à l’EPFY, mais il n’y a pas moyen de leur donner une valeur marchande ? Quand on connaît le prix de l’immobilier à Bois d’Arcy, on peut s’étonner qu’aucune agence ne soit intéressée.

La vraie réponse figure dans le PLU arrêté en février dernier : l’équipe actuelle a un projet de 305 logements au centre ville, et ces terrains seront revendus à un promoteur après déplacement des classes de l’école Turpault de l’autre côté de la rue. Mais chut…

 

4 - Questions de l’opposition

Comme le prévoit le règlement intérieur, nous avons transmis nos questions  48 heures avant la date du Conseil Municipal.

1 - Tout d’abord, nous avons demandé la facture du film tourné par drone en octobre dernier par la société P com prod. Nous avons déjà expliqué ici (voir article du 20 février dernier) que le maire avait affirmé, lors du conseil du 16 février, que le coût de ce film entrait dans le forfait annuel de la société Y’Vidéos… ce qui était faux.

Voilà comment P. Benassaya s’est exprimé deux fois sur le sujet :

En début de conseil : «J’me suis emmêlé les pédales parce que d’abord y a eu beaucoup de questions hors et dans le micro et c’était un p’tit peu compliqué de… de tout comprendre alors j’vous réponds en toute transparence et j’vous donnerai les éléments… le film des drones n’est pas compris dans le contrat euh… vidéos. Ce film des drones a coûté 4799,40 €. Je vous donne la facture parce que vous m’l’avez demandée, mais j’vous l’dis très honnêtement à l’ensemble du groupe d’opposition : je vais pas à chaque conseil municipal vous fournir des factures à chaque fois. Vous croyez à c’que j’dis et vous croyez les décisions municipales, soit vous n’y croyez pas et dans ces cas-là vous saisissez la CADA… Mais si à chaque fois qu’on doit commander des gommes et des crayons, vous demandez les factures… » Des gommes et des crayons ? Pour près de 5000 € ? Et comment le croire sur parole puisqu’on voit bien, en l’occurrence, qu’il n’a pas dit la vérité.

A la fin du conseil, en réponse à notre question : «J’intervenais auprès de Madame Hannier qui m’avait posé une question au conseil municipal dernier en me disant si le film des drones était compris dans le pro… dans le contrat que nous avons passé avec une agence de communication qui réalise nos films… .euh… les films des vœux sont bien compris, Madame Hannier, dans le contrat de communication, sauf le film des drones…  Je me suis emmêlé les pinceaux parce que je l’ai dit tout à l’heure, je me souviens qu’il y a eu plusieurs questions hors et dans le micro et que ça a été un p’tit peu un brouhaha un peu incessant et que j’ai donné une information un peu… un peu erronée, voire parcellaire. Donc je confirme : le film des drones… euh… le film des drones… euh… ne… n’est pas compris dans… euh… dans le… euh… dans le contrat… dans le contrat… euh… voilà… et puis j’ai donné la facture tout à l’heure… j’vous l’ai donnée… ».

C’est d’une limpidité étonnante ! Seulement voilà : lors du conseil du 16 février, Jocelyne Hannier a juste demandé le prix du film par drone et en aucun cas si ce film était compris dans le forfait Par ailleurs il n’y a aucun brouhaha dans la salle à ce moment-là mais un silence complet, ni d’autres questions «hors ou dans le micro». Nous avons réécouté l’enregistrement et aucun doute n’est possible. Ce qui est curieux c’est que les débats du conseil sont enregistrés par les services de la Ville… le maire pouvait donc les écouter.

Autre point surprenant : le maire dit que les films des vœux sont compris dans le forfait… or c’est impossible puisqu’il s’agit de films tournés en 2015 alors que le contrat avec Y’Vidéos (société créée le 1er janvier 2016) a été signé fin janvier 2016…

Décidément, cela devient très compliqué de croire le maire et son équipe.

