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17/01/2016

Les vœux du maire : une opération de communication

Jeudi 7 janvier, le maire a invité les «personnalités» arcisiennes et extérieures à la traditionnelle cérémonie des vœux, au théâtre de la Grange. Mais elle n’a plus de traditionnel que le nom… pour le reste cette cérémonie est devenue, elle aussi, une coûteuse opération de com’: «un grand show, orchestré à la virgule près» comme le note les Nouvelles de Versailles dans l’édition du 13 janvier.

Le maire a kidnappé l’assemblée pendant 65 minutes par un «discours fleuve», comme le rapporte le journaliste des Nouvelles. Seul sur scène pendant la quasi-totalité de la cérémonie, il n’a autorisé les autres élus à le rejoindre qu’à la fin.

Tout cela sans convaincre pour autant. A la sortie, beaucoup d’invités se sont plaints de la durée de ce «show» et de la «mégalomanie» du maire, mot qui est revenu souvent car nous avons tous en mémoire la quarantaine de drapeaux au nom de ce dernier accrochés aux réverbères… Les gens ne sont ni dupes ni stupides.

Nous n’allons pas revenir sur la totalité du discours, mais il nous semble important d’insister sur certains points très significatifs :

 

1 - La première partie du discours a porté sur la situation de la Franceselon P. Benassaya. Là encore un grand nombre d’invités ont exprimé leur stupeur en sortant de la salle. Quel rapport avec Bois d’Arcy ? Aucun ! Cela permet juste de meubler quand on n’a pas grand-chose à dire en matière de bilan et de projet. Le maire s’est vanté d’avoir « tout réalisé en à peine 20 mois »…sans se rendre compte que cela souligne surtout la maigreur de son bilan.

Il s’agissait, en partant des attentats de 2015, de taper sur le gouvernement, une fois de plus. Après quelques mots pour les victimes de ces attentats, le maire en est arrivé à ce qui lui tenait à cœur : dresser un tableau apocalyptique de notre pays.

 Voici quelques extraits :

  • Sur la politique nationale ? «Déni… complaisance… délitement… culture de l’excuse et de la repentance… faiblesse… résignation… mots creux… renoncement… aveuglement… en minimisant, relativisant, fermant les yeux… élites sorties de la même école, de la même engeance sociale». Et surtout cette phrase qui en a fait sursauter plus d’un : «A force de rabaisser la République, négocier notre laïcité, dévaloriser la famille, le travail, la nation, notre pays est devenu une proie facile»… Voilà qui rappelle le «Famille, Travail, Patrie» de triste mémoire... Est-ce volontaire ?

  • Sur la France ? «pays divisé, fracturé, cassé… pays perdu… terrain vague de toutes les radicalités… Etat bafoué». Une pensée du jour a agrémenté ces belles paroles : «le coupable est la victime de la méchante société et la victime, le coupable idéologique désigné»… On comprend pourquoi le maire a fait beaucoup de citations ce soir-là (Hugo, Stendhal, Valéry, Bossuet, De Gaulle…) quand on découvre ses propres pensées.

  • Sur le Président de la république ? «le consensus mou de ceux qui traversent la France en charentaise (vous noterez, je n’ai pas dit en pédalo)»… Sans commentaire.

  • Mais heureusement il y a «le peuple» pour lequel le maire n’a pas assez d’envolées lyriques : «Le peuple de France n’est pas un peuple comme les autres : il a besoin de reconnaissance et de considération».
    Et les autres peuples, non ? Ils ont besoin d’ingratitude et de mépris ? Il y aura ensuite une autre envolée lyrico-historique allant de Clovis à la deuxième D.B. en passant par les Cadets de Gascogne et Valmy… excusez du peu !

  • Et puis il y a aussi « l’innovation » avec une autre envolée à ras d’une « première fleur » : « L’innovation française se développe dans l’harmonie et le respect de l’Histoire et l’éclat des choses ». Nous remercions d’avance toute personne qui pourra nous aider à traduire cette forte pensée. Et quand on pense que le maire a affirmé que la culture, avec lui, était « moins prise de tête »…on en reste confondu.

On comprend pourquoi beaucoup d’invités sont sortis de la salle interloqués.

Peut-être ignorent-ils la raison profonde de ce discours «national» ? Le maire de Bois d’Arcy a des envies de députation, il rêve d’être candidat (ou suppléant) lors des législatives de 2017.

Dans la salle, ce 7 janvier, il y avait des élus LR des Yvelines (maires, conseillers départementaux, etc) et l’ancien député des Yvelines et maire d’Elancourt. Une centaine de personnes (1/4 de la salle) étaient « extérieures » à la commune. Pour P. Benassaya, c’était donc l’occasion de prétendre à une stature nationale. Lui qui affirmait qu’il serait «maire à plein temps»… encore une bonne blague.

