08/10/2015
Bois d’Arcy L'Autre magazine n° 9 (Octobre 2015)
A chaque page ce ne sont que «pari gagné» et «nouveau succès» (Page 5), «franc succès» (Page 8), «fête 100% réussie», «nouveautés» ou autres «premières fois» (Pages 5, 7, 8)… Les lecteurs sont habitués à cet exercice permanent d’autosatisfaction. Inutile de s’attarder.
Cette fois le magazine «se lâche» complètement et fait paraître 24 photos du maire… sur 24 pages. Elles ne sont pas toutes en gros plan, non c’est plutôt comme dans ces livres pour enfants : «Où est Charlie ?». Le principe est simple : il faut retrouver Charlie perdu dans une foule à chaque page du livre. Dans le magazine, c’est un peu la même chose, mais là, il faut chercher le maire. Précision : Charlie est moins facile à trouver.
Il y a un autre domaine dans lequel le magazine s’est surpassé : celui de la censure de l’opposition. Après la suppression de 200 signes en octobre 2014, c’est cette fois la totalité de la tribune qui a été supprimée en octobre 2015. C’est une sorte d’anniversaire finalement.
Une fois n’est pas coutume, nous allons donc commencer notre analyse du journal par la tribune.
Page 19, la tribune de l’opposition est censurée
A la place de notre tribune, on trouve cet encart : «Aucun texte ne nous est parvenu, dans les délais impartis, pour pouvoir être inséré dans cet espace d’expression libre».
Que s’est-il passé ? Nous avons tout simplement envoyé notre tribune par mail, comme chaque mois, mais en retard, le mardi 22 septembre au lieu du 20, date limite. Un simple problème technique dont nous nous sommes excusés. Mais rien n’y a fait. Le 24 septembre, Claude Vuilliet a reçu cette réponse, par mail :
Nous vous rappelons que vous avez toujours la possibilité de nous faire parvenir votre texte sous forme papier ou sur clé usb directement au service communication. Le mail n'est pas une obligation. Nous sommes donc au regret de vous informer que, conformément à l'application du règlement intérieur, nous ne pourrons pas publier ce texte dans le journal d'octobre. L'équipe de communication. |
Le règlement intérieur ne fixe aucune date d’envoi des tribunes libres.
L’expéditeur de ce courrier semble l’ignorer. On ne sait pas d’ailleurs de qui il s’agit puisque c’est signé «l’équipe de communication». Nous pensons que le signataire est la directrice du service ou le maire lui-même et que l’un ou l’autre aurait pu se faire connaître, mais ce serait faire trop d’honneur à Claude Vuilliet !
Comment est-il possible, si le bouclage se termine le 22 septembre, de trouver dans le magazine d’octobre des articles avec photos sur l’inauguration du square Mauban le 26 septembre, et de la police municipale le 28 septembre ?
Mieux encore, la totalité de l’éditorial du maire est consacrée au Conseil municipal du 29 septembre, (voir ci-dessous) avec une photo prise ce soir-là. (Détail : Pourquoi n’est-il pas mentionné, alors que c’est une obligation, que cette photo n’a pas été prise par les services de la Ville. Serait-ce parce qu’elle a été faite par un auto-entrepreneur arcisien qui filme toutes les manifestations locales pour faire de beaux montages vidéo qu’on projette ensuite aux vœux du maire ou sur le site de la Ville ? Pourquoi le cacher ? Parce qu’il faudrait dire combien ça coûte ?).
Le meilleur pour finir :la tribune libre de la majorité répond à notre tribune… qui n’est pas parue ! Le signataire (le maire) a donc pris le temps de lire la nôtre avant d’écrire la sienne… mais lui a réussi à la faire parvenir avant le bouclage du magazine ! C’est sûrement un miracle ou l’équivalent d’un «trou noir» municipal.
Il s’agit donc clairement d’une censure, d’un coup bas comme on en a le secret en mairie. Dans son éditorial, le maire se croit autorisé à donner des leçons de démocratie… il aurait mieux fait de choisir un autre numéro de magazine pour cet exercice.
Mais que disait notre tribune libre ? En voici le texte complet :
|
Page 3, l’éditorial du maire
On ne peut que s’étonner de trouver une page entière attaquant l’opposition (plus la tribune page 19) dans un journal où ne figure aucune expression de cette opposition. Si P. Benassaya avait voulu se comporter en démocrate, il aurait laissé paraître notre tribune plutôt que de se cacher derrière le prétexte du «bouclage» du journal.
Mais il s’arrange aussi pour réécrire l’histoire du règlement intérieur à sa manière.
Nous avons déjà plusieurs fois expliqué sur ce blog les raisons pour lesquelles il n’y avait que 3 tribunes libres avant 2014. Ce n’était pas une censure puisque c’était la demande des élus d’opposition qui ne souhaitaient pas plus de 3 tribunes. Le règlement avait d’ailleurs été voté à l’unanimité à l’époque. P. Benassaya n’a jamais demandé de révision du règlement lorsqu’il était conseiller d’opposition.
Ensuite, il y a quelques gros mensonges dans cet éditorial :
- «Dès que nous sommes arrivés aux responsabilités, nous avons immédiatement décidé de nous conformer à la loi… » : C'EST FAUX !
Lors du Conseil du 23 septembre 2014, les articles illégaux du règlement proposé par l’équipe majoritaire ont été signalés. Aucune modification n’a été apportée et nous avons engagé, comme nous l’avions annoncé en conseil, un recours au Tribunal Administratif. (voir les détails dans notre article sur ce blog en date du 2 octobre 2015).
- «Afin de ne pas engager la Ville dans des frais qui pèseront inévitablement sur le contribuable, nous avons décidé de ne pas tomber dans cette provocation et d’accorder ce que l’opposition nous demande»… Il faut oser écrire cela ! d’abord il a fallu un an pour qu’on nous «accorde» ce qui nous est dû. Ensuite où y-a-t’il «provocation» ? Est-ce une «provocation» de vouloir faire respecter la loi ?
Enfin le maire oublie de préciser qu’il a engagé un avocat aux frais du «contribuable» pour 6000 €… ce n’est pas l’opposition qui coûte cher aux Arcisiens en demandant seulement…1 euro de dommages. En fait, le maire sait qu’il va perdre au Tribunal et il veut l’éviter à tout prix, d’où ce discours prétendument conciliant.
- «Nous avons également décidé d’accorder au groupe minoritaire un espace d’expression sur le site internet de la ville ainsi que dans le guide municipal, ce qui n’avait jamais été fait auparavant»… Encore un arrangement avec la vérité !
Si nous avons demandé un espace sur le guide de la Ville, espace qui n’existait pas avant, c’est parce que le guide contient maintenant plusieurs pages faisant la promotion de l’équipe majoritaire et n’est plus un simple outil d’information. C’est pour cela qu’un espace est imposé par la loi, et pour rien d’autre.
Quant au site de la Ville, le maire oublie de dire le principal : son dernier règlement prévoit de faire figurer sur internet… notre tribune libre du magazine «sous un onglet spécifique»… alors qu’elle figure déjà dans la version en ligne de ce même magazine ! Rien de nouveau sur ce dernier point, puisque c’est comme ça depuis la création du site internet.
Le maire ayant refusé de réunir un groupe de travail pour corriger les articles du règlement qui restent illégaux (voir les détails dans notre article du 2 octobre), nous avons voté contre. Il conclut donc son éditorial par cette attaque: «Ils ont décidé de voter contre en se réfugiant dans une posture irresponsable dans laquelle la mauvaise foi le dispute à la cuisine politicienne». Mais oui, c’est bien le maire de Bois d’Arcy qui s’exprime comme cela sur une pleine page du magazine municipal. Une page consacrée à déverser sa hargne sur les 7 élus qui osent ne pas être d’accord avec lui. Un vrai démocrate !
Au fait, il n’avait rien de plus intéressant à dire à ses administrés ?
Page 10, l’inauguration du square Mauban
Pas un mot dans cet article pour rappeler que l’on doit ce square à Claude Vuilliet et à son équipe.
Il suffit de se reporter au numéro 91 de Bois d’Arcy Le Journal (septembre/Octobre 2011) et plus simplement à sa couverture pour en avoir confirmation.
Toujours page 10, on trouve un autre mensonge : il est dit que la Ville est devenue propriétaire de la Ferme Sainte-Marie en 2004 et que cette dernière a été «laissée tristement à l’abandon pendant de nombreuses années»… On oublie juste de préciser que la Ville a cédé la ferme à l’AFTRP (Aménageur de la Croix Bonnet) en 2005, pour y faire des logements et un square public.
Page 4, les Trophées du Sport, «1ère édition»
Une page entière de photos est consacrée à cette manifestation. On apprend qu’il y avait «47 nominés» et «19 lauréats». Mais comment la sélection a-t-elle été faite ? Qui a voté ? Les sportifs eux-mêmes ? Non, même le Président de l’OMS n’a pas participé à cette «sélection». Tout cela s’est réglé entre le maire, sa directrice de cabinet et son adjoint aux sports…
Mais au fait, où est passé David Douillet ? Pas une trace sur les photos, pas un mot pour expliquer son absence. Pourtant, on avait beaucoup communiqué sur sa présence à cette manifestation, son «parrainage». Mais voilà D. Douillet n’est pas venu, cela a été annoncé aux spectateurs au début de la cérémonie alors que, selon nos sources (très fiables), il parait qu’on savait parfaitement en mairie, et depuis longtemps, que David Douillet ne viendrait pas… ce qui n’a pas empêché de laisser croire le contraire.
Le magazine passe également sous silence le fait que la Ville a engagé une société pour animer cette soirée… pour 5520 €. A titre de comparaison, cette société a animé le bal du 13 juillet et celui de la Saint-Gilles pour 1888,45 € à chaque fois. Qui donc parlait de «frais qui pèseront inévitablement sur le contribuable» ?
Page 12, encore le budget 2015
Une nouvelle fois, le magazine couine sur les baisses de dotation de l’Etat et d’autres recettes. Tout le monde a bien compris qu’on veut détourner la colère des Arcisiens au moment où ils reçoivent leur taxe d’habitation avec 120 euros en plus à payer, en moyenne. Depuis 18 mois, le maire ne cesse de répéter qu’il n’augmente pas les impôts… aujourd’hui tout le monde sait que c’est un mensonge.
Quels chiffres trouvons-nous sur cette page 12 ?
- Les baisses de dotation de l’Etat qui sont estimées à 1 100 000€… de 2015 à 2017 ! Ce ne sont jamais les mêmes chiffres, l’essentiel étant que le lecteur ait peur.
- 669 130 € de perte pour le «FPIC» entre 2012 et 2016. C’est la somme que les intercommunalités considérées comme «riches» doivent reverser à celles qui sont plus pauvres. Cette solidarité déplait à l’équipe majoritaire. Plutôt que de voir ce que Versailles Grand Parc apporte à la ville, on préfère voir ce que ça coûte.
- 468 000 € de suppression de la Redevance d’Occupation du Domaine Public (RODP) pour la gestion de l’eau potable… Veolia n’exploite plus le service d’eau de notre ville depuis janvier et donc, ne paye plus de loyer. Quoi de plus logique ? C’est l’intercommunalité qui gère ce dossier maintenant. Rappelons que le magazine nous promettait des baisses fracassantes de la facture d’eau, en janvier dernier, avec la reprise de la gestion de l’eau par VGP… aujourd’hui on nous présente cela comme une catastrophe.
Il y a enfin un encadré intitulé : «Economies réalisées grâce à une gestion saine». On y trouve deux chiffres intéressants :
- 81 000 € économisés grâce à une «gestion plus rigoureuse des subventions aux associations»...Voilà comment on justifie la baisse brutale des subventions en 2015.
Et surtout 475 000 euros «économisés» ( ?) grâce à la «réduction des avantages fiscaux (taxe d’habitation) en 2015»... Il s’agit bien entendu de cet abattement de 15% qui profitait à TOUS et que le maire et son équipe ont ramené à 5%... ce qui conduit à 120 euros (en moyenne) d’augmentation des impôts par foyer. Une fois de plus on camoufle cette augmentation pour brouiller les cartes. D’ailleurs on retrouve sur cette page cette déclaration du maire : «Nous nous sommes engagés à ne pas augmenter les impôts».
Il faut une sacrée dose de culot pour présenter cette forte hausse des impôts comme une «économie» pour le budget communal, déguisée en suppression d’un «avantage fiscal».
Et il en faut encore plus pour expliquer aux Arcisiens qu’il aurait fallu augmenter les impôts de 21% si l’on n’avait pas fait ces «économies», comprenez si l’on n’avait pas ratiboisé cet abattement de 15%. Bref, si l’on comprend bien, les Arcisiens payent plus d’impôts… pour ne pas voir leurs impôts augmenter… !? ! Il faut vite organiser une cérémonie des Trophées de la mauvaise foi. La palme revient d’office au magazine de Bois d’Arcy et à son «équipe de communication».
Amusez-vous, avant de tourner la page, à regarder la belle addition que le journal vous propose : on ajoute des plus avec des moins et on obtient un plus : de quoi frémir !
Il faudrait d’ailleurs faire appel à Maxicours car, en plus, l’addition est fausse : c’est 923 000 et non 924 000 qu’il fallait trouver.
En ce qui concerne maintenant les dépenses qui ont été faites ces trois derniers mois (à commencer par 12 868,15 € pour un conférencier en salle du conseil), ne comptez pas sur le magazine pour en parler. Lisez plutôt l’article précédent sur notre blog.
