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17/12/2015

Conseil municipal du 15 décembre 2015

Notre groupe a voté "pour" 22 des 24 délibérations à l'ordre du jour de ce conseil, ce qui montre que nous ne pratiquons pas d’opposition systématique. Cependant, un certain nombre de points méritent d’être soulignés.

1 - Décision du maire n°2015/123 en date du 20 novembre 2015 :

Il s’agit d’un «contrat de cession de spectacle «Festival de la Bande-annonce» avec la société IPANEMA-06000 NICE pour une représentation le samedi 7 novembre 2015, d’un montant total de 9000 € TTC».

Le maire a été interrogé sur la nature de cette prestation, car 9000 € c’est un peu cher pour deux heures de «spectacle». Voici sa réponse : «C’est 3 mois de travail, il faut organiser les choses, choisir les bandes annonces, choisir l’organisation, le présentateur, l’intervenant (…). C’est une société qui est spécialisée dans l’événementiel cinéma».

1er problème : les bandes annonces présentées le 7 novembre sont issues de la collection privée de Vincent Perrot, pour le vérifier, il suffit d’écouter le reportage de TVFil 78, disponible sur le site de la Ville ou directement sur celui de la chaîne. Par ailleurs, la soirée a été présentée par Perrot lui-même et lui seul. Qui la société IPANEMA a-t-elle alors «choisi» ? Enfin, la société IPANEMA n’est en rien spécialisée dans le cinéma… Nous vous suggérons d’aller consulter son site internet pour en avoir la confirmation.

Nous nous interrogeons : pour quel «travail» la mairie a-t-elle versé 9000 € à IPANEMA ?

Nous avons ensuite demandé au maire pourquoi il avait choisi cette société, située à Nice, et si la Ville avait déjà travaillé avec elle ? Le maire a commencé par faire «non» de la tête, a répondu «je sais pas», puis il s’est retourné vers sa directrice de la communication, qui avait l’air très embarrassée (et elle n’était pas la seule). Soudain, le maire a retrouvé la mémoire : mais bon sang ! mais c’est bien sûr, c’est la société qui a réalisé le logo de la Ville !

2ème problème : jamais auparavant le nom de cette société n’était apparu dans les décisions du maire et jamais la rémunération de ce «travail» n’y a figuré.

Rappel : nous avons déjà annoncé sur ce blog que, selon nos sources, la Ville avait, sans le reconnaître, payé 9000 € pour son logo. 9 000€ ? Comme c’est curieux, c’est justement la somme versée à IPANEMA pour le festival de la bande –annonce…

Nous avons donc demandé que l’on nous présente les deux factures de cette société : celle pour le logo et celle pour le festival.

A ce moment, le maire s’est un peu énervé : il a d’abord refusé de répondre à nos questions, prétextant que nous y avions répondu nous-mêmes, puis devant notre insistance pour avoir ces factures, il a déclaré qu’elles seraient à notre disposition dès «demain matin 8 heures»… puis il a ajouté : «Je vois que je suis déjà sous contrôle… on va déjà un petit peu se calmer… On vous le dira quand ce sera prêt. Vous n’allez pas aussi nous imposer votre timing». Mais qui perd son calme ?

Finalement, Claude Vuilliet a reçu jeudi 17 décembre, en soirée, un mail de la directrice de cabinet lui signifiant que les factures ne lui seront pas communiquées…Comme c’est bizarre !

Bien entendu, nous n’allons pas en rester là.

Terminons sur ce point en reproduisant cette information figurant sur le site d’IPANEMA : «Ipanema, après compétition, a été retenu par la ville de Bois d’Arcy pour créer et développer sa nouvelle identité. Une charte graphique vient poser les fondements de cette identité…» Il y aurait donc eu une «compétition» ? Comment se fait-il que le Conseil n’ait pas été informé ? Et il s’agirait donc d’une «charte graphique» ? C’est beaucoup plus qu’un simple logo… Que de mystères ! Ce qui est sûr, c’est qu’on ne lésine pas sur les dépenses de com’ en mairie…

Dernière précision : sur son site, la société Ipanema affiche toutes ses réalisations. Il n’est nulle part question du festival de la bande annonce de Bois d’Arcy.

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source : http://www.groupe-ipanema.com/editions-dentreprise.html

 

2 - Décision modificative au budget de la Ville

Le point le plus marquant est la suppression de 45 000 € au budget du CCAS. Ces «économies» ont été possibles grâce au non-remplacement de plusieurs postes, à commencer par celui de la directrice. On a aussi grappillé sur le budget «formation» du personnel… et enfin sur l’aide sociale aux plus démunis (au total, suppression de 17 400 € en 2015 sur ce poste). On voit clairement où sont les choix «politiques» de l’équipe majoritaire.

3 - Tarifs des concessions de cimetière

Dans ce domaine aussi, les augmentations sont massives : +40% après une précédente augmentation de 20% au 1er janvier dernier ! Ainsi la concession pour 50 ans vient de passer de 792 € à 1110 €…

Mais l’adjoint aux finances a une justification imparable : «nous restons en-dessous des tarifs d’autres villes». Quand Martine Arnal répond que ce n’est pas forcément vrai, elle est rembarrée : «Ne parlez pas sans savoir… Vous affirmez des choses ! Mais informez-vous !».

Voilà, nous nous sommes informés : A Rambouillet, par exemple, pour 2015 et après une forte augmentation décidée fin 2014, la concession est de 500 € pour 50 ans.

Quels exemples de ville ayant des tarifs plus élevés l’adjoint aux finances peut-il donner ? Saint-Cyr l’Ecole… comme toujours, et c’est tout. Il va falloir vite concocter une «heure du conte» pour le prochain magazine pour informer un peu mieux les Arcisiens.

4 - Projet Fuji

Il s’agit de fixer la prise en charge, par le promoteur du projet, d’une partie des réfections de voirie et de l’aménagement de locaux scolaires. Mais le plus intéressant n’est pas là : cette délibération fixe le nombre de logements sociaux à 25 % du total, soit 62 logements.

