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17/12/2015

Conseil municipal du 15 décembre 2015

Notre groupe a voté "pour" 22 des 24 délibérations à l'ordre du jour de ce conseil, ce qui montre que nous ne pratiquons pas d’opposition systématique. Cependant, un certain nombre de points méritent d’être soulignés.

1 - Décision du maire n°2015/123 en date du 20 novembre 2015 :

Il s’agit d’un «contrat de cession de spectacle «Festival de la Bande-annonce» avec la société IPANEMA-06000 NICE pour une représentation le samedi 7 novembre 2015, d’un montant total de 9000 € TTC».

Le maire a été interrogé sur la nature de cette prestation, car 9000 € c’est un peu cher pour deux heures de «spectacle». Voici sa réponse : «C’est 3 mois de travail, il faut organiser les choses, choisir les bandes annonces, choisir l’organisation, le présentateur, l’intervenant (…). C’est une société qui est spécialisée dans l’événementiel cinéma».

1er problème : les bandes annonces présentées le 7 novembre sont issues de la collection privée de Vincent Perrot, pour le vérifier, il suffit d’écouter le reportage de TVFil 78, disponible sur le site de la Ville ou directement sur celui de la chaîne. Par ailleurs, la soirée a été présentée par Perrot lui-même et lui seul. Qui la société IPANEMA a-t-elle alors «choisi» ? Enfin, la société IPANEMA n’est en rien spécialisée dans le cinéma… Nous vous suggérons d’aller consulter son site internet pour en avoir la confirmation.

Nous nous interrogeons : pour quel «travail» la mairie a-t-elle versé 9000 € à IPANEMA ?

Nous avons ensuite demandé au maire pourquoi il avait choisi cette société, située à Nice, et si la Ville avait déjà travaillé avec elle ? Le maire a commencé par faire «non» de la tête, a répondu «je sais pas», puis il s’est retourné vers sa directrice de la communication, qui avait l’air très embarrassée (et elle n’était pas la seule). Soudain, le maire a retrouvé la mémoire : mais bon sang ! mais c’est bien sûr, c’est la société qui a réalisé le logo de la Ville !

2ème problème : jamais auparavant le nom de cette société n’était apparu dans les décisions du maire et jamais la rémunération de ce «travail» n’y a figuré.

Rappel : nous avons déjà annoncé sur ce blog que, selon nos sources, la Ville avait, sans le reconnaître, payé 9000 € pour son logo. 9 000€ ? Comme c’est curieux, c’est justement la somme versée à IPANEMA pour le festival de la bande –annonce…

Nous avons donc demandé que l’on nous présente les deux factures de cette société : celle pour le logo et celle pour le festival.

A ce moment, le maire s’est un peu énervé : il a d’abord refusé de répondre à nos questions, prétextant que nous y avions répondu nous-mêmes, puis devant notre insistance pour avoir ces factures, il a déclaré qu’elles seraient à notre disposition dès «demain matin 8 heures»… puis il a ajouté : «Je vois que je suis déjà sous contrôle… on va déjà un petit peu se calmer… On vous le dira quand ce sera prêt. Vous n’allez pas aussi nous imposer votre timing». Mais qui perd son calme ?

Finalement, Claude Vuilliet a reçu jeudi 17 décembre, en soirée, un mail de la directrice de cabinet lui signifiant que les factures ne lui seront pas communiquées…Comme c’est bizarre !

Bien entendu, nous n’allons pas en rester là.

Terminons sur ce point en reproduisant cette information figurant sur le site d’IPANEMA : «Ipanema, après compétition, a été retenu par la ville de Bois d’Arcy pour créer et développer sa nouvelle identité. Une charte graphique vient poser les fondements de cette identité…» Il y aurait donc eu une «compétition» ? Comment se fait-il que le Conseil n’ait pas été informé ? Et il s’agirait donc d’une «charte graphique» ? C’est beaucoup plus qu’un simple logo… Que de mystères ! Ce qui est sûr, c’est qu’on ne lésine pas sur les dépenses de com’ en mairie…

Dernière précision : sur son site, la société Ipanema affiche toutes ses réalisations. Il n’est nulle part question du festival de la bande annonce de Bois d’Arcy.