Deux brèves pour terminer
- Page 14, on apprend que la PMI est sauvegardée et qu’une convention a été signée avec le Conseil départemental pour 2015-2017. C’est très bien, on s’en réjouit. Alors que le magazine évoque les rumeurs sur la fermeture de la PMI, le titre de l’article lui-même est un aveu : quand on effectue un SAUVETAGE c’est bien qu’il y a un réel danger !
Le 18 juin dernier, lors du Conseil municipal, la convention signée avec la PMI s’arrêtait à janvier
- Page 16, on apprend que «pour replacer le 7ème art au cœur de sa programmation culturelle», la ville crée les «mardis du cinéma», avec un film chaque mois et un invité. Auparavant, il y avait le même dispositif mais c’était le vendredi. Et l’équipe actuelle a supprimé ce rendez-vous mensuel dès son élection.
- Autre événement culturel annoncé avec gourmandise : «J-38 pour découvrir le nouveau festival de Bois d’Arcy»… qui se déroulera le 7 novembre à 20h30 et qui portera sur la bande annonce… On supprime Mémoire des Toiles, un festival qui durait 15 jours et présentait une vingtaine de films et on le remplace par une SEULE SOIREE de bandes annonces…
09:40 Publié dans Journal municipal
02/10/2015
Conseil municipal du 29 septembre 2015
Sur 21 points à l’ordre du jour, l’opposition en a voté 13… il n’y a donc pas de rejet systématique des projets de l’équipe majoritaire. En revanche les habituelles « amabilités » du maire étaient au rendez-vous :
-« Vous avez pensé à beaucoup de choses pendant 19 ans, nous on agit »
-« Vous avez eu 19 ans pour penser, nous avons mis un an pour le faire »
-« C’est très difficile de discuter avec vous, madame Arnal, car vous êtes très obtus » (sic).
Rien de nouveau, on le voit. Passons maintenant aux points qui donnent matière à débat.
1 - Les décisions du maire
Certaines laissent songeur quand on se souvient des déclarations récentes sur l’état des finances communales :
- Une même société a facturé à la Ville 1 888,45€ pour le bal du 13 juillet et autant pour celui de la Saint-Gilles. Ce n’est pas cher… mais elle a aussi obtenu 5 520€ pour animer la remise des Trophées du Sport, manifestation organisée pour la première fois cette année, malgré les prétendues difficultés financières de la Ville ! Le maire a expliqué que cette somme comprenait « la technique, la régie »… Le matériel existe pourtant déjà à la Grange. Pour justifier cette dépense, il a déclaré ceci : « C’est un choix politique… Lorsqu’on veut essayer de mettre en valeur et de valoriser les associations sportives arcisiennes… ça n’a pas été fait avant… on a estimé que c’était un choix politique important de les valoriser ».
- La Ville a adhéré à l’association des « Villes Internet »… pour 700€. Cette association propose aux communes qui « font un effort dans le domaine numérique » de concourir pour obtenir des récompenses : de 1 à 5 @... Est-ce une priorité pour Bois d’Arcy ?
- Enfin, le maire a décidé l’achat d’un « conférencier »… pour 12 868,15€. Il s’agit d’un système vidéo (qui remplace l’ancien vidéoprojecteur couplé à un ordinateur) et de micros individuels installés sur les tables (voir photo ci-dessous). Avant, c’était simplement l’appariteur, toujours présent lors des conseils, qui donnait le micro aux intervenants. Si l’on ajoute à ces dépenses la rénovation complète des peintures de la salle (refaite il y a deux ans), le remplacement des rideaux, des chaises, des cadres, l’ajout de double-rideaux, l’achat de draperies pour les tables… on se dit que vraiment la Ville a des moyens.
2 - Nouveau règlement intérieur du Conseil municipal
Rappel : il y a un an, le 23 septembre 2014, le maire et son équipe ont adopté un règlement qui limitait les droits d’expression de l’opposition. Nous avions alors déclaré que nous allions saisir le Tribunal Administratif, ce qui a été fait. Le maire a alors engagé un avocat (pour 6000€) pour contester ce recours… et demander le paiement de 1500€ par Claude Vuilliet et Martine Arnal.
Quelle surprise de voir arriver aujourd’hui en Conseil municipal un nouveau règlement qui prend en compte nos principales demandes : 1200 signes pour la Tribune libre du magazine, un espace d’expression dans le guide municipal et sur le site internet. Pourquoi avoir attendu un an et avoir engagé un avocat pour finalement nous donner raison ? La réponse est simple : le maire sait qu’il va perdre devant le tribunal et il veut éviter cela à tout prix.
Mais le savoir est une chose, le reconnaître en est une autre. Le raisonnement qu’il a tenu alors vaut la peine d’être rapporté : « Fidèles à nos principes, nous avons décidé de tout vous accorder… parce que je l’ai dit, on traverse une période difficile et on ne va pas rajouter à la difficulté la polémique ». C’est donc sans rapport avec la prochaine décision du Tribunal ? C’est pour éviter toute polémique ? Alors pourquoi dans ce cas avoir refusé, il y a une semaine, notre tribune libre du mois d’octobre, envoyée avec deux jours de retard en raison d’un problème technique ? La raison officielle est que le bouclage du journal était fait. On en reparlera bientôt. Pourquoi également n’avons-nous reçu aucune invitation pour toutes les manifestations municipales de la Saint-Gilles, pour l’accueil des Bacheliers en mairie, pour les Trophées du Sport ? Lors du conseil, le maire a semblé découvrir ces anomalies.
Il a ensuite cherché à nous faire culpabiliser : « Bravo Monsieur Vuilliet, vous voulez faire condamner la Ville, c’est bien ça ? (…) Si on fait appel, vous imaginez combien ça va coûter aux Arcisiens votre initiative de faire un procès à la Ville ? ». Pour information, nous avons seulement demandé au juge d’obliger le maire à mettre son règlement en conformité avec la loi… plus 1 euro de dommages et intérêts ! Rappelons également que ce n’est pas la Ville qui a été attaquée, mais le règlement du conseil élaboré par le maire actuel.
Le maire a aussi repris ses accusations habituelles sur le fait que l’opposition n’aurait pas été respectée du temps de l’ancien maire car elle n’avait que 3 tribunes par an sur 6 journaux. Nous avons déjà expliqué ici (ce qui a été rappelé lors du Conseil) que l’opposition d’alors n’avait pas souhaité avoir plus de 3 tribunes. Les comptes-rendus de l’époque en témoignent.
Cependant, nous avons dû malgré tout voter contre ce nouveau règlement car, même si des avancées importantes ont été faites, il limite encore nos droits. Il prévoit ainsi de limiter à 20 minutes les questions des élus minoritaires pendant le conseil municipal, ou d’imposer que les amendements éventuels soient déposés par écrit avant le conseil, alors que la loi précise qu’ils peuvent être déposés oralement. Il a été proposé au maire de reporter cette délibération et de réunir un groupe de travail pour finaliser la rédaction du règlement. Refus… et donc vote contre de notre part.
3 - Décision modificative du budget 2015
Il s’agit d’une opération courante qui permet d’ajuster les dépenses et les recettes durant l’année civile. Or on a ainsi appris qu’il y avait eu « une bonne surprise », selon l’adjoint aux finances : 134 000€ de plus de FCTVA (Fonds de Compensation de TVA)… versés par l’Etat soit un total de 674 000€ en 2015. Voilà une nouvelle qui n’est pas tombée hier et qu’on s’est bien gardé de donner dans le magazine de septembre : cette somme est obtenue grâce aux investissements réalisés par l’équipe Vuilliet.
4 - Vente d’une maison appartenant à la Ville
Le Conseil était invité à autoriser le maire à vendre cette maison pour 212 000€… Claude Vuilliet est alors intervenu pour expliquer qu’il avait été sollicité par une Arcisienne qui avait souhaité acheté cette maison et était entrée en négociation avec les services de la Ville dès le mois d’Août. Une offre de 210 000€ a ainsi été faite le 18 septembre. Cette Arcisienne a ensuite appris par hasard que la maison serait attribuée lors du Conseil du 29 septembre… à un autre acheteur ayant offert 212 000€, et sans qu’on lui demande si elle voulait surenchérir. Elle a fait part de son étonnement au service de l’urbanisme et a fait une nouvelle proposition de 215 000€ le 25 septembre… annonçant qu’elle adressait le jour-même un recommandé pour officialiser son offre. Elle a eu la surprise de recevoir, lundi 28 septembre, une lettre datée du 21 septembre mais envoyée par recommandé le … 25. Ce courrier lui annonçait que la maison serait vendue à une autre personne ayant fait une offre de 212 000 €, supérieure à la sienne… Bref, sa dernière offre de 215 000 € était ainsi ignorée !
Averti le 29 septembre, Claude Vuilliet a essayé à deux reprises de rencontrer la directrice de cabinet du maire ou le Directeur Général des Services, pour demander, AVANT le Conseil, que cette délibération soit reportée afin que la Ville prenne en compte cette offre et ne perde pas 3000 €. Il n’a pas été reçu et n’a pu intervenir que pendant le Conseil.
Le maire n’a pas accepté sa demande de reporter cette délibération mais a jugé bon de lui faire la leçon en ces termes : « Vous êtes passé aujourd’hui en mairie deux fois(…) Vous passez tout le temps d’ailleurs en Mairie… Ne le prenez pas mal mais je vais vous dire pourquoi vous n’avez pas été reçu… On n’est pas à votre disposition. Dès que vous arrivez en mairie, vous demandez à voir le Directeur général… vous nous laissez travailler Monsieur Vuilliet… Les choses avancent et passent, il va bien falloir que vous preniez soit votre téléphone, soit votre mail et vous nous donniez vos questions. Il n’y a aucun problème, on vous répondra. Mais vous ne pouvez pas passer intempestivement comme ça dans une mairie et demander à voir tout le monde… ça gêne les services, ça perturbe les uns et les autres, le jour du Conseil en plus !... ça devient un peu… comment dire… pesant, voilà ».
Conclusion : le maire a procédé au vote et va donc vendre la maison au moins offrant, faisant perdre ainsi à la Ville 3000€. Un détail, sans doute.
Prochain conseil : le 15 décembre.
13:06 Publié dans Conseil municipal
22/09/2015
Pas d’économies pour la com’ du maire
Les parents des élèves inscrits à l’école Turpault ont eu la surprise de recevoir il y a quelques jours la lettre suivante, signée par le maire.
Il apparaît donc que le maire a jugé bon d’écrire à TOUS les parents de l’école, du CP au CM2, pour les avertir de l’ouverture d’UNE classe de CP.
On comprend mal l’intérêt de cette démarche puisque :
- Les parents des CP concernés étaient déjà au courant le 8 septembre, date de la lettre, puisque c’est la date où l’enseignante a pris la classe. Ils le savaient même avant.
- Les autres parents n’avaient guère besoin d’être avertis si vite puisque cela ne les concerne pas et n’a aucune influence sur la scolarité de leur(s) enfant(s). Tout au plus, une information distribuée directement par les élèves pouvait suffire.
- Enfin rappelons que le maire n’est pour strictement rien dans la décision d’ouvrir une classe…. On peut sourire de l’expression : « à la suite d’échanges avec l’Inspection d’Académie… » pour tenter de faire l’important auprès des parents. La réalité est bien plus simple : il existe une grille académique fixant le seuil d’ouverture ou de fermeture de classe. Au-delà de 275 élèves, une 11ème classe est ouverte… et il y en a 276 à Turpault. C’est le Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) qui prend la décision, et lui seul.
En fait, tout le monde a bien compris qu’il s’agit encore une fois d’une opération de com’. Le maire veut faire oublier aux parents l’augmentation des tarifs qui les a mis très en colère, alors il essaye de les amadouer.
C’est pour cela qu’il a ajouté à la main et au stylo bleu (avant photocopie) la mention «Vous pouvez compter sur nous !»…
Malheureusement pour P. Benassaya, les parents ont surtout compris qu’ils pouvaient compter sur lui… pour les matraquer financièrement : après la suppression du forfait pour l’accueil scolaire, en janvier dernier, et la hausse de tous les tarifs en juin, la démonstration est parfaitement claire. Message reçu.
De même, pourquoi insister sur le fait que «Dès l’annonce de cette création, les fédérations de parents d’élèves en ont été informées» ? Sans doute pour faire oublier qu’elles n’avaient pas été «informées», avant les vacances d’été, de l’augmentation des tarifs. Ce qu’elles n’avaient pas apprécié du tout.
Si l’on considère qu’il y a 276 enfants dans cette école, cela représente à peu près 250 familles. Si l’on prend en compte les parents divorcés, on arrive à près de 300 lettres à envoyer. Cela signifie qu’on a fait 300 photocopies couleurs, en mairie, pour envoyer une non-information… le noir et blanc aurait coûté moins cher, mais cela aurait sans doute moins mis en valeur le bleu de l’encre du stylo… et puis il faut montrer aux parents qu’on les traite avec une certaine importance. Il est d’ailleurs à craindre qu’ils reçoivent d’autres courriers à la moindre occasion, histoire de leur faire les yeux doux : en cas de changement des rideaux d’une classe, par exemple, ou du remplacement des plateaux de la cantine… et à la prochaine augmentation des tarifs, seront-ils prévenus ?
Mais ce n’est pas tout… Qui envoie une lettre la place dans une enveloppe, voir ci-dessous.
Nous avons retiré l’étiquette portant le nom des destinataires :
Eh oui ! Le maire a décidé d’envoyer ce courrier «capital» en «Lettre Prioritaire», avec un affranchissement à 0,74 €. Si on multiplie 0,74 € par 300 destinataires environ, on obtient 222 euros… rien que pour l’affranchissement. On ne se refuse rien au Cabinet du Maire. Si on ajoute le papier, les copies couleurs, les enveloppes couleurs, on constate qu’on ne recule devant aucune dépense inutile pour faire de la com’ auprès des parents.
