17/12/2015
Conseil municipal du 15 décembre 2015
Notre groupe a voté "pour" 22 des 24 délibérations à l'ordre du jour de ce conseil, ce qui montre que nous ne pratiquons pas d’opposition systématique. Cependant, un certain nombre de points méritent d’être soulignés.
1 - Décision du maire n°2015/123 en date du 20 novembre 2015 :
Il s’agit d’un «contrat de cession de spectacle «Festival de la Bande-annonce» avec la société IPANEMA-06000 NICE pour une représentation le samedi 7 novembre 2015, d’un montant total de 9000 € TTC».
Le maire a été interrogé sur la nature de cette prestation, car 9000 € c’est un peu cher pour deux heures de «spectacle». Voici sa réponse : «C’est 3 mois de travail, il faut organiser les choses, choisir les bandes annonces, choisir l’organisation, le présentateur, l’intervenant (…). C’est une société qui est spécialisée dans l’événementiel cinéma».
1er problème : les bandes annonces présentées le 7 novembre sont issues de la collection privée de Vincent Perrot, pour le vérifier, il suffit d’écouter le reportage de TVFil 78, disponible sur le site de la Ville ou directement sur celui de la chaîne. Par ailleurs, la soirée a été présentée par Perrot lui-même et lui seul. Qui la société IPANEMA a-t-elle alors «choisi» ? Enfin, la société IPANEMA n’est en rien spécialisée dans le cinéma… Nous vous suggérons d’aller consulter son site internet pour en avoir la confirmation.
Nous nous interrogeons : pour quel «travail» la mairie a-t-elle versé 9000 € à IPANEMA ?
Nous avons ensuite demandé au maire pourquoi il avait choisi cette société, située à Nice, et si la Ville avait déjà travaillé avec elle ? Le maire a commencé par faire «non» de la tête, a répondu «je sais pas», puis il s’est retourné vers sa directrice de la communication, qui avait l’air très embarrassée (et elle n’était pas la seule). Soudain, le maire a retrouvé la mémoire : mais bon sang ! mais c’est bien sûr, c’est la société qui a réalisé le logo de la Ville !
2ème problème : jamais auparavant le nom de cette société n’était apparu dans les décisions du maire et jamais la rémunération de ce «travail» n’y a figuré.
Rappel : nous avons déjà annoncé sur ce blog que, selon nos sources, la Ville avait, sans le reconnaître, payé 9000 € pour son logo. 9 000€ ? Comme c’est curieux, c’est justement la somme versée à IPANEMA pour le festival de la bande –annonce…
Nous avons donc demandé que l’on nous présente les deux factures de cette société : celle pour le logo et celle pour le festival.
A ce moment, le maire s’est un peu énervé : il a d’abord refusé de répondre à nos questions, prétextant que nous y avions répondu nous-mêmes, puis devant notre insistance pour avoir ces factures, il a déclaré qu’elles seraient à notre disposition dès «demain matin 8 heures»… puis il a ajouté : «Je vois que je suis déjà sous contrôle… on va déjà un petit peu se calmer… On vous le dira quand ce sera prêt. Vous n’allez pas aussi nous imposer votre timing». Mais qui perd son calme ?
Finalement, Claude Vuilliet a reçu jeudi 17 décembre, en soirée, un mail de la directrice de cabinet lui signifiant que les factures ne lui seront pas communiquées…Comme c’est bizarre !
Bien entendu, nous n’allons pas en rester là.
Terminons sur ce point en reproduisant cette information figurant sur le site d’IPANEMA : «Ipanema, après compétition, a été retenu par la ville de Bois d’Arcy pour créer et développer sa nouvelle identité. Une charte graphique vient poser les fondements de cette identité…» Il y aurait donc eu une «compétition» ? Comment se fait-il que le Conseil n’ait pas été informé ? Et il s’agirait donc d’une «charte graphique» ? C’est beaucoup plus qu’un simple logo… Que de mystères ! Ce qui est sûr, c’est qu’on ne lésine pas sur les dépenses de com’ en mairie…
Dernière précision : sur son site, la société Ipanema affiche toutes ses réalisations. Il n’est nulle part question du festival de la bande annonce de Bois d’Arcy.
source : http://www.groupe-ipanema.com/editions-dentreprise.html
2 - Décision modificative au budget de la Ville
Le point le plus marquant est la suppression de 45 000 € au budget du CCAS. Ces «économies» ont été possibles grâce au non-remplacement de plusieurs postes, à commencer par celui de la directrice. On a aussi grappillé sur le budget «formation» du personnel… et enfin sur l’aide sociale aux plus démunis (au total, suppression de 17 400 € en 2015 sur ce poste). On voit clairement où sont les choix «politiques» de l’équipe majoritaire.
3 - Tarifs des concessions de cimetière
Dans ce domaine aussi, les augmentations sont massives : +40% après une précédente augmentation de 20% au 1er janvier dernier ! Ainsi la concession pour 50 ans vient de passer de 792 € à 1110 €…
Mais l’adjoint aux finances a une justification imparable : «nous restons en-dessous des tarifs d’autres villes». Quand Martine Arnal répond que ce n’est pas forcément vrai, elle est rembarrée : «Ne parlez pas sans savoir… Vous affirmez des choses ! Mais informez-vous !».
Voilà, nous nous sommes informés : A Rambouillet, par exemple, pour 2015 et après une forte augmentation décidée fin 2014, la concession est de 500 € pour 50 ans.
Quels exemples de ville ayant des tarifs plus élevés l’adjoint aux finances peut-il donner ? Saint-Cyr l’Ecole… comme toujours, et c’est tout. Il va falloir vite concocter une «heure du conte» pour le prochain magazine pour informer un peu mieux les Arcisiens.
4 - Projet Fuji
Il s’agit de fixer la prise en charge, par le promoteur du projet, d’une partie des réfections de voirie et de l’aménagement de locaux scolaires. Mais le plus intéressant n’est pas là : cette délibération fixe le nombre de logements sociaux à 25 % du total, soit 62 logements.
Alain Ernie a alors rappelé au maire ses affirmations lors de la réunion publique du 14 octobre dernier : qu’il n’y aurait que 20 % de logements sociaux (voir notre article sur ce blog en date du 17/10/2015). Il faut donc croire qu’il y a eu évolution sur ce point.
Le maire a répondu sans aucune gêne : «Nous avons placé la barre des logements sociaux à 25 % sur l’ensemble de la Ville». Certes, c’est tout simplement la loi ! Son adjoint à l’urbanisme a d’ailleurs ajouté ; «Nous avons tenu compte de ce que les services de l’Etat nous ont demandé».
Nous attendons maintenant que cela soit clairement dit dans le prochain magazine municipal… d’habitude c’est un autre discours qui y est tenu : on veut plutôt faire croire aux lecteurs qu’on construira moins de logements sociaux que ce que la loi impose.
Autre moment ubuesque de cet échange : l’adjoint à l’urbanisme a affirmé qu’il n’y avait eu aucune question sur le stationnement et les voiries lors des réunions publiques de juin et octobre derniers (voir nos deux articles sur ce blog). Il s’est donc étonné que nous revenions sur ces sujets lors du conseil. Alain Ernie est donc intervenu pour contredire ces affirmations. Tous ceux qui ont assisté à ces réunions savent très bien que beaucoup de questions au contraire ont été posées sur ces sujets.
Le maire a alors ajouté ceci : «Sur la 2ème réunion, j’ai pas souvenir… à moins que ma mémoire me fait défaut (sic), mais j’ai pas eu énormément de questionnements… mais c’est pas le souci… peut-être qu’il y a eu des questions, effectivement, à la 2ème réunion, mais c’est pas le souci… le souci c’est plus qu’il y a eu de très bons échanges…».
Bref, les personnes qui ont posé des questions vont être heureuses de découvrir à quel point elles ont marqué la mémoire du maire.
5 - Dénomination du gymnase de la Tremblaye : Colette Besson
Il n’y a aucun problème pour le choix de ce nom, bien entendu, c’est même une très bonne idée. Le seul problème est que ce gymnase a été inauguré le 28 novembre et que le nom de Colette Besson figure depuis un certain temps sur la façade. En toute logique, et par respect pour le Conseil municipal, il aurait été préférable de lui faire valider ce choix AVANT l’inauguration et non 15 jours plus tard.
6 - Obligation triennale 2014-2016 au regard de la loi SRU
La commune doit fixer par délibération le nombre de logements sociaux qu’elle s’engage à construire sur une période de 3 ans. Le but est d’atteindre le niveau de 25% de logements sociaux. A ce jour, Bois d’Arcy ne dispose que de 16,34% de logements sociaux et se trouve donc pénalisée financièrement.
La ville s’engage donc à construire 119 logements sociaux entre 2014 et 2016 (principalement sur la Croix Bonnet mais aussi sur l’avenue Paul-Vaillant Couturier).
La délibération précise qu’à plus long terme «un objectif total de 360 logements locatifs sociaux» doit être atteint. Il s’agit en fait de la période 2016-2018.
Il ne fait aucun doute que le magazine municipal donnera ces informations dans son prochain numéro…
7 - Avis préalable de délégation de service public pour la mise en fourrière de véhicules
Voilà une délibération qui va ravir les Arcisiens ! La Ville va donc autoriser une fourrière privée à enlever les véhicules «en infraction» ainsi que les épaves. Et comme il est évident que cette société privée aura besoin de gagner de l’argent…
Nous avons voté contre cette délibération.
L’adjoint à la sécurité a justifié cette décision par le fait que l’enlèvement des épaves coûtait cher à la Ville. Alain Ernie a alors fait remarquer que cela ne représentait qu’une vingtaine de cas par an, que 9 fois sur 10 on obtient du propriétaire de l’épave qu’il enlève lui-même son véhicule. Il a ajouté que la Ville n’avait jamais eu à payer dans les autres cas, quand il était adjoint à la sécurité de Claude Vuilliet.
Réponse du maire : «Je suis étonné que vous n’ayez pas payé…», et son adjoint de renchérir : «Les factures, on les voit arriver».