S’agit-il seulement de «s’emmêler les pinceaux» ou les «pédales» ou de quelque chose de plus grave ?

 

2 - Nous demandons si la création d’un EPHAD (maison de retraite) à la Croix-Bonnet est la suite des contacts engagés fin 2013 pour le déplacement à Bois d’Arcy de la maison de retraite de Thiverval ?

Réponse du maire : «Oui et non. D’abord en 2013, je n’étais pas aux responsabilités donc je sais pas si c’est le même projetEn revanche on n’a pas trouvé non plus de trace écrite à moins que vous ayez un dossier que vous nous avez pris… Mais nous n’avons pas de trace écrite d’un projet de l’ancienne mandature concernant… je dis bien trace écrite hein concernant le déplacement de Thiverval-Grignon à Bois d’Arcy. Peut-être qu’il y a eu des échanges téléphoniques ou des contacts avec le docteur (… )… Je crois que c’est ça, je pense, mais il n’y a pas de trace écrite, donc de projet, on va dire, là-dessus donc je vous réponds pour 2013».

C’est confondant ! Le maire et son équipe n’ont pas trouvé de traces écrites, donc… ils en ont cherché, et s’ils en ont cherché c’est qu’ils savaient qu’un projet était démarré entre l’EPHAD de Thiverval et la municipalité en 2013. P. Benassaya cite même le nom du médecin, contact à l’EPHAD (nous ne le citerons pas) mais… à part ça il n’est pas au courant.

Pourquoi ne pas simplement le reconnaître? Parce que P. Benassaya veut que le mérite lui revienne entièrement.

Hors de question de reconnaître que Claude Vuilliet ait participé à l’ébauche du projet. D’ailleurs, P. Benassaya a précisé ensuite que cet EPHAD est «un projet plus personnel à nous»…

Tout est dit, dans ce style inimitable…  qui n’appartient qu’à lui pour le coup !

00:07 Publié dans Conseil municipal

07/03/2016

Bois d'arcy L'Autre magazine n°14 (mars 2016)

Comment remplir chaque mois 20 pages quand il n’y a pas assez de sujets à traiter ? A Bois d’Arcy ce n’est pas un problème : pour boucher les trous, prenez une bonne grosse dose de « numérique », un peu de « police municipale », une « 1ère fleur au concours des villes fleuries »… et surtout des tonnes de critiques à l’égard de l’ancien maire et de l’Etat… Saupoudrez de quelques mensonges (toujours les mêmes) et le magazine est bouclé. Il est indigeste mais ce n’est pas grave : la seule chose qui compte est de faire la promotion de l’équipe municipale et de son maire.

 

Page 3, éditorial : tout en finesse !

Le maire consacre une page entière à attaquer le gouvernement, sans se préoccuper du fait qu’il s’adresse à l’ensemble des Arcisiens… qui n’ont pas forcément les mêmes opinions que lui. Sans se soucier non plus du fait que ses écrits partisans et caricaturaux sont financés par nos impôts.

Les attaques sont toujours les mêmes et concernent la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités. Tout le monde a bien compris le but de cette manœuvre : faire croire que P. Benassaya et son équipe ne sont pas responsables des hausses d’impôts et de tarifs que subissent les Arcisiens.

Mais cette fois, le maire se surpasse dans la caricature et les amalgames : il prétend que l’Etat « punit » les bons gestionnaires en leur retirant de l’argent pour le donner aux mauvais élèves… Et à qui « profite le crime », demande le maire, avec le sens de la mesure qu’on lui connait ? Principalement à la Seine Saint-Denis, nouveau bouc émissaire depuis les élections régionales !

Benassaya connait sûrement le budget de ce département dans les moindres détails puisqu’il l’accuse d’avoir « un train de vie inconsidéré fait de dépenses somptuaires et de clientélisme politique bien ciblé »… Il faut oser de la part d’un maire qui vient de dépenser près de 50 000€ pour ses vœux et qui passe un contrat de 27000 € pour des vidéos mensuelles de 5 minutes appelées pompeusement « Bois d’Arcy Web TV ».