 

 2 - Le «show» a continué avec un film de 7,22 minutes montrant Bois d’Arcy filmée par un drone. De bien belles images, tournées en octobre dernier lors de journées assez ensoleillées. Mais combien a coûté ce petit film ? Selon nos sources, chaque journée de tournage par drone coûte 2500 euros… et il a fallu presque 3 jours pour Bois d’Arcy, soit 6 à 7000 € environ… 1000 euros la minute. Comment le maire peut-il continuer d’affirmer que les finances de la Ville sont en difficulté alors qu’il autorise une telle dépense ? Etait-ce une priorité ?

 

3 - La seconde partie du discours était consacrée à Bois d’Arcy «abandonnée par un Etat qui a décidé de lâcher les communes» selon le maire, toujours aussi modéré dans ses propos. Les assistants ont donc eu droit au même discours que celui que leur inflige chaque mois le magazine avec la même autosatisfaction... et les mêmes attaques contre l’Etat (baisse des dotations, augmentation du FPIC…) et contre Claude Vuilliet... présent ce soir-là. Ajoutons qu’ont été projetés les petits films tournés par le caméraman qui suit le maire toute l’année…

Nous ne reprendrons pas toutes les affirmations du maire, auxquelles nous avons déjà souvent répondu. Nous ne retiendrons que quelques exemples :

  • «Depuis notre arrivée, nous avons dû, en plus, déployer des trésors d’ingéniosité pour résorber un trou d’1,4 M € dans les caisses de la Ville».
    Mais oui ! C’est d’ailleurs pour résorber ce trou que P. Benassaya, dès son « arrivée » a dépensé plus de 100 000 € pour embaucher des connaissances, en oubliant que certains postes étaient déjà pourvus, a acheté 200 000 € de fleurs et mensualisé le journal municipal… La réalité ? Le budget 2014, préparé par l’ancienne équipe, était parfaitement équilibré.
    Même le journaliste des Nouvelles de Versailles ne se laisse pas berner par cette attaque. Toujours dans l’édition du 13 janvier dernier, il exprime clairement ses doutes : «Le maire… a rappelé une nouvelle fois à loisir le déficit d’un million et demi d’euros qu’aurait laissé selon lui l’ancienne équipe».

  • La devise de l’équipe actuelle ? «Donner plus, donner mieux, mais avec moins, beaucoup moins». Donner plus, mieux ? Les présidents d’associations présents dans la salle ont dû se pincer pour être sûrs d’avoir bien entendu. Ils ont surtout reçu «moins, beaucoup moins» en 2015.

  • La gestion municipale ? «Des choix courageux» avec «la réduction d’avantages fiscaux sans toucher à l’impôt». On croit rêver…

  • «Nous travaillons sans relâche … pour maîtriser nos dépenses de fonctionnement… » Bien sûr ! Il suffit de voir l’avalanche de dépenses de com’ effectuées ces derniers mois, par exemple… (sur notre site, cliquez sur l’onglet «depuis 2014» pour en avoir le détail). On ne peut donc que sourire (jaune) quand on entend le maire se féliciter de sa «gestion plus rigoureuse» et quand on a subi l’augmentation des tarifs municipaux et des impôts (+475 000 € pour ces derniers).

  • Selon le maire, l’équipe actuelle aurait beaucoup fait pour le dynamisme économique mais il ne peut citer que des entreprises installées sur la commune avant 2014. Pour son propre bilan, il n’a pas grand-chose à dire… alors il annonce fièrement qu’il négocie avec la SNCF pour que la gare de Fontenay-le-Fleury s’appelle aussi «Bois d’Arcy». Il paraît que c’est «capital» pour les «investisseurs»… mais ce qu’il ne dit pas c’est que cela va coûter très cher pour que la SNCF fasse les modifications nécessaires : «20 000 €» selon Les Nouvellesentièrement à la charge de notre Ville. Est-ce que cela en vaut vraiment la peine ?

  • Pour faciliter les déplacements sur la Ville, jugés «difficiles» par le maire … il est question d’installer une borne «Auto-lib» rue Jean Jaurès…??? Des vélos, on veut bien, mais des voitures ? En quoi cela va-t-il faciliter les déplacements ? C’est encore une trouvaille pour pouvoir indiquer «nouveau» dans le magazine ?

  • Comme toujours, il est impossible d’avoir des chiffres justes et fiables Le maire annonce :


- 650 inscrits pour la révision en ligne (MAXICOURS)… alors que le magazine de janvier n’en évoquait que 400,

- la présence de 12 caméras : à ce jour il y a 11 caméras en ville : 4 installées et 5 programmées avant 2014 par l’ancienne équipe, il n’en reste donc que 2 à l’actif de l’équipe actuelle.

