02/11/2015
Bois d’Arcy L'Autre magazine n°10 (novembre 2015)
On se croirait dans un célèbre conte de Grimm : «magazine, joli magazine, qui est le meilleur maire de Bois d’Arcy ?»… et le magazine répond chaque mois : «Monsieur Benassaya, vous êtes le meilleur maire de Bois d’Arcy».
Eh oui, comme chaque mois on retrouve du «nouveau», des «succès», des «premières», du «dynamique»… et des attaques contre l’ancienne municipalité… Le maire, qui tient le magazine-miroir et qui le «rédige» lui-même avec sa directrice de cabinet, y va aussi de ses cris d’enthousiasme : en août, la projection d’un film en plein air «a battu le record de popularité» (???), et le futur «festival» de bandes annonces sera forcément un succès puisque, affirme-t-il, «depuis plus d’un an nous atteignons des records de fréquentation lors de chaque manifestation»… comme par magie. Ça se passe comme ça dans les contes de fées…
Dans les contes, il y a aussi les méchants : le magazine en a identifié deux : l’opposition municipale (avec l’ancien maire) et le gouvernement… Ces deux- là ne font rien d’autre que d’embêter la municipalité actuelle et on les attaque beaucoup dans ce numéro, quitte à répéter ce qu’on a déjà dit dans les numéros précédents. Mais il y a aussi les gentils : tous les élus UMP-LR du Conseil départemental, parmi lesquels, ça tombe bien, le maire de Bois d’Arcy (voir plus loin).
En tous cas, ce qui est de plus en plus visible dans ce journal, c’est que la majorité municipale est sur la défensive car elle sent bien que les Arcisiens sont très mécontents, entre autres des augmentations successives des tarifs et des impôts. On remarque d’ailleurs que plusieurs articles ne sont rien d’autre que des tentatives de réponses à ce que nous écrivons sur notre blog.
L’image que renvoie le «beau miroir» ne ressemble pas du tout à ce que vivent les Arcisiens : les contes de fées, c’est bien connu, ne correspondent pas à la réalité.
Page 3 : l’édito du maire
Inutile de s’attarder, c’est le même éditorial qu’en juillet dernier. Nous vous invitons à vous reporter à notre article du 5 juillet 2015. Une nouvelle fois le maire essaye de faire oublier qu’il a supprimé la plupart des manifestations culturelles de Bois d’Arcy (la dernière en date est «la médiathèque se livre» avec sa traditionnelle foire aux livres) et tente de faire passer ses modestes trouvailles pour une politique culturelle.
On s’amuse donc de lire (pour la 2ème fois) sous sa plume que «l’équipe municipale a replacé le cinéma au cœur de son offre culturelle». Qu’a-t-elle fait de «nouveau»? Elle a remplacé le festival Mémoire des Toiles qui durait 15 jours et présentait 20 films par un «festival» de la bande annonce qui se tiendra sur un seul soir et offrira «40 bandes annonces». Mais attention, Vincent Perrot sera là et nous contera des «anecdotes et histoires cinématographiques croustillantes»... Si c’est ça le «cœur» de l’offre culturelle municipale…
Afin de nous persuader que ce festival est un événement (2 pages lui sont aussi consacrées !), le maire précise qu’il est «unique en France»… On veut bien le croire, car qui aurait l’idée de baptiser «festival» une suite de 40 bandes annonces diffusées sur une unique soirée? Le mot «festival» désigne, si l’on en croit le dictionnaire : «Une série de représentations où l’on produit des œuvres d’un art ou d’un artiste»… Une «série» ce n’est pas une soirée.
Certes, il aurait été intéressant de diffuser une soirée de bandes annonces au sein d’un festival de cinéma durant plusieurs jours… ce festival existait à Bois d’Arcy et accueillait un large public. Il a été supprimé sans qu’on en connaisse la raison. Il ne reste que les bandes annonces. Peut-être est-ce plus facile à organiser ?
Un dernier mot sur cet éditorial. Nous sommes surpris de trouver cette précision «Depuis 2010, Bois d’Arcy dispose d’un équipement culturel et cinématographique qui permet d’offrir la possibilité aux Arcisiens d’aller au spectacle mais aussi au cinéma à deux pas de chez eux»… dans laquelle le maire semble, pour une fois, rendre hommage à son prédécesseur, sans toutefois le nommer. Dans la suite du magazine, on parle à deux reprises de l’inauguration prochaine du gymnase du collège, sans rappeler qu’il est dû à l’équipe Vuilliet… mais plutôt en sous-entendant que c’est de la responsabilité de l’équipe actuelle. Le lecteur distrait est donc tenté d’y croire puisque le maire sait reconnaître lorsque C. Vuilliet est à l’origine d’un événement communal, comme par exemple pour le site de la Tremblaye.