Alain Ernie a alors rappelé au maire ses affirmations lors de la réunion publique du 14 octobre dernier : qu’il n’y aurait que 20 % de logements sociaux (voir notre article sur ce blog en date du 17/10/2015). Il faut donc croire qu’il y a eu évolution sur ce point.

Le maire a répondu sans aucune gêne : «Nous avons placé la barre des logements sociaux à 25 % sur l’ensemble de la Ville». Certes, c’est tout simplement la loi ! Son adjoint à l’urbanisme a d’ailleurs ajouté ; «Nous avons tenu compte de ce que les services de l’Etat nous ont demandé».

Nous attendons maintenant que cela soit clairement dit dans le prochain magazine municipal d’habitude c’est un autre discours qui y est tenu : on veut plutôt faire croire aux lecteurs qu’on construira moins de logements sociaux que ce que la loi impose.

Autre moment ubuesque de cet échange : l’adjoint à l’urbanisme a affirmé qu’il n’y avait eu aucune question sur le stationnement et les voiries lors des réunions publiques de juin et octobre derniers (voir nos deux articles sur ce blog). Il s’est donc étonné que nous revenions sur ces sujets lors du conseil. Alain Ernie est donc intervenu pour contredire ces affirmations. Tous ceux qui ont assisté à ces réunions savent très bien que beaucoup de questions au contraire ont été posées sur ces sujets.

Le maire a alors ajouté ceci : «Sur la 2ème réunion, j’ai pas souvenir… à moins que ma mémoire me fait défaut (sic), mais j’ai pas eu énormément de questionnements… mais c’est pas le souci… peut-être qu’il y a eu des questions, effectivement, à la 2ème réunion, mais c’est pas le souci le souci c’est plus qu’il y a eu de très bons échanges…».

Bref, les personnes qui ont posé des questions vont être heureuses de découvrir à quel point elles ont marqué la mémoire du maire.

5 - Dénomination du gymnase de la Tremblaye : Colette Besson

Il n’y a aucun problème pour le choix de ce nom, bien entendu, c’est même une très bonne idée. Le seul problème est que ce gymnase a été inauguré le 28 novembre et que le nom de Colette Besson figure depuis un certain temps sur la façade. En toute logique, et par respect pour le Conseil municipal, il aurait été préférable de lui faire valider ce choix AVANT l’inauguration et non 15 jours plus tard.

6 - Obligation triennale 2014-2016 au regard de la loi SRU

La commune doit fixer par délibération le nombre de logements sociaux qu’elle s’engage à construire sur une période de 3 ans. Le but est d’atteindre le niveau de 25% de logements sociaux. A ce jour, Bois d’Arcy ne dispose que de 16,34% de logements sociaux et se trouve donc pénalisée financièrement.

La ville s’engage donc à construire 119 logements sociaux entre 2014 et 2016 (principalement sur la Croix Bonnet mais aussi sur l’avenue Paul-Vaillant Couturier).

La délibération précise qu’à plus long terme «un objectif total de 360 logements locatifs sociaux» doit être atteint. Il s’agit en fait de la période 2016-2018.

Il ne fait aucun doute que le magazine municipal donnera ces informations dans son prochain numéro…

7 - Avis préalable de délégation de service public pour la mise en fourrière de véhicules

Voilà une délibération qui va ravir les Arcisiens ! La Ville va donc autoriser une fourrière privée à enlever les véhicules «en infraction» ainsi que les épaves. Et comme il est évident que cette société privée aura besoin de gagner de l’argent…

Nous avons voté contre cette délibération.

L’adjoint à la sécurité a justifié cette décision par le fait que l’enlèvement des épaves coûtait cher à la Ville. Alain Ernie a alors fait remarquer que cela ne représentait qu’une vingtaine de cas par an, que 9 fois sur 10 on obtient du propriétaire de l’épave qu’il enlève lui-même son véhicule. Il a ajouté que la Ville n’avait jamais eu à payer dans les autres cas, quand il était adjoint à la sécurité de Claude Vuilliet.

Réponse du maire : «Je suis étonné que vous n’ayez pas payé…», et son adjoint de renchérir : «Les factures, on les voit arriver».

L’explication est pourtant simple : auparavant, la Ville pouvait demander l’intervention de la police nationale pour enlever les épaves non-reprises par leur propriétaire et ça ne coûtait rien… parce qu’il n’y avait pas de police municipale ! Mais maintenant qu’il y en a une, c’est à la Ville de payer… à raison de 350 à 450 € par épave. C’est donc pour cela qu’on met en place une fourrière privée… qui ne va pas se contenter d’une vingtaine d’épaves par an.

Conclusion : non seulement la police municipale coûte cher mais en plus elle provoque la mise en place d’une fourrière privée qui risque fort d’enlever les véhicules mal garés pour garantir son chiffre d’affaires.

8 - Questions écrites envoyées par l’opposition 48 H avant le conseil

1ère question : Quel est le coût total des bâches et 38 drapeaux installés en ville pour souhaiter de bonnes fêtes aux Arcisiens ?

Le maire s’est alors lancé dans une justification de la suppression des éclairages de Noël, en affirmant que ces drapeaux faisaient partie des décorations de la Ville (???) :

«Jusqu’à maintenant, les illuminations de Noël coûtaient à la Ville en pose, dépose et entretien du matériel d’illumination de Noël plus de 30 000 € A cela s’ajoute qu’une partie du matériel a été volée l’année dernière… Si on avait dû remplacer, il fallait prévoir un coût supplémentaire. Lorsque vous additionnez ce coût supplémentaire plus le coût de la pose, de la dépose et de l’entretien du matériel existant, on est à plus de 70 000».