- que la réforme des rythmes scolaires aurait coûté «150 000 €» à la Ville… jusqu’à maintenant, il n’avait annoncé que 100 000 € …pour une réforme qui n’a même pas été appliquée...

- que tout est fait pour que la jeunesse «s’épanouisse»… et c’est pour cela que tous les séjours, été comme hiver, ont été supprimés, ainsi que la quasi-totalité des spectacles jeune public, et que la Ville a réduit de 35 000€ le budget de la MJC en 2015 ?
Quant à l’enfance, elle a été carrément «oubliée» par le maire, qui a pourtant passé tous les services de la Ville en revue…
Décidément, les plus jeunes ne sont guère pris en compte… serait-ce parce qu’ils ne votent pas encore ?

P. Benassaya est incapable de s’en tenir à la vérité. Sur Twitter, il affirme que 500 personnes ont assisté à ses vœux dans le théâtre de la Grange… une salle qui n’offre que 400 places.

 

  • Toujours au rayon des mensonges récurrents, il faut signaler aussi le fameux projet imaginaire de «590 logements» à la Croix-Bonnet, attribué à Claude Vuilliet. Tout cela pour faire passer les 400 logements supplémentaires, décidés en février dernier, pour une amélioration. Mais c’est promis : «le temps de la densification est terminé… nous souhaitons construire moins mais mieux». C’est toujours la méthode Coué, comme pour les impôts : croyez ce que je dis, ne regardez pas ce que je fais En réalité, c’est bien 1000 logements supplémentaires qui seront construits par cette municipalité. Quant à la Croix-Bonnet, le maire a juré qu’après ces 400 logements il n’y aurait plus aucun programme immobilier. C’est noté. On en reparlera.

Cet exercice d’autosatisfaction s’est terminé en affirmant que tout (?) avait été réalisé «sans augmenter les impôts».

ET par cette phrase magnifique !!!
«…..à Bois d’Arcy, des hommes et des femmes se battent chaque jour pour donner du bien et de l’amour».

C’est curieux, mais ce ne sont pas les mots qui sont venus à l’esprit des Arcisiens quand ils ont reçu leur taxe d’habitation ou leur facture de restauration scolaire…

Au moins cette conclusion aura permis aux invités d’ironiser sur ce sujet pendant le cocktail qui a suivi.

 

4 - Nous ne pouvons conclure sans évoquer ce qui a fait le clou de la soirée. Les invités ont reçu, à leur arrivée, un papier les invitant à poser des questions au maire pendant la cérémonie… par SMS !

SMSvoeux.jpg

Quel est l’intérêt de poser les questions par SMS… quand on est dans la salle et qu’on peut le faire tout simplement en levant la main ? Une fois de plus il faut «innover», chercher tous les gadgets possibles pour faire «moderne» et «nouveau»…

Mais il faut surtout éviter de donner la parole en direct à la salle, de peur des questions gênantes. Avec les SMS, pas de problème : on peut filtrer (comme le raconte d’ailleurs le journaliste des Nouvelles de Versailles). Les questions posées n’ont ainsi abordé aucun sujet fâcheux … Avec les SMS, le maire peut même préparer les questions, et du coup les réponses, avant la soirée. Qui pourra croire que les questions posées étaient spontanées ? D’ailleurs celles qui apparaissaient sur l'écran de la salle étaient déjà mises en forme dans des bulles jaunes avec une police de caractère soignée… Du vrai direct, on vous dit. 

En conclusion, cette soirée aura surtout permis au maire de se mettre en avant, seul en scène, avec un discours de plus d’une heure agrémenté de films qui ont coûté à la Ville plus de 10 000 € (5000 pour les reportages et 6 à 7000 pour le drone). Si l’on ajoute le buffet servi ensuite, c’est beaucoup d’argent pour une ville dont les finances sont censées être mises en difficulté par l’Etat. Si c’est vrai, pourquoi ne pas avoir supprimé cette cérémonie et économisé ainsi plusieurs dizaines de milliers d’euros ? Certains maires l’ont d’ailleurs fait… à commencer par celui de Fontenay-le–Fleury.

18:40 Publié dans Chronique

04/01/2016

Bois d'arcy L'Autre magazine n°12 (janvier 2016)

Avant de commencer cet « Autre magazine n°12 », nous vous adressons nos meilleurs vœux de bonheur, santé et réussite, pour vous et tous vos proches.