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source : http://www.groupe-ipanema.com/editions-dentreprise.html

 

2 - Décision modificative au budget de la Ville

Le point le plus marquant est la suppression de 45 000 € au budget du CCAS. Ces «économies» ont été possibles grâce au non-remplacement de plusieurs postes, à commencer par celui de la directrice. On a aussi grappillé sur le budget «formation» du personnel… et enfin sur l’aide sociale aux plus démunis (au total, suppression de 17 400 € en 2015 sur ce poste). On voit clairement où sont les choix «politiques» de l’équipe majoritaire.

3 - Tarifs des concessions de cimetière

Dans ce domaine aussi, les augmentations sont massives : +40% après une précédente augmentation de 20% au 1er janvier dernier ! Ainsi la concession pour 50 ans vient de passer de 792 € à 1110 €…

Mais l’adjoint aux finances a une justification imparable : «nous restons en-dessous des tarifs d’autres villes». Quand Martine Arnal répond que ce n’est pas forcément vrai, elle est rembarrée : «Ne parlez pas sans savoir… Vous affirmez des choses ! Mais informez-vous !».

Voilà, nous nous sommes informés : A Rambouillet, par exemple, pour 2015 et après une forte augmentation décidée fin 2014, la concession est de 500 € pour 50 ans.

Quels exemples de ville ayant des tarifs plus élevés l’adjoint aux finances peut-il donner ? Saint-Cyr l’Ecole… comme toujours, et c’est tout. Il va falloir vite concocter une «heure du conte» pour le prochain magazine pour informer un peu mieux les Arcisiens.

4 - Projet Fuji

Il s’agit de fixer la prise en charge, par le promoteur du projet, d’une partie des réfections de voirie et de l’aménagement de locaux scolaires. Mais le plus intéressant n’est pas là : cette délibération fixe le nombre de logements sociaux à 25 % du total, soit 62 logements.

Alain Ernie a alors rappelé au maire ses affirmations lors de la réunion publique du 14 octobre dernier : qu’il n’y aurait que 20 % de logements sociaux (voir notre article sur ce blog en date du 17/10/2015). Il faut donc croire qu’il y a eu évolution sur ce point.

Le maire a répondu sans aucune gêne : «Nous avons placé la barre des logements sociaux à 25 % sur l’ensemble de la Ville». Certes, c’est tout simplement la loi ! Son adjoint à l’urbanisme a d’ailleurs ajouté ; «Nous avons tenu compte de ce que les services de l’Etat nous ont demandé».

Nous attendons maintenant que cela soit clairement dit dans le prochain magazine municipal d’habitude c’est un autre discours qui y est tenu : on veut plutôt faire croire aux lecteurs qu’on construira moins de logements sociaux que ce que la loi impose.

Autre moment ubuesque de cet échange : l’adjoint à l’urbanisme a affirmé qu’il n’y avait eu aucune question sur le stationnement et les voiries lors des réunions publiques de juin et octobre derniers (voir nos deux articles sur ce blog). Il s’est donc étonné que nous revenions sur ces sujets lors du conseil. Alain Ernie est donc intervenu pour contredire ces affirmations. Tous ceux qui ont assisté à ces réunions savent très bien que beaucoup de questions au contraire ont été posées sur ces sujets.

Le maire a alors ajouté ceci : «Sur la 2ème réunion, j’ai pas souvenir… à moins que ma mémoire me fait défaut (sic), mais j’ai pas eu énormément de questionnements… mais c’est pas le souci… peut-être qu’il y a eu des questions, effectivement, à la 2ème réunion, mais c’est pas le souci le souci c’est plus qu’il y a eu de très bons échanges…».

Bref, les personnes qui ont posé des questions vont être heureuses de découvrir à quel point elles ont marqué la mémoire du maire.

5 - Dénomination du gymnase de la Tremblaye : Colette Besson

Il n’y a aucun problème pour le choix de ce nom, bien entendu, c’est même une très bonne idée. Le seul problème est que ce gymnase a été inauguré le 28 novembre et que le nom de Colette Besson figure depuis un certain temps sur la façade. En toute logique, et par respect pour le Conseil municipal, il aurait été préférable de lui faire valider ce choix AVANT l’inauguration et non 15 jours plus tard.

6 - Obligation triennale 2014-2016 au regard de la loi SRU

La commune doit fixer par délibération le nombre de logements sociaux qu’elle s’engage à construire sur une période de 3 ans. Le but est d’atteindre le niveau de 25% de logements sociaux. A ce jour, Bois d’Arcy ne dispose que de 16,34% de logements sociaux et se trouve donc pénalisée financièrement.