Conclusion : A Bois d’Arcy, les restrictions ne concernent pas tous les secteurs du budget. La même semaine le maire fait fabriquer des banderoles politiques (dont une avec œillets, ce qui coûte très cher), envoie une lettre inutile aux parents… et annonce aux associations, lors du forum, qu’elles devront se serrer la ceinture en 2016. Recevront-elles une belle lettre du maire pour leur annoncer la mauvaise nouvelle ?
16:56 Publié dans Chronique
16/09/2015
Des banderoles politiques aux frais des Arcisiens : le maire ose tout...
Depuis lundi 14 septembre, les Arcisiens peuvent découvrir des banderoles politiques installées aux entrées de Bois d’Arcy ainsi que sur la façade de la Mairie : "STOP au désengagement de l'état - Sauvons notre service public local !".
Elles ont été fabriquées aux frais de la ville, installées par le personnel communal, sur le domaine public. On retrouve même le panneau «STOP» qui figure en première page du magazine municipal. C’est une première à Bois d’Arcy… c’est «nouveau» comme on dit au Cabinet du maire. C’est surtout scandaleux puisqu’il s’agit de diffuser un message politique, financé par les Arcisiens… à 3 mois des élections régionales.
Comme on peut le constater, le maire de Bois d’Arcy ne recule devant rien pour faire diversion et faire croire que c’est l’Etat qui est responsable des augmentations des tarifs de la cantine et de l’accueil périscolaire. Il n’en est rien, comme nous l’avons déjà dit dans notre article du 4 septembre.
Et puis les Arcisiens vont bientôt recevoir leur taxe d’habitation avec 120 euros de plus à payer, autant leur faire croire par avance que c’est aussi la responsabilité de l’Etat… D’ailleurs le maire ne rappelle-t-il pas sans cesse qu’il n’a pas augmenté les impôts ? Un gros mensonge, comme on le sait.
Rappel : les dotations de l’Etat baissent chaque année depuis plus de 10 ans. Entre 2009 et 2011, sous la présidence Sarkozy, les dotations de Bois d’Arcy avaient déjà baissé de 668 000€… A l’époque, P. Benassaya, conseiller d’opposition, n’avait pas élevé la moindre protestation. Remarquez que Claude Vuilliet s’était bien gardé d’utiliser le journal municipal ou des banderoles pour s’en prendre au gouvernement. Ce n’était pas son style.
Mais P. Benassaya n’est pas Claude Vuilliet. Il est incapable d’assumer ses choix politiques, surtout quand les parents sont en colère et le font savoir. Tout est bon alors pour reporter la faute sur les autres. Courage…fuyons !
Tout est question de choix quand on élabore un budget municipal : on peut choisir de privilégier les services publics… ou, par exemple, de mettre le paquet sur la com’. C’est ce que fait le maire actuel.
A Bois d’Arcy, il n’y a pas de difficultés financières quand il faut multiplier les affiches ou mensualiser le journal, quand il faut mettre des fleurs partout, ou augmenter de 22 680 € le budget des cérémonies…
Et que penser de la création de la police municipale ? C’était urgent ? Et embaucher des connaissances (plus de 100 000 euros par an), c’était nécessaire ? Et repeindre entièrement la salle du Conseil durant l’été, alors qu’elle avait été refaite il y a deux ans, c’était prioritaire ? Et prévoir 20 000 € pour une stèle à Santos-Dumont, sans savoir si elle sera subventionnée, ce n’est pas se moquer du monde ? La liste est encore longue…
Et n’oublions pas Maxicours, très, très proche de l’actuelle directrice de l’économie et du maire (voir articles sur ce blog), qu’on paye pour assurer du soutien scolaire en ligne alors qu’il existe des sites gratuits. On ignore toujours combien la Ville verse exactement à Maxicours puisqu’en juin dernier le maire avait reconnu, lors d’un conseil, qu’il n’existait aucune convention….
Quand le maire de Bois d’Arcy et son équipe baissent les subventions aux associations (-80 980€) ou au CCAS (-145 000€), c’est pour une «meilleure gestion»… Quand l’Etat baisse ses dotations, il veut la «mort» des communes (cf. dernier magazine). La méthode est tellement grossière qu’on se demande comment le maire et son service de com’ peuvent croire que ça va prendre.
Bref d’autres choix sont possibles plutôt que d’augmenter les tarifs des services publics dont les familles ont prioritairement besoin. Quand on lit ce qui est écrit sur les banderoles, «Sauvons le service public local», on se dit qu’on se moque du monde et qu’on fait preuve d’un sacré cynisme : c’est par l’équipe actuelle que les services publics locaux sont menacés et par personne d’autre. C’est l’éternelle histoire du pompier pyromane : le maire allume un incendie puis crie «au feu !»…
«Sauvons le service public local», oui, mais pour cela il faudra d’abord changer de municipalité.
15:26 Publié dans Chronique
04/09/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n°8 (Septembre 2015)
Bois d’Arcy L'Autre magazine n°8 (septembre 2015) : plus c’est gros… moins ça passe.
Contrairement à ce que pense vraisemblablement le maire, on ne peut pas impunément raconter n’importe quoi aux Arcisiens. C’est pourtant ce qu’il fait ce mois-ci, une fois de plus, dans le journal municipal, épaulé par sa directrice de cabinet. Ils imaginent sans doute que tout le monde va gober leurs tours de passe-passe.
Embarrassé par son augmentation massive des tarifs périscolaires (voir les articles de ce blog en juillet), le maire essaye de faire croire aux Arcisiens que ce n’est pas sa faute… mais celle du Gouvernement ! Tout le numéro 8 du magazine municipal est consacré à ce but. La couverture donne le ton : sous un logo « Stop », on place cette mâle affirmation : « la ville dit « NON » à la baisse des dotations de l’Etat ». Mazette, l’Etat doit en trembler de peur… Mais que compte faire le maire de Bois d’Arcy pour tenir tête à l’Etat ? Dire « Non », est-ce que ça va suffire pour obtenir plus de sous ? Et à quoi rime ce roulement de mécaniques aujourd’hui, pour des chiffres connus depuis des mois (voir plus loin) ? La réponse est évidente : il faut convaincre les Arcisiens que leur maire les défend, et qu’il n’est pas responsable des augmentations de tarifs. Qui peut avaler un tel boniment ?
Déjà, le 13 juillet dernier, le maire a adressé un courrier à tous les parents dans lequel il développe les mêmes « explications », avec quelques manipulations en plus ! (voir ci-dessous l’article sur la page 9)
Par ailleurs, deux mois d’interruption n’ont rien changé sur le fond : le magazine (payé par les Arcisiens) n’a d’autre but que de faire la promotion de l’image du maire et de son équipe… même quand il n’y a pas grand-chose à mettre à leur actif. On retrouve donc les mêmes messages assénés jusqu’à l’abrutissement : tout est « nouveau », tout se solde par des « succès », et tout est « beau » à Bois d’Arcy depuis que P. Benassaya est maire.
Notons en passant la disparition de « l’heure du conte », ce rendez-vous ébouriffant proposé par l’adjoint aux finances. Il trouvait chaque mois les questions que les Arcisiens ne se posaient pas… Rien ce mois-ci. Une panne ? Un oubli ? Les vacances ? On écarte bien évidemment l’hypothèse du manque de place dans le magazine. Peut-être que l’adjoint aux finances ne trouvait cette fois que les questions que les Arcisiens se posent réellement, notamment sur les tarifs ou les impôts?
Avant d’aborder ce numéro de rentrée, évoquons brièvement les autres publications distribuées fin août dans toutes les boîtes aux lettres :
- Le programme de la Saint-Gilles : quatre fois le mot « nouveau » sur les quatre pages cartonnées de ce petit dépliant ! Au fait, qu’est-ce qui est « nouveau » ? Simplement et uniquement le fait de déplacer le bal et le feu d’artifice à la Croix-Bonnet ! Pour le maire et son équipe de com’, il faut à tout prix mettre le logo « nouveau » partout où l’on peut, comme si c’était forcément synonyme de réussite. Comme d’habitude, on essaye d’abrutir les gens avec du « nouveau » pour mieux cacher ce qui a disparu : en ce qui concerne la Saint-Gilles, une attraction et non des moindres : la récré à Gilles… Ces jeux gonflables, installés sur l’espace vert situé près de la rue Hoche, étaient appréciés des enfants durant l’après-midi précédant la retraite aux flambeaux. Cette manifestation a été supprimée. Pourquoi ? Ne comptez pas sur le journal pour en parler, c’est comme si cela n’avait jamais existé. Pourtant, en octobre dernier, le journal parlait de « franc succès ».
- La plaquette de la saison culturelle est réduite à un tout petit carton plié en trois ! Quant au programme habituel, il n’est disponible que sur internet. Voilà encore du « nouveau »… mais pas un mot dans le journal. Et voilà comment on fait encore des économies sur le dos du secteur culturel. Si après cela, les Arcisiens n’ont pas envie de s’abonner, il ne faudra pas s’en étonner. Il est cependant dommage que tout le monde ne puisse pas prendre connaissance de l’éditorial du maire dans sa version complète : il conclut son propos par ces mots : « une bien belle saison faite de partage, d’échange et de renouveau ». Même là, il faut qu’il case son label « renouveau », c’est obsessionnel. Pour les spectacles « jeune public », le « renouveau » consiste à n’en laisser que 2 (il y en avait un par mois avant 2014) : le 7 février et le 3 avril. Comme on le voit, les jeunes sont au cœur des préoccupations du maire et de son équipe.
- Le guide municipal enfin, qui est une fois de plus destiné à vendre l’image du maire et de son équipe ! Les pages 5 à 15 sont édifiantes à ce titre. En un mot c’est de la propagande, et non plus un guide informatif. Rappelons que la loi impose aux maires de laisser à leur opposition une tribune dans chacune des publications faisant la promotion de l’équipe majoritaire. Le maire de Bois d’Arcy s’en moque. Nous attendons de savoir ce qu’en pense le Tribunal administratif de Versailles, saisi sur ce point (entre autres).
Rien ne change donc, les vacances sont terminées mais le matraquage est toujours le même… Nous continuerons donc chaque mois à dénoncer tous ces mensonges et manipulations distillés par la propagande municipale. Les Arcisiens ne sont pas dupes et ils nous le disent. Nous leur souhaitons une bonne rentrée, même si la facture municipale va être particulièrement douloureuse en ce mois de septembre.
L’éditorial du maire : c’est pas moi, c’est le Gouvernement !
Cette formule résume parfaitement le discours du maire qui, incapable d’assumer ses choix, cherche à rejeter la responsabilité sur les autres. Quand ce n’est pas sur Claude Vuilliet, c’est sur le Gouvernement.
Bref, nous l’avons annoncé sur ce blog début juillet, le maire a décidé de matraquer les familles arcisiennes en augmentant massivement les tarifs périscolaires (restauration, accueil, centre de loisirs). Tout cela s’est fait en douce lors du conseil municipal du 2 juillet, sans que les familles soient averties et sans réunir la commission scolaire. Malheureusement pour le maire, les familles sont furieuses et le font savoir. Du coup, on tente de reporter la faute sur le Gouvernement.
Voilà ce qu’écrit le maire dans son éditorial : « la rentrée se fera dans un contexte économique très tendu. Le gouvernement, en réduisant de manière injuste et inefficace ses aides aux collectivités, met en danger nos actions de proximité. Avec 400 000 euros de moins en 2015 à Bois d’Arcy, la municipalité doit démultiplier ses efforts pour sauver le service public local sans recourir à l’impôt ». Rendez-vous compte, il s’agit de « sauver » le service « local », pas moins, contre le méchant Gouvernement ! Il y a juste un petit problème : ce chiffre de 400 000 € (408 000 en réalité, mais le maire n’est plus à 8 000 euros près) était déjà connu au moment du vote du budget en avril dernier ! Il suffit de se rapporter à la page 10 du magazine d’avril 2015 pour le vérifier (il était question alors de 410 000€). Pourtant, les augmentations prévues pour les tarifs périscolaires n’étaient alors que de 4%... (au lieu des 20 à 25 % votés finalement en juillet) et le magazine affirmait alors « protéger le pouvoir d’achat des familles ».
Comment expliquer alors que le maire ou son adjoint aux finances n’aient rien vu à l’époque, puisque le montant des dotations de l’Etat était déjà connu ? La réponse est simple et se résume à un mot : incompétence … et quand on s’aperçoit que le budget préparé n’est pas réaliste, on préfère faire payer les familles (qui sont obligées d’avoir recours à la restauration ou à l’accueil périscolaire) plutôt que de diminuer certaines dépenses : par exemple, on sait très bien que le maire ne recule jamais devant les dépenses de communication (mensualisation du magazine municipal notamment) ou de fleurs (près de 40 000 euros pour les bacs de fleurs énormes et leurs tire-bouchons).
Faire croire aujourd’hui que ce sont les services de la cantine ou de l’accueil périscolaire qui mettent en difficulté les finances communales est proprement honteux. Quant au principe de solidarité, il est inconnu de l’équipe municipale : la logique est de faire payer celui qui « consomme » et qui a donc besoin, parce qu’il travaille, de laisser ses enfants à la cantine et à l’accueil du soir ou du matin.
Rappelons que le maire a créé un poste de directrice de l’économie (poste inutile puisque c’est une compétence de l’intercommunalité) pour une vieille connaissance d’Elancourt : la 2ème adjointe du maire UMP (ou « Les républicains ») de cette ville, également conseillère départementale (comme P. Benassaya) et conseillère communautaire de Saint-Quentin en Yvelines. Est-ce la faute du Gouvernement si la ville de Bois d’Arcy doit payer le salaire confortable de cette dame ainsi que les charges afférentes ?