Si l’on comprend bien, le remplacement du matériel volé (première nouvelle !) aurait coûté 40 000 €. On se demande pourquoi ce vol n’a jamais été évoqué dans le magazine, où l’on justifiait plutôt l’abandon des guirlandes pour économiser le coût de l’éclairage…

Mais ce n’est pas tout. Le maire a poursuivi sa démonstration : «On a décidé de faire autrement cette année, c’est-à-dire de faire moins cher, mais peut-être de plus innovant… puisque c’est quelque chose qu’on a essayé de faire cette année… alors l’innovation qu’on a essayé de faire… tout ce qui est décoration de Noël que vous voyez sur les ronds-points ainsi que les villages de Noël… tout cela a coûté un peu plus de 20 000 euros»

Vous avez bien lu : les sucres d’orge, les pingouins, les boules, les ours en bois… tout cela a coûté 20 000€ ! Quand on sait ce qu’en pensent les Arcisiens, on se doute qu’ils vont bondir en apprenant cela. Nul doute qu’ils auraient préféré des guirlandes lumineuses.

Et les drapeaux ? C’était quand même notre question… Le maire va enfin y venir, après avoir signalé que la patinoire et le manège du marché de Noël avaient coûté près de 10 000€ : «Les drapeaux nous ont coûté 5 000 €, dont une grande partie… presque tout… a été fait en interne, sauf l’impression. Donc nous sommes aujourd’hui à un peu plus de 35 000 € pour tout l’ensemble des décorations de Noël. Chaque année entre pose, dépose et entretien on devait dépenser 30 000€ d’illuminations. Les 35 000 € dont je vous ai parlé de décorations c’est sur 6 ans parce que ça va durer tout le mandat ces décorations-là, on va pas en refaire chaque année. Donc si vous ramenez à 6 ans, vous faites l’addition, la soustraction, plutôt la division : 35 000, 40 000…allez, on va jusqu’à 40 000 si vous voulez… divisés par 5, ça fait 8 000 € par an».

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Pour 5 ans ??     Vraiment ???

 

 

Nous vous conseillons de relire attentivement pour bien comprendre. Mais tout cela ressemble fort à un tour de passe-passe, un de plus. Les chiffres sont donnés au doigt mouillé, comme toujours, et il est bien évident que le coût de la patinoire et du manège est de 10 000 € par an et non pour 6 ans… ou 5.. on ne sait plus.

On doit comprendre que les drapeaux seront remis chaque année en remplacement des guirlandes. Quelle joie !

Mais justement, si ces drapeaux (c’était la question…) ont coûté 5000 €… qu’a-t-on payé pour cette somme ? Le maire a admis que seule la conception avait été faite en interne (sur ordinateur, donc), mais pas l’impression… Les fixations ont forcément été achetées or elles coûtent à elles seules 4500 € au moins (aucun chiffre n’a été donné par le maire sur ce point). Donc l’impression aurait coûté 500 euros seulement ?

Et qu’en est-il de la pose de ces 38 drapeaux, fixés les 2 et 3 décembre, au moyen d’un camion à nacelle (la Ville n’en a pas) ? Le maire a commencé par dire que «la pose ça a été fait en interne aussi», avant de corriger «non en externe», suite aux réactions du personnel communal installé derrière lui. Mais pour quel coût ? Pas de réponse.

Alors il va falloir nous expliquer comment la «pose» de ces 38 drapeaux sur deux jours pourrait coûter moins cher que la pose des guirlandes les années précédentes ? Et la dépose au mois de janvier ? Si l’on reprend les chiffres donnés par le maire, est-ce que cela va coûter aussi 30 000 € ? L’addition finale monte à combien ?

On le voit, ce coût de 5000 € est invraisemblable pour l’impression, la pose et la dépose des drapeaux, et l’achat des fixations. Quant au prix des bâches, le maire n’en a rien dit.

On ne peut conclure sur ce point sans évoquer ici un échange qui a eu lieu sur facebook entre le maire et des Arcisiens mécontents de l’absence de guirlandes lumineuses :

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Il est inutile de commenter tous ces propos, les Arcisiens apprécieront les mensonges sur la fabrication du «tout» en interne. Nous soulignerons quand même que le maire nous traite de menteurs au sujet des 4500 € que nous annoncions dans notre blog. En conseil il a annoncé 5000 €… ça ne le dérange pas de mentir ainsi à ses administrés ?

2ème question : A combien se monte la dépense associée à la prestation d’un «caméraman» extérieur aux équipes municipales ? On retrouve ses productions sur le site de la Ville et lors des vœux du maire.

Le maire a répondu qu’il s’agit d’un «auto-entrepreneur arcisien qui effectue des piges journalistiques pour le compte de la Ville. Un bon de commande est édité pour l’ensemble de ses prestations. Le coût annuel est d’environ 5 000 € par an (sic) pour 30 tournages… 100 euros le tournage… et 10 montages… 200 euros le montage». 10 montages pour 30 tournages ? Voilà qui est surprenant.

Mais est-il vraiment nécessaire de dépenser encore 5000 € pour filmer les manifestations municipales ? Les photos ne suffisent-elles pas ? Quitte à filmer quelques séquences, cela ne pourrait-il pas être fait par du personnel communal du service communication ?

Mais non, l’équipe municipale ne se refuse rien. Rien n’est trop beau pour célébrer l’image du maire. Dans le même temps, la même équipe supprime les séjours d’été, le séjour au ski du service jeunesse, privant des jeunes de vacances, et même le spectacle de Noël du RAM (Relais des Assistantes Maternelles). C’était trop cher, paraît-il... Mais dépenser 5000 € pour filmer le maire en représentation (sans compter tous les chiffres indiqués ci-dessus), cela ne pose aucun problème.

D’ailleurs il ne s’agit pas que de cela. Mis à part les films des manifestations municipales, l’équipe de com’ fait aussi de belles mises en scène.