La nouveauté cette fois est que le maire évoque les baisses de dotation du département des Yvelines, présenté évidemment comme un département « bien géré »… La raison est très simple : les propriétaires Arcisiens vont payer 140 € d’impôt supplémentaire sur la part départementale de leur taxe foncière. Cette mesure a été votée par notre maire-conseiller départemental. Or cela va s’ajouter aux 120 € minimum que nous allons encore payer en 2016 sur la taxe d’habitation (l’abattement ratiboisé par l’équipe majoritaire est resté à 5% cette année). 260 euros de plus en 2016, excusez du peu ! Alors le maire met les bouchées doubles car il sent bien que les Arcisiens vont être très mécontents. Conclusion : c’est pas moi, c’est l’autre, comme d’habitude !

Et pour parfaire le tableau, le maire en rajoute dans l’autosatisfaction (c’est permanent) : « les élus majoritaires ont réalisé de véritables prouesses budgétaires… » Oui, on a vu : augmentation massive des tarifs et des impôts, baisse des subventions, suppression d’un grand nombre de manifestations… mais augmentation des dépenses de com et de train de vie… c’est ce que le maire appelle « une gestion vertueuse »…

Bien entendu nous ne sommes pas oubliés : pas de numéro du magazine sans attaque contre l’ancien maire et son équipe, c’est obsessionnel. Le maire s’essaye encore à l’humour, toujours avec finesse : « Si on avait su, on aurait poursuivi la fuite des dépenses, continué à creuser les déficits et augmenté les impôts comme par le passé »… Remarquez qu’il en profite aussi pour affirmer qu’il n’augmente pas les impôts… mensonge repris quelques lignes plus bas : « cette année encore, nous n’augmenterons pas les impôts ».

On dirait que le maire n’a pas conscience que ces mensonges exaspèrent les Arcisiens Pourtant il a eu l’occasion de le constater lors de l’émission que lui a consacrée TVFil le 12 février dernier (la vidéo est visible sur le site de la Ville).  Le journaliste a présenté à P. Benassaya un micro-trottoir réalisé à Bois d’Arcy. Une dame, mécontente, a pu ainsi dire que ses impôts avaient bien augmenté de « 125 euros »… Croyez-vous que cela a dérangé notre maire ? Pas du tout ! Avec aplomb, il a commenté : « C’est pas nous, Madame »…Quand on vous dit que rien ne le dérange ! De même, parmi les Arcisiens interrogés sur le maire, on trouve un de ses adjoints… sans que ce dernier ne précise sa fonction ! Croyez-vous que P. Benassaya aurait, par honnêteté, précisé ce fait au journaliste en train de l’interviewer ? La réponse est non. Mais cela n’empêche pas la page Facebook de la Ville de présenter ainsi cette interview, en toute indépendance bien entendu :

annonceTVFIL12fev2016.png

« Sincérité, simplicité, émotion… »… un bon coup de brosse à reluire, comme on le voit. On voit bien à quoi servent les réseaux sociaux en mairie.

Mais revenons à cet éditorial. Le maire conclut avec un autre message politique à peine dissimulé : « nous mettons tout en œuvre pour assainir nos finances et résister à la punition que nous inflige l’Etat. Un jour prochain, je l’espère, cette punition sera levée… » Suivez son regard… ce jour « prochain » c’est bien entendu l’élection présidentielle. Si l’on comprend bien, il suffirait d’un changement de majorité présidentielle pour que de nouveau les dotations de l’Etat augmentent ? A qui espère-t-il faire croire cela ? Les dotations de l’Etat ont commencé à baisser en 2010, sous la présidence Sarkozy : la dotation pour Bois d’Arcy est passée de 3 119 000€ à 2 481 000 €. Remarquons d’ailleurs que Claude Vuilliet s’était bien gardé de tout commentaire politicien à l’époque dans le journal municipal… Autre temps, autre maire, autre style, autre conception de la démocratie.