Est-ce la faute du Gouvernement si le maire de Bois d’Arcy a décidé d’embaucher une directrice de la communication alors qu’il y a déjà quelqu’un à ce poste ? Et la police municipale ? C’était nécessaire, avec des horaires d’ouverture aussi ridicules ? Et combien ça coûte ?
Est-ce le Gouvernement qui a décidé de fabriquer une stèle dédiée à Santos-Dumont pour un coût de 20 000 euros, sans même savoir si une subvention sera versée (qui ne représenterait d’ailleurs qu’une partie de cette somme) ?
Est-ce le Gouvernement qui a suggéré au maire d’enregistrer un message téléphonique sur les dangers de la canicule et de faire ensuite appeler tous les Arcisiens, fin juin, pour leur faire entendre sa voix ? Combien ce coup de promotion personnelle a-t-il coûté aux finances communales ? On le voit, le maire sait dépenser sans compter pour envoyer de la poudre aux yeux, mais sur l’essentiel… ce sont les familles qui payent.
Enfin, prétendre qu’on « sauve » le « service public local sans recourir à l’impôt » est un mensonge de plus ! Un mensonge d’autant plus osé que c’est en septembre que les Arcisiens vont recevoir leur taxe d’habitation avec 120 euros de plus à payer… Grâce à qui ? Au Gouvernement ? Non ! Grâce au maire de Bois d’Arcy et à son équipe qui ont ratiboisé, en octobre 2014, un abattement qui profitait à tous.
Pour conclure sur cet édito, signalons les « nouveautés » martelées sans cesse par le maire, tel un bateleur interpellant les passants :
- « Une rentrée festive pleine de surprises et de nouveautés »… En fait, le bal et le feu d’artifice changent de place… et puis il y a la « 1ère cérémonie des Trophées du Sport » (page 4 également)… C’est tout.
- « Retraite aux flambeaux, feu d’artifice et bal qui, pour la première fois, auront lieu au canal de la Croix-Bonnet »… Ce qui est amusant, c’est que le maire s’imagine qu’il suffit de changer de lieu pour qu’une manifestation soit vécue comme nouvelle et donc forcément mise à son crédit… Le bal du 13 juillet existe depuis des décennies, il suffit qu’on le déplace de la mairie à la Tremblaye (où il avait déjà lieu au début des années 2000) et c’est nouveau ! La fête de la musique avait lieu devant le canal depuis deux ans, on la remet à la Tremblaye (où elle avait déjà eu lieu avant) et hop ! C’est nouveau et c’est un succès ! Le bal et le feu d’artifice de la Saint-Gilles existent depuis longtemps, on les déplace à la Croix-Bonnet (sans rien changer d’autre) et ça y est, l’équipe de propagande du journal (et le maire qui est le directeur de la publication) saute au plafond de joie, convaincue que c’est une sorte de révolution.
- Le forum des associations ? « Pour la première fois, vos élus seront présents sur un stand de la ville » (page 5, on y revient aussi : « Nouveauté ! Venez à la rencontre de vos élus… »). La nouveauté, c’est le stand… Une idée de génie sans aucun doute. Auparavant, les élus étaient présents toute la journée, notamment Claude Vuilliet… mais ils n’avaient pas de stand ! Ça change évidemment tout.
- La saison culturelle ? « Une nouvelle programmation toujours aussi diversifiée et davantage axée grand public ». Ah bon ? Si c’est le maire qui le dit… Et l’augmentation des tarifs ? La suppression de certains abonnements ? Pas un mot, c’est nouveau aussi, pourtant. Et la disparition progressive des spectacles « jeune public » ? Et l’augmentation des concerts du jeudi soir, ce qui exclut d’office les sorties en famille ? Silence sur toute la ligne.
Page 5, le cinéma en juillet : que des succès, on vous dit !
Le magazine présente encore l’ouverture du cinéma en juillet comme une nouveauté… pour faire oublier la suppression du festival de cinéma « Mémoire des Toiles »... En fait, l’équipe municipale a décidé de supprimer une manifestation entièrement gratuite de 15 jours, existant depuis 2002 et se déroulant en juillet, par la simple ouverture du cinéma régulier et payant. Voyez comme c’est brillant ! Rappelons aussi que le cinéma régulier n’a débuté à Bois d’Arcy qu’en septembre 2013… En juillet 2014, qui était maire et a donc décidé de fermer le cinéma en juillet ?
Voici comment le magazine revient sur cet événement incommensurable : « En juillet et pour la première fois, le cinéma de La Grange a ouvert ses portes. 856 spectateurs sont venus aux séances, un beau résultat pour cette nouvelle initiative. » Voyons… Il y a eu 53 séances de cinéma payantes en juillet (source : le magazine de juillet). 856 spectateurs pour 53 séances = un peu plus de 16 spectateurs par séance. Un « beau résultat », sans aucun doute.
Au fait, que disait le journal de septembre 2014, il y a juste un an, sur la dernière de « Mémoire des Toiles » (page 7)? « Le public arcisien a répondu présent (…) Plus d’un millier d’écoliers a assisté à la projection de Garfield ou de Sur la piste du Marsupilami (…) Rendez-vous l’année prochaine ». Bref, avec seulement deux films, on avait attiré plus de spectateurs qu’avec 53 séances cette année. « Un beau résultat », vraiment, on peut le constater. On ne peut que s’interroger, une fois de plus, sur la logique (y en a-t-il une ?) de cette équipe qui supprime ce qui fonctionne et s’extasie de ce qui a moins bien marché. Garder le festival et ouvrir le cinéma après le 14 juillet, c’était donc impossible ?
Mais il y a mieux : le magazine de juillet et celui de septembre nous présentent l’ouverture du cinéma en juillet comme un événement au moins planétaire… mais à aucun moment on ne nous signale que le cinéma ne rouvre ses portes… que le 16 septembre ! Voilà pourtant un beau succès et même un record : il suffit de se rapporter aux programmes des cinémas des Yvelines pour s’apercevoir que celui de Bois d’Arcy est le bon dernier à reprendre son activité en septembre ! Comment se fait-il qu’un tel exploit soit passé sous silence ?
Ah mais il y a eu aussi, en juillet, les séances du samedi soir où l’on a essayé d’attirer plus de public en installant un « food -truck 100% USA » ( !?!) et en offrant un cocktail aux spectateurs. Il parait, selon le magazine, qu’ils sont venus « nombreux », et que c’est « une belle réussite »… Pourtant, dans la ville, des pancartes attachées aux feux tricolores indiquaient la direction de la Grange pour la séance du 4 juillet… elles sont restées jusqu’à fin août et on attend toujours les pancartes annonçant les séances des 11, 18 et 25 juillet. Une « belle réussite » on vous dit, il suffit de le croire sur parole.
Au fait, vous vous demandez peut-être ce qu’est « un food -truck 100% USA » ? Eh bien c’est un camion qui vend des hot-dog. Dit comme cela, c’est moins… branché ? On connait par ailleurs la passion du magazine pour les food -truck (à chaque numéro pratiquement). On apprend ainsi page 5 que le bal du 13 juillet a eu aussi un « beau succès » et, ceci expliquant sans doute cela, qu’il y avait un « food -truck full hot dog » !
Page 6 : extension de deux classes à l’école Jean-Louis Barrault.
C’est pas moi, c’est Vuilliet… Voilà ce qu’on devrait trouver dans cet article si ce journal était objectif et impartial. En effet, la décision de construire ces deux classes supplémentaires a été votée le 27 novembre 2013, par l’équipe Vuilliet. Pas un mot aujourd’hui. Pourquoi se gêner, à l’heure où le maire laisse se construire des centaines de logements sans prévoir les équipements scolaires qui vont avec ? Vous voudriez en plus qu’il explique que ces deux classes ne lui doivent strictement rien ?
Rappelons que les travaux auraient dû commencer à l’été 2014 pour une ouverture des classes à la fin de cette même année (voir Bois d’Arcy le Journal n° 106, page 4).
Sur cette même page, il est question des travaux effectués à l’école de musique… mais personne ne vous dira qu’ils sont entièrement payés par… Versailles Grand-Parc.
Page 8 : Tremblez Arcisiens, le Gouvernement vous menace !
Eh oui, c’est aussi une « première fois » : le journal municipal se permet de consacrer une page entière à une attaque en règles contre le Gouvernement. Il faut croire que l’éditorial du maire ne suffisait pas. C’est sûrement un pur hasard à 3 mois des élections régionales.
Pour faire peur aux lecteurs, le magazine ne lésine pas sur les mots :
- « Conséquences catastrophiques pour l’avenir des services publics »
- Le titre de l’article (grotesque) : « Finances publiques, attention danger »…Mais qui gère les finances en question ?
- « Tempête financière sans précédent »…
- « Cette réforme met en péril nos finances locales », et plus largement, selon le magazine, « l’activité économique… l’emploi… le pouvoir d’achat et la croissance ». Rien de moins ! La 3ème guerre mondiale est peut-être pour demain aussi ?
- « Pour faire face au danger qui menace nos finances, la municipalité se mobilise… » On connaît les résultats : +20 à 25% sur les tarifs.
- Enfin on ajoute un prétendu « sondage IFOP », sans aucune précision de dates ou de public interrogé, pour faire croire que les villes sont toutes en danger : 40 % des « personnes » interrogées (des maires ? des adjoints ?) vont réduire leurs investissements, 32% vont baisser leurs dépenses, 5% vont recourir à l’emprunt, 13% vont augmenter les impôts, 10% vont trouver « d’autres solutions »… On a donc compris que l’augmentation des tarifs appartenaient à ces « autres solutions », ce qui revient à dire que notre commune figure dans les 10% et se trouve donc très minoritaire dans sa décision. Voilà une belle démonstration : la plupart des maires interrogés ont donc refusé de faire payer directement les familles. Pas celui de Bois d’Arcy.
Si après cela, les lecteurs arrivent à dormir, ce ne sera pas grâce au magazine. Mais tout cela n’est-il pas un peu… excessif ? Regardons de plus près.
Pour justifier ses dires, le magazine propose un beau graphique qui montre la baisse des dotations de l’Etat (DGF) depuis 2010 (ainsi que la baisse de recettes communales qui n’ont aucun rapport avec l’Etat). On voit ainsi qu’en 2010, sous la présidence Sarkozy, la DGF était de 2 481 000 €. Elle était descendue à 2 451 000€ en 2011. Que doit penser le lecteur arcisien ? En gros ceci : sous Sarkozy, certes, ça commençait à baisser, mais seulement de 30 000 €.
Passons maintenant aux années « Hollande », de 2012 à 2015 : là, la dégringolade de la DGF s’accélère, de 2 435 000€ en 2012 à 1 804 000 € en 2015, soit 631 000 € de moins. Le lecteur arcisien doit donc penser que le magazine a raison de tacler le gouvernement actuel.
Seulement voilà : le magazine n’a pas choisi par hasard de commencer son graphique en 2010. Figurez-vous qu’en 2009, toujours sous Sarkozy, la DGF pour Bois d’Arcy était de 3 119 000 €… pour s’effondrer à 2 481 000 € en 2010, soit 638 000 € de moins, en seulement un an ( avec -30 000 € en 2011… cela fait un total de -668 000 €). Conclusion : Bois d ’Arcy a plus perdu entre 2009 et 2011 (668 000 €) qu’entre 2012 et 2015 (631 000 €). Il est donc évident que le magazine déforme une fois de plus la réalité pour abuser ses lecteurs. Ce qui serait honnête, ce serait de reconnaître que tous les gouvernements, de gauche comme de droite, se désengagent auprès des collectivités depuis plus de 10 ans, pour les raisons que l’on connait : l’obligation de diminuer les dépenses de l’Etat.
Nous avons déjà expliqué plus haut que les chiffres 2015 de la DGF étaient déjà connus au moment du vote du budget de la Ville, en avril dernier. A ce moment-là, il n’était pas question de matraquer les familles… au contraire, on prétendait que leur « bien-être » était la préoccupation première de l’équipe municipale (voir sur ce blog, l’analyse du journal de juin). Depuis, le maire et son adjoint aux finances ont décidé que, pour financer leurs dépenses de communication et de prestige, il fallait augmenter les recettes, et principalement en augmentant les dépenses obligatoires des familles : cantine et accueil. C’est tout.
Absence d’impartialité politique, manipulation des chiffres, tout cela est déjà grave, mais ce n’est pas tout. Le magazine se permet en plus d’appeler les Arcisiens à venir manifester le 19 septembre contre les décisions du Gouvernement, à l’appel de l’Association des Maires de France. Là encore, c’est avec l’argent du contribuable arcisien que le maire utilise le magazine municipal à des fins politiques. Pour tenter de dissimuler cela, le magazine ajoute ceci : « Rappelons que cette action ne répond à l’appel d’aucun parti politique ». Quelle hypocrisie ! Le Président de l’Association des maires de France est un certain François Baroin, ancien ministre des finances de Nicolas Sarkozy… là encore c’est un pur hasard… à 3 mois des élections régionales.
Page 9 : les tarifs en augmentation... c’est la faute de l’Etat ! 3ème édition.
Si les lecteurs du magazine n’ont pas encore compris, après l’éditorial et l’article précédent, on en remet une 3ème « couche »…
Le titre de l’article est tout un programme : « Revoir les tarifs sans augmenter les impôts »… c’est surtout un gros mensonge puisque les impôts vont augmenter aussi !
Nous ne reprendrons pas les explications déjà données ci-dessus, mais on ne peut pas ne pas relever cette belle déclaration, d’une rare hypocrisie : « La Ville a pris la décision courageuse, mais nécessaire, de revoir ses tarifs plutôt que de recourir à une augmentation d’impôts ». Et voilà, le tour est joué : matraquer les familles, c’est courageux. Il faut oser. Et c’est censé éviter une augmentation d’impôts… qui va avoir lieu quand même. C’est sûr, les Arcisiens vont y croire.