Page 4 : retour en images
Cette page est surtout l’occasion de montrer 5 fois la photo du maire, avec une innovation : l’incrustation en médaillon d’une 2ème photo du maire pour le même événement. Au total, ce magazine va encore réussir à glisser 11 fois la photo de P. Benassaya… «Miroir, joli miroir… ». C’est déjà moins qu’en octobre (record à battre de 24 photos) et c’est surtout moins que sur le site de la ville, où l’on atteint plusieurs centaines.
Restons dans les chiffres pour signaler une curiosité : il s’agit du nombre de passeports citoyens signés entre la ville et de jeunes arcisiens (initiative tout à fait positive) : en mai le magazine évoquait 23 passeports signés (page 8). Aujourd’hui, avec 8 de plus, on arrive à … 30. Encore une addition ratée ?
Un de ces «retours en images» mérite qu’on s’y arrête : il s’agit du concert donné par Liane Foly le 3 octobre à la Grange. Nous sommes très surpris que le magazine ne fasse aucune mention de la présence ce soir-là de Jean-François Copé, ex président de l’UMP, aux côtés du Maire de Bois d’Arcy. Pourquoi cette discrétion? Serait-ce parce que le nom de M. Copé est régulièrement associé à celui de Bygmalion ?
Quitte à être discret sur la présence de M. Copé à la Grange, il aurait mieux valu éviter de bloquer des dizaines de places dans les premiers rangs. Pour le coup c’est une grande première à la Grange où le placement a toujours été libre. De nombreux spectateurs en ont d’ailleurs été choqués et n’ont pas manqué de le faire savoir dans Bois d’Arcy.
Précisons pour conclure que Liane Foly est une amie personnelle de Jean-François Copé et que c’est pour elle qu’il est venu ce soir-là.
Pages 6 et 7 : les finances locales et le désengagement de l’Etat
C’est obsessionnel : chaque magazine s’en prend à l’Etat. On le sait, c’est pour faire diversion et faire croire aux Arcisiens que l’équipe municipale n’est pas responsable des augmentations de tarifs et d’impôts.
Encore une fois on lance des chiffres énormes pour faire peur : «1,3 million (montant 2016)» qui sont censés représenter les baisses de dotation de l’Etat. C’était déjà la somme annoncée par le maire lui-même pour 2015 (éditorial du journal d’octobre 2014), somme qui sera ramenée en fait à 407 000 euros comme le montre le tableau publié dans cette page 6 du magazine.
C’est d’autant plus grotesque que ce tableau montre que la baisse attendue en 2016 serait de 743 000 € : 1 804 000 € en 2015 et 1 061 000 € en 2016 (attendons quand même de connaître les chiffres officiels de 2016).
Quitte à produire un tableau des dotations de l’Etat, il aurait fallu remonter bien plus loin que 2009 pour être complet :
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2 200 000€ |
2 209 000€ |
2 842 000€ |
2 870 000€ |
2 909 000€ |
2 943 000€ |
2 974 000€ |
3 119 000€ |
On remarque donc que les dotations de 2003 (gouvernement Chirac) sont quasiment identiques à celles de 2014 indiquées dans le magazine (2 211 970€). Elles ont augmenté ensuite mais pour redescendre très brutalement à partir de 2010 (gouvernement Sarkozy), évidemment à cause de la crise. Pourquoi ne pas le reconnaître tout simplement ?
Certes, les baisses d’aujourd’hui sont difficiles pour la ville (1 804 000 € en 2015, dernier chiffre connu) mais le gouvernement actuel a-t-il plus le choix que le précédent ? Quand l’équipe actuelle diminue les subventions des associations de plus de 80 000 €, c’est pour une «meilleure gestion», semble-t-il, mais quand l’Etat baisse ses dotations, c’est une «asphyxie programmée», selon quelques «experts» cités en toute indépendance par le magazine : François Baroin (Président de l’AMF), Pierre Bédier (président du Conseil départemental) et Gérard Larcher (président du Sénat), tous membres de l’UMP-LR.