Le mercredi 2 décembre au matin, peu après 9h30, plusieurs personnes s’installent rue Jouvet, près du portillon de sortie de la résidence longeant le square Mauban. Parmi elles, la directrice de la communication et directrice du cabinet du maire, un photographe du service communication et «l’auto-entrepreneur pigiste» en question... On a disposé des cartons contre les containers qui se trouvent sur le trottoir et on a fait signe à un habitant de la résidence pour qu’il ouvre la grille de l’intérieur.

Le tournage peut commencer : plusieurs prises vont avoir lieu durant une quinzaine de minutes. Le «pigiste» filme un monsieur qui sort de la résidence et s’approche des containers, depuis la rue puis devant la grille. La directrice de la com’ s’est placée à l’intérieur pour empêcher que la porte ne se referme. Enfin, le «pigiste» s’installe sur la chaussée pour filmer l’arrivée tout à fait « inattendue » d’un véhicule électrique de la Ville. Un employé en descend et se dirige vers les cartons pour les ramasser. Vite, le «pigiste» court pour le filmer de l’arrière du véhicule.

Quel beau film en perspective ! Il n’y a pas à dire, Bois d’Arcy est bien la Ville du cinéma, du «clip» plus exactement. On a hâte de voir tout cela lors des vœux du maire, car c’est bien pour cette occasion que cela est filmé ? Le photographe de la Ville, présent lui aussi, a pris beaucoup de photos… mais il faut croire que ce n’est pas suffisant. On constate en tous cas que la mairie n’hésite pas à mobiliser beaucoup de personnel (et à puiser dans les caisses de la Ville) pour faire de telles mises en scène…

9 - Intervention finale de l’adjoint aux finances

A plusieurs reprises durant ce conseil, le maire ou ses élus ont reproché à des élus de notre groupe d’avoir manqué certaines commissions municipales. Ils nous ont accusés de laxisme en quelque sorte, comme si les élus de la majorité n’avaient jamais d’empêchements. Rappelons au passage que certaines commissions ne se réunissent jamais et que certaines ne se sont réunies qu’une fois ! Avec un tel bilan, il vaut mieux se taire. Mais le maire a cru bon d’ironiser : «ces commissions qu’on nous a demandées à cor et à cri»… Ah bon ? Depuis quand devrait-on «réclamer» ? C’est donc une grâce de sa part d’organiser les commissions municipales ? Mais les attaques gratuites ne s’arrêtent pas là.

Pour conclure le conseil, l’adjoint aux finances a tenu à s’en prendre à l’opposition en lui reprochant de ne pas avoir tenu les bureaux de vote lors des élections régionales : «Je regrette l’absence totale des membres de l’opposition à la bonne tenue de ces bureaux… je pense que ce manque de civisme… et c’était simplement l’objet de mon message… sera laissé à l’appréciation des Arcisiens…». « Idem pour les commissions municipales également» a tenu à ajouter le maire, décidément très inspiré…

Martine Arnal est alors intervenue pour signaler que c’est la Ville qui ne veut pas faire appel à l’opposition pour tenir les bureaux de vote. Auparavant (et bien avant Claude Vuilliet), il y avait un élu chargé d’organiser les bureaux de vote et de contacter tous les élus, opposition comprise. Cette tradition s’est arrêtée en 2014.

Le maire a alors ajouté : « Ça y est… c’est de notre faute. Et alors vous avez attendu devant l’âtre pendant des heures en attendant le coup de fil de la mairie ?... Ne soyez pas passive… Prenez l’action… Prenez l’action…». Et le maire d’ajouter qu’il y a eu beaucoup de demandes d’Arcisiens volontaires et de conclure : «Si on doit faire un traitement spécial pour l’opposition…». C’est vrai ça, est-ce que ça compte l’opposition ? D’ailleurs quand notre élue Isabelle Gahéry s’est proposée pour venir dépouiller dimanche dernier, on ne l’a pas appelée. C’est pour pouvoir mieux nous attaquer en conseil ?

Mais l’adjoint aux finances aurait mieux fait de garder le silence… Il se trouve que pendant les années où il a été conseiller municipal d’opposition (entre septembre 2009 et mars 2014), P. Benassaya n’a jamais tenu un bureau de vote ! Alors manquait-il de «civisme» ? Attendait-il «devant l’âtre» ?

22:08 Publié dans Conseil municipal

11/12/2015

Séjours d'été 2016 sans destination

Pas de choix cornélien ….. ils sont annulés !

C’était la surprise du chef (entendez par là le maire) lors de la 2ème commission scolaire, enfance et restauration scolaire du 24 novembre dernier.

Les séjours d’été étaient à l’ordre du jour et nous nous attendions à découvrir les lieux, les activités etc… du moins pour la plupart des présents.

Qu’elle ne fut pas notre surprise d’entendre Mme Quarmeau, adjointe en charge de ce dossier, déclarer qu’ils étaient annulés «à cause des événements». Etonnamment, le carnaval aura, malgré tout, lieu en mars et les classes de découverte restent à la discrétion des enseignants…

Mais il y a un autre argument qui a été mis en avant : cela coûte trop cher car il faut lancer un appel d’offres… et il faut en plus se poser la question de le faire en «communialisant» (dixit Mme Quarmeau) avec Fontenay.

Et comme Mme Qarmeau ne semblait pas vouloir aller plus loin dans le débat, elle a juste argué : «Le maire a décidé !» après qu’un parent d’élève a posé la question : «ne serait-ce pas une excuse pour se dédouaner des séjours ?».

Effectivement, les séjours d’été sont loin d’être la marotte du maire actuel et cela n’a pas échappé à certains membres de la commission.

Peut-être que le maire ne voit pas l’intérêt de ces séjours ?!

Seulement pour certains petits arcisiens, c’est une possibilité, voire la seule, de pouvoir partir en vacances, voyager en France comme à l’étranger, avoir accès à des activités nouvelles et pas seulement pour les quotients A, B…

Il aurait été plus démocratique de faire un sondage dans les écoles ou les centres de loisirs afin de savoir s'il y avait des candidats ? Mais que nenni, comme d’habitude : on impose.