On remarquera par ailleurs que les explications du journal sont assez tordues :
Si l’on comprend bien, le maire prétend que la Ville a beaucoup dépensé pour l’école depuis un an : avec la réforme des rythmes scolaires (Ah bon ? Pourtant la Ville n’a mis en place aucun atelier), les TNI, l’étude dirigée ( ???), la cantine le mercredi, le soutien scolaire en ligne (rappelons que la Ville a choisi délibérément de payer Maxicours, que le maire et sa directrice de l’économie connaissent très bien, alors qu’il existe des sites totalement gratuits et bien faits). Ces dépenses, qualifiées de « politique familiale généreuse », sont censées expliquer l’augmentation des tarifs de la restauration et de l’accueil. Mais toutes ces dépenses étaient connues bien avant le vote du budget. Alors à qui va-t-on faire croire qu’il y a un rapport avec les hausses scandaleuses des tarifs ?
En conclusion, conscient de la colère des parents, le magazine essaye de calmer ces derniers : « La municipalité cherche des solutions afin que cette augmentation ne soit que provisoire. Les tarifs seront à nouveau étudiés dès que les finances le permettront ». Voilà une promesse qui ne coûte pas grand-chose et qui n’engage à rien. On sait ce que signifie le « provisoire » dans ces cas-là.
De plus en plus pathétique, le magazine essaye de minorer l’augmentation en affirmant que les services périscolaires ne coûtent pas tant que cela : on donne l’exemple d’un enfant (quotient 8) utilisant seulement l’accueil du soir (avec goûter compris) et l’étude dirigée. Cela ne coûterait à ses parents que 51 € par mois, « soit 3 euros par soir pour un mois de 4 semaines ». Bon, déjà le magazine ne sait pas compter, ou se trompe dans ses chiffres : 3€ par soir = 12€ par semaine et donc 48 par mois. Mais pourquoi prendre comme exemple un enfant qui n’utilise les prestations périscolaires que le soir ? Et la cantine ? Et l’accueil du matin ? Avec de telles démonstrations, le magazine ne gagne pas en crédibilité auprès des parents… qui auront un élément tangible entre les mains à la fin du mois, sans baratin ni manipulation : la facture.
On apprend aussi que la Ville s’est engagée auprès des fédérations de parents « à ne pas augmenter les tarifs périscolaires en janvier 2016 »… il n’aurait plus manqué que cela, dans 4 mois ! Mais cela ne veut pas dire qu’ils n’augmenteront pas plus tard, en juin 2016 par exemple ?
Souvenons-nous, pour mesurer le taux de fiabilité des propos du magazine, ce qu’il écrivait en janvier dernier pour justifier l’abandon du forfait pour passer à une facturation au réel : «Des tarifs plus justes pour les familles… conditions plus avantageuses… baisse des factures pour 95% des familles ». C’était déjà faux, mais aujourd’hui, 6 mois plus tard, c’est une hausse pour 100% des familles, qui auront donc subi deux matraquages en 6 mois. Quel succès !
Pour conclure, revenons à ce courrier que nous évoquions en introduction, adressé aux parents le 13 Juillet dernier. On y retrouve les mêmes prétendus arguments que dans cette page 9 du magazine : ainsi le maire évoque les villes qui ont « fait le choix d’augmenter leur fiscalité locale » avant d’ajouter martialement : « je m’y oppose ». La bonne blague puisqu’il a déjà augmenté les impôts et que ça va bientôt se voir. Remarquez d’ailleurs qu’on ne vous dira jamais quel est le déficit de la restauration scolaire ou de l’accueil périscolaire… Car si la somme était donnée, on verrait facilement comment la compenser : la suppression de certaines dépenses de com. Par exemple…
Mais ce courrier présente aussi quelques nouveautés :
- Le maire précise en caractères gras, les tarifs de cantine pour le quotient 1, qu’il a créé en 2014 : « Ainsi, aujourd’hui, avec ce nouveau quotient 1, une famille paie la restauration entre 1€ et 1,15€, contre 2,52€ en 2013 ». Attention, « aujourd’hui » signifie en juillet, pas en septembre… car en septembre les chiffres augmentent, mais ils ne sont pas donnés en caractères gras : « En septembre, avec la nouvelle tarification, ce repas sera facturé entre 1,25€ et 1,45€ : toujours bien inférieurs aux tarifs forfaitaires de 2013 ».
Bien évidemment, on fait référence aux tarifs 2013, c’est-à-dire de l’époque Vuilliet… alors qu’à l’époque le quotient 1 n’existait pas. Il n’y avait d’ailleurs pas de tarifs « forfaitaires » pour la cantine, contrairement à ce que dit le maire, qui confond avec l’accueil périscolaire. Ça fait sérieux !
Mais le plus grave est que le maire ne donne que les prix du quotient 1, le plus bas, pour calmer la colère des parents. Car dès que l’on passe au quotient 2, cela donne 2,75€ le repas en élémentaire et 3,15€ pour les maternelles… au-dessus des 2,52€ de 2013. Quand on arrive au quotient 8, cela fait respectivement 4,95€ et 5,65€. Le maire a donc un certain culot quand il prétend avoir augmenté « légèrement » les tarifs, il suffit de se rapporter aux tableaux que nous avons publiés sur ce site en juillet dernier.
- Le maire accuse l’Etat d’être responsable de ces augmentations mais en ajoutant ceci, qui est « nouveau » : « S’ajoute à cela une nouvelle et violente baisse, de près d’1 M€, des aides de l’Etat ». Vous avez bien lu : 1 million d’euros. En combien de temps ? Depuis 2014 ? A qui compte-t-il faire avaler cela ? En fait le maire ne précise pas pour faire peur aux familles et pour leur faire croire que les finances locales sont vraiment en danger à cause de l’Etat.
Tout cela n’est pas bien malin puisque le maire évoque une baisse de la DGF de « 400 000€ » pour 2015, dans l’éditorial du magazine de septembre, et que le graphique page 8 donne le chiffre de 408 000€. Les parents vont donc remarquer la différence. Toujours en page 8 du magazine, ils auront une sorte d’explication : ce million d’euros sort de « prévisions » : « une perte de plus d’un million d’euros, de 2015 à 2017 est à prévoir ». Ah bon… quand on voit que l’adjoint aux finances estime, en avril, l’augmentation des tarifs à 4%... pour finalement appliquer 20 à 25%, on reste pensif...
- Enfin le meilleur pour la fin : « Aussi, nous avons pris la décision difficile mais nécessaire, d’augmenter légèrement les tarifs de nos prestations (…) Cette solution, bien que douloureuse et regrettable, est la seule alternative au recours généralisé à l’impôt qui serait l’équivalent d’une punition collective »… Donc le maire préfère « punir » les seuls parents qui ont eu le tort de faire des enfants ! Par ailleurs qualifier de « punition » l’impôt quand on est maire, n’est-ce pas honteux et irresponsable ? un peu démagogique aussi, non ?
Page 11 : les caméras de vidéosurveillance : le gag continue
Les lecteurs de ce blog savent déjà que depuis 18 mois, le magazine nous promène en nous annonçant tantôt « 5 caméras supplémentaires » (journal de juillet 2014), tantôt la promesse de « multiplier par trois le nombre de caméras » (Journal décembre 2014), tantôt d’ajouter « 10 caméras supplémentaires » (magazine mars 2015)… Cette fois, le magazine annonce « 10 nouvelles caméras en cours d’installation, ce qui portera leur nombre à 14 en fin d’année ».
Bon. Rappelons que 4 caméras ont été installées par l’équipe Vuilliet et que 5 autres étaient déjà programmées mais pas encore installées, en 2014. Soit un total de 9. En juin, 4 caméras ont été installées au carrefour de la mairie… en plus de celle qui existait déjà (on le voit parfaitement sur la photo du magazine), ce qui fait 5 caméras pour un seul carrefour, et 13 caméras au total. Reste une. Où sera-t-elle installée ? On l’ignore. Mais ce qui est sûr, c’est que l’équipe actuelle n’aura en fin de compte ajouté que 5 caméras, donc 4 sur un seul carrefour. Bel exploit.
Page 12 : le conseil départemental : une page de pub… également pour le maire de Bois d’Arcy
Le procédé est tellement caricatural qu’on a du mal à y croire : après avoir tapé pendant plusieurs pages sur le Gouvernement, le magazine fait l’éloge du conseil départemental (100% ex-UMP) et du conseiller départemental P. Benassaya. Les Arcisiens vont sûrement apprécier que le magazine serve aussi à cela.
Le magazine nous parle donc de « l’aide financière incontournable » du département qui « agit au quotidien pour soutenir les collectivités »… à comparer avec le « danger » qui nous menace à cause des baisses des dotations de l’Etat.
On apprend que Bois d’Arcy a touché en aides diverses 156 000 euros en 2015, et on nous rappelle que le maire de Bois d’Arcy est conseiller départemental et « s’implique au quotidien »… Vous avez suivi le raisonnement ? Face au désengagement de l’Etat, notre maire nous défend vaillamment au sein de l’assemblée départementale…
Sauf que les sommes indiquées par le magazine n’ont rien de « nouveau » : il s’agit simplement des compétences traditionnelles du département : la gestion du collège, les subventions aux associations, aux crèches… Quant à la CLIS installée à Vigée-Lebrun, elle existe depuis plusieurs années. Le maire n’y est strictement pour rien.
Bref une page de pub pour rien de neuf… Quant à la fermeture de la PMI de Bois d’ Arcy, autre compétence du conseil départemental, pas un mot. On en reparlera bientôt, et on verra comment notre maire « s’implique au quotidien ».
Page 13 : une demi-page d’autocélébration pour justifier l’embauche de la directrice de l’économie
Comment justifier cette embauche de complaisance (voir ce blog, septembre 2014) au moment où l’on augmente les tarifs en accusant l’Etat d’être le seul responsable ? En brassant du vent… Il parait que cette « direction » a « dynamisé le marché couvert », (???), que grâce à elle la ville « a rejoint le club des entrepreneurs de la Plaine de Versailles » (ça a changé le quotidien des Arcisiens, c’est sûr !), et qu’enfin on a participé au « premier salon intercommunal de l’emploi ».
Ce n’est pas tout : cette direction va organiser une réunion des entrepreneurs et commerçants arcisiens. En novembre dernier, elle avait d’ailleurs réuni « une cinquantaine » de participants… On reste confondu par tant d’audace. Le contenu de l’article est percutant : « Redynamiser le tissu économique local ». Avec ces initiatives, c’est déjà gagné. Claude Vuilliet avec ses créations d’entreprises à la Croix Bonnet (1500 à 2000 emplois) n’était qu’un amateur. D’ailleurs, c’est bien simple, en 19 ans il n’a accueilli aucun food-truck 100% USA…C’est dire.
Page 14 : une page d’autocélébration pour justifier les dépenses en fleurs et autres tire-bouchons…
Les familles arcisiennes sont assommées par les hausses des tarifs et par l’augmentation de la taxe d’habitation… mais qu’elles se réjouissent : « Tous les espoirs d’une première victoire sont permis »… au concours des villes fleuries. On a donc les « victoires » qu’on peut.
Le jury s’est déplacé cet été « pour découvrir le travail réalisé depuis plus d’un an pour améliorer notre environnement ». Bref, c’est déjà sûr, notre ville va décrocher sa « première fleur » car la « reconnaissance » du jury semble acquise grâce principalement à la « préservation de la ZNIEFF et du canal paysager de la Croix-Bonnet », grâce aussi à la « valorisation de la rigole et à la protection des bassins et du canal très appréciés des Arcisiens ».
Rappelons simplement que canal paysager, bassins, rigole… sont des réalisations de l’équipe Vuilliet, et n’ont donc rien à voir avec « le travail réalisé depuis plus d’un an » par l’équipe actuelle.
Une fois de plus, le magazine et son directeur (un certain Benassaya) n’ont aucun scrupule à « oublier » ce que la ville doit à Claude Vuilliet.
Mais on croit bon de prétendre aussi que « la propreté est renforcée » depuis 18 mois… C’est encore une aimable plaisanterie : sur la photo ci-dessous (qui n’est qu’un exemple) on peut voir l’étonnant spectacle qui attend les Arcisiens place de la Tremblaye depuis quelques jours : caddie abandonné, détritus et, depuis plus longtemps : trottoir défoncé et mauvaises herbes poussant au milieu. Le jury des « villes fleurie » est-il passé par là ?
Page 16 : le comble de la tartufferie est atteint !
Le magazine annonce fièrement la création d’une « nouvelle association » qui propose de « développer le plaisir d’écrire et de lire à voix haute ». C’est très bien… mais le magazine se garde bien d’expliquer qu’il s’agit en fait des anciens ateliers d’écriture de la ville, remerciés en juin dernier.
Rappel : ces ateliers d’écriture avaient été accueillis par l’ancienne municipalité. Les tarifs d’inscription étaient alors raisonnables : 90 euros par an. En juin 2014, l’équipe Benassaya a augmenté ce tarif de 222%, excusez du peu.
Mais cela n’a pas suffi. En juin dernier, on a simplement supprimé ces ateliers.
Aujourd’hui, le magazine s’extasie de la création d’une nouvelle association… créée en fait par les anciens adhérents des ateliers de la ville…
Tribune libre : 4ème attaque contre l’Etat
Pour ceux qui n’auraient pas bien lu le journal, la tribune de la majorité en rajoute encore : les attaques contre l’Etat continuent… Tout en finesse : « Le Gouvernement veut-il la mort des communes, notamment depuis les municipales de 2014 ? ». La « mort », pas moins… Tout en finesse, on vous dit. Il est question aussi du « désengagement coupable» de l’Etat. Bigre !