L’explication est pourtant simple : auparavant, la Ville pouvait demander l’intervention de la police nationale pour enlever les épaves non-reprises par leur propriétaire et ça ne coûtait rien… parce qu’il n’y avait pas de police municipale ! Mais maintenant qu’il y en a une, c’est à la Ville de payer… à raison de 350 à 450 € par épave. C’est donc pour cela qu’on met en place une fourrière privée… qui ne va pas se contenter d’une vingtaine d’épaves par an.
Conclusion : non seulement la police municipale coûte cher mais en plus elle provoque la mise en place d’une fourrière privée qui risque fort d’enlever les véhicules mal garés pour garantir son chiffre d’affaires.
8 - Questions écrites envoyées par l’opposition 48 H avant le conseil
1ère question : Quel est le coût total des bâches et 38 drapeaux installés en ville pour souhaiter de bonnes fêtes aux Arcisiens ?
Le maire s’est alors lancé dans une justification de la suppression des éclairages de Noël, en affirmant que ces drapeaux faisaient partie des décorations de la Ville (???) :
«Jusqu’à maintenant, les illuminations de Noël coûtaient à la Ville en pose, dépose et entretien du matériel d’illumination de Noël plus de 30 000 €… A cela s’ajoute qu’une partie du matériel a été volée l’année dernière… Si on avait dû remplacer, il fallait prévoir un coût supplémentaire. Lorsque vous additionnez ce coût supplémentaire plus le coût de la pose, de la dépose et de l’entretien du matériel existant, on est à plus de 70 000 €».
Si l’on comprend bien, le remplacement du matériel volé (première nouvelle !) aurait coûté 40 000 €. On se demande pourquoi ce vol n’a jamais été évoqué dans le magazine, où l’on justifiait plutôt l’abandon des guirlandes pour économiser le coût de l’éclairage…
Mais ce n’est pas tout. Le maire a poursuivi sa démonstration : «On a décidé de faire autrement cette année, c’est-à-dire de faire moins cher, mais peut-être de plus innovant… puisque c’est quelque chose qu’on a essayé de faire cette année… alors l’innovation qu’on a essayé de faire… tout ce qui est décoration de Noël que vous voyez sur les ronds-points ainsi que les villages de Noël… tout cela a coûté un peu plus de 20 000 euros»
Vous avez bien lu : les sucres d’orge, les pingouins, les boules, les ours en bois… tout cela a coûté 20 000€ ! Quand on sait ce qu’en pensent les Arcisiens, on se doute qu’ils vont bondir en apprenant cela. Nul doute qu’ils auraient préféré des guirlandes lumineuses.
Et les drapeaux ? C’était quand même notre question… Le maire va enfin y venir, après avoir signalé que la patinoire et le manège du marché de Noël avaient coûté près de 10 000€ : «Les drapeaux nous ont coûté 5 000 €, dont une grande partie… presque tout… a été fait en interne, sauf l’impression. Donc nous sommes aujourd’hui à un peu plus de 35 000 € pour tout l’ensemble des décorations de Noël. Chaque année entre pose, dépose et entretien on devait dépenser 30 000€ d’illuminations. Les 35 000 € dont je vous ai parlé de décorations c’est sur 6 ans… parce que ça va durer tout le mandat ces décorations-là, on va pas en refaire chaque année. Donc si vous ramenez à 6 ans, vous faites l’addition, la soustraction, plutôt la division : 35 000, 40 000…allez, on va jusqu’à 40 000 si vous voulez… divisés par 5, ça fait 8 000 € par an».
Pour 5 ans ?? Vraiment ???
Nous vous conseillons de relire attentivement pour bien comprendre. Mais tout cela ressemble fort à un tour de passe-passe, un de plus. Les chiffres sont donnés au doigt mouillé, comme toujours, et il est bien évident que le coût de la patinoire et du manège est de 10 000 € par an et non pour 6 ans… ou 5.. on ne sait plus.
On doit comprendre que les drapeaux seront remis chaque année en remplacement des guirlandes. Quelle joie !
Mais justement, si ces drapeaux (c’était la question…) ont coûté 5000 €… qu’a-t-on payé pour cette somme ? Le maire a admis que seule la conception avait été faite en interne (sur ordinateur, donc), mais pas l’impression… Les fixations ont forcément été achetées… or elles coûtent à elles seules 4500 € au moins (aucun chiffre n’a été donné par le maire sur ce point). Donc l’impression aurait coûté 500 euros seulement ?
Et qu’en est-il de la pose de ces 38 drapeaux, fixés les 2 et 3 décembre, au moyen d’un camion à nacelle (la Ville n’en a pas) ? Le maire a commencé par dire que «la pose ça a été fait en interne aussi», avant de corriger «non en externe», suite aux réactions du personnel communal installé derrière lui. Mais pour quel coût ? Pas de réponse.
Alors il va falloir nous expliquer comment la «pose» de ces 38 drapeaux sur deux jours pourrait coûter moins cher que la pose des guirlandes les années précédentes ? Et la dépose au mois de janvier ? Si l’on reprend les chiffres donnés par le maire, est-ce que cela va coûter aussi 30 000 € ? L’addition finale monte à combien ?
On le voit, ce coût de 5000 € est invraisemblable pour l’impression, la pose et la dépose des drapeaux, et l’achat des fixations. Quant au prix des bâches, le maire n’en a rien dit.
On ne peut conclure sur ce point sans évoquer ici un échange qui a eu lieu sur facebook entre le maire et des Arcisiens mécontents de l’absence de guirlandes lumineuses :
Il est inutile de commenter tous ces propos, les Arcisiens apprécieront les mensonges sur la fabrication du «tout» en interne. Nous soulignerons quand même que le maire nous traite de menteurs au sujet des 4500 € que nous annoncions dans notre blog. En conseil il a annoncé 5000 €… ça ne le dérange pas de mentir ainsi à ses administrés ?
2ème question : A combien se monte la dépense associée à la prestation d’un «caméraman» extérieur aux équipes municipales ? On retrouve ses productions sur le site de la Ville et lors des vœux du maire.
Le maire a répondu qu’il s’agit d’un «auto-entrepreneur arcisien qui effectue des piges journalistiques pour le compte de la Ville. Un bon de commande est édité pour l’ensemble de ses prestations. Le coût annuel est d’environ 5 000 € par an (sic) pour 30 tournages… 100 euros le tournage… et 10 montages… 200 euros le montage». 10 montages pour 30 tournages ? Voilà qui est surprenant.
Mais est-il vraiment nécessaire de dépenser encore 5000 € pour filmer les manifestations municipales ? Les photos ne suffisent-elles pas ? Quitte à filmer quelques séquences, cela ne pourrait-il pas être fait par du personnel communal du service communication ?
Mais non, l’équipe municipale ne se refuse rien. Rien n’est trop beau pour célébrer l’image du maire. Dans le même temps, la même équipe supprime les séjours d’été, le séjour au ski du service jeunesse, privant des jeunes de vacances, et même le spectacle de Noël du RAM (Relais des Assistantes Maternelles). C’était trop cher, paraît-il... Mais dépenser 5000 € pour filmer le maire en représentation (sans compter tous les chiffres indiqués ci-dessus), cela ne pose aucun problème.
D’ailleurs il ne s’agit pas que de cela. Mis à part les films des manifestations municipales, l’équipe de com’ fait aussi de belles mises en scène.
Le mercredi 2 décembre au matin, peu après 9h30, plusieurs personnes s’installent rue Jouvet, près du portillon de sortie de la résidence longeant le square Mauban. Parmi elles, la directrice de la communication et directrice du cabinet du maire, un photographe du service communication et «l’auto-entrepreneur pigiste» en question... On a disposé des cartons contre les containers qui se trouvent sur le trottoir et on a fait signe à un habitant de la résidence pour qu’il ouvre la grille de l’intérieur.
Le tournage peut commencer : plusieurs prises vont avoir lieu durant une quinzaine de minutes. Le «pigiste» filme un monsieur qui sort de la résidence et s’approche des containers, depuis la rue puis devant la grille. La directrice de la com’ s’est placée à l’intérieur pour empêcher que la porte ne se referme. Enfin, le «pigiste» s’installe sur la chaussée pour filmer l’arrivée tout à fait « inattendue » d’un véhicule électrique de la Ville. Un employé en descend et se dirige vers les cartons pour les ramasser. Vite, le «pigiste» court pour le filmer de l’arrière du véhicule.
Quel beau film en perspective ! Il n’y a pas à dire, Bois d’Arcy est bien la Ville du cinéma, du «clip» plus exactement. On a hâte de voir tout cela lors des vœux du maire, car c’est bien pour cette occasion que cela est filmé ? Le photographe de la Ville, présent lui aussi, a pris beaucoup de photos… mais il faut croire que ce n’est pas suffisant. On constate en tous cas que la mairie n’hésite pas à mobiliser beaucoup de personnel (et à puiser dans les caisses de la Ville) pour faire de telles mises en scène…
9 - Intervention finale de l’adjoint aux finances
A plusieurs reprises durant ce conseil, le maire ou ses élus ont reproché à des élus de notre groupe d’avoir manqué certaines commissions municipales. Ils nous ont accusés de laxisme en quelque sorte, comme si les élus de la majorité n’avaient jamais d’empêchements. Rappelons au passage que certaines commissions ne se réunissent jamais et que certaines ne se sont réunies qu’une fois ! Avec un tel bilan, il vaut mieux se taire. Mais le maire a cru bon d’ironiser : «ces commissions qu’on nous a demandées à cor et à cri»… Ah bon ? Depuis quand devrait-on «réclamer» ? C’est donc une grâce de sa part d’organiser les commissions municipales ? Mais les attaques gratuites ne s’arrêtent pas là.
Pour conclure le conseil, l’adjoint aux finances a tenu à s’en prendre à l’opposition en lui reprochant de ne pas avoir tenu les bureaux de vote lors des élections régionales : «Je regrette l’absence totale des membres de l’opposition à la bonne tenue de ces bureaux… je pense que ce manque de civisme… et c’était simplement l’objet de mon message… sera laissé à l’appréciation des Arcisiens…». « Idem pour les commissions municipales également» a tenu à ajouter le maire, décidément très inspiré…
Martine Arnal est alors intervenue pour signaler que c’est la Ville qui ne veut pas faire appel à l’opposition pour tenir les bureaux de vote. Auparavant (et bien avant Claude Vuilliet), il y avait un élu chargé d’organiser les bureaux de vote et de contacter tous les élus, opposition comprise. Cette tradition s’est arrêtée en 2014.