Terminons enfin par cette petite phrase qui n’a l’air de rien mais qui est lourde de sous-entendus ; « « jusqu’à quand pourrons-nous tenir face à cette pression ? »… autrement dit quand devrons-nous augmenter les taux d’imposition ? La réponse est déjà connue : l’année prochaine, en 2017. Le maire pourra alors encore accuser le gouvernement. Et s’il y a un changement de majorité présidentielle et que les dotations ne remontent pas ? Ce sera alors à cause de « l’héritage », bien entendu. Vous pouvez le constater, nous sommes déjà en mesure de vous donner la ligne éditoriale du magazine de Bois d’Arcy, sous sa forme actuelle, pour les années à venir… jusqu’en mars 2020, tout au moins.

 

Page 5 : Bois d’arcy « ville numérique »

Une page entière pour nous répéter comme chaque mois que la Ville est « moderne », « connectée », etc… Avec la « nouveauté » du mois : Bois d’Arcy a reçu « sa 1ère @ au concours des Villes et Villages internet », comme le dit le maire dans son éditorial page 3, confondant le concours des Villes fleuries avec l’association des « Villes Internet ».

D’ailleurs il ne s’agit pas ici d’un concours mais d’un label donné aux villes qui en font la demande en adhérant à ladite association. Comme nous l’avons déjà dit, Bois d’Arcy paye 700 euros par an pour être membre de cette association et obtenir son premier@... Le montant de la cotisation est de 0,05 € par habitant Mais ne comptez pas sur le magazine pour vous l’apprendre, non il préfère consacrer sa 4ème de couverture à « Bois d’Arcy Ville numérique » et « sa  1ère récompense pour la qualité de son action numérique »…C’est plus vendeur.

Nul doute que l’année prochaine nous obtiendrons un 2ème @ et ainsi de suite… De bien belles pages à venir pour le magazine.

N’oublions pas le coup de pied à l’ancien maire, au passage : « Depuis deux ans, la révolution technologique a fait son entrée à Bois d’Arcy »…« Révolution », pas moins, comme si le site internet, le portail famille, les TNI n’existaient pas avant 2014 ! Rappelons juste que le premier TNI a été installé en 2010 à l’école Vigée-Lebrun. Mais le sens de la mesure, une fois de plus, n’est pas connu au service propagande de la ville. Le plus important est de faire croire qu’avant 2014 on s’éclairait encore à la bougie dans notre cité.

 

Pages 6 et 7, les conseils de quartier

Les Conseils de quartier ? Pourquoi pas… mais vont-ils se réunir autant que les commissions municipales ? Certaines ne se sont jamais réunies, d’autres une seule fois. Or chaque commission est associée à un comité consultatif de 8 Arcisiens… Qu’apporteront donc les Conseils de quartier ? Et si on commençait par faire « vivre » les commissions et leurs comités consultatifs ?

On peut par ailleurs douter de l’utilité des conseils de quartier quand on voit qu’ils sont réunis « sur demande du maire », qu’ils sont présidés par un élu « nommé par le maire » (les membres de l’opposition seront-ils concernés ?), que 3 « personnalités locales » désignées par le maire y siègeront… Il restera 6 particuliers tirés au sort, certes.

Et quel sera le rôle de ces conseils de quartier ?

  • « Formuler un avis, sur demande du maire, sur des actions ou projets municipaux »…Quelle autonomie ! Quelle indépendance !
  • « Formuler au conseil municipal des propositions sur tous les sujets de nature à améliorer la qualité de vie »… Les impôts en feront-ils partie ?

Dans tous les cas, chacun pourra juger sur pièces. Une remarque pour finir sur ce sujet : dans les 2 pages consacrées aux conseils de quartier, il n’est nulle part fait mention du Conseiller municipal délégué (et donc indemnisé) en charge de ce dossier depuis 2014. Comment se fait-il qu’on ne lui donne pas la parole ? Pourquoi son nom n’est-il pas cité ? Est-ce un privilège réservé au seul adjoint aux finances, qui a droit à sa photo presque chaque mois ?