Et ça continue : l’équipe majoritaire nous interroge : « Qui va payer le manque à gagner ? Les familles ! ». Comme par hasard ! C’est justement ces familles que l’équipe Benassaya a matraquées, ça tombe bien. Et « qui va devoir affronter la grogne légitime ? Les maires et leurs équipes ». On atteint ici le summum de la démagogie : cette « grogne » est « légitime » mais ce n’est pas la faute du maire, non, c’est celle du Gouvernement.
Le reste de la tribune reprend les mêmes tartufferies que le reste du magazine (c’est la même personne qui écrit : le maire) : les élus refusent l’augmentation des impôts (ben voyons !) et n’ont pas eu d’autre choix que de faire payer les familles… D’ailleurs Bois d’Arcy fait partie des meilleures car il paraît que des « villes » auraient décidé de « supprimer des services périscolaires »… Lesquelles ? On ne le saura jamais. Elles sont sûrement purement inventées car on ne voit pas comment les parents pourraient alors s’en sortir.
La tribune se termine par une attaque contre l’ancienne équipe, pour ne pas perdre les bonnes habitudes ! A force d’attaquer le Gouvernement, le maire et son magazine en avaient presque oublié leur bête noire : Claude Vuilliet. La tribune se termine donc sur cette remarque parfaitement gratuite pour justifier l’augmentation des tarifs périscolaires: « Nous avons également écarté l’idée de supprimer des services scolaires (…) et une fois encore une hausse généralisée des impôts comme l’aurait fait probablement la gauche si elle avait été aux responsabilités à Bois d’Arcy ». Propos doublement stupides puisque non seulement cela revient à reconnaître que l’équipe Vuilliet n’aurait jamais augmenté les tarifs périscolaires, mais en plus c’est oublier que les Arcisiens vont très vite découvrir l’augmentation de 120 euros de leur taxe d’habitation et comprendre ainsi que le maire et son équipe mentent.
19:25 Publié dans Journal municipal
08/07/2015
Conseil du 2 juillet : une date qui n'a pas été choisie au hasard...
Pas par hasard, en effet, puisque cela permet de repousser les mauvaises nouvelles à la rentrée de septembre.
Le point le plus important abordé lors de ce conseil municipal a été la révision des « tarifs de prestation de la réussite éducative ». Des augmentations anormalement élevées, comme on ne l’avait jamais vu, ont été décidées ce soir-là par la majorité municipale : en moyenne de +20 à 25 % sur chaque tarif de l’accueil périscolaire, de la restauration, de l’étude et des jours de centre de loisirs le mercredi et pendant les vacances. On constate même des hausses de 50% environ sur certains tarifs dans la première tranche des quotients, la plus faible.
Nous vous invitons à lire l’article publié le 8 juillet : vous y trouverez l’intégralité des anciens et des nouveaux tarifs. Nous allons revenir ici en détails, sur les échanges qui ont eu lieu pendant le conseil municipal où, comme d’habitude, on n’a présenté aucun tableau détaillé, puisqu’il est impossible d’entrer dans les « détails » comme l’a encore dit l’adjoint aux finances.
- Tout d’abord, le maire, un peu gêné, a essayé de justifier ces augmentations : naturellement, une fois de plus, il en a reporté la faute sur l’Etat qui donne moins aux collectivités. Remarquez que lorsque le maire de Bois d’Arcy baisse les subventions des associations, c’est un signe de meilleure gestion… mais quand l’Etat baisse ses dotations, c’est un scandale.
Voici un extrait de la déclaration du maire : « Il est de plus en plus difficile d’ailleurs de faire des prévisions, et d’ailleurs ça m’embête car j’ai toujours tendance à dire que gouverner c’est prévoir… mais là, avec la situation… et du désengagement… euh… dangereux et honteux - je pèse mes mots- euh… de l’Etat, il est bien difficile de prévoir à moyen terme, je dirais même à court terme… qu’on navigue de plus en plus à vue ».
Effectivement, lors du vote du budget 2015, en avril dernier, les prévisions d’augmentation des tarifs étaient «seulement » de 4%... On voit bien que cette équipe est incapable de prévoir ce qu’elle fera deux mois à l’avance… C’est inquiétant pour le porte-monnaie des familles.
Le maire ajoute que la réforme des rythmes scolaires a coûté « 100 000 euros » à la ville, mais il ne peut citer que la cantine du mercredi pour expliquer cette somme. Il avance même la piscine ou le numérique pour expliquer les dépenses importantes de la ville dans le secteur scolaire. Ce sont donc des erreurs de gestion ? Mais à qui reviennent ces choix ?
- Ensuite le maire a essayé de rassurer, en expliquant que c’était pire ailleurs… il affirme que beaucoup de villes sont dans ce cas mais il ne peut citer que… Saint-Cyr-l’Ecole, où, selon lui, « les tarifs de la cantine et de la garderie vont exploser » avec des « augmentations qui peuvent aussi bien être de 350 et 1000% ». En quoi cela regarde Bois d’Arcy ? La gestion de Saint-Cyr est-elle donc si exemplaire ? Le maire a continué sa démonstration en faisant son mea culpa : l’année dernière « la très grande majorité des familles ont gagné… mais nous nous avons un peu perdu ». Le maire veut dire par là qu’il a mal estimé le résultat du passage des tarifs du forfait au réel : en effet, il semble que beaucoup de parents préfèrent trouver d’autres solutions de garde, ce qui a fait perdre des recettes à la ville.
- Puis retour à la responsabilité de l’Etat : « La critique que je nous fais, c’est que peut-être on a été en-deçà de la dégradation… euh… peut-être plus optimistes que la situation actuelle (…) On a peut-être pas assez… euh, comment dire, on a peut-être pas assez mesuré le danger des finances locales et des collectivités en général. » C’est juste un aveu d’amateurisme.
Mais ce n’est pas fini : « Du coup on se retrouve aujourd’hui coincé. Alors y a toujours deux manières de récupérer fiscalement… financièrement les choses : soit… euh ben on augmente les impôts et dans ce cas-là on fait payer à tous les Arcisiens le désengagement de l’Etat… soit on essaye de jouer à la marge et de rééquilibrer ce qu’on a donné énormément en 2014 et… euh… de ré augmenter une partie de ce que… mais je sais que Michel (NDLR : l’adjoint aux finances) va en parler, il y a des villes qui ont augmenté 200 fois plus que nous ». C’est-à-dire 4000 à 5000% alors ? Quant aux impôts, on le sait, ils vont augmenter quand même, alors que le maire continue de prétendre le contraire.
- La parole est donc donnée à l’adjoint aux finances, qui à son tour s’en prend à l’Etat en communiquant deux chiffres, découverts « au fil de l’eau », selon ses dires, et qui sont censés tout expliquer. Il s’agit tout d’abord d’une baisse de 140 000 € des « droits de mutation ». De quoi s’agit-il ? Eh bien quand une maison est vendue, la ville touche des droits de mutation. Il se trouve qu’il y a eu beaucoup moins de ventes en 2015 par rapport à ce que cet adjoint avait prévu, ce qui fait -140 000 € dans les recettes de la ville. En quoi l’Etat est-il concerné ? Et les familles arcisiennes ?
Le 2ème chiffre donné se rapporte aux recettes de la taxe d’habitation : il parait qu’elle rapportera 50 000 € de moins que prévu. Là encore, est-ce la faute de l’Etat ou des familles arcisiennes ? Bien sûr que non, mais on a compris que cette équipe est incapable de bâtir un budget de façon sérieuse sans avoir à y revenir deux mois plus tard.
L’adjoint aux finances conclut son intervention par ces mots : « Les familles ont vu leur facture diminuer énormément et un p’tit peu trop ». Le maire ajoute alors : « C’est une légère augmentation… comme on l’a dit … à Saint-Cyr les augmentations peuvent aussi bien être de 350 et 1000% » Une « légère augmentation » ? On verra ce que les familles en penseront à la rentrée.
C’est ensuite Jocelyne Hannier, ancienne adjointe de Claude Vuilliet chargée du scolaire, qui est intervenue au nom du groupe d’opposition (qui a bien entendu voté « contre » ces tarifs).
- Elle a fait part de son indignation devant des hausses aussi scandaleuses quand l’augmentation de l’indice INSEE des prix à la consommation est de 0,3% depuis janvier 2015. Certains tarifs augmentent de plus de 50%, notamment pour la tranche la plus faible, ce qui va mettre les familles en difficulté. Que se passera-t-il si elles ne peuvent pas payer ?
- Elle a demandé pourquoi la commission « réussite éducative » n’avait pas été réunie, ce qui est la règle dans un fonctionnement démocratique. Aucune réponse n'a été apportée.
- Elle a souligné que les familles n’étaient même pas prévenues avant les vacances et qu’elles auraient donc la « bonne surprise » seulement fin septembre avec la première facture.
- Elle a enfin interpellé les conseillers municipaux, particulièrement silencieux, sur leur responsabilité personnelle lors de ce vote. A noter que l’adjointe au scolaire n’a pas dit un mot durant tout ce débat. N’approuverait-elle pas ces augmentations ?
Evidemment, cette intervention n’a pas plu au maire, qui a multiplié les remarques méprisantes :
- « Vous êtes agressive…vous êtes mal conseillée en tous cas, je ne vous connaissais pas comme ça »
- « Vous êtes un peu énervée… ça doit être la chaleur »
- « Vous avez fait vos effets de manche, c’est très bien… vous avez mis de la passion, c’est très bien… parfait… c’était très bon »
- « Parlez, allez-y… Vous sur jouez, madame Hannier, mais c’est pas grave… vous sur jouez »
- « ça devient pénible »
- « Vous êtes dans l’opposition d’ailleurs… quand on est dans l’opposition, on est toujours beaucoup plus honnête que quand on était dans la majorité… Quand on est de l’autre côté de la barrière, on est beaucoup plus juste et beaucoup plus démocrate ». (Se rend-il compte des implications de ses propos quant à son propre exercice de majoritaire ?)
Le maire va même jusqu’à mettre en doute les propos que lui prête Jocelyne Hannier, propos tenus pourtant un peu plus tôt durant le conseil : « Là on n'a pas mesuré le danger… je ne pense pas avoir parlé de « danger », vous avez encore fabr… fait un verbatim qui est peut-être encore approximatif »… eh non, il l’a bien dit : voir plus haut.
Et quand une autre conseillère d’opposition, Martine Arnal, demande la parole, le maire lui lance : « Mme Arnal… on continue dans le même ton théâtral », alors qu’elle n’a encore strictement rien dit. Un vrai démocrate, on vous dit ! Cela n’empêchera pas Martine Arnal d’avertir le maire des dangers de ses décisions : certaines familles laisseront leurs enfants à la maison ou dehors, étant dans l’incapacité de payer aussi cher.
Puis c'est au tour de l’adjoint aux finances de s’en prendre à Jocelyne Hannier : « Mme Hannier, vous êtes pas calme, ce soir. C’est normal, on ne va pas vous demander en plus d’être contente…on augmente les tarifs, c’est normal, vous jouez votre rôle, vous n’êtes pas contente, vous sur jouez, c’est normal (…) Nous, nous sommes des gens adultes et responsables qui avons une mairie à gérer ».
Il est vraiment dommage, une fois de plus, que les débats du conseil ne soient pas diffusés en ligne sur le site de la ville… cela nous changerait des célébrations permanentes à la gloire du maire, avec centaines de photos à l’appui.
Ajoutons pour conclure qu’il y avait également à l’ordre du jour un projet de délibération pour « demande de fonds parlementaires pour création d’une stèle commémorative dédiée à Alberto Santos-Dumont ». Cette stèle va coûter entre 15 000 et 20 000 euros et il n’est pas certain que l’aide parlementaire soit accordée. Le maire a même insisté sur le fait que l’actuel député n’a répondu pour l’instant à aucune demande de ce type. C’est donc la Ville qui aurait alors à sa charge la totalité de cette somme. L’opposition a refusé de voter cette délibération, considérant que cette dépense était superflue au moment où l’on vote une telle augmentation des tarifs.
Il faut bien reconnaître qu’après tout ce qu’on a entendu durant ce conseil sur les finances de la Ville, une dépense de 20 000 € pour célébrer un aviateur (certes de premier plan) qui a séjourné à Bois d’Arcy il y a plus d’un siècle, c’est discutable. L’adjoint aux finances a attaqué l’opposition en déclarant qu’il était temps qu’on s’occupe du « patrimoine historique » de la ville, ce qui n’aurait pas été fait auparavant, selon lui… On croit rêver !
Dans tous les cas, on peut constater qu’il y a des secteurs où les économies ne sont pas de rigueur : c’est vrai pour cette stèle, qui fera l’objet d’une commémoration comme le maire les aime tant, comme pour la communication en général. Pensez qu’au moment où l’on matraque les familles, le maire fait distribuer dans toutes les boîtes aux lettres une « Lettre du maire »… qui n’est qu’un tract publicitaire pour Maxicours, reprenant des informations déjà données dans le magazine municipal. Quelle énergie pour ce site bien connu, et depuis très longtemps, par le maire (voir articles du 22 mai et 4 juin sur ce blog).
Ce n’est pas tout : les Arcisiens ont eu la surprise d’être appelés au téléphone le 2 juillet dernier… par le maire de Bois d’Arcy en personne. Il s’agissait d’un message enregistré pour prévenir des dangers de la canicule… Là encore que de dépenses pour des informations largement diffusées… jusqu’au niveau national. Mais pour la communication, on ne compte pas : soyez certains que ce budget ne diminuera pas l’année prochaine alors qu’on lui a déjà beaucoup donné depuis plus d’un an.