Le maire a alors ajouté : « Ça y est… c’est de notre faute. Et alors vous avez attendu devant l’âtre pendant des heures en attendant le coup de fil de la mairie ?... Ne soyez pas passive… Prenez l’action… Prenez l’action…». Et le maire d’ajouter qu’il y a eu beaucoup de demandes d’Arcisiens volontaires et de conclure : «Si on doit faire un traitement spécial pour l’opposition…». C’est vrai ça, est-ce que ça compte l’opposition ? D’ailleurs quand notre élue Isabelle Gahéry s’est proposée pour venir dépouiller dimanche dernier, on ne l’a pas appelée. C’est pour pouvoir mieux nous attaquer en conseil ?
Mais l’adjoint aux finances aurait mieux fait de garder le silence… Il se trouve que pendant les années où il a été conseiller municipal d’opposition (entre septembre 2009 et mars 2014), P. Benassaya n’a jamais tenu un bureau de vote ! Alors manquait-il de «civisme» ? Attendait-il «devant l’âtre» ?
22:08 Publié dans Conseil municipal
11/12/2015
Séjours d'été 2016 sans destination
Pas de choix cornélien ….. ils sont annulés !
C’était la surprise du chef (entendez par là le maire) lors de la 2ème commission scolaire, enfance et restauration scolaire du 24 novembre dernier.
Les séjours d’été étaient à l’ordre du jour et nous nous attendions à découvrir les lieux, les activités etc… du moins pour la plupart des présents.
Qu’elle ne fut pas notre surprise d’entendre Mme Quarmeau, adjointe en charge de ce dossier, déclarer qu’ils étaient annulés «à cause des événements». Etonnamment, le carnaval aura, malgré tout, lieu en mars et les classes de découverte restent à la discrétion des enseignants…
Mais il y a un autre argument qui a été mis en avant : cela coûte trop cher car il faut lancer un appel d’offres… et il faut en plus se poser la question de le faire en «communialisant» (dixit Mme Quarmeau) avec Fontenay.
Et comme Mme Qarmeau ne semblait pas vouloir aller plus loin dans le débat, elle a juste argué : «Le maire a décidé !» après qu’un parent d’élève a posé la question : «ne serait-ce pas une excuse pour se dédouaner des séjours ?».
Effectivement, les séjours d’été sont loin d’être la marotte du maire actuel et cela n’a pas échappé à certains membres de la commission.
Peut-être que le maire ne voit pas l’intérêt de ces séjours ?!
Seulement pour certains petits arcisiens, c’est une possibilité, voire la seule, de pouvoir partir en vacances, voyager en France comme à l’étranger, avoir accès à des activités nouvelles et pas seulement pour les quotients A, B…
Il aurait été plus démocratique de faire un sondage dans les écoles ou les centres de loisirs afin de savoir s'il y avait des candidats ? Mais que nenni, comme d’habitude : on impose.
Afin de ne pas trop décevoir les enfants qui ne partiront pas, sachez que «l’argent dévolu aux séjours sera utilisé pour avoir plus de prestataires sur les centres de loisirs cet été» dixit Mme Quarmeau.
Merci, cela rassure tout le monde, les enfants ne partiront pas mais ATTENTION il y aura PLUS d’activités ! Quoi, par exemple ? «Nicolas, le jardinier» - «Silence, ça pousse» - «Passion jardin» ou «L’atelier déco» - «D&Co» pour «fleurir» les arbres au prochain Noël ?
Mais le budget alloué aux séjours sera-t-il entièrement consacré à la venue d’intervenants extérieurs ? Les propos de Mme Quarmeau laissent entendre que non et confirment nos craintes.
Dans la logique de la municipalité actuelle, c’est surtout une façon de faire des économies : on baisse le budget jeunesse d’une façon détournée. N’allez surtout pas parler de coupe franche… on pourrait vous faire remarquer que vous n’avez rien compris, notamment à la gestion d’une commune !
Il ne nous reste plus qu’à espérer pour les jeunes Arcisiens qu’à Bois d’Arcy «l’été soit beau, l’été soit chaud, dans les T-shirts et les maillots… grâce à E. Quarmeau».
Jocelyne Hannier
Ancienne Adjointe au Maire
15:07 Publié dans Articles
07/12/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n°11 (décembre 2015)
Une fois de plus, la démonstration est faite que l’actualité locale n’est pas suffisante pour remplir 20 pages par mois. Il n’y a rien dans ce numéro de décembre :
- 4 pages pour le cadre de vie (+ la dernière de couverture, soit un quart du journal),
- une page pour la soirée de la bande-annonce,
- une autre pour le numérique à l’école…
bref, toujours les mêmes sujets sans aucune véritable «nouveauté»… alors que le magazine serine chaque mois que tout est «nouveau», «fait pour la première fois»…
Ce qui compte avec la majorité municipale et son magazine, ce n’est pas la réalité mais la communication. L’essentiel est de faire croire aux Arcisiens qu’ils vivent dans le meilleur monde possible, même si les faits disent le contraire :
- Peu importe si la Ville est triste sans guirlandes de Noël, le journal affirme que «l’esprit de Noël» et la «magie de Noël» sont à Bois d’Arcy (couverture, édito, pages 10 et 11).
- Peu importe si la Ville dépense énormément en communication, on nous répète dans chaque numéro que les dépenses sont maîtrisées.
- Peu importe si la Ville supprime les «séjours d’été», privant des dizaines de petits arcisiens de vacances, le magazine insiste sur le numérique à l’école et essaie de convaincre les familles qu’on a le souci du bien-être de leurs enfants. La suppression des séjours d’été n’est annoncée nulle part dans le journal. Vous en serez informés… en septembre !!!
Le magazine de Bois d’Arcy n’a rien à dire mais il ne faut pas s’y tromper, il doit convaincre et surtout faire le culte de la personnalité du maire, directeur de la publication. Ainsi il est question de lui à chaque page, en photo ou dans le texte. On ne compte plus les mentions «M. Le Maire», avec des majuscules, s’il vous plaît, même pour l’article défini ! Regardez donc la page 5 (on n’ose pas dire «lisez»), on y trouve 3 fois « M. Le Maire » en légende des photos, simplement pour signaler sa présence.
Ajoutez à cela les 35 drapeaux portant son nom sur les avenues traversant Bois d’Arcy, les 3 autres ajoutés Ferme de la Tremblaye ainsi que la bâche devant la mairie (voir notre article précédent), et la démonstration est faite qu’à Bois d’Arcy tous les moyens financiers sont disponibles pour promouvoir le maire… sans se soucier des mensonges ou des cachotteries.
Précisément, ce qui compte dans le magazine municipal, c’est ce qui n’est pas dit. C’est pour cela que ce numéro de décembre, si pauvre, doit être analysé comme nous le faisons chaque mois. Il nous en apprend, une fois de plus, beaucoup sur les méthodes de la municipalité.
Nous concluons cette introduction en vous rappelant la naissance de notre site (boisdarcyclg.info). Il est encore en construction mais vous pouvez y retrouver tous nos articles déjà parus, classés différemment, ainsi que des «nouveautés» : par exemple, la très longue liste, année par année, des décisions de l’actuelle majorité. C’est très édifiant et c’est surtout un bon moyen de résister à l’endormissement provoqué par le magazine.
Edito + tribune + tract électoral… : Docteur «Le Maire» et Mister Benassaya
Après les contes de Grimm le mois dernier, nous sommes maintenant chez Stevenson et son célèbre personnage à double personnalité : «Docteur Jekyll et Mr Hyde».
En effet, c’est l’impression que donne le maire ce mois-ci :
- Dans l’éditorial de la page 3, consacré aux attentats de Paris, il en appelle au respect de chacun durant ces moments tragiques : «Nous devons rester debout, sans nous opposer les uns aux autres, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année».
- De nouveau, dans la tribune libre, page 19, écrite par ses soins : «Il n’est pas question dans cette tribune de faire de la politique locale… La décence, le recueillement et le respect doivent guider nos pas en ce moment».
C’était la face «Jekyll», voyons maintenant la face «Hyde» :
- Ce sont déjà des attaques plus ou moins discrètes contre l’ancienne équipe (nous sommes habitués). Page 6, pour le cadre de vie, on lit ainsi : «Avec le retard accumulé depuis de nombreuses années, Bois d’Arcy partait de loin». Puis page 7, l’urbanisation prétendument «davantage maîtrisée» est présentée «en totale rupture avec ce qui s’est fait jusqu’à présent». C’est sûr, 1000 logements en 6 ans, c’est du jamais vu et c’est ce qui nous attend. Mais le journal ne vous le dira pas.
- C’est surtout la tribune libre, où après avoir affirmé ne pas faire de «politique locale», le maire nous accuse d’y faire «perfidement allusion au détour de phrases»… C’est du moins ce qu’on a compris car il est vrai que la phrase est plutôt confuse. Il nous attaque donc tout en affirmant ne pas le faire : «Ce n’est pas notre façon de faire», dit-il. Remarquez qu’une fois de plus il répond à notre tribune, avec son habituel manque de respect des règles démocratiques. Là encore, nous sommes habitués.
Mais quelle phrase de notre tribune, que nous avons voulue sans débat local, lui a donc déplu ? Nous n’en voyons qu’une, celle qui rappelle que le gymnase de la Tremblaye est dû à notre équipe. C’est donc de la «perfidie» de rappeler ce simple fait ? Il aurait donc fallu qu’on fasse comme le magazine de novembre qui se garde bien de le rappeler alors qu’il évoque deux fois le gymnase dans ses pages ? Qui est «perfide» ? Une fois de plus le maire attribue à son opposition ses propres défauts. - Toujours dans la tribune libre, le maire s’en prend ensuite à l’Etat (sa deuxième bête noire avec nous) tout en le félicitant, à juste titre, de son action contre le terrorisme : «Après tant d’années de laxisme, de déni et de complaisances, d’attaques à notre laïcité brandis (sic) par une bien-pensance (re-sic) aveugle qui a voulu imposer un modèle de société qui a échoué, l’Etat a raison d’être impitoyable avec les ennemis de la liberté».