L’Autre magazine n°12 (Janvier 2016)

Le lecteur du magazine de Bois d’Arcy subit chaque mois les mêmes articles sur les mêmes sujets, le même déferlement de photos… Il a un peu l’impression de vivre une expérience similaire à celle du héros du film Un jour sans fin, qui voit chaque matin recommencer la même journée. La comparaison s’arrête là car le film est une comédie réussie…

Ce numéro de Janvier profite du changement d’année pour faire, une fois de plus, le coup du bilan et revenir sur les «événements» de l’année civile écoulée. C’était la même chose en janvier dernier. Cela permet surtout de rabâcher la même propagande, les mêmes mensonges et de flatter l’ego du maire (encore 12 fois sa photo…)

L’équipe du magazine (le maire et sa directrice de cabinet) utilise régulièrement l’astuce du bilan : nous avons déjà eu droit aux «100 jours» de l’équipe actuelle (juillet 2014, Journal n° 108), et au bilan de la première année de mandature au printemps dernier (mai 2015, Magazine n°3).

Avec les bilans des mois de janvier 2015 et 2016, nous en sommes déjà à 4 bilans en moins de deux ans. On devine qu’il y en aura un 5ème au printemps prochain : 2 années d’exercice, un tiers du mandat, ça se «fête». On peut déjà vous donner les sujets qui seront traités : police municipale, école numérique, cadre de vie, 1ère fleur, sport, moments festifs… et bien sûr, des «premières fois», des «nouveaux», du «dynamisme», des «plus» de ceci et des «plus» de cela… Nous sommes certains que vous en avez déjà l’eau à la bouche…

Bref, tout est tenté pour faire croire aux Arcisiens qu’ils vivent au pays de OUI-OUI, ce petit bonhomme tout rond qui habite un joli village fleuri. D’ailleurs la couverture de ce magazine vous le dit fièrement : «Les belles émotions se partagent à Bois d’Arcy»… De quelles émotions s’agit-il ? De celles qu’ont vécues les Arcisiens en recevant leur taxe d’habitation avec une augmentation de 120 € minimum ou leur facture de la cantine et de l’accueil périscolaire, avec +25% en moyenne sur les tarifs ?

Malheureusement, beaucoup d’Arcisiens lisent plutôt «les belles augmentations se partagent à Bois d’Arcy» ou plutôt s’additionnent.

Si vous voulez connaître le vrai bilan 2015 (et 2014) de cette municipalité, consultez notre site boisdarcyclg.info (onglet «Depuis 2014»)… Vous y trouverez la liste, déjà longue, de toutes les augmentations, des suppressions, des dépenses inutiles et excessives… Un vrai festival de Belles Actions à Bois d’Arcy (une autre sorte de B.A-BA).

 

Page 3, Edito du maire : l’autre festival B.A-BA, celui des Belles Annonces de Bois d’Arcy…

Le titre est déjà tout un programme : «En 2016, soyons inventifs»… si le maire parle du contenu du magazine, cela va être dur, ce sera même mission impossible. S’il parle de sa gestion des éclairages de Noël, il part de zéro, ce sera facile. S’il parle de la façon d’augmenter les recettes de la Ville… Au secours !

L’édito commence par cette forte annonce : «L’année 2015 qui vient de s’écouler a été marquée par un changement de cap sans précédent pour Bois d’Arcy»… On s’attend à quelque chose de fondamental, notre Ville va-t-elle accueillir les Jeux Olympiques ? Devient-elle Préfecture des Yvelines ? On s’attend à tout avec un maire qui n’hésite pas à placarder son nom tous les 50 mètres dans la Ville Mais non, restons calmes, l’annonce fracassante va faire pschitt : la Ville a, en fait, obtenu «la 1ère fleur au concours des Villes et Villages fleuris» (voir ci-dessous). Sonnez trompettes, roulez tambours, pareil exploit mérite de faire sauter les bouchons de champagne. Chaque Arcisienne, chaque Arcisien devait attendre cette consécration avec fébrilité, c’est sûr.

Puis, et c’est de circonstance, le maire s’envoie des brassées de fleurs, un vrai festival d’Autosatisfaction Béate (le A.B-BA) :

  • «Pourtant il aura fallu faire preuve de créativité et d’inventivité pour surmonter les difficultés financières imposées par Le gouvernement»… eh oui, encore la faute du gouvernement ! On retrouve encore le fameux «million» que la Ville «perdra» en deux ans (sans plus de précision), histoire d’inquiéter les Arcisiens. Il y a aussi «300 000 €» que nous devrons verser aux communes dites «défavorisées»… Là non plus, pas d’explication, alors que la raison est simple, nous appartenons à une intercommunalité riche. Au lieu de souligner tous les avantages financiers que Bois d’Arcy tire de cette intercommunalité, le maire préfère se plaindre et faire porter la responsabilité de ses augmentations d’impôts sur les autres.