La ville s’engage donc à construire 119 logements sociaux entre 2014 et 2016 (principalement sur la Croix Bonnet mais aussi sur l’avenue Paul-Vaillant Couturier).

La délibération précise qu’à plus long terme «un objectif total de 360 logements locatifs sociaux» doit être atteint. Il s’agit en fait de la période 2016-2018.

Il ne fait aucun doute que le magazine municipal donnera ces informations dans son prochain numéro…

7 - Avis préalable de délégation de service public pour la mise en fourrière de véhicules

Voilà une délibération qui va ravir les Arcisiens ! La Ville va donc autoriser une fourrière privée à enlever les véhicules «en infraction» ainsi que les épaves. Et comme il est évident que cette société privée aura besoin de gagner de l’argent…

Nous avons voté contre cette délibération.

L’adjoint à la sécurité a justifié cette décision par le fait que l’enlèvement des épaves coûtait cher à la Ville. Alain Ernie a alors fait remarquer que cela ne représentait qu’une vingtaine de cas par an, que 9 fois sur 10 on obtient du propriétaire de l’épave qu’il enlève lui-même son véhicule. Il a ajouté que la Ville n’avait jamais eu à payer dans les autres cas, quand il était adjoint à la sécurité de Claude Vuilliet.

Réponse du maire : «Je suis étonné que vous n’ayez pas payé…», et son adjoint de renchérir : «Les factures, on les voit arriver».

L’explication est pourtant simple : auparavant, la Ville pouvait demander l’intervention de la police nationale pour enlever les épaves non-reprises par leur propriétaire et ça ne coûtait rien… parce qu’il n’y avait pas de police municipale ! Mais maintenant qu’il y en a une, c’est à la Ville de payer… à raison de 350 à 450 € par épave. C’est donc pour cela qu’on met en place une fourrière privée… qui ne va pas se contenter d’une vingtaine d’épaves par an.

Conclusion : non seulement la police municipale coûte cher mais en plus elle provoque la mise en place d’une fourrière privée qui risque fort d’enlever les véhicules mal garés pour garantir son chiffre d’affaires.

8 - Questions écrites envoyées par l’opposition 48 H avant le conseil

1ère question : Quel est le coût total des bâches et 38 drapeaux installés en ville pour souhaiter de bonnes fêtes aux Arcisiens ?

Le maire s’est alors lancé dans une justification de la suppression des éclairages de Noël, en affirmant que ces drapeaux faisaient partie des décorations de la Ville (???) :

«Jusqu’à maintenant, les illuminations de Noël coûtaient à la Ville en pose, dépose et entretien du matériel d’illumination de Noël plus de 30 000 € A cela s’ajoute qu’une partie du matériel a été volée l’année dernière… Si on avait dû remplacer, il fallait prévoir un coût supplémentaire. Lorsque vous additionnez ce coût supplémentaire plus le coût de la pose, de la dépose et de l’entretien du matériel existant, on est à plus de 70 000».

Si l’on comprend bien, le remplacement du matériel volé (première nouvelle !) aurait coûté 40 000 €. On se demande pourquoi ce vol n’a jamais été évoqué dans le magazine, où l’on justifiait plutôt l’abandon des guirlandes pour économiser le coût de l’éclairage…

Mais ce n’est pas tout. Le maire a poursuivi sa démonstration : «On a décidé de faire autrement cette année, c’est-à-dire de faire moins cher, mais peut-être de plus innovant… puisque c’est quelque chose qu’on a essayé de faire cette année… alors l’innovation qu’on a essayé de faire… tout ce qui est décoration de Noël que vous voyez sur les ronds-points ainsi que les villages de Noël… tout cela a coûté un peu plus de 20 000 euros»

Vous avez bien lu : les sucres d’orge, les pingouins, les boules, les ours en bois… tout cela a coûté 20 000€ ! Quand on sait ce qu’en pensent les Arcisiens, on se doute qu’ils vont bondir en apprenant cela. Nul doute qu’ils auraient préféré des guirlandes lumineuses.