- Et enfin, dans le même temps que la publication de ce magazine et ses appels à l’union, le maire signe et fait distribuer un tract dans les boîtes aux lettres. Sous le titre gnangnan «Pourquoi je vote Valérie», P. Benassaya explique qu’après les attentats «nous devons relever la tête et nous battre»… Comment ? «Notre plus grand devoir démocratique est de refaire campagne». Ben voyons ! Comme tout cela est sincère !
La suite n’est pas mal non plus : «L’enjeu de cette élection est capital, notamment pour montrer que la France reste debout face à la terreur. Votre vote est donc déterminant. Il permet de porter un projet de résistance et d’espérance pour l’avenir de notre pays et de notre région». Si l’on comprend bien, voter «Valérie», c’est «résister», «espérer» et «rester debout face à la terreur»… Il fallait oser.
Et ce n’est pas fini : «Il est temps de tourner la page ! Depuis 1998, notre région est dirigée par la gauche avec les conséquences que nous mesurons tous (…) Notre département et notre ville ont pâti, pendant 17 ans, de cette mauvaise gestion des socialistes et de leurs alliés verts et communistes». Tout dans la nuance… et surtout dans le «recueillement», le «respect», etc. «Nous devons rester debout, sans nous opposer les uns aux autres, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année»… La bonne blague !
Page 5, salon de l’artisanat (Salon de l'Automne)
Le magazine est catégorique : «une belle réussite», «un accueil chaleureux pour le salon de l’artisanat arcisien», «donner de la visibilité aux talents arcisiens»…
S’il fallait croire ce qu’écrit le magazine… La réalité est bien différente : ce salon a été organisé par la Ville le samedi 31 octobre dernier, pendant les vacances scolaires et durant le weekend de la Toussaint où les gens se rendent traditionnellement dans leurs familles, parfois loin de Bois d’Arcy. Pour la «visibilité», il faudra repasser…
Résultat : les exposants n’ont vu quasiment personne et étaient très mécontents pour la plupart. C’est curieux que le magazine l’ignore alors qu’il suffisait d’interroger les exposants.
Le maire s’est déplacé en début d’après-midi avec une dizaine de ses colistiers. C’est justement ce moment-là que le magazine a choisi pour faire des photos (visibles sur le site de la Ville)… histoire de donner l’illusion qu’il y avait du monde. Mais même sur les photos, l’illusion ne prend pas.
Pages 6, 7, 8, 9 et 4ème de couverture : la 1ère fleur
On le sait depuis deux ans : la plus grande ambition du maire de Bois d’Arcy est d’obtenir une «première fleur» au concours régional des Villes et Villages fleuris. Voilà qui est fait. Ce qui nous donne l’occasion de subir de nouveau 4 pages de photos (déjà vues) pour nous convaincre que la Ville a changé depuis deux ans. Et tant qu’à répéter toujours les mêmes messages, on nous refait le coup de la propreté des voiries, de l’urbanisation « maîtrisée », etc…
Là encore il faut rétablir quelques vérités et souligner quelques mensonges. Pour participer à ce «concours régional», la Ville a constitué un «dossier de candidature» de 26 pages et 140 photos. Curieusement, le magazine n’en parle pas et vous ne le trouverez pas sur le site internet de Bois d’Arcy.
Nous nous sommes procuré un exemplaire de ce dossier et c’est fort instructif :
Tout d’abord on constate que la Ville ne s’appuie pas que sur les fleurs ou la propreté pour concourir, elle met en avant la Ferme de la Tremblaye, le centre équestre, la rigole des Clayes, la Croix Bonnet et ses entreprises, la Znieff et le Canal paysager, «un cadre unique… de plus d’un kilomètre de long, 35 000 m2, avec des petites îles où la végétation est luxuriante….», la déchèterie, et bien d’autres réalisations des équipes Vuilliet.
C’est donc bien cet ensemble qui a permis à Bois d’Arcy de concourir, et non les 120 000 bulbes plantés depuis vingt mois. Pourquoi ne pas le reconnaître et faire croire que cette «fleur» est due à «18 mois d’efforts intenses», avec des «résultats fulgurants» ? Pourquoi présenter cela comme une sorte de miracle et pourquoi parler de «retard accumulé depuis de nombreuses années»… alors que c’est faux et qu’il suffit de lire le dossier de candidature pour le constater.
- Autre mensonge, et pas des moindres : les services des espaces verts feraient « plus avec moins », et l’adjoint aux finances affirme : «La gestion de ce secteur a été exemplaire puisque nous avons atteint nos objectifs à budget quasi-constant».
C’EST FAUX ! En consultant le dossier de candidature de la ville, page 14, il est indiqué que «le budget de fonctionnement des espaces verts était de 163 k€ en 2014 et 199 k€ en 2015 », soit 36 000 € de plus.
Conclusion : l’équipe municipale dit au jury qu’elle fait des efforts et
- Enfin «l’urbanisation davantage maîtrisée» (page 7) n’est qu’un leurre de plus. On nous présente toute une colonne de bonnes intentions sur la révision du PLU de la Ville, mais sans rien dire de concret. Pourtant il y a eu une réunion publique d’information récemment. Pourquoi ne pas rapporter les propos qui ont été tenus par les intervenants ?
Ainsi que «les règles du PLU en vigueur seront maintenues», c’est-à-dire celui de l’équipe Vuilliet… ou encore qu’il n’y aura «pas de révolution mais juste un toilettage sans bouleversement profond». En bref, on va juste reculer de 4 mètres la limite des constructions et limiter ces dernières à 12 mètres de hauteur (notamment sur le terrain situé à côté de la résidence La Normandie).
Il fallait assister à cette réunion pour entendre rappeler que les «exigences de l’Etat» pourraient conduire la Ville à «aller plus loin» dans ses projets en matière d’immobilier ; ou encore qu’une «ville qui ne construit pas est une ville qui meurt» ou que «les élus ne peuvent pas décider seuls de l’aménagement de leur ville». Et que penser de cette déclaration de P. Benassaya ? : «On ne peut pas empêcher les constructions sur les terrains privés. Il y en aura beaucoup. Il faut construire, il faut que notre ville se développe, il faut du logement social, à condition qu’il soit utile aux Arcisiens». Ces propos ne sont inscrits nulle part, nous sommes les seuls à vous transmettre ces déclarations.
Pour conclure, nous rappellerons qu’avant 2014, la Ville participait au concours départemental des Villes et Villages fleuris où elle a obtenu le 2ème prix à deux reprises. Il ne semblait pas utile alors de dépenser des sommes importantes pour pouvoir afficher aux entrées de la Ville les panneaux jaunes avec petite fleur… qu’on ne va pas tarder à voir apparaître (ce sera encore l’occasion de faire 3 ou 4 pages sur le sujet).
Dans le même temps, nous faisions participer les Arcisiens au fleurissement de la commune en organisant un concours local des balcons, jardins et résidences fleuris. Ce concours a été supprimé en septembre dernier par le maire actuel. Comment peut-on alors prétendre faire du cadre de vie une priorité si l’on n’associe plus les Arcisiens à cet objectif ?
Ceci étant, la réalité est parfois en totale contradiction avec la propagande de la Ville. Au moment où on claironne sur le cadre de vie, Bois d’Arcy est privée de guirlandes lumineuses et les ronds-points pour lesquels on a tant dépensé offrent ce triste spectacle de plantes pourrissant sur place :
Page 12, le «festival» de bandes annonces
Inutile de revenir sur la suppression du véritable festival qu’était «Mémoire des Toiles» et sur son «remplacement» par une soirée de bandes-annonces de films. Intéressons-nous plutôt à la façon dont le magazine rend compte de l’événement planétaire.
Pour commencer, on a droit à des coups de trompettes un peu partout sur cette page : «Pari gagné pour ce 1er festival», «100 ans de cinéma en une soirée, c’est le pari gagné pour ce 1er festival», «plus de 300 personnes à la projection» (pourquoi ne pas dire le nombre exact ?), et ainsi de suite… Tout cela pour nous convaincre qu’il est pertinent de limiter un festival de cinéma à la diffusion de bandes–annonces au lieu de projeter des films… C’est un peu comme si on remplaçait le prêt de livres en médiathèque par leur seul résumé, ça laisse sur sa faim.
Justement, les Arcisiens ne se sont pas déplacés en masse, quoi qu’en dise le magazine. Pourtant, on a bien insisté longtemps à l’avance sur le fait que le nombre de places était limité. Mais cela n’a pas suffi, pas moyen d’inscrire «complet» sur les affiches : c’est pour cela qu’on se félicite bruyamment d’avoir eu «plus de 300 personnes»… C’est aussi pour faire oublier qu’on n’a pas pu faire mieux dans une salle qui peut contenir jusqu’à 400 spectateurs.
Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus, le magazine montre une photo au cadrage très resserré pour donner l’illusion que c’était plein. Il suffit d’aller sur le site internet de la Ville pour voir d’autres photos moins flatteuses avec des rangs entièrement vides : on remarque surtout un rang entier réservé aux «partenaires de l’événement»… occupé par trois malheureuses personnes. Bien sûr ce n’est pas cette photo-là qu’on montre dans le magazine, c’est déjà étonnant que la direction de la communication ne l’ait pas fait supprimer du site.
Qu’un «événement» ne rencontre pas son public dès sa première édition c’est tout à fait courant. Ce qui est pathétique ici, c’est de vouloir à tout prix convaincre les lecteurs que tout ce qui est fait par la Ville est forcément formidable et réussi dès le premier coup. On en vient même, comble du ridicule, à nous annoncer fièrement qu’une «deuxième édition est déjà en cours de préparation pour 2016». Pensez comme cela doit être difficile de réunir 40 bandes-annonces (surtout lorsqu’elles appartiennent toutes à Vincent Perrot) au point de s’y mettre un an à l’avance !
Mais comme cela ne suffit pas encore pour nous convaincre, le magazine nous invite à regarder un reportage de la télé locale TVFil 78, où deux journalistes s’interrogent sur l’intérêt de la bande-annonce et arrivent à la conclusion qu’elle peut donner envie de voir le film si elle est réussie… Certes, ce n’est pas un scoop, mais le problème ici c’est que le film, il faudra aller le voir ailleurs qu’à Bois d’Arcy !