10:50 Publié dans Conseil municipal
Nouveaux tarifs : c’est vraiment la «fête» des familles…
En juin, le magazine municipal titrait : «Objectif : familles»… On vient de comprendre le sens caché du titre : en fait, les familles sont une cible pour le maire et son équipe.
Les tarifs de la restauration, de l’étude et de l’accueil périscolaires viennent tous d’augmenter en moyenne de 20 à 25% (avec un pic à 59%) (conseil municipal du 2 juillet). Ce sont les tranches les plus hautes qui subissent les augmentations les moins fortes : encore un choix politique dont le maire ne se vantera pas. Nous vous invitons à lire notre compte-rendu de ce conseil sur notre blog pour connaître les piètres justifications apportées…
La réalité est simple : les familles arcisiennes vont voir leur facture exploser en septembre (au même moment où la taxe d’habitation va augmenter de 120 €) et leur pouvoir d’achat va donc se retrouver fortement diminué. Il est très instructif de rappeler quelques « formules » dont le maire a le secret :
- 16 décembre 2014, conseil municipal, à propos de la suppression du forfait pour l’accueil périscolaire : «Nous avons voulu coller aux attentes des familles, c’est une question de justice».
- Janvier 2015 (magazine n° 1) : «Défendre le pouvoir d’achat des familles, tel est notre engagement».
- Février 2015 (magazine n° 2) : «Nous ne manquerons pas d’imagination pour faire évoluer nos projets».
- 2 avril 2015, conseil municipal : «Aller prendre l’argent dans la poche des Arcisiens, c’est pas notre politique».
- Juin 2015 (magazine n° 6, éditorial) : «De la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «Améliorer le quotidien des familles», «Bois d’Arcy… c’est aussi et surtout la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «…en veillant au bien-être des familles», «Nous avons multiplié les actions à destination des familles»….
- Pour terminer, un petit retour en arrière : le 19 juin 2012, le conseiller municipal d’opposition P. Benassaya a voté «contre» l’augmentation des tarifs scolaires et périscolaires, augmentation très modeste qui respectait le taux de l’inflation. Voici ce qu’il a déclaré (compte-rendu de ce conseil) : «Quand il s’agit des enfants et de l’école et que l’on ne peut pas faire autrement que de fréquenter la cantine et le centre, il n’est pas logique d’augmenter les tarifs»….
Ces diverses déclarations sont en évidente contradiction avec la réalité. Elles ont été rappelées lors du conseil du 2 juillet par Jocelyne Hannier, conseillère d’opposition mais aussi ancienne adjointe de Claude Vuilliet chargée du scolaire. Sans que cela ne fasse changer le résultat du vote : 26 votes «pour» de la majorité, dont les membres devront assumer leur décision devant les Arcisiens, et 7 votes «contre» de l’opposition.
Il faut savoir que la commission scolaire (pardon : «réussite éducative») n’a même pas été réunie. Ainsi les parents ne sont même pas au courant et auront la «surprise» en septembre.
Nous vous communiquons ci-dessous l’intégralité des augmentations votées le 2 juillet, avec les anciens montants qui ne dataient que de janvier dernier. Vous pourrez ainsi calculer votre future facture
Voyons deux exemples concrets. Nous prendrons le cas d’une famille avec un enfant en école élémentaire, inscrit à la cantine 5 jours par semaine, fréquentant l’accueil périscolaire du matin et du soir, restant à l’étude et fréquentant le centre de loisirs le mercredi après-midi :
- En quotient 1, le plus faible : le montant hebdomadaire était de 10 €, il passera à 12,85 €. Pour 4 semaines : de 40 € à 51,40 €. Si l’on ajoute l’étude : on passe de 53,33 € à 68,05€ par mois, ce qui fait 14,72 € de plus, sans compter le centre de loisirs pendant les vacances. Evidemment, si cette famille a plusieurs enfants…
- En quotient 6, qui n’est pas le plus élevé : le montant hebdomadaire passe de 48,27 € à 59,95 €. Pour 4 semaines : de 193,08 € à 239,80 €. Si l’on ajoute l’étude, on passe de 230,39 € à 286,45 €… par mois, sans compter le centre de loisirs pendant les vacances. Ce qui fait 56,06€ d’augmentation mensuelle pour un seul enfant. Si cette famille en a plusieurs…
On pourrait multiplier les exemples, le résultat serait toujours aussi scandaleux. Les Arcisiens apprécieront une fois de plus à quel point le discours «officiel» n’a rien à voir avec les décisions prises par le maire et son équipe.
Nous avons hâte de découvrir comment le magazine de septembre va présenter les choses : verra-t-on en couverture une famille arcisienne trépignant de joie ou sautant au plafond ? Avec quel titre ? «Les familles chouchoutées à Bois d’Arcy» ? «Avec l’équipe actuelle, c’est tous les mois la fête des familles» ? «Nouveau : des tarifs au service des familles, au plus près de leurs attentes, assurant leur bien-être» ?
Nous suggérons plutôt : «Nouveau : des tarifs festifs pour une belle rentrée : un franc succès de plus… en seulement 18 mois».
Tarifs maternels et élémentaires : Accueil matin/soir
Accueil matin |
Accueil matin |
Augmentation |
Accueil soir |
Accueil soir |
Augmentation |
|
Janvier 2015 |
Juin 2015 |
Janvier 2015 |
Juin 2015 |
|||
QF1 |
0,20 |
0,25 |
25,00 |
0,67 |
0,85 |
26,87 |
QF2 |
0,24 |
0,30 |
25,00 |
0,81 |
1,00 |
23,46 |
QF3 |
0,54 |
0,70 |
29,63 |
1,82 |
2,30 |
26,37 |
QF4 |
0,82 |
1,05 |
28,05 |
2,73 |
3,40 |
24,54 |
QF5 |
1,09 |
1,35 |
23,85 |
3,64 |
4,55 |
25,00 |
QF6 |
1,36 |
1,70 |
25,00 |
4,56 |
5,70 |
25,00 |
QF7 |
1,61 |
1,90 |
18,01 |
5,40 |
5,80 |
7,41 |
QF8 |
1,66 |
2,00 |
20,48 |
5,57 |
5,90 |
5,92 |
Tarifs maternels et élémentaires : restauration
Maternels |
Maternels |
Augmentation en % |
Elémentaires |
Elémentaires |
Augmentation |
||
QF1 |
1,15 |
1,45 |
26,09 |
1,00 |
1,25 |
25,00 |
|
QF2 |
2,61 |
3,15 |
20,69 |
2,27 |
2,75 |
21,15 |
|
QF3 |
3,18 |
4,00 |
25,79 |
2,78 |
3,50 |
25,90 |
|
QF4 |
3,53 |
4,40 |
24,65 |
3,08 |
3,85 |
25,00 |
|
QF5 |
3,83 |
4,80 |
25,33 |
3,35 |
4,20 |
25,37 |
|
QF6 |
4,22 |
5,30 |
25,59 |
3,68 |
4,65 |
26,36 |
|
QF7 |
4,52 |
5,45 |
20,58 |
3,95 |
4,75 |
20,25 |
|
QF8 |
4,71 |
5,65 |
19,96 |
4,11 |
4,95 |
20,44 |
Tarifs maternels et élémentaires : mercredi après-midi
|
Maternels |
Maternels |
Augmentation |
Elémentaires |
Elémentaires |
Augmentation |
|
QF1 |
1,60 |
2,55 |
59,38 |
1,32 € |
1,95 € |
47,73 |
|
QF2 |
2,40 |
3,05 |
27,08 |
1,98 € |
2,25 € |
13,64 |
|
QF3 |
2,93 |
3,75 |
27,99 |
2,41 € |
2,75 € |
14,11 |
|
QF4 |
3,73 |
4,80 |
28,69 |
3,08 € |
3,55 € |
15,20 |
|
QF5 |
4,53 |
5,85 |
29,14 |
3,74 € |
4,35 € |
16,31 |
|
QF6 |
5,85 |
7,55 |
29,06 |
4,83 € |
5,65 € |
16,98 |
|
QF7 |
6,89 |
7,75 |
12,48 |
5,69 € |
6,40 € |
12,48 |
|
QF8 |
7,13 |
8,00 |
12,20 |
5,89 € |
6,60 € |
12,05 |
Tarifs maternels et élémentaires : journée de vacances
Maternels |
Maternels |
Augmentation en % |
Elémentaires |
Elémentaires |
Augmentation en % |
||
QF1 |
4,06 |
5,10 |
25,62 |
3,07 |
3,90 |
27,04 |
|
QF2 |
5,06 |
6,10 |
20,55 |
3,71 |
4,50 |
21,29 |
|
QF3 |
6,02 |
7,50 |
24,58 |
4,41 |
5,50 |
24,72 |
|
QF4 |
7,67 |
9,60 |
25,16 |
5,66 |
7,10 |
25,44 |
|
QF5 |
9,35 |
11,70 |
25,13 |
6,95 |
8,70 |
25,18 |
|
QF6 |
12,04 |
15,10 |
25,42 |
9,01 |
11,30 |
25,42 |
|
QF7 |
14,19 |
15,50 |
9,23 |
10,66 |
12,80 |
20,08 |
|
QF8 |
14,61 |
16,00 |
9,51 |
10,97 |
13,20 |
20,33 |
Tarifs maternels et élémentaires : ½ journée de vacances
Maternels |
Maternels |
Augmentation |
Elémentaires |
Elémentaires |
Augmentation |
||
QF1 |
2,14 |
2,55 |
19,16 |
1,56 |
1,95 |
25,00 |
|
QF2 |
2,24 |
3,05 |
36,16 |
1,60 |
2,25 |
40,63 |
|
QF3 |
2,63 |
3,75 |
42,59 |
1,82 |
2,75 |
51,10 |
|
QF4 |
3,54 |
4,80 |
35,59 |
2,51 |
3,55 |
41,43 |
|
QF5 |
4,50 |
5,85 |
30,00 |
3,24 |
4,35 |
34,26 |
|
QF6 |
6,05 |
7,55 |
24,79 |
4,44 |
5,65 |
27,25 |
|
QF7 |
7,29 |
7,75 |
6,31 |
5,40 |
6,40 |
18,52 |
|
QF8 |
7,49 |
8,00 |
6,81 |
5,54 |
6,60 |
19,13 |
Tarif étude dirigée
|
Etude |
Etude |
Augmentation |
|
|||
QF1 |
13,33 |
16,65 |
24,91 |
QF2 |
21,32 |
25,60 |
20,08 |
QF3 |
29,32 |
36,65 |
25,00 |
QF4 |
31,98 |
40,00 |
25,08 |
QF5 |
34,65 |
43,30 |
24,96 |
QF6 |
37,31 |
46,65 |
25,03 |
QF7 |
39,98 |
48,00 |
20,06 |
QF8 |
42,64 |
51,15 |
19,96 |
10:48 Publié dans Chronique
05/07/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n°7 (Juillet-Août 2015) : 100% blabla
Rien de neuf pour ce numéro estival : toujours les mêmes attaques contre l’ancien maire (cela fait 16 mois que ça dure, c’est une idée fixe), toujours cette même obsession de tout présenter comme «nouveau», «dynamique»… au risque de sombrer là aussi dans le ridicule, et puis surtout, cette volonté permanente de dissimuler les décisions qui nuisent à l’image de l’équipe municipale.
La couverture donne le ton : histoire de faire oublier que le maire a supprimé le festival «Mémoire des Toiles», créé en 2002, on annonce «5 nouveautés à La Grange» (nous allons voir qu’il n’en est strictement rien). Nous avons de nouveau droit à une publicité pour un dentifrice : dans une salle de cinéma qui n’est même pas celle de Bois d’Arcy (les fauteuils sont bleus !) c’est cette fois un monsieur, au premier rang, qui nous fait admirer jusqu’à ses gencives. C’est sûrement un cousin de la dame à l’air niais en couverture du magazine de juin. Avec ses petits camarades issus d’un site internet de photos en ligne, ils sont chargés de diffuser encore et toujours le même message : à Bois d’Arcy, tout le monde est heureux…
La nouveauté est partout sur cette couverture : les «nouveautés» à La Grange, un «nouveau festival» en automne, «Du nouveau sur vos lignes de bus», «Nouveau : le SAJ ouvre tout l’été !»… Tout est nouveau ! Certes, on aurait pu ajouter : «Nouveau : le directeur du SAJ est viré en septembre», «Nouveau : +120 euros d’impôts en septembre» ou encore la dernière des nouveautés, votée le 2 juillet en conseil municipal : «Nouveau ! Coup de massue sur les familles arcisiennes : tous les tarifs du secteur scolaire augmentent d’au moins 20% au 1er septembre»… (Voir article publié le 8 juilliet)… Il va y en avoir des «nouveautés» en septembre, mais celles-là, le magazine n’y fera pas allusion.
Vous aspirez toujours à de la «nouveauté» ? Pas de problème, ouvrez le magazine : 7 fois du «nouveau» dans l’édito du maire : «Une nouvelle offre culturelle», «nouvelle équipe», «nouvel adjoint», «une programmation basées sur… le renouveau», «nouveaux événements», «une nouveauté cette année», «toutes les nouveautés dans le dossier consacré au 7ème art»… On retrouve d’ailleurs les mêmes formules en pages 10 et 11 : «5 nouveautés au cinéma de La Grange» ; «nouvelle politique culturelle», «zoom sur les nouveautés du cinéma», tout cela en 5 lignes…
Autre nouveauté présentée par le journal, page 9 : le Gymnase de la Tremblaye qui sera «livré à l’automne»… de belles photos sont présentées en avant-première, ça permet de remplir une page… mais aucune mention du fait que c’est à Claude Vuilliet que l’on doit cet équipement. Non, ça on le dit quand il faut se plaindre que cela coûte cher à la Ville…
Vous voulez des «succès» ? des «premières fois» ? des «nombreux» en tous genres ? En veux-tu, en voilà :
- «Terrains Fujifilm, 1ère réunion publique», «plus de 150 arcisiens» (page 4).