Afin de ne pas trop décevoir les enfants qui ne partiront pas, sachez que «l’argent dévolu aux séjours sera utilisé pour avoir plus de prestataires sur les centres de loisirs cet été» dixit Mme Quarmeau.

Merci, cela rassure tout le monde, les enfants ne partiront pas mais ATTENTION il y aura PLUS d’activités ! Quoi, par exemple ? «Nicolas, le jardinier» - «Silence, ça pousse» - «Passion jardin» ou «L’atelier déco» - «D&Co» pour «fleurir» les arbres au prochain Noël ?

Mais le budget alloué aux séjours sera-t-il entièrement consacré à la venue d’intervenants extérieurs ? Les propos de Mme Quarmeau laissent entendre que non et confirment nos craintes. 

Dans la logique de la municipalité actuelle, c’est surtout une façon de faire des économies : on baisse le budget jeunesse d’une façon détournée. N’allez surtout pas parler de coupe franche… on pourrait vous faire remarquer que vous n’avez rien compris, notamment à la gestion d’une commune !

Il ne nous reste plus qu’à espérer pour les jeunes Arcisiens qu’à Bois d’Arcy «l’été soit beau, l’été soit chaud, dans les T-shirts et les maillots… grâce à E. Quarmeau».

 

 

Jocelyne Hannier
Ancienne Adjointe au Maire

 

15:07 Publié dans Articles

07/12/2015

Bois d'Arcy L'Autre magazine n°11 (décembre 2015)

Une fois de plus, la démonstration est faite que l’actualité locale n’est pas suffisante pour remplir 20 pages par mois. Il n’y a rien dans ce numéro de décembre :

  • 4 pages pour le cadre de vie (+ la dernière de couverture, soit un quart du journal),
  • une page pour la soirée de la bande-annonce,
  • une autre pour le numérique à l’école…

bref, toujours les mêmes sujets sans aucune véritable «nouveauté»… alors que le magazine serine chaque mois que tout est «nouveau», «fait pour la première fois»…

Ce qui compte avec la majorité municipale et son magazine, ce n’est pas la réalité mais la communication. L’essentiel est de faire croire aux Arcisiens qu’ils vivent dans le meilleur monde possible, même si les faits disent le contraire :

  • Peu importe si la Ville est triste sans guirlandes de Noël, le journal affirme que «l’esprit de Noël» et la «magie de Noël» sont à Bois d’Arcy  (couverture, édito, pages 10 et 11).

  • Peu importe si la Ville dépense énormément en communication, on nous répète dans chaque numéro que les dépenses sont maîtrisées.

  • Peu importe si la Ville supprime les «séjours d’été», privant des dizaines de petits arcisiens de vacances, le magazine insiste sur le numérique à l’école et essaie de convaincre les familles qu’on a le souci du bien-être de leurs enfants. La suppression des séjours d’été n’est annoncée nulle part dans le journal. Vous en serez informés… en septembre !!!

Le magazine de Bois d’Arcy n’a rien à dire mais il ne faut pas s’y tromper, il doit convaincre et surtout faire le culte de la personnalité du maire, directeur de la publication. Ainsi il est question  de lui  à chaque page, en photo  ou  dans  le texte. On ne compte plus les mentions «M. Le Maire», avec des majuscules, s’il vous plaît, même pour l’article défini ! Regardez donc la page 5 (on n’ose pas dire «lisez»), on y trouve 3 fois « M. Le Maire » en légende des photos, simplement pour signaler sa présence.

Ajoutez à cela les 35 drapeaux portant son nom sur les avenues traversant Bois d’Arcy, les 3 autres ajoutés Ferme de la Tremblaye ainsi que la bâche devant la mairie (voir notre article précédent), et la démonstration est faite qu’à Bois d’Arcy tous les moyens financiers sont disponibles pour promouvoir le maire… sans se soucier des mensonges ou des cachotteries.

Précisément, ce qui compte dans le magazine municipal, c’est ce qui n’est pas dit. C’est pour cela que ce numéro de décembre, si pauvre, doit être analysé comme nous le faisons chaque mois. Il nous en apprend, une fois de plus, beaucoup sur les méthodes de la municipalité.

Nous concluons cette introduction en vous rappelant la naissance de notre site (boisdarcyclg.info). Il est encore en construction mais vous pouvez y retrouver tous nos articles déjà parus, classés différemment, ainsi que des «nouveautés» : par exemple, la très longue liste, année par année, des décisions de l’actuelle majorité. C’est très édifiant et c’est surtout un bon moyen de résister à l’endormissement provoqué par le magazine.

 

Edito + tribune + tract électoral… : Docteur «Le Maire» et Mister Benassaya

Après les contes de Grimm le mois dernier, nous sommes maintenant chez Stevenson et son célèbre personnage à double personnalité : «Docteur Jekyll et Mr Hyde».

En effet, c’est l’impression que donne le maire ce mois-ci :

  • Dans l’éditorial de la page 3, consacré aux attentats de Paris, il en appelle au respect de chacun durant ces moments tragiques : «Nous devons rester debout, sans nous opposer les uns aux autres, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année».

  • De nouveau, dans la tribune libre, page 19, écrite par ses soins : «Il n’est pas question dans cette tribune de faire de la politique locale… La décence, le recueillement et le respect doivent guider nos pas en ce moment».

C’était la face «Jekyll», voyons maintenant la face «Hyde» :

  • Ce sont déjà des attaques plus ou moins discrètes contre l’ancienne équipe (nous sommes habitués). Page 6, pour le cadre de vie, on lit ainsi : «Avec le retard accumulé depuis de nombreuses années, Bois d’Arcy partait de loin». Puis page 7, l’urbanisation prétendument «davantage maîtrisée» est présentée «en totale rupture avec ce qui s’est fait jusqu’à présent». C’est sûr, 1000 logements en 6 ans, c’est du jamais vu et c’est ce qui nous attend. Mais le journal ne vous le dira pas.