Une des journalistes rappelle aussi que Bois d’Arcy avait un festival de cinéma et qu’il a été remplacé par celui de la bande-annonce. Elle ajoute : «On a rencontré Philippe Benassaya qui nous explique pourquoi»…
Nous pensons qu’il est important de communiquer l’explication du maire dans son intégralité :
«Pourquoi la bande-annonce ? Parce que tout simplement c’est un genre, c’est un genre à part entière au même titre qu’un clip, au même titre…euh… qu’autre chose. Et puis en plus c’est un genre unique, c’est ce qui fait le B.A-BA d’un film, hein…c’est-à dire son résumé, et c’est ce qui donne aussi envie d’aller voir…d’aller voir un film, donc c’est vraiment quelque chose de très important et c’est un…pour nous…c’est un genre unique en France en plus puisque ce festival existe qu’à Bois d’Arcy».
On reste confondu par l’exposé «limpide» du B.A-BA de la politique culturelle de la Ville. Tout est clair maintenant…. «au même titre qu’autre chose».
23:19 Publié dans Journal municipal
04/12/2015
Noël dans le noir : le nom du maire remplace les guirlandes
Voilà donc comment s’exprime «l’esprit de Noël» de l’actuelle équipe municipale. Quel talent !
pochettes surprises, suspendues ou posées
sur la végétation de la Ville. Les plantes en
tire-bouchon devant la mairie ont même été
décorées de papillons. C’est vraiment renversant !
Arcisiens expriment déjà leur
mécontentement.
07:15 Publié dans Chronique
30/11/2015
Lettre d'information n° 5 novembre 2015
Vous trouverez ci-dessous la lettre d'information portant sur les 6 derniers mois de la gestion municipale. Comme nous l'avons annoncé sur le blog le 21 novembre dernier, ce document aurait dû vous parvenir mi-novembre. Nous l'avons différé en raison des évènements. Il sera distribué dans les boîtes aux lettres à partir d'aujourd'hui 30 novembre.
Bonne lecture.
Téléchargez le document en PDF : lettre_inforrmation_novembre_2015.pdf
ou cliquez sur les images
00:03 Publié dans Actualités
21/11/2015
A nos lecteurs
La situation nationale invite au recueillement, par respect pour les victimes et leurs familles. C’est à elles que vont pour l’instant toutes nos pensées.
Ainsi le débat local doit passer au second plan actuellement, ce qui ne signifie pas qu’il est sans importance, mais qu'il doit être de fait, retardé.
Nous avons donc décidé de différer la distribution, dans les boîtes aux lettres, d’une lettre d’information portant sur les 6 derniers mois de la gestion municipale. Ce document aurait dû vous parvenir mi-novembre. Nous le distribuerons à partir du lundi 30 novembre et vous pourrez également le consulter sur ce blog dès cette date.
De même nous retardons le lancement de notre nouveau site d’information : vous y retrouverez les articles du blog, classés différemment, ainsi que des nouveautés, à compter du 30 novembre également.
Exceptionnellement, nous vous communiquons ci-dessous la tribune d’expression libre que nous avons adressée hier à la rédaction du magazine pour une publication dans le numéro de décembre.
Nous écrivons cette tribune quelques jours après les attentats barbares de Paris, en remplacement de celle initialement prévue. Dans de telles circonstances, il est préférable de mettre entre parenthèses la situation communale et d’avoir avant tout une pensée pour les victimes et leurs familles. De même nous avons retardé la distribution d’une lettre d’information, préférant attendre que l’émotion et l’effroi s’atténuent avant de reprendre le débat local, indispensable malgré tout. En cette fin d’année 2015, particulièrement éprouvante au plan national, nous nous réjouissons de la livraison du gymnase de la Tremblaye dont la construction a été décidée par notre équipe en 2013. Ce nouvel équipement va faciliter le quotidien des collégiens arcisiens mais aussi des associations sportives. A l’occasion des fêtes de fin d’année, nous vous souhaitons de trouver de vrais moments de réconfort auprès de vos proches et de vos amis, au cœur de vos familles. |
19:19 Publié dans Actualités
02/11/2015
Bois d’Arcy L'Autre magazine n°10 (novembre 2015)
On se croirait dans un célèbre conte de Grimm : «magazine, joli magazine, qui est le meilleur maire de Bois d’Arcy ?»… et le magazine répond chaque mois : «Monsieur Benassaya, vous êtes le meilleur maire de Bois d’Arcy».
Eh oui, comme chaque mois on retrouve du «nouveau», des «succès», des «premières», du «dynamique»… et des attaques contre l’ancienne municipalité… Le maire, qui tient le magazine-miroir et qui le «rédige» lui-même avec sa directrice de cabinet, y va aussi de ses cris d’enthousiasme : en août, la projection d’un film en plein air «a battu le record de popularité» (???), et le futur «festival» de bandes annonces sera forcément un succès puisque, affirme-t-il, «depuis plus d’un an nous atteignons des records de fréquentation lors de chaque manifestation»… comme par magie. Ça se passe comme ça dans les contes de fées…
Dans les contes, il y a aussi les méchants : le magazine en a identifié deux : l’opposition municipale (avec l’ancien maire) et le gouvernement… Ces deux- là ne font rien d’autre que d’embêter la municipalité actuelle et on les attaque beaucoup dans ce numéro, quitte à répéter ce qu’on a déjà dit dans les numéros précédents. Mais il y a aussi les gentils : tous les élus UMP-LR du Conseil départemental, parmi lesquels, ça tombe bien, le maire de Bois d’Arcy (voir plus loin).
En tous cas, ce qui est de plus en plus visible dans ce journal, c’est que la majorité municipale est sur la défensive car elle sent bien que les Arcisiens sont très mécontents, entre autres des augmentations successives des tarifs et des impôts. On remarque d’ailleurs que plusieurs articles ne sont rien d’autre que des tentatives de réponses à ce que nous écrivons sur notre blog.
L’image que renvoie le «beau miroir» ne ressemble pas du tout à ce que vivent les Arcisiens : les contes de fées, c’est bien connu, ne correspondent pas à la réalité.
Page 3 : l’édito du maire
Inutile de s’attarder, c’est le même éditorial qu’en juillet dernier. Nous vous invitons à vous reporter à notre article du 5 juillet 2015. Une nouvelle fois le maire essaye de faire oublier qu’il a supprimé la plupart des manifestations culturelles de Bois d’Arcy (la dernière en date est «la médiathèque se livre» avec sa traditionnelle foire aux livres) et tente de faire passer ses modestes trouvailles pour une politique culturelle.
On s’amuse donc de lire (pour la 2ème fois) sous sa plume que «l’équipe municipale a replacé le cinéma au cœur de son offre culturelle». Qu’a-t-elle fait de «nouveau»? Elle a remplacé le festival Mémoire des Toiles qui durait 15 jours et présentait 20 films par un «festival» de la bande annonce qui se tiendra sur un seul soir et offrira «40 bandes annonces». Mais attention, Vincent Perrot sera là et nous contera des «anecdotes et histoires cinématographiques croustillantes»... Si c’est ça le «cœur» de l’offre culturelle municipale…
Afin de nous persuader que ce festival est un événement (2 pages lui sont aussi consacrées !), le maire précise qu’il est «unique en France»… On veut bien le croire, car qui aurait l’idée de baptiser «festival» une suite de 40 bandes annonces diffusées sur une unique soirée? Le mot «festival» désigne, si l’on en croit le dictionnaire : «Une série de représentations où l’on produit des œuvres d’un art ou d’un artiste»… Une «série» ce n’est pas une soirée.
Certes, il aurait été intéressant de diffuser une soirée de bandes annonces au sein d’un festival de cinéma durant plusieurs jours… ce festival existait à Bois d’Arcy et accueillait un large public. Il a été supprimé sans qu’on en connaisse la raison. Il ne reste que les bandes annonces. Peut-être est-ce plus facile à organiser ?
Un dernier mot sur cet éditorial. Nous sommes surpris de trouver cette précision «Depuis 2010, Bois d’Arcy dispose d’un équipement culturel et cinématographique qui permet d’offrir la possibilité aux Arcisiens d’aller au spectacle mais aussi au cinéma à deux pas de chez eux»… dans laquelle le maire semble, pour une fois, rendre hommage à son prédécesseur, sans toutefois le nommer. Dans la suite du magazine, on parle à deux reprises de l’inauguration prochaine du gymnase du collège, sans rappeler qu’il est dû à l’équipe Vuilliet… mais plutôt en sous-entendant que c’est de la responsabilité de l’équipe actuelle. Le lecteur distrait est donc tenté d’y croire puisque le maire sait reconnaître lorsque C. Vuilliet est à l’origine d’un événement communal, comme par exemple pour le site de la Tremblaye.
Page 4 : retour en images
Cette page est surtout l’occasion de montrer 5 fois la photo du maire, avec une innovation : l’incrustation en médaillon d’une 2ème photo du maire pour le même événement. Au total, ce magazine va encore réussir à glisser 11 fois la photo de P. Benassaya… «Miroir, joli miroir… ». C’est déjà moins qu’en octobre (record à battre de 24 photos) et c’est surtout moins que sur le site de la ville, où l’on atteint plusieurs centaines.
Restons dans les chiffres pour signaler une curiosité : il s’agit du nombre de passeports citoyens signés entre la ville et de jeunes arcisiens (initiative tout à fait positive) : en mai le magazine évoquait 23 passeports signés (page 8). Aujourd’hui, avec 8 de plus, on arrive à … 30. Encore une addition ratée ?
Un de ces «retours en images» mérite qu’on s’y arrête : il s’agit du concert donné par Liane Foly le 3 octobre à la Grange. Nous sommes très surpris que le magazine ne fasse aucune mention de la présence ce soir-là de Jean-François Copé, ex président de l’UMP, aux côtés du Maire de Bois d’Arcy. Pourquoi cette discrétion? Serait-ce parce que le nom de M. Copé est régulièrement associé à celui de Bygmalion ?
