20/04/2015
Associations en péril
Des associations oubliées mais sollicitées !
Tout en vitrine et bientôt plus rien en stock !
Ne pourrait-on pas résumer la politique de la ville en ces termes ?
Dépenser 35 000 € pour des bacs à fleurs hideux et supprimer les subventions à des associations arcisiennes, nous voyons très bien où sont les priorités.
Mais peut-être que le maire n’y est pour rien ? Ce n’est pas moi c’est l’autre... C’est peut-être l’adjoint aux finances qui fait seul des économies : c’est la crise et à moins d’être sourd, aveugle, imbécile, celui qui n’a pas compris que c’était la crise, c’est vraiment de la très, très mauvaise volonté. C’est la crise mais pas dans tous les domaines ! Pour obtenir un prix comme celui de la «ville fleurie», certains sont prêts à tout !
M. Benassaya faisant confiance à l’excès à son adjoint aux finances, signe – peut-être - sans relire ? Vous connaissez tous : «signez là»… mais vous ne relisez pas. Peut-être est-ce ce qui est arrivé ? M. Benassaya à une certaine époque, peu après son élection, se targuait de vouloir faire plus, voire mieux que son prédécesseur. Il voulait faire plus, non pas dans le développement, mais dans la suppression ! Pour du renouveau, c’est du renouveau. Bientôt il n’y aura plus rien et lorsqu’il n’y a plus rien, forcément on reconstruit ou on renouvelle, pour certains c’est la même chose.
Revenons aux associations… Quelle tristesse !
Je ne résumerai pas à nouveau le conseil municipal d’avril, il suffit de lire l’article sur ce même blog.
Certaines associations n’ont subi aucune coupe, par pure stratégie… Il a été répondu lors du conseil municipal où ont été massacrées les associations, car il s’agit bien d’un massacre, que certaines villes ne subventionnaient pas… En mairie, on va regarder ce qui se passe dans les autres villes quand ça arrange.
Au forum des associations, il faudra avoir une banderole : NON SUBVENTIONNEE. Ce sera beaucoup plus parlant pour tout le monde. La communication est prétendûment le fer de lance de la majorité, alors nous invitons les associations à faire la même chose.
Mais la majorité ne recule devant rien et sollicite malgré tout la totalité d’entre elles pour une participation bénévole afin d’assurer les TAP suite à la réforme des rythmes scolaires. Le 23 mars dernier, les présidents d’associations ont reçu un courrier et un questionnaire de l’adjointe au scolaire. Cette dernière leur demande s’ils auraient des adhérents «volontaires» pour animer des «ateliers auprès des enfants des écoles de la ville»… Cette adjointe leur explique que la pause déjeuner est fort longue (de 11h45 à 14h15) et qu’il serait bon d’offrir des ateliers de «30 minutes à 1 heure», au minimum pour «6 semaines d’affilée», voire pour toute l’année scolaire ! Il fallait oser ! La ville demande l’aide des associations pour combler ces longues heures de déjeuner, mais sans verser un centime...
Vous avouerez qu’il faut du courage pour solliciter par courrier des associations qui ne sont pas plus que ça reconnues par la municipalité. Un slogan est né : existez, ne demandez rien ou très peu, mais aidez-nous !
Ainsi, l’adjointe au scolaire demande de l’aide pour étoffer les activités sur la pause méridienne. Il faut noter que les encadrants donnant des cours au sein d’associations sont, pour la plupart, rémunérés. L’adjointe aurait donc dû commencer son courrier par : «Nous avons fait des économies en diminuant voire supprimant vos subventions mais nous avons besoin de vous pour les activités entre 11h45 et 14h15. C’est la faute de la conjoncture, pas la mienne ! Si vous êtes jardinier, pépiniériste, fleuriste, écologiste regardez autour de vous car nous offrons à vos enfants un cadre de vie tellement bucolique que nous aider est dans la continuité de notre politique. Les sportifs, les musiciens, les peintres, les acteurs… (enfin, tous les autres) ce n’est pas notre priorité, mais nous sommes dans le besoin pour mettre en œuvre des ateliers pour occuper ce temps que nous avons rallongé sans penser aux conséquences». Ce courrier ainsi rédigé aurait été tellement plus honnête…
Mais attention aussi à l’encadrement des enfants ! Lors du conseil municipal d’avril, il a été dit que la politique des ressources humaines était de ne pas remplacer les départs «normaux» - j’appellerai cela l’évaporation naturelle – et de ne pas renouveler les fins de contrats. Parlait-on à ce moment des animateurs qui ne sont pas tous titulaires ? Pourrait-il y avoir une dérive entre les nouveaux bénévoles qui interviendraient sur la pause méridienne face aux animateurs qui ont en charge les enfants ?
Il sera donc important de voir si l’encadrement légal
sera respecté à la rentrée 2015-2016.
En attendant il faut compter sur le bon cœur de chacun pour pallier les manquements d’une majorité qui veut le plus en donnant le moins !
Jocelyne Hannier
Ancienne «Adjointe au scolaire» de Claude Vuilliet
08:17 Publié dans Articles