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11/07/2016

Conseil municipal du 30 juin 2016

Préambule

Encore une nouveauté : avant de commencer l’ordre du jour, le maire a laissé son adjoint à l’environnement répondre à notre dernier document distribué sur Bois d’Arcy début juin. Il a fallu subir un long exposé heure par heure de ce qui a été fait lors des débordements du canal. On peut le résumer en trois points :

  1. Les inondations sont la faute de l’ancienne équipe.
  2. Aucune étude d’hydrologie n’aurait été faite avant la création du canal.
  3. Il y a trop de logements à la Croix Bonnet, et c’est donc à cause de cela s’il y a débordement du canal.

Nous vous ferons grâce des nombreuses accusations lancées par le maire, qui est remonté jusqu’avant 1995, à la «faute originelle» selon lui ! En bref l’ancienne équipe serait responsable d’un problème «qui pèse sur Bois d’Arcy depuis des décennies». «Pourquoi avoir surdensifié ce quartier ?» a-t-il demandé à Claude Vuilliet avant de l’accuser de mettre les Arcisiens en danger et de conclure par cette déclaration : «Quel mépris pour les Arcisiens que vous avez mis dans l’eau». Tout dans la nuance !

Signalons que ce sont les mêmes accusations que l’on retrouve dans la «Lettre du maire» distribuée en juin, également en réponse à notre dernier document (aux frais de la Ville une fois de plus).

Notre réponse tiendra en 4 points :

  1. Les inondations de mai et juin ont frappé une bonne partie du pays, y compris la capitale et l’ensemble des Yvelines. Est-ce aussi la faute de Claude Vuilliet ?

  2. Il y a bien eu des études d’hydrologie faite par l’Aménageur de la Croix-Bonnet, propriétaire des terrains à l’époque. Ce fait a d’ailleurs été confirmé par l’adjoint à l’environnement, qui a donc contredit son maire : «Des études ont été réalisées sur le canal… L’étude qui a été faite par TROIS cabinets dont les résultats sont différents… Y a Hydratec et vous avez eu deux autres cabinets dont les résultats sont différents… les conclusions sont différentes parce que vous n’avez qu’une crainte à l’époque c’est qu’il n’y avait pas d’eau dans le canal et c’était votre crainte»… Bon, nous retiendrons juste qu’il y a eu 3 études.

  3. Si la densification de la Croix-Bonnet est si importante et cause ces débordements, comment justifier les 410 nouveaux logements décidés par le maire et son équipe en février 2015 ? Rappel : contrairement à ce qu’affirme le maire, il n’y a jamais eu de projet de 690 logements à la Croix-Bonnet avant 2014. C’est un très gros mensonge qui ne trompera personne.

  4. Tant que le canal a été géré par l’Aménageur de la Croix-Bonnet (l’AFTRP) il n’y a eu aucun problème. Depuis juin 2014, c’est la Ville qui en a récupéré la gestionet on a vu depuis. Y aurait-il un problème de compétence ? Nous le pensons.

Pour conclure sur ce point, signalons cette attaque du maire à l’égard de l’opposition : «Vous ne pouvez pas constamment accuser les autres». Encore un autoportrait involontaire.

 

Décisions municipales

Voici une décision qui nous interpelle :

DECISION MUNICIPALE N° 2016/061 en date du 8 juin 2016 portant adhésion au groupement d’intérêt public «Yvelines coopération internationale et développement» permettant à la Ville de s’associer à la mission de coopération internationale du Conseil départemental des Yvelines. Le montant de la cotisation annuelle est de 500 €.


Explication : le Conseil départemental a créé en mars 2015 ce GIP (Groupement d’Intérêt Public) pour gérer sa politique d’aide au développement et lui a versé une subvention de 810 000 euros en 2015. Cela sert notamment à construire une Maison des Yvelines au Sénégal. Dans le même temps le Conseil départemental a augmenté la taxe foncière de 66% (+140 € chaque année à partir de septembre prochain, qui s’ajouteront aux 120 € que nous payons déjà depuis 2015 sur la taxe d'habitation) et a retiré 143 000€ aux structures arcisiennes d’accueil des jeunes enfants. Toutes ces décisions ont été votées par le maire de Bois d’Arcy, également conseiller départemental.

Question : pourquoi faire adhérer Bois d’Arcy à ce GIP pour 500 € par an ? Quel intérêt pour notre Ville ?