Quitte à être discret sur la présence de M. Copé à la Grange, il aurait mieux valu éviter de bloquer des dizaines de places dans les premiers rangs. Pour le coup c’est une grande première à la Grange où le placement a toujours été libre. De nombreux spectateurs en ont d’ailleurs été choqués et n’ont pas manqué de le faire savoir dans Bois d’Arcy.
Précisons pour conclure que Liane Foly est une amie personnelle de Jean-François Copé et que c’est pour elle qu’il est venu ce soir-là.
Pages 6 et 7 : les finances locales et le désengagement de l’Etat
C’est obsessionnel : chaque magazine s’en prend à l’Etat. On le sait, c’est pour faire diversion et faire croire aux Arcisiens que l’équipe municipale n’est pas responsable des augmentations de tarifs et d’impôts.
Encore une fois on lance des chiffres énormes pour faire peur : «1,3 million (montant 2016)» qui sont censés représenter les baisses de dotation de l’Etat. C’était déjà la somme annoncée par le maire lui-même pour 2015 (éditorial du journal d’octobre 2014), somme qui sera ramenée en fait à 407 000 euros comme le montre le tableau publié dans cette page 6 du magazine.
C’est d’autant plus grotesque que ce tableau montre que la baisse attendue en 2016 serait de 743 000 € : 1 804 000 € en 2015 et 1 061 000 € en 2016 (attendons quand même de connaître les chiffres officiels de 2016).
Quitte à produire un tableau des dotations de l’Etat, il aurait fallu remonter bien plus loin que 2009 pour être complet :
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2 200 000€ |
2 209 000€ |
2 842 000€ |
2 870 000€ |
2 909 000€ |
2 943 000€ |
2 974 000€ |
3 119 000€ |
On remarque donc que les dotations de 2003 (gouvernement Chirac) sont quasiment identiques à celles de 2014 indiquées dans le magazine (2 211 970€). Elles ont augmenté ensuite mais pour redescendre très brutalement à partir de 2010 (gouvernement Sarkozy), évidemment à cause de la crise. Pourquoi ne pas le reconnaître tout simplement ?
Certes, les baisses d’aujourd’hui sont difficiles pour la ville (1 804 000 € en 2015, dernier chiffre connu) mais le gouvernement actuel a-t-il plus le choix que le précédent ? Quand l’équipe actuelle diminue les subventions des associations de plus de 80 000 €, c’est pour une «meilleure gestion», semble-t-il, mais quand l’Etat baisse ses dotations, c’est une «asphyxie programmée», selon quelques «experts» cités en toute indépendance par le magazine : François Baroin (Président de l’AMF), Pierre Bédier (président du Conseil départemental) et Gérard Larcher (président du Sénat), tous membres de l’UMP-LR.
On l’a bien compris : à un mois des élections régionales, le directeur du magazine municipal (un certain Benassaya) dresse un tableau catastrophique de la situation de Bois d’Arcy et c’est toujours la faute de l’Etat :
- C’est l’Etat qui impose «la revalorisation des rémunérations des agents communaux» ainsi que «l’augmentation de deux points des taux de cotisation employeur à la caisse des retraites des fonctionnaires»… les fonctionnaires, voilà l’ennemi !
- C’est l’Etat qui place les communes en «déséquilibre budgétaire, situation inédite jusqu’alors», parait-il !
- C’est l’Etat qui impose «le fonds de péréquation» aux intercommunalités riches, c’est-à-dire un versement de solidarité aux intercommunalités plus pauvres. Le magazine a d’ailleurs une idée sur la question : ces villes «dites défavorisées» sont «peut-être moins bien gérées» que Bois d’Arcy… et fidèle à son habitude de tout mélanger, le magazine évoque le déficit de certaines villes «qui ont contracté des emprunts dits toxiques», c’est-à-dire qui ont spéculé imprudemment avec l’argent de leurs administrés. En quoi cela concerne-t-il l’Etat ?
Mais rassurons-nous, nous avons à Bois d’Arcy une équipe municipale qui mène «une gestion saine et rigoureuse» et qui fait des «économies… sans recourir à l’impôt» (page 6). Il faut se pincer pour s’assurer qu’on ne rêve pas (comme dans les contes). Mais non, le magazine insiste : les impôts n’augmentent pas, on a juste réduit des «avantages fiscaux sur la Taxe d’Habitation». Les Arcisiens payent au moins 120 euros de plus, mais ce n’est pas une augmentation : c’est une économie pour la Ville ! D’ailleurs sans cela, il aurait fallu augmenter les taux d’imposition de 21%...Pourquoi ce chiffre ? D’où sort-il ? Personne ne le sait. C’est encore une diversion.
On peut dormir tranquille : «les taux d’imposition n’ont pas été augmentés en 2014 et ne le seront pas non plus en 2015». Voilà une promesse qui ne coûte rien : les taux d’imposition 2015 ont été votés en avril dernier, on ne voit pas comment ils pourraient être augmentés maintenant. En revanche, ceux de 2016…
On peut aussi rire (jaune) quand on lit que «la ville doit réduire ses dépenses et trouver de nouvelles économies pour éviter que les Arcisiens ne soient trop pénalisés». Quand on voit les dépenses excessives effectuées en communication, en fleurs, en cérémonies… ou encore les dépenses engagées l’été dernier (voir notre article du 2 octobre dernier), on se dit que la définition du mot «économie» n’est pas la même pour tout le monde. Le magazine finit d’ailleurs par dire n’importe quoi en page 8 lorsqu’il annonce la plantation de 50 000 bulbes (après 70 000 l’année dernière) «pour garantir l’embellissement de notre cadre de vie et la maîtrise du budget communal»… ??? A ce stade, ce n’est plus de l’incantation, c’est de l’hypnotisme.
Revenons pour terminer sur le titre de l’article : «Sauvons Bois d’Arcy et notre service public local»...Qu’est-ce que cela veut dire ? Que faut-il faire pour sauver Bois d’Arcy, concrètement ? Le magazine ne le dit pas mais est-ce qu’il ne faudrait pas comprendre qu’il s’agit d’un appel à «bien» voter aux prochaines élections régionales, pour commencer ? En tous cas, pour sauver le service public local, les Arcisiens savent déjà ce qu’il faudra faire en 2020.
Page 9 : réunion publique sur le projet immobilier Fuji
Il est difficile d’être plus vague sur l’état actuel de ce projet. Là encore nous vous invitons à parcourir notre article du 17 octobre dernier.
Le magazine évoque «moins de logements» sans plus de précisions (en fait 246 au lieu de 262), «une meilleure gestion de la circulation pour sécuriser le quartier» (il doit s’agir du plateau traversant prévu devant la ferme de la Tremblaye)… Or, on le sait, rien de convaincant n’a été proposé. D’ailleurs l’article ajoute de lui-même qu’il « reste à présent pour la Ville à finaliser un point sensible mais fondamental : la circulation et la sécurité des riverains». On ne saurait être plus clair !
Pas un mot sur les trottoirs absents, sur le parking de 72 places prévu… rue Camélinat, sur l’absence de places de crèche supplémentaires, etc.
La signataire de l’article prétend que la «qualité» du projet a été «approuvée par les participants»… Elle n’a pas dû assister à la même réunion que nous.
En fait, toute cette page 9 a pour but de faire croire que rien ne se décide sans concertation. On sait bien que c’est faux : les 400 nouveaux logements à la Croix-Bonnet ont été décidés sans aucune concertation et la Ville ne peut quasiment rien faire sur un projet immobilier privé comme celui du terrain Fuji. D’ailleurs si la concertation était vraiment au «cœur» de sa politique, le maire réunirait les commissions municipales… or la plupart ne sont jamais convoquées.
Page 12 : le collège Mozart et le département
Encore un article à la gloire du conseiller départemental Benassaya à l’occasion de l’annonce de la rénovation du collège Mozart. Les collèges sont de la responsabilité intégrale du département et ce n’est pas la première fois que le collège Mozart est ravalé : les Arcisiens se souviennent ainsi qu’il était couleur brique il y a quelques années.
Mais cela n’empêche pas le magazine de faire l’éloge du maire de Bois d’Arcy qui aurait obtenu «les crédits nécessaires» pour ces travaux. D’ailleurs le département soutient «les communes qui présentent des projets de qualité»… Lesquels ? Le gymnase peut-être? Le collège aurait été «classé comme prioritaire dans le département»… A quel titre ? On n’en sait rien.
Ce que l’on sait, c’est que le gymnase va être livré en novembre et que les collégiens vont «profiter d’un équipement sportif de qualité à proximité», financé à hauteur de 680 000 € par le département.
Sauf que ce gymnase et la subvention du Conseil départemental sont dus à Claude Vuilliet, ce que le magazine ne dit pas (voir plus bas, page 14).
Mieux, on laisse entendre que la subvention de 680 000€ serait due au maire actuel : «Ainsi, grâce à la volonté de vos élus, Bois d’Arcy peut bénéficier des aides précieuses du Conseil départemental»… . «Vos élus», sans préciser lesquels !
On l’a compris, enfin, face au désengagement criminel de l’Etat qui veut «asphyxier» les communes par pure méchanceté, il y a les «aides précieuses» du Conseil départemental. Au moins on sait tout de suite où sont les «gentils».
Page 12 : En bref
Il s’agit de montrer le maire en photo… et de faire sa promotion de conseiller départemental.
Autrement on ne voit pas l’intérêt pour les Arcisiens d’apprendre que le conseiller départemental Benassaya s’est rendu à Saint-Cyr l’Ecole pour visiter un quartier avec Pierre Bédier… ou qu’il a tenu sa «première permanence» à Villepreux le 24 octobre. C’est même plutôt maladroit de signaler qu’il a attendu 7 mois (l’élection date de mars 2015) avant de remplir sa mission à Villepreux !
Le magazine nous apprend ensuite qu’une permanence (la première également ?) sera tenue à Fontenay le 7 novembre… Quel rapport avec les Arcisiens ?
Page 13 : conseil municipal du 29 septembre
Sur 21 points à l’ordre du jour, on n’en présente que quatre. Loin d’informer vraiment, cet encart est encore une fois l’occasion de taper sur l’opposition :
- D’abord au sujet du nouveau règlement intérieur du conseil municipal. L’éditorial du magazine d’octobre était entièrement consacré à ce sujet. Pourquoi y revenir une nouvelle fois ? Simplement pour rappeler que nous avons voté contre. Nous avons déjà expliqué pourquoi (voir article du 2 octobre et également notre tribune page 19), inutile d’y revenir.