  • C’est surtout la tribune libre, où après avoir affirmé ne pas faire de «politique locale», le maire nous accuse d’y faire «perfidement allusion au détour de phrases»… C’est du moins ce qu’on a compris car il est vrai que la phrase est plutôt confuse. Il nous attaque donc tout en affirmant ne pas le faire : «Ce n’est pas notre façon de faire», dit-il. Remarquez qu’une fois de plus il répond à notre tribune, avec son habituel manque de respect des règles démocratiques. Là encore, nous sommes habitués.

    Mais quelle phrase de notre tribune, que nous avons voulue sans débat local, lui a donc déplu ? Nous n’en voyons qu’une, celle qui rappelle que le gymnase de la Tremblaye est dû à notre équipe. C’est donc de la «perfidie» de rappeler ce simple fait ? Il aurait donc fallu qu’on fasse comme le magazine de novembre qui se garde bien de le rappeler alors qu’il évoque deux fois le gymnase dans ses pages ? Qui est «perfide» ? Une fois de plus le maire attribue à son opposition ses propres défauts.

  • Toujours dans la tribune libre, le maire s’en prend ensuite à l’Etat (sa deuxième bête noire avec nous) tout en le félicitant, à juste titre, de son action contre le terrorisme : «Après tant d’années de laxisme, de déni et de complaisances, d’attaques à notre laïcité brandis (sic) par une bien-pensance (re-sic) aveugle qui a voulu imposer un modèle de société qui a échoué, l’Etat a raison d’être impitoyable avec les ennemis de la liberté».

  • Et enfin, dans le même temps que la publication de ce magazine et ses appels à l’union, le maire signe et fait distribuer un tract dans les boîtes aux lettres. Sous le titre gnangnan «Pourquoi je vote Valérie», P. Benassaya explique qu’après les attentats «nous devons relever la tête et nous battre»… Comment ? «Notre plus grand devoir démocratique est de refaire campagne». Ben voyons ! Comme tout cela est sincère !

La suite n’est pas mal non plus : «L’enjeu de cette élection est capital, notamment pour montrer que la France reste debout face à la terreur. Votre vote est donc déterminant. Il permet de porter un projet de résistance et d’espérance pour l’avenir de notre pays et de notre région». Si l’on comprend bien, voter «Valérie», c’est «résister», «espérer» et «rester debout face à la terreur»… Il fallait oser.

Et ce n’est pas fini : «Il est temps de tourner la page ! Depuis 1998, notre région est dirigée par la gauche avec les conséquences que nous mesurons tous (…) Notre département et notre ville ont pâti, pendant 17 ans, de cette mauvaise gestion des socialistes et de leurs alliés verts et communistes». Tout dans la nuance… et surtout dans le «recueillement», le «respect», etc. «Nous devons rester debout, sans nous opposer les uns aux autres, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année»… La bonne blague !

Page 5, salon de l’artisanat (Salon de l'Automne)

Le magazine est catégorique : «une belle réussite», «un accueil chaleureux pour le salon de l’artisanat arcisien», «donner de la visibilité aux talents arcisiens»…

S’il fallait croire ce qu’écrit le magazine… La réalité est bien différente : ce salon a été organisé par la Ville le samedi 31 octobre dernier, pendant les vacances scolaires et durant le weekend de la Toussaint où les gens se rendent traditionnellement dans leurs familles, parfois loin de Bois d’Arcy. Pour la «visibilité», il faudra repasser…
Résultat : les exposants n’ont vu quasiment personne et étaient très mécontents pour la plupart. C’est curieux que le magazine l’ignore alors qu’il suffisait d’interroger les exposants.

Le maire s’est déplacé en début d’après-midi avec une dizaine de ses colistiers. C’est justement ce moment-là que le magazine a choisi pour faire des photos (visibles sur le site de la Ville)… histoire de donner l’illusion qu’il y avait du monde. Mais même sur les photos, l’illusion ne prend pas.

Pages 6, 7, 8, 9 et 4ème de couverture : la 1ère fleur

On le sait depuis deux ans : la plus grande ambition du maire de Bois d’Arcy est d’obtenir une «première fleur» au concours régional des Villes et Villages fleuris. Voilà qui est fait. Ce qui nous donne l’occasion de subir de nouveau 4 pages de photos (déjà vues) pour nous convaincre que la Ville a changé depuis deux ans. Et tant qu’à répéter toujours les mêmes messages, on nous refait le coup de la propreté des voiries, de l’urbanisation « maîtrisée », etc…

Là encore il faut rétablir quelques vérités et souligner quelques mensonges. Pour participer à ce «concours régional», la Ville a constitué un «dossier de candidature» de 26 pages et 140 photos. Curieusement, le magazine n’en parle pas et vous ne le trouverez pas sur le site internet de Bois d’Arcy.

Nous nous sommes procuré un exemplaire de ce dossier et c’est fort instructif :

Tout d’abord on constate que la Ville ne s’appuie pas que sur les fleurs ou la propreté pour concourir, elle met en avant la Ferme de la Tremblaye, le centre équestre, la rigole des Clayes, la Croix Bonnet et ses entreprises, la Znieff et le Canal paysager, «un cadre unique… de plus d’un kilomètre de long, 35 000 m2, avec des petites îles où la végétation est luxuriante….», la déchèterie, et bien d’autres réalisations des équipes Vuilliet.

C’est donc bien cet ensemble qui a permis à Bois d’Arcy de concourir, et non les 120 000 bulbes plantés depuis vingt mois. Pourquoi ne pas le reconnaître  et faire croire que cette «fleur» est due à «18 mois d’efforts intenses», avec des «résultats fulgurants» ? Pourquoi présenter cela comme une sorte de miracle et pourquoi parler de «retard accumulé depuis de nombreuses années»… alors que c’est faux et qu’il suffit de lire le dossier de candidature pour le constater.