Réponse de P. Benassaya : «On essaye de placer Bois d’Arcy dans un cadre de solidarité en faisant adhérer la Ville à Yvelines coopération internationale et développement, qui est l’organe international du Conseil départemental, pour s’intégrer rapidement puisque c’est juste une adhésion de 500 € par an… pour intégrer des projets de solidarité. Nous n’avons pas encore défini les projets de solidarité mais nous allons très probablement intégrer une équipe de cet… euh… de cet organisme pour pouvoir… euh… aider… euh… je n’sais pas… euh… je dis… je sais pas… c’est pas l’sujet mais ça peut être par exemple de l’aide à des écoles en Afrique… ça peut être de l’aide aux chrétiens d’Orient… ça peut être aussi plein d’autres sujets qui placent Bois d’Arcy dans un cadre plus solidaire».

C’est à ce genre de déclaration qu’on voit qu’un grand visionnaire est aux commandes de notre Ville. Pour information, le Conseil départemental a dépensé plus de 1,6 M d’euros depuis deux ans pour la coopération internationale décentralisée, et figure parmi les 5 départements dont le montant des aides sociales par habitant est le plus bas.

 

Marché de restauration collective

Il s’agit du choix d’un prestataire, après appel d’offres, pour les repas des écoles de la Ville.

Jocelyne Hannier, élue d’opposition et ancienne adjointe au scolaire, demande pourquoi la commission restauration scolaire n’a pas été réunie, ce qui aurait permis d’associer les parents à cette décision.

Réponse du Maire : «je n’sais pas… J’peux pas vous dire».

Il faut savoir que le maire est président de chaque commission municipale. C’est donc à lui de veiller au bon fonctionnement de la démocratie locale.

 

Adhésion au syndicat mixte «Autolib’ Métropole»

Il s’agit d’installer sur la Ville deux stations Autolib’, une avenue Fritz Lang à la Croix-Bonnet, l’autre avenue Jean Jaurès face à Leclerc. Au total, 10 places seront proposées pour les deux stations.

Le coût pour la Ville est de :

  • 60 000 € par station, soit 120 000 €
  • 2500 € d’adhésion au syndicat Autolib, par station, soit 5000€
  • 4200 € par borne de charge pour d’autres véhicules. Soit pour deux bornes : 8400 €
  • Total : 133 400 € de dépenses.
  • La Ville pourra récupérer une subvention de Versailles Grand-Parc de 30 000 € par station, soit 60 000 €. Il reste à sa charge 73 400 €Autolib’ versera quand même un «loyer» de 750 € par an par place de stationnement.

Il est donc permis de se demander si une telle dépense est bien utile pour notre Ville... Réponse de l’adjoint aux finances : «Il faut un petit peu de modernisme dans ce monde de brutes». Tout est dit.

 

Mise en vente d’un terrain rue Edouard Vaillant

Ce terrain de 950 m2 appartient à la Ville. Le but de cette délibération est d’en autoriser la mise en vente. Claude Vuilliet demande s’il sera vendu à un promoteur. Réponse : il sera vendu «au mieux-disant».

Il est clair qu’en se séparant de ce terrain, la Ville va permettre la construction d’immeubles. Mais elle prétendra qu’elle n’y pourra rien puisqu’il s’agira alors d’un terrain privé.

Une question mérite cependant d’être posée : en avril, la Ville a décidé de vendre en deux parcelles le terrain de 750 m2 situé au 55 avenue Jean Jaurès (voir notre article du 12 avril 2016). Quand l’opposition a demandé pourquoi, l’adjoint à l’urbanisme a répondu que c’était plus intéressant financièrement. Alors pourquoi ne pas faire de même avenue Edouard Vaillant, alors que la superficie est plus grande ? Que nous cache-t-on ?

 

Marché de maintenance des installations de chauffage

Encore une délibération qui a servi à attaquer l’ancienne équipe. Un radiateur est tombé dans une école de la Croix-Bonnet il y a un an en raison d’attaches murales non conformes. L’adjoint en charge des travaux a expliqué qu’il cherche depuis à régler ce problème et en profite pour charger Claude Vuilliet ainsi que les Services Techniques de la Ville pour un courrier qui aurait dû parvenir en mairie mais que personne ne retrouve ! Que voulez-vous, tout est toujours de la faute des autres ! Il paraît que cela va coûter cher à la Ville. Combien ? «5000 €», annonce cet adjoint !

Si l’on comprend bien, le problème n’est toujours pas réglé depuis un an… et tout cela pour 5000 € ? La Ville est capable de dépenser 45 000 € pour les vœux du maire ou 27 000 € pour des vidéos, mais elle ne peut pas dépenser 5000 € pour régler un problème d’attaches de radiateurs dans une école pour enfants.

 

Tarifs de la programmation culturelle

Pas d’augmentation des tarifs mais deux spectacles «café musique» de moins… et surtout plus aucun spectacle jeune public. Le tarif «jeune public» est donc supprimé de la délibération.

Martine Arnal, élue d’opposition, fait remarquer que la Ville ne propose plus rien pour les jeunes, après avoir supprimé les festivals de contes et de marionnettes.