Signalons au passage la totale mauvaise foi du magazine qui ne précise notre vote qu’à cette occasion, jamais pour les autres délibérations. Or, comme nous l’avons déjà indiqué, notre groupe a voté «pour» 13 des 21 délibérations ce soir-là.
- La vente de la «parcelle rue Danton», comprenez l’une des plus anciennes maisons de Bois d’Arcy, datant de 1760. On rappelle que cette maison a été léguée à la ville en 2009 avant de prétendre qu’elle serait «restée à l’abandon faute d’entretien par l’ancienne municipalité». Or la succession a duré plusieurs années et la maison n’est devenue propriété de la Ville qu’en 2013. C’est oublier aussi que l’ancienne municipalité avait indiqué dans son programme 2014 qu’elle comptait faire de cette maison un lieu pour les associations et la jeunesse.
Pour justifier la vente de cet élément du «patrimoine historique», le magazine prétend qu’il «menaçait de s’effondrer», ce qui est faux, et que c’est donc pour cela que «l’actuelle municipalité a décidé de vendre ce bien afin que la maison soit préservée»… Et la Ville ne pouvait donc pas le préserver elle-même ? Qu’a-t-elle fait d’ailleurs depuis mars 2014 pour le protéger ? Rien.
Enfin il s’agit aussi de répondre à notre article du 2 octobre sur ce blog : nous indiquions que la maison n’avait pas été vendue au plus offrant et que la Ville perdait ainsi une somme de 3000 euros. Il parait que la date limite des offres d’achat était fixée au 18 septembre à 17 heures, ce qui expliquerait le refus de l’offre de 215 000 euros faite le 25 par une Arcisienne. Voilà un véritable scoop : cette information n’a jamais été donnée pendant le conseil du 29 septembre pour justifier cette décision. Un oubli sans doute ?
Page 13 : stationnement gênant. L’Etat passe l’amende de 35 à 135 euros
Encore une attaque contre l’Etat, d’un genre différent : «Depuis cet été, le ministre de l’intérieur a augmenté de 100€ … le montant de l’amende forfaitaire sanctionnant les arrêts et stationnements sur les trottoirs et passages piétons».
On comprend la raison de cette précision en lisant la suite : «la police municipale ne fixe pas le montant des contraventions appliquées et ne verbalise qu’en cas d’extrême dangerosité». Tout s’explique : il s’agit de se décharger de sa responsabilité auprès des Arcisiens mécontents qui pourraient penser que la police municipale a pour mission principale de faire entrer davantage de recettes dans le budget communal. Bref, s’ils doivent payer une amende parce qu’ils étaient mal garés, ils doivent s’en prendre à l’Etat. CQFD.
Page 14 : un nouveau gymnase à la Tremblaye
Voilà «un équipement de qualité», «de bonne facture», avec une «salle multisports moderne», une «acoustique exceptionnelle» et un «éclairage naturel optimal»… .On croit rêver ! Tous ces compliments pour un équipement que l’on doit à Claude Vuilliet !
Oui mais voilà : pas un mot dans le journal sur ce point. Pourtant les faits sont là :
- Le conseil municipal du 29 janvier 2013 a attribué le marché de maîtrise d’œuvre au cabinet «Arcos Architecture».
- Le conseil du 27 juin 2013 a autorisé le maire, Claude Vuilliet, à déposer le permis de construire.
- Le conseil du 27 novembre 2013 a voté la demande de subvention au Conseil général, à hauteur de 40% du coût du bâtiment, plafonné à 1 700 000€…
Les 680 000€ de subvention évoqués dans l’article de la page 12 (voir ci-dessus) sont donc de l’initiative de l’ancienne municipalité, comme la construction du gymnase. Ne comptez pas sur le magazine pour le signaler, non, il ne parle de Claude Vuilliet que pour l’attaquer.
Il est enfin amusant de se souvenir des termes employés il y a juste un an dans le journal municipal (Octobre 2014, page 10) pour évoquer ce gymnase : «certains équipements en cours, certes nécessaires pour la commune (centre technique municipal, gymnase de la Trembalye) ont été surdimensionnés au vu des besoins réels de la ville».
Tout cela est oublié, maintenant c’est un équipement «de qualité… de bonne facture»…
Page 15 : les logements aidés
Une page entière pour décliner toute responsabilité dans le fait que 313 demandes de logement émanant d’Arcisiens ne trouvent pas de solution. Remarquez bien que les problèmes rencontrés par nos concitoyens ne sont jamais le fait de la municipalité.
L’adjointe en charge des affaires sociales est claire :
- Les 891 logements aidés (on ne dit surtout pas sociaux) sont tous «propriétés des bailleurs sociaux».
- Le contingent de la Ville est seulement de 134 logements sur ces 891 et elle ne «possède pas de droit de regard sur les attributions». Elle ne propose aux bailleurs «que des dossiers d’Arcisiens».
- Elle est tenue de «proposer trois dossiers pour chaque logement» mais ne «dispose que d’un avis consultatif et ne peut en aucun cas imposer un candidat. Ce sont les bailleurs qui choisissent leurs locataires».
Conclusion : si vous n’obtenez pas le logement espéré, la Ville n’y est pour rien.
Page 16: la Sainte-Barbe
Quand le magazine essaye de faire de l’information, il a tendance à faire du copier-coller. On l’a déjà vu plagier des articles de l’ancien journal municipal d’information, cette fois c’est un site internet qui a été copieusement recopié pour nous raconter l’histoire de Sainte-Barbe, patronne, entre autres, des pompiers.
Rendez-vous sur le site «pompiers.fr», cliquez sur l’onglet «les rendez-vous» puis sur «Sainte-barbe 2014». Vous y trouverez un article très complet et beaucoup plus intéressant que celui du magazine. Au passage, vous n’aurez aucun mal à reconnaître les phrases entières pompées par ce dernier.
Que voulez-vous, il est difficile de remplir 20 pages tous les mois…
Page 16 : l’heure du Conte, le retour
On la croyait abandonnée faute d’inspiration, mais non, la revoilà cette rubrique épatante où l’adjoint aux finances s’amuse à répondre aux questions que personne ne se pose.
Ce mois-ci, on nous demande si nous savions le «montant de la dépense obligatoire que paie la commune au titre du financement du Service Départemental d’Incendie et de Secours des Yvelines». Evidemment personne ne le sait, et l’adjoint aux finances peut donc nous apprendre que ce montant est de 460 400€.
Mais pourquoi évoquer ce sujet? A priori pour se plaindre que «cette somme est en constante évolution d’une année sur l’autre». La faute aux Arcisiens qui ont dérangé «873 fois» les pompiers en 2014.
C’est ça qui est formidable avec cet adjoint : plutôt que de se féliciter du fait que les impôts servent à financer un service public (qui se plaindra de la présence des pompiers à Bois d’Arcy ?), il préfère souligner une fois de plus l’augmentation d’une dépense communale.
Page 19 : tribune libre
On remarquera tout d’abord que pour la première fois les deux tribunes sont de même volume et imprimées avec la même police. Il a fallu plus d’un an pour que l’on obtienne ce respect d’un minimum d’équité.
Mais l’équité n’ira pas plus loin : une fois de plus, la tribune de la majorité répond à la nôtre, ce qui dénote une absence totale de sens démocratique puisque l’inverse est impossible (du moins dans le même journal).
Pour le reste, nous sommes accusés de «désinformation» et il parait que nous communiquons de «manière malhonnête pour inquiéter volontairement les Arcisiens». Exactement ce que fait le magazine chaque mois ! C’est toujours cette manie de reporter sur l’autre ses propres défauts…
De quoi est accusée l’opposition ? «Elle s’émeut devant la soit-disant (sic) augmentation des impôts». Il faut encore une fois oser écrire de pareilles énormités ! La «soi-disant» augmentation des impôts est une réalité que tous les Arcisiens connaissent en ce moment. Mais le maire, qui signe cette tribune, continue de prétendre que c’est une réduction d’avantage fiscal : l’abattement général à la base. Il ajoute même que «dans de nombreuses villes cet abattement n’existe pas». En quoi cela va-t-il consoler les Arcisiens ? Ce qui compte pour eux c’est qu’ils bénéficiaient de cet abattement depuis 1980 et que c’est l’équipe actuelle qui l’a supprimé.
Il faut ensuite souligner cette grande première : le maire reconnaît enfin que la hausse de la taxe d’habitation est de «120 € en moyenne». Il nous donne enfin raison au bout d’un an… tout en nous accusant de «désinformation». Pour essayer de diminuer sa responsabilité (une fois de plus) il prétend que seuls «80€ reviennent à la Ville, le reste étant réparti entre VGP et la Taxe Locale d’équipement»… Quel bel exemple de manipulation ! La part intercommunale a augmenté à cause de la baisse de l’abattement, qui est de la seule responsabilité du conseil municipal. Quant à la Taxe d’équipement, elle augmente de un ou deux euros cette année. Peu importe enfin à qui va l’impôt, ce qui compte pour chaque Arcisien, c’est ce qu’il paye.
Mais cela n’empêche pas le maire d’affirmer que ces 120 € ne sont qu’une «faible conséquence (chacun appréciera) en comparaison à ce que les Arcisiens auraient dû payer si l’ancienne municipalité avait été réélue. Il ne fait pas de doute qu’elle aurait une nouvelle fois augmenté les taux d’imposition… » Le maire est donc capable de dire ce qui se serait passé s’il n’avait pas été élu ? Au pays des contes, tout est décidément possible. Mais dans la réalité les faits sont ce qu’ils sont : en 19 ans de mandat, Claude Vuilliet n’a jamais touché à cet abattement de 15%. Quant aux taux d’imposition, ils sont inchangés depuis 2010.
Pour conclure, notons pour ne pas l’oublier cette affirmation catégorique du maire : «Nous n’avons pas modifié les taux et nous ne le ferons pas à l’avenir». On en reparlera en 2016 ou 2017… et ce sera encore la faute du gouvernement, bien entendu.