  • Autre mensonge, et pas des moindres : les services des espaces verts feraient « plus avec moins », et l’adjoint aux finances affirme : «La gestion de ce secteur a été exemplaire puisque nous avons atteint nos objectifs à budget quasi-constant».

    C’EST FAUX !
    En consultant le dossier de candidature de la ville, page 14, il est indiqué que «le budget de fonctionnement des espaces verts était de 163 k€ en 2014 et 199 k€ en 2015 », soit 36 000 € de plus.

    Conclusion : l’équipe municipale dit au jury qu’elle fait des efforts et dépense plus, mais affirme aux Arcisiens qu’elle réalise des économies tout en faisant «mieux» qu’avant. Quant au nombre exact de bulbes, il est impossible de s’y retrouver : 120 000 dans le magazine, 71 800 dans le dossier…
  • Enfin «l’urbanisation davantage maîtrisée» (page 7) n’est qu’un leurre de plus. On nous présente toute une colonne de bonnes intentions sur la révision du PLU de la Ville, mais sans rien dire de concret. Pourtant il y a eu une réunion publique d’information récemment. Pourquoi ne pas rapporter les propos qui ont été tenus par les intervenants ?

    Ainsi que «les règles du PLU en vigueur seront maintenues», c’est-à-dire celui de l’équipe Vuilliet… ou encore qu’il n’y aura «pas de révolution mais juste un toilettage sans bouleversement profond». En bref, on va juste reculer de 4 mètres la limite des constructions et limiter ces dernières à 12 mètres de hauteur (notamment sur le terrain situé à côté de la résidence La Normandie).

    Il fallait assister à cette réunion pour entendre rappeler que les «exigences de l’Etat» pourraient conduire la Ville à «aller plus loin» dans ses projets en matière d’immobilier ; ou encore qu’une «ville qui ne construit pas est une ville qui meurt» ou que «les élus ne peuvent pas décider seuls de l’aménagement de leur ville». Et que penser de cette déclaration de P. Benassaya ? : «On ne peut pas empêcher les constructions sur les terrains privés. Il y en aura beaucoup. Il faut construire, il faut que notre ville se développe, il faut du logement social, à condition qu’il soit utile aux Arcisiens». Ces propos ne sont inscrits nulle part, nous sommes les seuls à vous transmettre ces déclarations.

 

Pour conclure, nous rappellerons qu’avant 2014, la Ville participait au concours départemental des Villes et Villages fleuris où elle a obtenu le 2ème prix à deux reprises. Il ne semblait pas utile alors de dépenser des sommes importantes pour pouvoir afficher aux entrées de la Ville les panneaux jaunes avec petite fleur… qu’on ne va pas tarder à voir apparaître (ce sera encore l’occasion de faire 3 ou 4 pages sur le sujet).

Dans le même temps, nous faisions participer les Arcisiens au fleurissement de la commune en organisant un concours local des balcons, jardins et résidences fleuris. Ce concours a été supprimé en septembre dernier par le maire actuel. Comment peut-on alors prétendre faire du cadre de vie une priorité si l’on n’associe plus les Arcisiens à cet objectif ?

Ceci étant, la réalité est parfois en totale contradiction avec la propagande de la Ville. Au moment où on claironne sur le cadre de vie, Bois d’Arcy est privée de guirlandes lumineuses et les ronds-points pour lesquels on a tant dépensé offrent ce triste spectacle de plantes pourrissant sur place :

 

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Page 12, le «festival» de bandes annonces

Inutile de revenir sur la suppression du véritable festival qu’était «Mémoire des Toiles» et sur son «remplacement» par une soirée de bandes-annonces de films. Intéressons-nous plutôt à la façon dont le magazine rend compte de l’événement planétaire.

Pour commencer, on a droit à des coups de trompettes un peu partout sur cette page : «Pari gagné pour ce 1er festival», «100 ans de cinéma en une soirée, c’est le pari gagné pour ce 1er festival», «plus de 300 personnes à la projection» (pourquoi ne pas dire le nombre exact ?), et ainsi de suite… Tout cela pour nous convaincre qu’il est pertinent de limiter un festival de cinéma à la diffusion de bandes–annonces au lieu de projeter des films… C’est un peu comme si on remplaçait le prêt de livres en médiathèque par leur seul résumé, ça laisse sur sa faim.

Justement, les Arcisiens ne se sont pas déplacés en masse, quoi qu’en dise le magazine. Pourtant, on a bien insisté longtemps à l’avance sur le fait que le nombre de places était limité. Mais cela n’a pas suffi, pas moyen d’inscrire «complet» sur les affiches : c’est pour cela qu’on se félicite bruyamment d’avoir eu «plus de 300 personnes»… C’est aussi pour faire oublier qu’on n’a pas pu faire mieux dans une salle qui peut contenir jusqu’à 400 spectateurs.

Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus, le magazine montre une photo au cadrage très resserré pour donner l’illusion que c’était plein. Il suffit d’aller sur le site internet de la Ville pour voir d’autres photos moins flatteuses avec des rangs entièrement vides : on remarque surtout un rang entier réservé aux «partenaires de l’événement»… occupé par trois malheureuses personnes. Bien sûr ce n’est pas cette photo-là qu’on montre dans le magazine, c’est déjà étonnant que la direction de la communication ne l’ait pas fait supprimer du site.

Qu’un «événement» ne rencontre pas son public dès sa première édition c’est tout à fait courant. Ce qui est pathétique ici, c’est de vouloir à tout prix convaincre les lecteurs que tout ce qui est fait par la Ville est forcément formidable et réussi dès le premier coup. On en vient même, comble du ridicule, à nous annoncer fièrement qu’une «deuxième édition est déjà en cours de préparation pour 2016». Pensez comme cela doit être difficile de réunir 40 bandes-annonces (surtout lorsqu’elles appartiennent toutes à Vincent Perrot) au point de s’y mettre un an à l’avance !

