17/10/2015
Terrain Fuji : réunion publique du 14 octobre 2015
Voici l’état actuel de ce projet immobilier, tel qu’il a été exposé pendant cette réunion :
- Le nombre de logements est maintenant de 246 (265 en juin dernier).
- Il y aura environ 290 places de parking en sous-sol. C’est mieux mais insuffisant car cela ne fait que 1,2 place par logement. Il parait, selon un responsable d’Yvelines Aménagement, que les futurs acheteurs des studios et des 2 pièces n’auront pas «les moyens financiers» d’avoir deux véhicules… Egalement selon lui, les occupants de ce type de logements se déplacent seulement en scooter.
La vraie raison va finir par être donnée : quand on construit trop de places de parking, on risque de ne pas les vendre toutes ! Tant pis donc pour les riverains qui ne pourront plus se garer. Mais ce monsieur a aussi la solution sur ce point : pour obliger les futurs résidents à occuper leur parking, il faut rendre le stationnement extérieur payant. Gros succès dans l’assistance, constituée à 90% de riverains !
- Un parking extérieur de 72 places va être réalisé… sur l’emplacement des anciens services techniques, avec un unique accès rue Camélinat. On l’a compris, ce parking est en fait destiné aux futurs usagers du gymnase et cela ne règlera pas le problème du stationnement des résidents Fuji. Le parking de la Tremblaye sera saturé en permanence et perdra d’ailleurs une douzaine de places dans le même temps. Un chemin piéton permettra quand même de rejoindre le parking de 72 places.
- Le représentant de Cogédim (promoteur du projet) a assuré que les études de circulation sont formelles : il n’y aura pas de «surcharge de circulation sur les axes problématiques de la ville»… c’est-à-dire au carrefour de la mairie. Une vidéo futuriste a été présentée : on y voit ce que sera la circulation dans la rue Etienne-Jules Marey dans quelques années : juste une petite voiture de temps en temps. Tout va bien, on vous dit ! Un monsieur a fait justement remarquer que la circulation risquait d’être très dense le matin devant les écoles.
- Un plateau traversant est prévu devant la ferme de la Tremblaye. Plusieurs personnes du public ont rappelé l’absence de trottoirs rue du Parc, rue Marey et rue Baudin, ce qui risque de rendre la circulation piétonne dangereuse avec l’accroissement du nombre de riverains. Aucune solution n’est envisagée pour l’instant.
- Une classe maternelle sera construite et il y aura une extension dans un bâtiment existant (Vigée Lebrun ? Mistral ?) pour une classe élémentaire.
- Aucune place de crèche supplémentaire n’est annoncée.
- 20% de logements sociaux sont prévus (il a fallu que quelqu’un pose la question pour qu’on en parle). Selon le monsieur qui veut faire payer le stationnement, il y en aurait eu «30 à 35%» avec l’ancien maire, Claude Vuilliet. Ben voyons, pourquoi pas 50 ou 70% tant qu’on y est ? C’est un gros mensonge, puisqu’aucun projet Fuji n’a été validé par l’équipe Vuilliet (voir la lettre ouverte de Claude Vuilliet aux Arcisiens sur ce site, en date du 17 juin 2015).
La loi impose 25% de logements sociaux…, la Ville payera donc des pénalités. Ce sera encore la faute de l’Etat ?
Pour conclure, signalons deux moments intéressants :
- Un monsieur a demandé au maire s’il n’était pas gênant qu’il soit président du Conseil d’Administration d’Yvelines Aménagement, conseil du projet Fuji. Réponse : «ce projet date de 2012 et je n’étais pas élu à l’époque (…) c’est une mission bénévole accomplie dans le cadre du Conseil départemental». Cela fait plusieurs «inexactitudes» : le maire ne cesse de répéter que le projet actuel a été travaillé depuis 2014 avec son équipe. Cela a été encore rappelé au début de la réunion… par le maire lui-même. De plus, le «projet 2012» n’a jamais vu le jour, nous l’avons déjà expliqué.
Rappelons quand même, que les conseillers départementaux touchent des indemnités mensuelles confortables… ce n’est pas ce qu’on peut appeler du bénévolat.
Le maire a ajouté qu’il avait préféré cette présidence plutôt que d’avoir des «responsabilités politiques de président de groupe, comme son prédécesseur». Il faut oser, une fois de plus ! Claude Vuilliet présidait le groupe socialiste au Conseil Général, certes, mais cela représentait 7 élus sur… 39. Quel rapport avec une mission au sein d’un organisme qui travaille avec des communes et des promoteurs ?
- Autre moment fort : en fin de réunion, le maire a insisté sur le fait que le terrain Fuji est un terrain privé et que la Ville n’est donc pas responsable du projet immobilier. Voilà une drôle de contradiction : cela fait des mois qu’il accuse son prédécesseur d’avoir eu un «projet démesuré» sur ce terrain, il reconnait donc fortuitement que c’était impossible ?
Si on comprend bien, quand le maire est Claude Vuilliet, le projet Fuji est de sa responsabilité ; mais quand le maire est P. Benassaya, c’est un projet privé qui n’a rien à voir avec la mairie ?
La réalité est bien plus simple : en 2012, le projet Fuji a pu être refusé par l’ancien maire car le promoteur proposait de construire sur les terrains de la Ferme de la Tremblaye, qui appartiennent à la ville. Ce point a même été admis en début de réunion, plan à l’appui.
Aujourd’hui le projet Fuji est limité au terrain de l’entreprise, et le maire actuel ne peut effectivement pas s’opposer à un projet privé. Le problème est juste qu’il veut entretenir une certaine ambiguïté sur ces questions d’urbanisme : il veut faire croire qu’il les maîtrise tout en accusant son prédécesseur de ne pas l’avoir fait. Mais en fait de «maîtrise», il laisse au contraire se construire un ensemble immobilier à forte densité sans prendre toutes les mesures nécessaires en matière d’équipements (voirie, stationnement, places de crèche).
Que va-t-il se passer quand d’autres projets lourds vont démarrer, par exemple à côté de la résidence La Normandie ? Le maire ne pourra plus s’en prendre à son prédécesseur. Comment va-t-il faire pour continuer de prétendre qu’il «maîtrise» l’urbanisme ?
18:17 Publié dans Articles