Et les drapeaux ? C’était quand même notre question… Le maire va enfin y venir, après avoir signalé que la patinoire et le manège du marché de Noël avaient coûté près de 10 000€ : «Les drapeaux nous ont coûté 5 000 €, dont une grande partie… presque tout… a été fait en interne, sauf l’impression. Donc nous sommes aujourd’hui à un peu plus de 35 000 € pour tout l’ensemble des décorations de Noël. Chaque année entre pose, dépose et entretien on devait dépenser 30 000€ d’illuminations. Les 35 000 € dont je vous ai parlé de décorations c’est sur 6 ans parce que ça va durer tout le mandat ces décorations-là, on va pas en refaire chaque année. Donc si vous ramenez à 6 ans, vous faites l’addition, la soustraction, plutôt la division : 35 000, 40 000…allez, on va jusqu’à 40 000 si vous voulez… divisés par 5, ça fait 8 000 € par an».

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Pour 5 ans ??     Vraiment ???

 

 

Nous vous conseillons de relire attentivement pour bien comprendre. Mais tout cela ressemble fort à un tour de passe-passe, un de plus. Les chiffres sont donnés au doigt mouillé, comme toujours, et il est bien évident que le coût de la patinoire et du manège est de 10 000 € par an et non pour 6 ans… ou 5.. on ne sait plus.

On doit comprendre que les drapeaux seront remis chaque année en remplacement des guirlandes. Quelle joie !

Mais justement, si ces drapeaux (c’était la question…) ont coûté 5000 €… qu’a-t-on payé pour cette somme ? Le maire a admis que seule la conception avait été faite en interne (sur ordinateur, donc), mais pas l’impression… Les fixations ont forcément été achetées or elles coûtent à elles seules 4500 € au moins (aucun chiffre n’a été donné par le maire sur ce point). Donc l’impression aurait coûté 500 euros seulement ?

Et qu’en est-il de la pose de ces 38 drapeaux, fixés les 2 et 3 décembre, au moyen d’un camion à nacelle (la Ville n’en a pas) ? Le maire a commencé par dire que «la pose ça a été fait en interne aussi», avant de corriger «non en externe», suite aux réactions du personnel communal installé derrière lui. Mais pour quel coût ? Pas de réponse.

Alors il va falloir nous expliquer comment la «pose» de ces 38 drapeaux sur deux jours pourrait coûter moins cher que la pose des guirlandes les années précédentes ? Et la dépose au mois de janvier ? Si l’on reprend les chiffres donnés par le maire, est-ce que cela va coûter aussi 30 000 € ? L’addition finale monte à combien ?

On le voit, ce coût de 5000 € est invraisemblable pour l’impression, la pose et la dépose des drapeaux, et l’achat des fixations. Quant au prix des bâches, le maire n’en a rien dit.

On ne peut conclure sur ce point sans évoquer ici un échange qui a eu lieu sur facebook entre le maire et des Arcisiens mécontents de l’absence de guirlandes lumineuses :

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Il est inutile de commenter tous ces propos, les Arcisiens apprécieront les mensonges sur la fabrication du «tout» en interne. Nous soulignerons quand même que le maire nous traite de menteurs au sujet des 4500 € que nous annoncions dans notre blog. En conseil il a annoncé 5000 €… ça ne le dérange pas de mentir ainsi à ses administrés ?

2ème question : A combien se monte la dépense associée à la prestation d’un «caméraman» extérieur aux équipes municipales ? On retrouve ses productions sur le site de la Ville et lors des vœux du maire.

Le maire a répondu qu’il s’agit d’un «auto-entrepreneur arcisien qui effectue des piges journalistiques pour le compte de la Ville. Un bon de commande est édité pour l’ensemble de ses prestations. Le coût annuel est d’environ 5 000 € par an (sic) pour 30 tournages… 100 euros le tournage… et 10 montages… 200 euros le montage». 10 montages pour 30 tournages ? Voilà qui est surprenant.

Mais est-il vraiment nécessaire de dépenser encore 5000 € pour filmer les manifestations municipales ? Les photos ne suffisent-elles pas ? Quitte à filmer quelques séquences, cela ne pourrait-il pas être fait par du personnel communal du service communication ?

Mais non, l’équipe municipale ne se refuse rien. Rien n’est trop beau pour célébrer l’image du maire. Dans le même temps, la même équipe supprime les séjours d’été, le séjour au ski du service jeunesse, privant des jeunes de vacances, et même le spectacle de Noël du RAM (Relais des Assistantes Maternelles). C’était trop cher, paraît-il... Mais dépenser 5000 € pour filmer le maire en représentation (sans compter tous les chiffres indiqués ci-dessus), cela ne pose aucun problème.

D’ailleurs il ne s’agit pas que de cela. Mis à part les films des manifestations municipales, l’équipe de com’ fait aussi de belles mises en scène.