Réponse de l’élu à la culture : «Nous avons une problématique à régler sur cette… sur ces programmes «jeune public», puisqu’on a eu un… un recul… euh des… des enfants présents… euh de la présence des jeunes publics à ces représentations, on dirait… hors spectacles scolaires… Cette saison nous faisons un test pour trouver différemment et revenir la saison prochaine avec d’autres spectacles revus différemment… avec une programmation encore plus grand public en essayant d’intégrer les enfants sur des spectacles un peu différents».

Donc, cet élu fait un «test» en supprimant tous les spectacles jeune public Dans quel but ? Pour voir combien de personnes viendront pour des spectacles qui n’existent plus ? Voilà de la prospective intéressante de la part d’un élu qui est aussi en charge de la Vie économique.

Lorsque Martine Arnal lui a fait remarquer que sa politique culturelle envers les jeunes était nulle, cet adjoint a répondu : «On a clairement pas la même vision de la politique culturelle». On ne lui fait pas dire !

 

Questions écrites de l’opposition

Encore un grand moment de démocratie locale ! Le maire a trouvé une bonne excuse pour ne pas répondre aux questions écrites de l’opposition, il déclare qu’elles ont été envoyées en retard :

«Vous devez envoyer vos questions 48 heures avant le jour du Conseil municipal, donc mardi minuit. On l’a reçu mardi à 17 heures». (?????)

Eh oui, nuance : 48 heures avant le conseil ce n’est pas la même chose que 48 H avant le jour du Conseil ! L’opposition a envoyé ses questions le mardi 28 juin à 15 H 57 (et non 17 H) pour le conseil du jeudi 30 juin… mais c’est trop tard, il fallait les envoyer avant le lundi minuit (et non mardi minuit comme dit le maire qui n’est plus à cela près).

Pourquoi ce pinaillage soudain alors que les questions ont été envoyées comme d’habitude 48 H avant le Conseil? Parce que le maire ne voulait pas répondre à une question qui le gênait beaucoup : pourquoi n’y a-t-il pas eu de décision municipale pour avertir le Conseil du coût du logo et de la charte graphique (12 276 €), alors que c’est obligatoire ? (voir notre dernier article, en date du 23 juin 2016)

Alors que les élus d’opposition insistaient pour que le maire réponde et lise au moins la question, ce dernier s’est contenté de répondre : «Je ne la lis pas puisqu’elle est arrivée en retard… Respectez le règlement intérieur que nous avons modifié pour votre bon plaisir Vous ne respectez pas grand-chose… Il va falloir que vous vous mettiez en tête que vous n’êtes plus aux affaires».

Comme l’opposition insiste, le maire prétend qu’elle ne comprend rien et la traite avec son mépris habituel : «Encore une fois c’est très embrumé», comprenez «dans vos cervelles». La classe !

Le plus amusant reste à venir. Le maire a définitivement refusé de répondre en déclarant ceci : «Est-ce qu’il y a d’autres questions… de la majorité ? Passque compte tenu du règlement intérieur modifié, la majorité peut aussi poser des questions… On devrait poser chacun une question, ça ferait 26 questions, ça serait pas mal». Vous remarquerez que le maire, après avoir refusé de répondre aux questions « hors délai » de l’opposition, invite ses colistiers à poser des questions le soir du conseil. Réfléchit-il avant de parler ?

Avant que la séance soit levée, Claude Vuilliet a rappelé qu’il attend toujours la photocopie du courrier du Trésorier Payeur au sujet des frais de représentation du maire. Cette photocopie avait été promise lors du Conseil du 5 avril, puis par la directrice de cabinet fin mai.

Réponse du maire : «C’est pas tout à fait exact, Monsieur Vuilliet, on vous a dit qu’on réfléchirait pour voir si on vous communique ce courrier que nous avons en effet, on vous a pas dit qu’on allait vous le donner… Là aussi, embrumé ! (… ) C’est pas vrai, c’est faux, vous travestissez la réalité comme d’habitude».

Pour seule réponse, nous reproduisons les propos de l’adjoint aux finances, lors du conseil du 5 avril, au sujet du courrier du Trésorier : «Bien évidemment, hein, Madame Arnal... Y a pas d’souci, j’peux faire une photocopie, même, si vous voulez, donc, de la demande de la Trésorerie en la matière, qui nous demande de procéder à cette délibération». Alors, qui est «embrumé» ?

Pour conclure, nous pouvons encore une fois nous demander pourquoi il est si difficile d’obtenir un document officiel alors que c’est un droit élémentaire. Y a-t-il quelque chose à cacher une fois de plus, comme pour le logo et la charte graphique ? Faut-il encore saisir la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) ?

21:53 Publié dans Conseil municipal