On l’a bien compris : à un mois des élections régionales, le directeur du magazine municipal (un certain Benassaya) dresse un tableau catastrophique de la situation de Bois d’Arcy et c’est toujours la faute de l’Etat :
- C’est l’Etat qui impose «la revalorisation des rémunérations des agents communaux» ainsi que «l’augmentation de deux points des taux de cotisation employeur à la caisse des retraites des fonctionnaires»… les fonctionnaires, voilà l’ennemi !
- C’est l’Etat qui place les communes en «déséquilibre budgétaire, situation inédite jusqu’alors», parait-il !
- C’est l’Etat qui impose «le fonds de péréquation» aux intercommunalités riches, c’est-à-dire un versement de solidarité aux intercommunalités plus pauvres. Le magazine a d’ailleurs une idée sur la question : ces villes «dites défavorisées» sont «peut-être moins bien gérées» que Bois d’Arcy… et fidèle à son habitude de tout mélanger, le magazine évoque le déficit de certaines villes «qui ont contracté des emprunts dits toxiques», c’est-à-dire qui ont spéculé imprudemment avec l’argent de leurs administrés. En quoi cela concerne-t-il l’Etat ?
Mais rassurons-nous, nous avons à Bois d’Arcy une équipe municipale qui mène «une gestion saine et rigoureuse» et qui fait des «économies… sans recourir à l’impôt» (page 6). Il faut se pincer pour s’assurer qu’on ne rêve pas (comme dans les contes). Mais non, le magazine insiste : les impôts n’augmentent pas, on a juste réduit des «avantages fiscaux sur la Taxe d’Habitation». Les Arcisiens payent au moins 120 euros de plus, mais ce n’est pas une augmentation : c’est une économie pour la Ville ! D’ailleurs sans cela, il aurait fallu augmenter les taux d’imposition de 21%...Pourquoi ce chiffre ? D’où sort-il ? Personne ne le sait. C’est encore une diversion.
On peut dormir tranquille : «les taux d’imposition n’ont pas été augmentés en 2014 et ne le seront pas non plus en 2015». Voilà une promesse qui ne coûte rien : les taux d’imposition 2015 ont été votés en avril dernier, on ne voit pas comment ils pourraient être augmentés maintenant. En revanche, ceux de 2016…
On peut aussi rire (jaune) quand on lit que «la ville doit réduire ses dépenses et trouver de nouvelles économies pour éviter que les Arcisiens ne soient trop pénalisés». Quand on voit les dépenses excessives effectuées en communication, en fleurs, en cérémonies… ou encore les dépenses engagées l’été dernier (voir notre article du 2 octobre dernier), on se dit que la définition du mot «économie» n’est pas la même pour tout le monde. Le magazine finit d’ailleurs par dire n’importe quoi en page 8 lorsqu’il annonce la plantation de 50 000 bulbes (après 70 000 l’année dernière) «pour garantir l’embellissement de notre cadre de vie et la maîtrise du budget communal»… ??? A ce stade, ce n’est plus de l’incantation, c’est de l’hypnotisme.
Revenons pour terminer sur le titre de l’article : «Sauvons Bois d’Arcy et notre service public local»...Qu’est-ce que cela veut dire ? Que faut-il faire pour sauver Bois d’Arcy, concrètement ? Le magazine ne le dit pas mais est-ce qu’il ne faudrait pas comprendre qu’il s’agit d’un appel à «bien» voter aux prochaines élections régionales, pour commencer ? En tous cas, pour sauver le service public local, les Arcisiens savent déjà ce qu’il faudra faire en 2020.
Page 9 : réunion publique sur le projet immobilier Fuji
Il est difficile d’être plus vague sur l’état actuel de ce projet. Là encore nous vous invitons à parcourir notre article du 17 octobre dernier.
Le magazine évoque «moins de logements» sans plus de précisions (en fait 246 au lieu de 262), «une meilleure gestion de la circulation pour sécuriser le quartier» (il doit s’agir du plateau traversant prévu devant la ferme de la Tremblaye)… Or, on le sait, rien de convaincant n’a été proposé. D’ailleurs l’article ajoute de lui-même qu’il « reste à présent pour la Ville à finaliser un point sensible mais fondamental : la circulation et la sécurité des riverains». On ne saurait être plus clair !
Pas un mot sur les trottoirs absents, sur le parking de 72 places prévu… rue Camélinat, sur l’absence de places de crèche supplémentaires, etc.
La signataire de l’article prétend que la «qualité» du projet a été «approuvée par les participants»… Elle n’a pas dû assister à la même réunion que nous.