 

Page 8 : le conseil municipal du 16 février

Nous avons abordé les points les plus importants de ce conseil dans notre dernier article.

Notons simplement que la présentation du PLU ne fait aucune mention des projets de construction carrefour du Puits (350 logements en partie à la place de la Gendarmerie) et au centre ville (305 logements), le tout sur une échéance de 2 à 15 ans maximum. A quand une « récompense » pour l’ambitieux programme de bétonnage de l’équipe actuelle ? A quand un premier « parpaing » pour Bois d’Arcy ? D’ailleurs, vu le nombre de logements (826 déjà actés en 2016 + 655 d’ici 15 ans et ce n’est pas fini…), nous aurons droit à « 5 parpaings » d’un seul coup.

Dans la mesure où notre tribune libre évoque la construction de 139 nouveaux logements sur les avenues Jean Jaurès et Paul-Vaillant Couturier, le magazine ne pouvait pas les passer sous silence. Ils sont donc brièvement signalés, tout en bas de la page 8… avec une erreur sur le total : le magazine a oublié 4 maisons.

 

Page 9, « le département contraint d’augmenter ses impôts »

Pour ceux qui n’auraient pas tout compris après l’édito du maire, le magazine vous propose une deuxième démonstration parfaitement objective et honnête, ça va sans dire !

Pour une fois, un montant est annoncé mais il est minimisé : c’est 66% d’augmentation qu’il faut appliquer sur la part départementale de la taxe foncière, ce qui fait 140 € à quelques centimes près…et non 125 € « en moyenne ». Le magazine compatit : « une mesure impopulaire certes, mais nécessaire ». Quand la MJC augmente ses tarifs après suppression de 35000 € de subvention en 2015, c’est un « coup de massue » inacceptable pour P. Benassaya (voir notre article du 20 février), mais quand le conseil départemental augmente les impôts, c’est « nécessaire ». Quelle objectivité, quelle impartialité !

Puis on tente de nous faire croire que la gestion du département est « vertueuse » et que cette augmentation permettra de maintenir ses aides pour les collèges, les transports, le logement, etc… mais il faudra « contrôler » les dépenses de personnel… autrement dit, quand la PMI de Bois d’Arcy fermera, ce sera la faute de l’Etat, et non parce que le maire de la Ville n’aura pas su la défendre au sein du conseil départemental où il est pourtant élu.

Une simple remarque en passant : le département a-t-il l’intention de diminuer son budget de « coopération internationale », à savoir 1,8 million en 2015 ? Fallait-il dépenser 730 000€ en 2015 pour financer la construction d’une « Maison des Yvelines » au Sénégal ? Le départemental fait-il vraiment des « efforts d’économie », comme dit le magazine qui s’est certainement très bien renseigné ?

 

Page 10, « Réparer les défauts de construction à la Croix-Bonnet »

Encore un titre tout en finesse, où l’on distingue sans difficulté une nouvelle attaque contre les équipes Vuilliet ! C’est l’adjoint aux travaux qui ajoute une pleine « pelletée » d’accusations : « malfaçons… intolérables et incompréhensibles » sur les écoles de la Croix-Bonnet, « responsabilité de l’ancienne équipe ». Cet adjoint s’emballe tellement dans son désir de s’en prendre à ses prédécesseurs qu’il finit par dire… n’importe quoi : il reconnait que la garantie décennale est toujours valide, avant d’ajouter qu’il n’est pas « concevable que la Ville paie les travaux »… justement, elle n’a pas à payer quand la garantie décennale est « valide ».

Mais tout est bon pour charger « l’ancienne équipe » : c’est bien connu, tout le monde a vu Claude Vuilliet en personne creuser les fondations des écoles de la Croix-Bonnet, ce qui explique les fissures, poser la charpente et les tuiles, ce qui justifie les fuites, et faire exprès de poser des toilettes avec évacuations défectueuses.