Le mercredi 2 décembre au matin, peu après 9h30, plusieurs personnes s’installent rue Jouvet, près du portillon de sortie de la résidence longeant le square Mauban. Parmi elles, la directrice de la communication et directrice du cabinet du maire, un photographe du service communication et «l’auto-entrepreneur pigiste» en question... On a disposé des cartons contre les containers qui se trouvent sur le trottoir et on a fait signe à un habitant de la résidence pour qu’il ouvre la grille de l’intérieur.

Le tournage peut commencer : plusieurs prises vont avoir lieu durant une quinzaine de minutes. Le «pigiste» filme un monsieur qui sort de la résidence et s’approche des containers, depuis la rue puis devant la grille. La directrice de la com’ s’est placée à l’intérieur pour empêcher que la porte ne se referme. Enfin, le «pigiste» s’installe sur la chaussée pour filmer l’arrivée tout à fait « inattendue » d’un véhicule électrique de la Ville. Un employé en descend et se dirige vers les cartons pour les ramasser. Vite, le «pigiste» court pour le filmer de l’arrière du véhicule.

Quel beau film en perspective ! Il n’y a pas à dire, Bois d’Arcy est bien la Ville du cinéma, du «clip» plus exactement. On a hâte de voir tout cela lors des vœux du maire, car c’est bien pour cette occasion que cela est filmé ? Le photographe de la Ville, présent lui aussi, a pris beaucoup de photos… mais il faut croire que ce n’est pas suffisant. On constate en tous cas que la mairie n’hésite pas à mobiliser beaucoup de personnel (et à puiser dans les caisses de la Ville) pour faire de telles mises en scène…

9 - Intervention finale de l’adjoint aux finances

A plusieurs reprises durant ce conseil, le maire ou ses élus ont reproché à des élus de notre groupe d’avoir manqué certaines commissions municipales. Ils nous ont accusés de laxisme en quelque sorte, comme si les élus de la majorité n’avaient jamais d’empêchements. Rappelons au passage que certaines commissions ne se réunissent jamais et que certaines ne se sont réunies qu’une fois ! Avec un tel bilan, il vaut mieux se taire. Mais le maire a cru bon d’ironiser : «ces commissions qu’on nous a demandées à cor et à cri»… Ah bon ? Depuis quand devrait-on «réclamer» ? C’est donc une grâce de sa part d’organiser les commissions municipales ? Mais les attaques gratuites ne s’arrêtent pas là.

Pour conclure le conseil, l’adjoint aux finances a tenu à s’en prendre à l’opposition en lui reprochant de ne pas avoir tenu les bureaux de vote lors des élections régionales : «Je regrette l’absence totale des membres de l’opposition à la bonne tenue de ces bureaux… je pense que ce manque de civisme… et c’était simplement l’objet de mon message… sera laissé à l’appréciation des Arcisiens…». « Idem pour les commissions municipales également» a tenu à ajouter le maire, décidément très inspiré…

Martine Arnal est alors intervenue pour signaler que c’est la Ville qui ne veut pas faire appel à l’opposition pour tenir les bureaux de vote. Auparavant (et bien avant Claude Vuilliet), il y avait un élu chargé d’organiser les bureaux de vote et de contacter tous les élus, opposition comprise. Cette tradition s’est arrêtée en 2014.

Le maire a alors ajouté : « Ça y est… c’est de notre faute. Et alors vous avez attendu devant l’âtre pendant des heures en attendant le coup de fil de la mairie ?... Ne soyez pas passive… Prenez l’action… Prenez l’action…». Et le maire d’ajouter qu’il y a eu beaucoup de demandes d’Arcisiens volontaires et de conclure : «Si on doit faire un traitement spécial pour l’opposition…». C’est vrai ça, est-ce que ça compte l’opposition ? D’ailleurs quand notre élue Isabelle Gahéry s’est proposée pour venir dépouiller dimanche dernier, on ne l’a pas appelée. C’est pour pouvoir mieux nous attaquer en conseil ?

Mais l’adjoint aux finances aurait mieux fait de garder le silence… Il se trouve que pendant les années où il a été conseiller municipal d’opposition (entre septembre 2009 et mars 2014), P. Benassaya n’a jamais tenu un bureau de vote ! Alors manquait-il de «civisme» ? Attendait-il «devant l’âtre» ?

22:08 Publié dans Conseil municipal