En fait, toute cette page 9 a pour but de faire croire que rien ne se décide sans concertation. On sait bien que c’est faux : les 400 nouveaux logements à la Croix-Bonnet ont été décidés sans aucune concertation et la Ville ne peut quasiment rien faire sur un projet immobilier privé comme celui du terrain Fuji. D’ailleurs si la concertation était vraiment au «cœur» de sa politique, le maire réunirait les commissions municipales… or la plupart ne sont jamais convoquées.
Page 12 : le collège Mozart et le département
Encore un article à la gloire du conseiller départemental Benassaya à l’occasion de l’annonce de la rénovation du collège Mozart. Les collèges sont de la responsabilité intégrale du département et ce n’est pas la première fois que le collège Mozart est ravalé : les Arcisiens se souviennent ainsi qu’il était couleur brique il y a quelques années.
Mais cela n’empêche pas le magazine de faire l’éloge du maire de Bois d’Arcy qui aurait obtenu «les crédits nécessaires» pour ces travaux. D’ailleurs le département soutient «les communes qui présentent des projets de qualité»… Lesquels ? Le gymnase peut-être? Le collège aurait été «classé comme prioritaire dans le département»… A quel titre ? On n’en sait rien.
Ce que l’on sait, c’est que le gymnase va être livré en novembre et que les collégiens vont «profiter d’un équipement sportif de qualité à proximité», financé à hauteur de 680 000 € par le département.
Sauf que ce gymnase et la subvention du Conseil départemental sont dus à Claude Vuilliet, ce que le magazine ne dit pas (voir plus bas, page 14).
Mieux, on laisse entendre que la subvention de 680 000€ serait due au maire actuel : «Ainsi, grâce à la volonté de vos élus, Bois d’Arcy peut bénéficier des aides précieuses du Conseil départemental»… . «Vos élus», sans préciser lesquels !
On l’a compris, enfin, face au désengagement criminel de l’Etat qui veut «asphyxier» les communes par pure méchanceté, il y a les «aides précieuses» du Conseil départemental. Au moins on sait tout de suite où sont les «gentils».
Page 12 : En bref
Il s’agit de montrer le maire en photo… et de faire sa promotion de conseiller départemental.
Autrement on ne voit pas l’intérêt pour les Arcisiens d’apprendre que le conseiller départemental Benassaya s’est rendu à Saint-Cyr l’Ecole pour visiter un quartier avec Pierre Bédier… ou qu’il a tenu sa «première permanence» à Villepreux le 24 octobre. C’est même plutôt maladroit de signaler qu’il a attendu 7 mois (l’élection date de mars 2015) avant de remplir sa mission à Villepreux !
Le magazine nous apprend ensuite qu’une permanence (la première également ?) sera tenue à Fontenay le 7 novembre… Quel rapport avec les Arcisiens ?
Page 13 : conseil municipal du 29 septembre
Sur 21 points à l’ordre du jour, on n’en présente que quatre. Loin d’informer vraiment, cet encart est encore une fois l’occasion de taper sur l’opposition :
- D’abord au sujet du nouveau règlement intérieur du conseil municipal. L’éditorial du magazine d’octobre était entièrement consacré à ce sujet. Pourquoi y revenir une nouvelle fois ? Simplement pour rappeler que nous avons voté contre. Nous avons déjà expliqué pourquoi (voir article du 2 octobre et également notre tribune page 19), inutile d’y revenir.
Signalons au passage la totale mauvaise foi du magazine qui ne précise notre vote qu’à cette occasion, jamais pour les autres délibérations. Or, comme nous l’avons déjà indiqué, notre groupe a voté «pour» 13 des 21 délibérations ce soir-là.
- La vente de la «parcelle rue Danton», comprenez l’une des plus anciennes maisons de Bois d’Arcy, datant de 1760. On rappelle que cette maison a été léguée à la ville en 2009 avant de prétendre qu’elle serait «restée à l’abandon faute d’entretien par l’ancienne municipalité». Or la succession a duré plusieurs années et la maison n’est devenue propriété de la Ville qu’en 2013. C’est oublier aussi que l’ancienne municipalité avait indiqué dans son programme 2014 qu’elle comptait faire de cette maison un lieu pour les associations et la jeunesse.
Pour justifier la vente de cet élément du «patrimoine historique», le magazine prétend qu’il «menaçait de s’effondrer», ce qui est faux, et que c’est donc pour cela que «l’actuelle municipalité a décidé de vendre ce bien afin que la maison soit préservée»… Et la Ville ne pouvait donc pas le préserver elle-même ? Qu’a-t-elle fait d’ailleurs depuis mars 2014 pour le protéger ? Rien.