  • «Les élus de la majorité, grâce à une gestion saine et responsable du budget communal, ont réussi à garantir des services publics locaux de qualité tout en développant de nouvelles actions»… Une «gestion saine et responsable» ? Avec les dépenses de com’ et de représentation excessives ? Avec les hausses de tarifs et d’impôts ? Avec les baisses de subventions aux associations, les suppressions des aides aux plus défavorisés ? «Des services publics de qualité» ? alors que tous les séjours d’été et d’hiver des jeunes arcisiens viennent d’être supprimés ? Il fallait oser…

Quant aux «nouvelles actions», quand on voit qu’il est question de réfection de voirie, de développement économique ou de «maîtrise» de l’urbanisme, on a surtout envie de rire…

  • «Désormais le projet de l’équipe municipale se concrétise grâce à des efforts d’imagination mais aussi en faisant preuve de beaucoup de rigueur pour ne pas recourir à l’impôt… ». De l’imagination après la créativité et l’inventivité… la brosse à reluire, c’est tellement simple quand on la passe soi-même. Mais voilà, dire aux Arcisiens qu’on n’a pas eu recours à l’impôt, c’est proprement se payer leur tête. Et le problème, c’est qu’ils s’en rendent compte… Le miroir dans lequel le maire se mire n’a d’effet que sur lui.

L’édito se conclut cependant par des annonces beaucoup moins «festives» :

  •  «2016 sera une année toujours plus compliquée car les difficultés financières vont s’aggraver si l’Etat maintient sa position d’abandon des collectivités. Il faudra se montrer encore plus rigoureux et inventifs»… Ah bon ? «Si l’Etat maintient … » ? On avait cru comprendre que c’était sûr (1 million sur deux ans, paraît-il)... Il faudrait savoir…

  •  Quant à l’inventivité dont est capable l’équipe municipale, on peut craindre le pire en matière de suppressions de services et d’augmentations de tarifs. D’ailleurs la suite le confirme.

  •  «Malheureusement il sera parfois nécessaire de faire des choix douloureux pour ne pas aggraver la pression fiscale des ménages»… On peut être sûr que ces «choix douloureux» sont déjà faits, on sera fixé lors du vote du budget en mars prochain. Quant à la «pression fiscale des ménages»… rappelons que la réduction de l’abattement sur la taxe d'habitation (5% au lieu de 15% auparavant) sera toujours en vigueur en 2016 alors qu’elle était censée être provisoire (toute modification de l’abattement doit être votée avant le 1er octobre pour entrer en application l’année suivante)… Conclusion : les Arcisiens auront toujours ces 120€ supplémentaires à payer en 2016.

 

Pages 4 à 9, «Rétrospective 2015» : le Bilan Aseptisé de Bois d’Arcy (encore un B.A-BA)

L’autosatisfaction continue. Aucun sujet qui fâche, bien entendu, pas un mot sur les nombreuses suppressions de services, ni sur les hausses de tarifs ou d’impôts, c’est un bilan-propagande, un bilan-poudre aux yeux. Pour ne pas répéter ce que nous avons déjà dit dans les précédents articles, nous nous limiterons à certains points :

  • Page 4, le magazine s’adresse aux Arcisiens qu’il croit amnésiques ou naïfs. Les «6 événements majeurs» sont tous décrits comme des «premières fois». Le traditionnel feu d’artifice de la Saint-Gilles est présenté comme un «1er Son et Lumière à la Croix-Bonnet», les habituelles fêtes de la Caisse des Ecoles et des Centres de loisirs, regroupées en une seule, permettent au maire de promouvoir la «1ère Fête des Familles». Quant au «1er festival de la Bande-annonce»… nous allons y revenir plus loin.

    A force de chanter les louanges du maire, le magazine s’enlise. Page 4 toujours, il écrit : «Grâce à la maîtrise du taux d’imposition des ménages, la municipalité conserve la qualité des services publics de proximité… »… ça ne veut strictement rien dire et nous le savons, c’est mensonger. Non seulement les impôts ont augmenté mais les services publics se sont dégradés.

    Comment ne pas s’étonner que la rédaction du magazine laisse passer ce genre d’inexactitudes quand on peut trouver ce genre d’information sur le site de la Ville :

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Le maire à l’écoute des Arcisiens le jeudi 1er janvier ? Un jour férié, il était en mairie ? Nous serions très étonnés qu’un seul Arcisien ait pu joindre le maire…. D’ailleurs le Jeudi 1er Janvier 2016 n’existe pas…. pas plus qu’il n’existera dans les 4 prochaines années… difficile de se faire entendre !!!»