Mais comme cela ne suffit pas encore pour nous convaincre, le magazine nous invite à regarder un reportage de la télé locale TVFil 78, où deux journalistes s’interrogent sur l’intérêt de la bande-annonce et arrivent à la conclusion qu’elle peut donner envie de voir le film si elle est réussie… Certes, ce n’est pas un scoop, mais le problème ici c’est que le film, il faudra aller le voir ailleurs qu’à Bois d’Arcy !

Une des journalistes rappelle aussi que Bois d’Arcy avait un festival de cinéma et quil a été remplacé par celui de la bande-annonce. Elle ajoute : «On a rencontré Philippe Benassaya qui nous explique pourquoi»…

Nous pensons qu’il est important de communiquer l’explication du maire dans son intégralité :

«Pourquoi la bande-annonce ? Parce que tout simplement c’est un genre, c’est un genre à part entière au même titre qu’un clip, au même titre…euh… qu’autre chose. Et puis en plus c’est un genre unique, c’est ce qui fait le B.A-BA d’un film, hein…c’est-à dire son résumé, et c’est ce qui donne aussi envie d’aller voir…d’aller voir un film, donc c’est vraiment quelque chose de très important et c’est un…pour nous…c’est un genre unique en France en plus puisque ce festival existe qu’à Bois d’Arcy».

On reste confondu par l’exposé «limpide» du B.A-BA de la politique culturelle de la Ville. Tout est clair maintenant…. «au même titre qu’autre chose».

23:19 Publié dans Journal municipal

04/12/2015

Noël dans le noir : le nom du maire remplace les guirlandes

Durant les fêtes de l’année dernière, la ville était si peu décorée qu’elle était lugubre. Beaucoup d’Arcisiens s’étaient plaints.
 
Du coup, nous avions eu droit à une mise au point de l’adjoint aux finances dans sa cultissime «heure du conte» (magazine janvier 2015) : «33 000€ ! C’est le coût payé par la Ville en 2014 pour la pose et dépose des illuminations de Noël». Bref c’était trop cher (comment faisait-on avant sous les précédents maires ?).
 
Dans le magazine de novembre, on annonçait «une décoration durable et 100% renouvelable» avec «une partie des anciennes illuminations». Pour nous mettre l’eau à la bouche, le magazine ajoutait : «Vous aurez la grande surprise de découvrir de nombreuses décorations dans les quartiers : boules de neige, étoiles, pingouins…»
 
Effectivement, nous avons une «grande surprise» : pas une guirlande lumineuse n’est prévue. La nuit tombant dès 17 h, les Arcisiens ont tout le loisir de constater que leur Ville est la seule à proposer… un long tunnel d’obscurité.

Voilà donc comment s’exprime «l’esprit de Noël» de l’actuelle équipe municipale. Quel talent !
 

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Pendant la journée, on voit bien quelques «étoiles», «cannes à sucre» et autres décorations de
pochettes surprises, suspendues ou posées
sur la végétation de la Ville. Les plantes en
tire-bouchon devant la mairie ont même été
décorées de papillons. C’est vraiment renversant !
 
Tout cela est franchement tristounet et les
Arcisiens
expriment déjà leur
mécontentement.
  
 
 
 
 
 
 
Mais de quoi nous plaignons-nous ? La «grande surprise» annoncée est bien réelle : les avenues Jean Jaurès et Paul-Vaillant Couturier ont été affublées de drapeaux fixés sur les réverbères. Il y en a 35 au total. Et tout cela dans quel but ? Pour faire apparaître le nom du maire… qui nous souhaite tous les 20 mètres de joyeuses fêtes de fin d’année. Quelle délicate attention, totalement désintéressée bien sûr…      

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Sachant  que  le  système  de fixation  est  à  lui  seul  assez coûteux (137 € TTC l’unité, soit 4 695 € pour les 35), et si l’on ajoute le coût de fabrication des drapeaux on constate que l’équipe municipale dépense entre 5 000 € et 10 000 € pour accrocher le nom du maire sur quelques réverbères, sans compter le coût d’installation et de désinstallation (33 000 € ?). C’est censé être décoratif ? Festif ? Economique ? Le maire prétend que c’est «innovant». C’est sûr, personne n’avait encore essayé, et pour cause…
 
Si l’on comprend bien, il fallait faire des économies de guirlandes, mais pas de communication. Rien n’est trop beau ni trop cher pour satisfaire l’ego du maire de Bois d’Arcy. Enfin, trop beau, c’est une façon de parler…
 
Pour satisfaire les Arcisiens déçus, nous suggérons d’ajouter quelques petites loupiotes sur ces drapeaux, l’année prochaine, et de les faire clignoter la nuit… On pourrait ainsi lire le nom du maire 24 heures sur 24.
 
Mais ce n’est pas tout : des bâches de plusieurs mètres ont été accrochées sur la mairie, histoire de dépenser encore un peu plus. Là encore on retrouve le nom du maire en grand, folie des grandeurs oblige.

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Tout cela est empreint de modestie, c’est évident. Au moins, nous savons pourquoi l’équipe majoritaire a augmenté les impôts d’au moins 120 euros cette année. Les Arcisiens ont d’ailleurs bien compris. Il est possible que certains aient des hallucinations et croient voir leur taxe d’habitation suspendue aux réverbères de la ville.
 
Dernière minute : Suite aux plaintes des Arcisiens, l'équipe municipale vient de décider d'éclairer les installations de Noël dans le square Charles de Gaulle. C'est déjà mieux que rien, mais il n'en demeure pas moins que l'absence de guirlandes n'est pas acceptable... surtout quand elles sont tristement remplacées par le nom du maire.

 

07:15 Publié dans Chronique