Enfin il s’agit aussi de répondre à notre article du 2 octobre sur ce blog : nous indiquions que la maison n’avait pas été vendue au plus offrant et que la Ville perdait ainsi une somme de 3000 euros. Il parait que la date limite des offres d’achat était fixée au 18 septembre à 17 heures, ce qui expliquerait le refus de l’offre de 215 000 euros faite le 25 par une Arcisienne. Voilà un véritable scoop : cette information n’a jamais été donnée pendant le conseil du 29 septembre pour justifier cette décision. Un oubli sans doute ?
Page 13 : stationnement gênant. L’Etat passe l’amende de 35 à 135 euros
Encore une attaque contre l’Etat, d’un genre différent : «Depuis cet été, le ministre de l’intérieur a augmenté de 100€ … le montant de l’amende forfaitaire sanctionnant les arrêts et stationnements sur les trottoirs et passages piétons».
On comprend la raison de cette précision en lisant la suite : «la police municipale ne fixe pas le montant des contraventions appliquées et ne verbalise qu’en cas d’extrême dangerosité». Tout s’explique : il s’agit de se décharger de sa responsabilité auprès des Arcisiens mécontents qui pourraient penser que la police municipale a pour mission principale de faire entrer davantage de recettes dans le budget communal. Bref, s’ils doivent payer une amende parce qu’ils étaient mal garés, ils doivent s’en prendre à l’Etat. CQFD.
Page 14 : un nouveau gymnase à la Tremblaye
Voilà «un équipement de qualité», «de bonne facture», avec une «salle multisports moderne», une «acoustique exceptionnelle» et un «éclairage naturel optimal»… .On croit rêver ! Tous ces compliments pour un équipement que l’on doit à Claude Vuilliet !
Oui mais voilà : pas un mot dans le journal sur ce point. Pourtant les faits sont là :
- Le conseil municipal du 29 janvier 2013 a attribué le marché de maîtrise d’œuvre au cabinet «Arcos Architecture».
- Le conseil du 27 juin 2013 a autorisé le maire, Claude Vuilliet, à déposer le permis de construire.
- Le conseil du 27 novembre 2013 a voté la demande de subvention au Conseil général, à hauteur de 40% du coût du bâtiment, plafonné à 1 700 000€…
Les 680 000€ de subvention évoqués dans l’article de la page 12 (voir ci-dessus) sont donc de l’initiative de l’ancienne municipalité, comme la construction du gymnase. Ne comptez pas sur le magazine pour le signaler, non, il ne parle de Claude Vuilliet que pour l’attaquer.
Il est enfin amusant de se souvenir des termes employés il y a juste un an dans le journal municipal (Octobre 2014, page 10) pour évoquer ce gymnase : «certains équipements en cours, certes nécessaires pour la commune (centre technique municipal, gymnase de la Trembalye) ont été surdimensionnés au vu des besoins réels de la ville».
Tout cela est oublié, maintenant c’est un équipement «de qualité… de bonne facture»…
Page 15 : les logements aidés
Une page entière pour décliner toute responsabilité dans le fait que 313 demandes de logement émanant d’Arcisiens ne trouvent pas de solution. Remarquez bien que les problèmes rencontrés par nos concitoyens ne sont jamais le fait de la municipalité.
L’adjointe en charge des affaires sociales est claire :
- Les 891 logements aidés (on ne dit surtout pas sociaux) sont tous «propriétés des bailleurs sociaux».
- Le contingent de la Ville est seulement de 134 logements sur ces 891 et elle ne «possède pas de droit de regard sur les attributions». Elle ne propose aux bailleurs «que des dossiers d’Arcisiens».
- Elle est tenue de «proposer trois dossiers pour chaque logement» mais ne «dispose que d’un avis consultatif et ne peut en aucun cas imposer un candidat. Ce sont les bailleurs qui choisissent leurs locataires».
Conclusion : si vous n’obtenez pas le logement espéré, la Ville n’y est pour rien.
Page 16: la Sainte-Barbe
Quand le magazine essaye de faire de l’information, il a tendance à faire du copier-coller. On l’a déjà vu plagier des articles de l’ancien journal municipal d’information, cette fois c’est un site internet qui a été copieusement recopié pour nous raconter l’histoire de Sainte-Barbe, patronne, entre autres, des pompiers.