Il est vrai qu’il y a eu des problèmes au niveau des WC et de la toiture, comme cela arrive malheureusement parfois, problèmes qui ne sont apparus qu’après la réception des bâtiments, comme le précise l’adjoint aux travaux... qui ferait bien de se calmer car rien ne lui garantit qu’il ne soit pas confronté aux mêmes problèmes sur les travaux supervisés par ses soins.

 

Page 11, « extension des zones bleues »

Une page entière… pour rien ! Les zones bleues évoquées existaient déjà avant 2014 (marché, place Truffaut) et celle du parking-mairie n’est plus très récente. Alors à quoi bon cette page ?

Il s’agit juste de « parler » encore de la police municipale et au passage de montrer la voiture qui vient d’être achetée  pour « sécuriser ses interventions » (???) et « augmenter sa visibilité »… c’est sûrement ce dernier point qui compte le plus pour les élus.

Une fois de plus, rappelons que la création de ladite police n’a débouché pour l’instant que sur une seule embauche les autres « policiers » étaient déjà ASVP auparavant avec les mêmes tâches et avec un véhicule identique mais sans « police municipale » écrit dessus. Le plus important à Bois d’Arcy est de communiquer, on l’a compris.

Cependant, il y a eu indubitablement un changement malgré tout : les contraventions tombent de plus en plus, sans avertissement préalable. Des Arcisiens sont même verbalisés lorsqu’ils stationnent à moins de 5 mètres des passages protégés ! Et la fourrière n’est pas encore entrée en fonction.

Quand on connait les horaires d’ouverture de la police municipale et la tranquillité de notre commune, on peut raisonnablement penser que ce sont surtout les contraventions qui resteront dans la mémoire des Arcisiens.

 

Page 19, la tribune libre

Cette tribune, écrite par le maire, est un condensé du contenu habituel du magazine. C’est normal puisqu’il en contrôle le contenu avec sa directrice de cabinet. On retrouve donc les mêmes clichés : « nouveau », « bonne gestion », « idées nouvelles », « services publics plus réactifs et plus proches », «  notre ville est en train de changer… plus moderne, plus connectée », « changement de cap », « récompenses obtenues », « gestion vertueuse », « innovation », « pragmatisme », « action », « sans toucher à la fiscalité » (il ose toujours)… C’est la bonne vieille méthode Coué : à force de répéter les choses, le maire s’imagine que tout le monde va y croire.

L’autre facette de cette tribune, c’est évidemment le dénigrement de l’opposition qui a le malheur de donner des chiffres précis sur le « le train de vie inconsidéré fait de dépenses somptuaires », sur les logements à venir, et qui évoque les mensonges du maire en conseil.

Que le maire s’en prenne à son opposition, c’est somme toute dans l’ordre des choses. Le problème est le registre employé : comme nous l’avons déjà signalé, il ne connait que deux attaques : soit les délateurs de Vichy, soit le Moscou de Staline. Aujourd’hui, nous avons droit au registre stalinien : « ennemi de classe », « clientélisme (tiens, comme dans l’édito !) électoraliste », « parti pris idéologique »… tout cela sans rien de concret bien entendu, l’essentiel est de dénigrer. A qui fera-t-il croire, par exemple, que l’économie était un « ennemi de classe » sous Claude Vuilliet ? Pense-t-il que les Arcisiens ignorent la Croix-Bonnet et ses 2000 emplois ?

Encore une fois, le maire oublie que les Arcisiens ont de la mémoire : ils savent très bien ce qui est « nouveau » depuis 2014, notamment que leur maire utilise le magazine municipal comme tribune politique et comme instrument de propagande et, accessoirement, qu’il leur ment sans cesse en affirmant que les impôts n’augmentent pas.

14:37 Publié dans Journal municipal