  • Pages 3, 4 et 5 : la «1ère fleur» comment y échapper ? Le magazine de décembre y consacrait 4 pages, les panneaux Decaux martèlent cette même information dans toute la Ville, des cartes de vœux du maire sont distribuées dans les boîtes aux lettres avec un blabla sur le même sujet… Les Arcisiens n’en peuvent plus ! Ce qu’ils voient avant tout c’est que Bois d’Arcy est sinistre pendant les fêtes de fin d’année en raison de la suppression des éclairages de Noël (ne parlons pas des minables guirlandes qui ornent le marché). Ils sont aussi exaspérés par la mégalomanie du maire, qui fait accrocher son nom partout en ville : banderoles, drapeaux (avec des couleurs caca d’oie abominables) et même affiches dans les panneaux d’information. Il suffit de sortir de Bois d’Arcy pour voir que toutes les autres villes ont agréablement décoré leurs rues et leurs ronds-points… sans jamais étaler le nom de leur maire un peu partout. Si l’on distinguait les «villes dortoirs» en décembre, sûr que Bois d’Arcy obtiendrait du premier coup son 1er «bonnet de nuit».

    Mais revenons un instant sur le concours des villes fleuries. Il faut savoir qu’il n’y a que 97 des 262 communes des Yvelines qui y participent. Cela relativise fortement l’importance de la chose. Certaines villes voisines ne concourent même pas alors qu’elles sont bien plus fleuries que Bois d’Arcy.

    Un point curieux maintenant : sur la couverture du magazine, sous la vignette «Environnement», figure cette mention qui semble être mise là par erreur : «La Ville obtient le Trophée «L’eau dans les espaces verts»»… De quoi s’agit-il ? Il n’est nulle part question de ce Trophée dans le magazine à la page 5, ni ailleurs… dans le dossier du magazine de décembre non plus. Il faut donc aller sur le site du Conseil départemental des Yvelines pour découvrir qu’il s’agit d’un des quatre «Trophées» remis par ce Conseil. La Ville a donc obtenu le «Trophée «L’eau dans les espaces verts»» essentiellement grâce au canal et à sa biodiversité… Il est évident que le magazine ne donnera pas plus de détails puisque c’est une réalisation de l’équipe Vuilliet.


    Le Conseil départemental décerne d’autres «Trophées». Quels sont ceux que Bois d’Arcy n’a pas obtenus ? Le «Trophée du thème 2015 : accueillir la nature dans nos rues et autour de nos arbres», le «Trophée de la mairie fleurie», le «Trophée du jardin à partager»… C’était bien la peine de mettre d’énormes bacs avec tire-bouchon devant la mairie pour ne pas être récompensé à ce titre… Et que dire de nos «rues» et de nos «arbres» qui n’ont pas été jugés assez fleuris ?
  • Page 5, on retrouve les mêmes mensonges sur de prétendus programmes immobiliers de l’équipe Vuilliet. Nous y avons déjà répondu dans nos articles sur le site et le blog). Le maire de Bois d’Arcy va-t-il un jour assumer seul ses propres décisions : 400 logements à la Croix-Bonnet et 246 sur le terrain Fuji ?

    Les «5+» du PLU sont aussi de la poudre aux yeux : nous avons déjà rapporté ici les déclarations faites lors de la réunion publique organisée à ce sujet (voir notre article du 5/12). On s’aperçoit vite que ce PLU a bien peu de différences avec le précédent.

    Il faut enfin signaler la manipulation faite sur le pourcentage de logements sociaux. Le magazine laisse entendre que le maire actuel veut limiter ce pourcentage à 25% alors que nous aurions été favorables à 30%. C’est faux, c’est encore une Annonce Bidon (une A.B-BA)… D’abord, rappelons que jusqu’à présent, le maire affirmait qu’il ne ferait que 20% de logements sociaux On voit que le discours a changé. Ensuite il faut se souvenir que la Ville a actuellement 16,34% de logements sociaux et qu’elle est donc fortement pénalisée financièrement (45 000 €) pour cette raison.

    Pour atteindre 25% de logements sociaux sur l’ensemble de la commune, ce qui mettrait fin à cette pénalité, il faudrait donc construire plus de 25% de logements sociaux dans chaque projet individuel. C’est mathématique. Le maire préfère ne pas en tenir compte et Bois d’Arcy continuera d’être pénalisée. Bref, une fois encore, on veut faire passer le simple respect de la loi (25% de logements sociaux par projet individuel) pour un changement de politique et une prétendue «maîtrise de l’urbanisme».

  • Il faut avoir un certain culot, page 6, pour s’attribuer l’accroissement des transports et les travaux de l’école de musique… alors qu’on doit cela à l’intercommunalité. Comme nous le disions plus haut, on préfère pleurer sur ce qu’elle nous coûte, sans mettre en contrepartie ce qu’elle nous apporte.