Rendez-vous sur le site «pompiers.fr», cliquez sur l’onglet «les rendez-vous» puis sur «Sainte-barbe 2014». Vous y trouverez un article très complet et beaucoup plus intéressant que celui du magazine. Au passage, vous n’aurez aucun mal à reconnaître les phrases entières pompées par ce dernier.
Que voulez-vous, il est difficile de remplir 20 pages tous les mois…
Page 16 : l’heure du Conte, le retour
On la croyait abandonnée faute d’inspiration, mais non, la revoilà cette rubrique épatante où l’adjoint aux finances s’amuse à répondre aux questions que personne ne se pose.
Ce mois-ci, on nous demande si nous savions le «montant de la dépense obligatoire que paie la commune au titre du financement du Service Départemental d’Incendie et de Secours des Yvelines». Evidemment personne ne le sait, et l’adjoint aux finances peut donc nous apprendre que ce montant est de 460 400€.
Mais pourquoi évoquer ce sujet? A priori pour se plaindre que «cette somme est en constante évolution d’une année sur l’autre». La faute aux Arcisiens qui ont dérangé «873 fois» les pompiers en 2014.
C’est ça qui est formidable avec cet adjoint : plutôt que de se féliciter du fait que les impôts servent à financer un service public (qui se plaindra de la présence des pompiers à Bois d’Arcy ?), il préfère souligner une fois de plus l’augmentation d’une dépense communale.
Page 19 : tribune libre
On remarquera tout d’abord que pour la première fois les deux tribunes sont de même volume et imprimées avec la même police. Il a fallu plus d’un an pour que l’on obtienne ce respect d’un minimum d’équité.
Mais l’équité n’ira pas plus loin : une fois de plus, la tribune de la majorité répond à la nôtre, ce qui dénote une absence totale de sens démocratique puisque l’inverse est impossible (du moins dans le même journal).
Pour le reste, nous sommes accusés de «désinformation» et il parait que nous communiquons de «manière malhonnête pour inquiéter volontairement les Arcisiens». Exactement ce que fait le magazine chaque mois ! C’est toujours cette manie de reporter sur l’autre ses propres défauts…
De quoi est accusée l’opposition ? «Elle s’émeut devant la soit-disant (sic) augmentation des impôts». Il faut encore une fois oser écrire de pareilles énormités ! La «soi-disant» augmentation des impôts est une réalité que tous les Arcisiens connaissent en ce moment. Mais le maire, qui signe cette tribune, continue de prétendre que c’est une réduction d’avantage fiscal : l’abattement général à la base. Il ajoute même que «dans de nombreuses villes cet abattement n’existe pas». En quoi cela va-t-il consoler les Arcisiens ? Ce qui compte pour eux c’est qu’ils bénéficiaient de cet abattement depuis 1980 et que c’est l’équipe actuelle qui l’a supprimé.
Il faut ensuite souligner cette grande première : le maire reconnaît enfin que la hausse de la taxe d’habitation est de «120 € en moyenne». Il nous donne enfin raison au bout d’un an… tout en nous accusant de «désinformation». Pour essayer de diminuer sa responsabilité (une fois de plus) il prétend que seuls «80€ reviennent à la Ville, le reste étant réparti entre VGP et la Taxe Locale d’équipement»… Quel bel exemple de manipulation ! La part intercommunale a augmenté à cause de la baisse de l’abattement, qui est de la seule responsabilité du conseil municipal. Quant à la Taxe d’équipement, elle augmente de un ou deux euros cette année. Peu importe enfin à qui va l’impôt, ce qui compte pour chaque Arcisien, c’est ce qu’il paye.
Mais cela n’empêche pas le maire d’affirmer que ces 120 € ne sont qu’une «faible conséquence (chacun appréciera) en comparaison à ce que les Arcisiens auraient dû payer si l’ancienne municipalité avait été réélue. Il ne fait pas de doute qu’elle aurait une nouvelle fois augmenté les taux d’imposition… » Le maire est donc capable de dire ce qui se serait passé s’il n’avait pas été élu ? Au pays des contes, tout est décidément possible. Mais dans la réalité les faits sont ce qu’ils sont : en 19 ans de mandat, Claude Vuilliet n’a jamais touché à cet abattement de 15%. Quant aux taux d’imposition, ils sont inchangés depuis 2010.
Pour conclure, notons pour ne pas l’oublier cette affirmation catégorique du maire : «Nous n’avons pas modifié les taux et nous ne le ferons pas à l’avenir». On en reparlera en 2016 ou 2017… et ce sera encore la faute du gouvernement, bien entendu.
19:16 Publié dans Journal municipal