19:16 Publié dans Journal municipal
25/10/2015
Taxe d’habitation 2015 : mode d’emploi
La taxe d’habitation 2015 parvient en ce moment dans les foyers arcisiens. Tout le monde peut maintenant constater que l’augmentation est d’environ 120 €, généralement plus.
C’est ce que nous annonçons depuis plus d’un an (voir sur ce blog l’article en date du 24 septembre 2014). L’équipe majoritaire avait alors diminué un abattement de 15% qui existait depuis 1980 et qui avait été maintenu par 4 maires successifs.
Cette modification est d’autant plus injuste qu’elle frappe tous les foyers de façon égale, quelle que soit la surface de l’habitation, car l’abattement est calculé sur la valeur locative moyenne sur Bois d’Arcy, identique pour tous.
Nous ne rappellerons pas ici les incessantes déclarations du maire et de son adjoint aux finances qui continuent de prétendre qu’ils n’augmentent pas les impôts. Leur argument est qu’ils ont «diminué un avantage fiscal». Tout le monde appréciera.
Notre propos aujourd’hui est de vous donner quelques clés pour bien comprendre votre taxe d’habitation.
Nous vous présentons comme exemple un appartement de 50 m2, soit deux pièces, situé dans le quartier de la Croix-Blanche.
Prenons tout d’abord la taxe 2014 :
- La «valeur locative brute» de ce logement de 2 pièces est de 3 908 €.
- La «valeur locative moyenne» est de 5 219 €, la même pour tous.
- L’abattement «général à la base» de 15%, calculé sur la valeur locative moyenne de 5 219 €, permettait une baisse de 783 €.
- Cette somme de 783 € est ensuite soustraite de la valeur locative brute du logement : 3 908 – 783 = 3 125 €.
- 3 125 € : c’est la «base nette d’imposition» sur laquelle on applique le taux voté par le conseil municipal : 16,39%.
- On obtient ainsi le montant à payer pour la part «commune» : 16,39% de 3 125 € =
512 €. - L’abattement de 15% s’appliquait aussi sur la part de l’intercommunalité : le calcul est plus complexe, mais on voit que le principe est le même : 833 € d’abattement soustraits de la valeur locative brute, soit une base nette d’imposition de 3 075 €. Le taux intercommunal étant de 6,18%, la cotisation est de 190 €.
- Le total des cotisations commune et intercommunalité s’élevait donc à 512 + 190 =
702 €. - On ajoute ensuite la taxe d’équipement (17 €), les frais de gestion (9 €) et on arrive à un total de 728 € à payer (nous ne tenons pas compte ici de la taxe audiovisuelle de 133 € en 2014, 136 € en 2015, qui s’ajoute éventuellement).
Prenons maintenant la taxe 2015 :
- La valeur locative brute a augmenté : 3 942 € (elle est calculée par les services fiscaux).
- La valeur locative moyenne a aussi augmenté : 5 296 €.
- L’abattement «général à la base» n’est plus que de 5%...
- 5% de 5 296 €, cela fait une baisse de 265 € (contre 783 € l’année dernière).
- La «base nette d’imposition» est maintenant de (3 942 - 265) 3 677 €. On applique sur cette base le taux communal de 16,39% (inchangé)… et on obtient 603 € au lieu de 512 € en 2014 : 91 € d’augmentation (+17,77%).
- Si l’on prend maintenant la part intercommunale, sur laquelle l’abattement est également passé à 5%, on voit que l’on est passé de 190 € à 224 €… soit 34 € de plus (17,89%).
- 91 + 34= 125 € d’augmentation pour un deux pièces.
- On ajoute la taxe d’équipement (18 €), les frais de gestion (10 €), toutes deux en augmentation, et on obtient 855 € à payer… au lieu de 728 € en 2014.
- L’augmentation est donc de 127 €… soit +17,45%.
Nous conclurons par une simple suggestion : il serait honnête que le maire et son adjoint aux finances cessent de prétendre qu’ils n’augmentent pas les impôts.
12:27 Publié dans Chronique
17/10/2015
Terrain Fuji : réunion publique du 14 octobre 2015
Voici l’état actuel de ce projet immobilier, tel qu’il a été exposé pendant cette réunion :
- Le nombre de logements est maintenant de 246 (265 en juin dernier).
- Il y aura environ 290 places de parking en sous-sol. C’est mieux mais insuffisant car cela ne fait que 1,2 place par logement. Il parait, selon un responsable d’Yvelines Aménagement, que les futurs acheteurs des studios et des 2 pièces n’auront pas «les moyens financiers» d’avoir deux véhicules… Egalement selon lui, les occupants de ce type de logements se déplacent seulement en scooter.
La vraie raison va finir par être donnée : quand on construit trop de places de parking, on risque de ne pas les vendre toutes ! Tant pis donc pour les riverains qui ne pourront plus se garer. Mais ce monsieur a aussi la solution sur ce point : pour obliger les futurs résidents à occuper leur parking, il faut rendre le stationnement extérieur payant. Gros succès dans l’assistance, constituée à 90% de riverains !
- Un parking extérieur de 72 places va être réalisé… sur l’emplacement des anciens services techniques, avec un unique accès rue Camélinat. On l’a compris, ce parking est en fait destiné aux futurs usagers du gymnase et cela ne règlera pas le problème du stationnement des résidents Fuji. Le parking de la Tremblaye sera saturé en permanence et perdra d’ailleurs une douzaine de places dans le même temps. Un chemin piéton permettra quand même de rejoindre le parking de 72 places.
- Le représentant de Cogédim (promoteur du projet) a assuré que les études de circulation sont formelles : il n’y aura pas de «surcharge de circulation sur les axes problématiques de la ville»… c’est-à-dire au carrefour de la mairie. Une vidéo futuriste a été présentée : on y voit ce que sera la circulation dans la rue Etienne-Jules Marey dans quelques années : juste une petite voiture de temps en temps. Tout va bien, on vous dit ! Un monsieur a fait justement remarquer que la circulation risquait d’être très dense le matin devant les écoles.
- Un plateau traversant est prévu devant la ferme de la Tremblaye. Plusieurs personnes du public ont rappelé l’absence de trottoirs rue du Parc, rue Marey et rue Baudin, ce qui risque de rendre la circulation piétonne dangereuse avec l’accroissement du nombre de riverains. Aucune solution n’est envisagée pour l’instant.
- Une classe maternelle sera construite et il y aura une extension dans un bâtiment existant (Vigée Lebrun ? Mistral ?) pour une classe élémentaire.
- Aucune place de crèche supplémentaire n’est annoncée.
- 20% de logements sociaux sont prévus (il a fallu que quelqu’un pose la question pour qu’on en parle). Selon le monsieur qui veut faire payer le stationnement, il y en aurait eu «30 à 35%» avec l’ancien maire, Claude Vuilliet. Ben voyons, pourquoi pas 50 ou 70% tant qu’on y est ? C’est un gros mensonge, puisqu’aucun projet Fuji n’a été validé par l’équipe Vuilliet (voir la lettre ouverte de Claude Vuilliet aux Arcisiens sur ce site, en date du 17 juin 2015).
La loi impose 25% de logements sociaux…, la Ville payera donc des pénalités. Ce sera encore la faute de l’Etat ?
Pour conclure, signalons deux moments intéressants :
- Un monsieur a demandé au maire s’il n’était pas gênant qu’il soit président du Conseil d’Administration d’Yvelines Aménagement, conseil du projet Fuji. Réponse : «ce projet date de 2012 et je n’étais pas élu à l’époque (…) c’est une mission bénévole accomplie dans le cadre du Conseil départemental». Cela fait plusieurs «inexactitudes» : le maire ne cesse de répéter que le projet actuel a été travaillé depuis 2014 avec son équipe. Cela a été encore rappelé au début de la réunion… par le maire lui-même. De plus, le «projet 2012» n’a jamais vu le jour, nous l’avons déjà expliqué.
Rappelons quand même, que les conseillers départementaux touchent des indemnités mensuelles confortables… ce n’est pas ce qu’on peut appeler du bénévolat.
Le maire a ajouté qu’il avait préféré cette présidence plutôt que d’avoir des «responsabilités politiques de président de groupe, comme son prédécesseur». Il faut oser, une fois de plus ! Claude Vuilliet présidait le groupe socialiste au Conseil Général, certes, mais cela représentait 7 élus sur… 39. Quel rapport avec une mission au sein d’un organisme qui travaille avec des communes et des promoteurs ?
- Autre moment fort : en fin de réunion, le maire a insisté sur le fait que le terrain Fuji est un terrain privé et que la Ville n’est donc pas responsable du projet immobilier. Voilà une drôle de contradiction : cela fait des mois qu’il accuse son prédécesseur d’avoir eu un «projet démesuré» sur ce terrain, il reconnait donc fortuitement que c’était impossible ?
Si on comprend bien, quand le maire est Claude Vuilliet, le projet Fuji est de sa responsabilité ; mais quand le maire est P. Benassaya, c’est un projet privé qui n’a rien à voir avec la mairie ?
La réalité est bien plus simple : en 2012, le projet Fuji a pu être refusé par l’ancien maire car le promoteur proposait de construire sur les terrains de la Ferme de la Tremblaye, qui appartiennent à la ville. Ce point a même été admis en début de réunion, plan à l’appui.
Aujourd’hui le projet Fuji est limité au terrain de l’entreprise, et le maire actuel ne peut effectivement pas s’opposer à un projet privé. Le problème est juste qu’il veut entretenir une certaine ambiguïté sur ces questions d’urbanisme : il veut faire croire qu’il les maîtrise tout en accusant son prédécesseur de ne pas l’avoir fait. Mais en fait de «maîtrise», il laisse au contraire se construire un ensemble immobilier à forte densité sans prendre toutes les mesures nécessaires en matière d’équipements (voirie, stationnement, places de crèche).
Que va-t-il se passer quand d’autres projets lourds vont démarrer, par exemple à côté de la résidence La Normandie ? Le maire ne pourra plus s’en prendre à son prédécesseur. Comment va-t-il faire pour continuer de prétendre qu’il «maîtrise» l’urbanisme ?
18:17 Publié dans Articles