  • Page 8, «des événements plus festifs»… Ah bon ? On retrouve pourtant des fêtes qui existent depuis très longtemps à Bois d’Arcy (fête des écoles, de la musique, de la Saint-Gilles), mais le magazine ne va pas s’arrêter à cela.

    Sur cette page, on retrouve pour la 3ème fois (au moins) les «5 nouveautés» cinéma… sujet sur lequel nous nous sommes déjà exprimés. Il faut pourtant reparler du «festival B.A-BA de la Bande-Annonce» dont le maire est si fier. Le magazine affirme cette fois qu’il y avait 400 personnes … alors qu’en décembre il en annonçait 300… Est-ce trop difficile de nous donner les vrais chiffres ?

    Malgré tout, il y a une nouveauté : le magazine assure que le festival «Mémoire des Toiles» coûtait «quatre fois plus cher à la ville». On retrouve cette attaque dans la tribune libre page19. Pourquoi cette attaque ? Parce que nous avons énervé le maire, lors du dernier Conseil Municipal (voir notre article du 17/12), en l’interrogeant sur les 9000 € que la Ville a versés à une société niçoise, censée avoir organisé ce festival... C’est cette même société qui a élaboré le logo et la charte graphique de la Ville sans que l’on sache pour quel prix et dans quelles conditions. Nous avons demandé à voir les factures, d’abord par mail puis par lettre recommandée. Nous attendons toujours.

    Plutôt que de répondre à nos questions, le magazine nous renvoie le coût de l’ancien festival pour faire diversion… Seulement, on ne compare pas une manifestation qui coûte 9000 € pour un seul soir avec une autre qui durait 15 jours pour 35 000 € (chiffre donné dans la tribune page 19), ce qui revient à un peu plus de 2300 € par jour ! Qu’est-ce qui coûte le plus cher en fin de compte ?

    Il faudrait aussi revenir sur le détail des sommes : les locations de films, pour Mémoire des Toiles ne dépassaient pas 10 000 € (350 à 400 € par film). Le reste des dépenses comprenait les frais de communication (fabrication du programme, distribution, affiches… ), les coûts des ateliers, des expositions, des locations de matériel pour le plein air, etc…

    Maintenant qu’avons-nous pour 9000€ ? On l’ignore ! Cela ne comprend pas tous les frais de communication ni la location des bandes-annonces, ni le choix du présentateur et des bandes-annonces, contrairement à ce que le maire a affirmé lors du dernier conseil (voir article du 17/12). La preuve ? Voici un extrait d’une interview de Vincent Perrot, en date du 5 novembre, sur le site «78 actu» :

perrot78actu.PNG

 Voilà qui a le mérite d’être parfaitement clair…

  • Page 9, «une ville toujours plus solidaire et citoyenne»… Il faut oser écrire cela quand on supprime près de 200 000 € au CCAS (dont 17 400 € d’aide aux plus défavorisés). Le maire se vante aussi des actions en faveur de la jeunesse (les passeports citoyens, c’est tout) alors qu’il supprime les séjours d’été et d’hiver.

    Et que penser de cet autre mensonge
     : «nouvel élan de la jeunesse dans la vie de leur commune avec 20 nouveaux jeunes élus ! Un nombre jamais égalé auparavant». La simple consultation des anciens numéros du journal municipal permet de vérifier qu’il y a eu 33 élus dans les premiers Conseils municipaux des jeunes (voir, par exemple, le n° 45 de janvier 2004). C’est à partir de 2011 que le nombre d’élus a été ramené à 20 (n° 93, janvier 2012). Affirmer aujourd’hui que le nombre de 20 n’a «jamais été égalé» est tout simplement une Belle Anerie (une autre B.A-BA) qui en dit long sur le sérieux avec lequel le magazine est écrit.


    Manque de sérieux ou trucage volontaire des chiffres ? La question est légitime quand on pense aux 300 spectateurs du «festival» de la bande-annonce qui deviennent 400… Et que dire de ces «80 personnes chaque mois» (page 8) qui assistent aux «mardis du cinéma» quand on sait qu’il y avait moins de 30 spectateurs le 17 novembre pour la soirée sur Chaplin ? Que penser des «400 inscrits en 6 mois !» pour les révisions en ligne (page7) si l’on reprend le magazine de septembre (page 9) qui en annonçait fièrement 300 en deux mois ? Comment faire confiance à un tel «journal» ?

 

Page 12, inauguration du gymnase Colette Besson

On le sait, le maire et son adjoint aux finances se sont longtemps plaints du coût de ce gymnase, décidé par l’équipe Vuilliet. Ils ont même retardé de 6 mois le lancement des travaux. Aujourd’hui, il n’en est plus question : c’est un gymnase de «haute qualité» avec un «confort de jeu remarquable»… Evidemment il n’est nulle part fait mention que c’est à notre équipe qu’on le doit. Vous ne voudriez pas que le magazine soit objectif ?

Certes, pendant l’inauguration, le maire a signalé que le gymnase avait été «initié» par Claude Vuilliet… mais il faut dire que le président du Conseil départemental était présent et qu’il a pour sa part insisté, dans son discours, sur ce fait. Du coup, le maire actuel a invité Claude Vuilliet à venir couper le ruban pour l’inauguration.

Néanmoins, dans le magazine, on ne trouve aucune trace de la présence de Claude Vuilliet. Sur l’une des deux photos de la page 12, on voit le maire, le président du Conseil départemental et l’adjoint aux sports (un bout de coude en moins) en train de couper des bouts de ruban :

gymnasecensure1.PNG

 

Voici maintenant une capture de la photo complète, telle qu’on peut la voir sur le site de la Ville, perdue dans le reportage photo consacré à l’inauguration du gymnase :

 

gymnasecensure2.PNG

 

 Pas de doute, c’est bien la même… on a juste coupé le monsieur à droite, ce qui explique le bout de coude en moins de l’adjoint aux sports… Tiens, c’est Claude Vuilliet qui a disparu ! C’est sûrement un hasard… (comme c’est par hasard si l’on oublie parfois d’inviter les élus d’opposition lors des manifestations de la Ville, par exemple lors de l’installation du Conseil municipal des jeunes, en décembre dernier…)

Voilà un bel exemple des méthodes du magazine, sous la direction de la directrice de cabinet et du maire en personne. Des méthodes dignes des pays totalitaires… staliniennes par exemple.

 

Page 19, la tribune libre, encore de Belles Annonces…

Bien entendu, on retrouve dans cette tribune les mêmes propos que dans l’éditorial. C’est normal, c’est le maire qui écrit les deux.

Une fois de plus, la tribune de la majorité répond à la nôtre, ce qui est totalement contraire au respect le plus élémentaire des droits de l’opposition. Mais cela nous donne encore cette fois l’occasion de souligner quelques «perles» dont cette tribune est coutumière :

  • Le maire continue de parler de «nouvelle équipe municipale» alors qu’il va atteindre le tiers de son mandat…

  • Il se vante d’avoir réalisé «193 000 € d’économies»… alors qu’elles ont été faites principalement au détriment du CCAS et des associations…

  • Il se vante également d’avoir effectué «475 000 € de recettes»… Voilà qui est de bon goût quand on sait que cela correspond exactement à ce qu’a rapporté l’augmentation des impôts. Les Arcisiens qui ont tous versé au moins 120 € vont apprécier.

  • La plus belle perle de cette tribune est sans conteste celle-ci : «Les événements sont plus festifs et moins coûteux comme la patinoire en remplacement du mur d’escalade pour le même prix ». On connaissait déjà «à l’insu de mon plein gré» du coureur Richard Virenque, voici maintenant le «moins coûteux pour le même prix» de Philippe Benassaya. Voilà une perle qui devra figurer dans le Bêtisier Annuel de Bois d’Arcy (un autre B.A-BA). On ose à peine, après une telle prouesse de langage, demander en quoi une patinoire est «plus festive» qu’un mur d’escalade…

  • On retrouve aussi la comparaison entre le coût de la bande-annonce et celui de Mémoire des Toiles… C’est une autre sorte de perle, comme on l’a démontré plus haut…

  • Il paraît que «les décorations de Noël vont coûter 8000 € à l’année contre plus de 30 000 € dans le passé».
    Nous avons déjà indiqué, dans notre article du 17/12, par quels calculs improbables le maire arrivait à cette somme de 8 000€ : il ne prend en compte que les «décorations» de Noël (20 000 €), la patinoire et le manège (10 000 €) et divise le tout par 5… Donc la patinoire et le manège ne coûteront rien les prochaines années ? Et le coût des banderoles sur la mairie ? des 38 drapeaux (conception + fabrication), de leurs fixations, de leur pose et dépose ? On le devine, le coût annuel des «décorations» de Noël est au moins aussi élevé qu’auparavantà la différence qu’auparavant la Ville était illuminée et n’avait pas cet aspect lugubre qu’elle a maintenant.

  • La tribune se termine par cette affirmation burlesque : «On ne fait plus n’importe quoi avec l’argent des contribuables» et par cette déclaration inquiétante : «Nous poursuivrons notre projet avec rigueur et imagination sans recourir à la pression fiscale comme ce fut le cas avant nous»… Comment donner du crédit à P. Benassaya et à son équipe alors qu’ils ont déjà augmenté intentionnellement nos impôts tout en affirmant le contraire sans cesse ?

11:49 Publié dans Journal municipal