- «500 Arcisiens dans les rues pour la fête des voisins» qui «a connu un grand succès cette année» (page 5) avec «plus de 30 résidences» et un «kit festif offert pour la première fois par le service événementiel de la ville» !
- «la première fête des familles», «plus de 1000 personnes»… Notez bien, c’est toujours «plus de… » ou «près de… », jamais de chiffre précis…
- Le vide grenier a connu «un grand succès», «les exposants ont bien écoulé leurs stocks et les passants ont déniché de belles affaires»… des noms ? des témoignages ? Non, juste la méthode Coué : ça se passe à Bois d’Arcy, donc c’est forcément parfait (surtout depuis 16 mois).
- Suite de la page 5 : «les Arcisiens sont venus nombreux participer aux stands et ateliers découverte de la 1ère fête de la Nature».
- Toujours page 5, fête de la musique : «près de 600 personnes», «Belle réussite»… A ce propos tout est «beau», au minimum, à Bois d’Arcy : «beau métier» des pompiers, «Bois d’Arcy vue du ciel ! Magique !», «belles performances» et «bonne ambiance» pour le Tir à l’arc, «véritable havre de paix ou petit coin de paradis… cadre de vie idyllique… bon pique-nique» pour les Jardins familiaux, «belle saison» pour le foot, «belles prestations» pour la danse, «très belle exposition» pour les Ateliers Arcisiens, «une année exceptionnelle» pour les élèves de l’Ecole de musique, «ovation finale… de taille» pour des élèves du collège, etc, etc, etc. Encourager les associations, c’est bien… ne pas baisser leurs subventions ce serait mieux !
- Page 10 : «pour la première fois» la ville est associée à une opération cinéma en plein air du Conseil départemental, baptisée par le magazine «événement culturel départemental»… Un nouveau logo est créé pour l’occasion : «1ères actions de vos conseillers départementaux»… C’est du lourd ! Elu en mars dernier avec la 1ère adjointe de Saint-Cyr, le maire de Bois d’Arcy, au bout de 3 mois, a commis une «1ère action» : programmer une soirée de cinéma en plein air». On est admiratif. C’est sûr que c’est plus facile que d’empêcher la fermeture programmée de la PMI de Bois d’Arcy (voir sur ce blog, conseil du 18 juin).
- Page 11 : «Les Arcisiens sont venus nombreux» pour le festival de films très courts, «Face au succès grandissant de cet événement» (c’est la 2ème édition !) «Les 120 membres arcisiens du jury»… Ah tiens ? C’est curieux parce qu’on ne compte pas plus de 80 personnes sur les photos publiées sur le site de la Ville ainsi que sur la photo de la page 10 du magazine, prise ce jour-là… Quand on vous dit que les estimations sont faites au doigt mouillé…
- Page 13 : «Faites du sport» : «Après le succès rencontré de la 1ère édition…».
- Page 14 : «Révision du brevet en ligne, pari gagné !», «dispositif… plébiscité par plus de 70 jeunes». Lors du conseil du 18 juin, le maire avait donné le chiffre de 74, ce qui prouve bien qu’on peut donner un chiffre précis. Mais non, il faut POSITIVER et ne pas hésiter à parler de «plébiscite», de «pari gagné», rien que ça ! Si tous les élèves de 3ème s’étaient inscrits sur Maxicours, quel terme le magazine aurait-il employé ? I
Il faut se demander pourquoi Monsieur Benassaya insiste lourdement pour que les jeunes arcisiens s’inscrivent sur ce site de cours en ligne alors que la réussite au brevet des collèges était de 93,96% en 2013 et de 95,26% l’année dernière. Il fait même distribuer dans toutes les boîtes aux lettres une «lettre du Maire» qui, pour le coup, est juste une opération de promotion de l’entreprise privée Maxicours.
- Page 15 : «pour la 1ère fois, le Service Animations Jeunesse sera ouvert tout l’été», et pour fêter cela on nous montre une photo bidouillée (sans préciser que c’est un montage grossier) où l’on voit des jeunes sauter en l’air… les genoux écrasés sur le gazon de la ferme de la Tremblaye.
- Page 17 : «Samedi 27 juin, le maire a demandé, pour la 1ère fois, à ce que l’AFTRP organise une balade urbaine à la Croix-Bonnet»… et ainsi de suite…
On en oublie sûrement, mais ce n’est pas grave, on a bien compris que tout est pour le mieux dans le meilleur des Bois d’Arcy possibles, celui du «Renouveau».
L’édito du maire : mieux vaut lire ça que d’être aveugle…
Il faut avoir un certain aplomb pour parler de «nouvelle offre culturelle» quand on a tout supprimé ou presque en quelques mois : festivals des contes, des marionnettes, de cinéma ; les ateliers théâtre, écriture et lecture. On peut ajouter les coupes franches dans les budgets de la médiathèque (avec gel de l’achat des livres) et de La Grange (avec 10 spectacles supprimés), et puis le retrait de la Ville du dispositif «Ecole et cinéma», la suppression des ciné-club et ciné-goûter, des projections «Premiers plans» à destination des écoliers…. N’oublions pas non plus les augmentations de tarifs votés en juin dernier. Tous ces points ont déjà été évoqués régulièrement sur ce blog depuis plus d’un an.
Quand on a un tel palmarès à son actif, la moindre des choses serait d’assumer ses choix. Mais non, une fois de plus on cherche à faire croire qu’on améliore les choses et que tout est fait dans l’intérêt des Arcisiens. Il faut ainsi oser affirmer : «la culture est essentielle à notre équilibre» et parler de «politique culturelle» quand la seule logique est celle des suppressions.
D’ailleurs à qui la faute ? Le maire explique plus loin que la saison a été élaborée «dans un contexte financier contraint par la baisse drastique des dotations de l’Etat»… et voilà, c’est encore la faute des autres ! Sans oublier non plus la faute de Claude Vuilliet : «l’équipe municipale a pris ses responsabilités et cherche à réduire les coûts, qui avaient explosé ces dernières années». «Explosé», rien de moins… un peu comme le budget communication depuis un an ? ou celui des fêtes et cérémonies ? ou des fleurs ? ou celui des embauches de complaisance ?
Le maire le répète sans cesse : «la culture n’est pas un service public», et on sait qu’il voudrait bien mettre en place une Délégation de Service Public (DSP) à La Grange, ce qui reviendrait à désengager la ville et à faire augmenter les tarifs. Mais quand on en sera là, on nous dira que c’est «nouveau», «dynamique», moderne», «magique», ce sera un «pari gagné», etc, etc.
Mais au fait, à quoi se résume-t-elle, cette «politique culturelle» ?
- D’abord «rendre la culture plus dynamique». «Plus dynamique» ? Qu’est-ce que cela signifie ? Avant c’était mou ? On aimerait bien une explication, mais y en-a-t-il une ? Non, c’est le propre de toute (mauvaise) communication : lancer des slogans sans se soucier du contenu.
- Ensuite «rendre la culture…plus accessible afin que tous les Arcisiens accèdent à l’ensemble de notre offre culturelle». Un peu plus loin, le maire reconnaît avoir «revu» les tarifs «qui n’avaient pas évolué depuis 2010»… C’est évident : augmenter -entre autres- de 40% le prix de la place pour les spectacles «Tête d’Affiche», c’est rendre la culture «plus accessible»…
- Le raisonnement étant un peu douteux, le maire ajoute : «Nous avons élargi notre offre d’abonnement pour garantir des tarifs avantageux aux Arcisiens». C’est tout simplement faux : tous les tarifs «abonnement» ont été augmentés le 18 juin dernier et il n’y a eu aucun élargissement, au contraire : en 2012, par exemple, il y avait 8 formules d’abonnement, 7 encore en 2013, contre 5 aujourd’hui. On le voit, le maire ne prend même pas la peine de vérifier la véracité de ses dires.
- Le maire prétend aussi que la culture «n’est plus réservée à une petite élite». Ah bon ? la Grange a malgré tout perdu 73 abonnés l’année dernière, dès la mise en place de la «nouvelle» programmation … Chiffres fournis par le maire lors d’un Conseil municipal.
- Aucune véracité non plus quand il écrit que la fête de la musique aurait été «longtemps oubliée ou reléguée au second plan»… Il est vrai qu’il n’y assistait pas quand il était dans l’opposition.
- Il faut aussi avoir la mémoire courte… ou pas de mémoire du tout quand on prétend vouloir «faire de Bois d’Arcy la Ville du cinéma» en présentant des nouveautés qui n’en sont pas et juste après avoir supprimé le festival «Mémoire des Toiles». Faut-il rappeler au Maire que toutes les rues de la Croix-Bonnet portent les noms de personnalités du 7ème art, justement parce que Bois d’Arcy, qui abrite depuis 40 ans les Archives du film, ne l’a pas attendu pour affirmer son identité de Ville du cinéma ? Dans son souci de dénigrer systématiquement son prédécesseur, le maire actuel essaye maintenant de s’approprier ses réalisations, y compris la création du cinéma à Bois d’Arcy.
- Il va même plus loin en affirmant ceci : «le cinéma occupera une place centrale dans notre programmation culturelle, avec une nouveauté cette année : son ouverture en juillet. Traditionnellement fermé, j’ai demandé que le cinéma reste ouvert du mardi au samedi pendant tout le mois de juillet».(Remarquons au passage que cette dernière phrase, telle qu’elle est rédigée, signifie que c’est le maire qui est «traditionnellement fermé»...). Pour information : jusqu’en 2013 le festival «Mémoire des Toiles» commençait les derniers jours de juin et durait deux semaines… soit jusqu’à la fête nationale.
- Mieux : dans son souci de vouloir toujours se faire passer pour meilleur que son prédécesseur, le maire oublie simplement ceci : le cinéma de Bois d’Arcy a été équipé d’un projecteur numérique pendant l’été 2013 et il n’a pu entamer sa programmation régulière que le 18 septembre 2013. Ce qui revient à dire que si le cinéma est resté «traditionnellement fermé» en juillet, ce ne peut être que depuis juillet 2014, il y a juste un an… Et qui était maire en juillet 2014 ? Un certain P. Benassaya.
Moralité : il y a des moments où il vaudrait mieux réfléchir avant d’écrire.
Pages 10 et 11 : les «5 nouveautés au cinéma de La Grange» : encore de l’enfumage
On retrouve le même verbiage que dans l’édito du maire : «nouvelle politique culturelle, désormais plus accessible et grand public»… Le titre de l’article, annoncé en couverture, est destiné aussi à tromper : «Bois d’Arcy fait son cinéma»… comme si le cinéma venait d’être créé par la nouvelle équipe. Quant aux tarifs présentés comme imbattables», on ne rappelle évidemment pas que ce sont ceux votés par l’équipe Vuilliet le 28 février 2013 (P. Benassaya s’était abstenu).
Mais il y a aussi du comique involontaire dans cet article. A force de vouloir crier victoire, on finit par écrire des bêtises : le magazine annonce «7678 spectateurs pour 100 films durant la saison 2014/2015»… malheureusement dans le magazine de mai, il s’agissait alors de «6726 spectateurs», «en 9 mois» pour «87 films» (page 10)… Or, il se trouve qu’il n’y a eu que 4 films programmés en mai et que le cinéma est resté fermé du 18 mai au 4 juillet. Il faudrait donc en déduire que ces quatre films ont réuni «près de» 1000 spectateurs ! Il n’y a pas à dire, le magazine a du mal avec les chiffres.
Quant aux 5 nouveautés, ce n’est que de la com’ :
- L’ouverture du cinéma en juillet : voir ci-dessus.
- Le cinéma en plein air : la nouveauté est simplement que la ville s’associe à cette manifestation du Conseil départemental, qui dure 10 jours… mais pour une seule soirée, le 29 août. Pour le reste, rien de nouveau : chaque année, durant le festival des Toiles, il y avait deux séances en plein air : une à la Tremblaye et une à Fontenay, ville alors partenaire de l’événement.
- «Les mardis du cinéma dès octobre» : il s’agit de «renforcer» le partenariat avec les Archives du Film, situées à Bois d’Arcy… Jusqu’à l’arrivée de la «nouvelle» équipe, il y avait un ciné-club un vendredi par mois au cinéma de la Grange… qui a été bien entendu supprimé. On change le jour et le tour est joué ! Quant aux Archives, elles ont été partenaires de chaque festival «Mémoire des Toiles» depuis 2002 et ont, chaque année, organisé des séances «inédites» où elles proposaient «des pépites cinématographiques».
- Un nouveau «festival du film… d’automne». Figurez-vous que l’ancien festival était en juin… alors la «nouvelle équipe» a décidé de «faire évoluer ce concept en le rendant plus accessible et grand public». Si l’on comprend bien, passer de juin à novembre est un «concept» qui garantira le succès. C’est évidemment déjà acquis : «Le contenu, en cours d’élaboration, sera plus dynamique et plus fédérateur»… D’ailleurs on nous invite à retenir «dès à présent» le «week-end du 6 au 8 novembre»… Nous sommes donc passés de 15 jours de festival en juin à un week-end en novembre, mais le magazine nous assure que ce sera mieux qu’avant.
- La 5ème nouveauté est de prévoir des «projections thématiques» lors des manifestations organisées par la ville ou lors des commémorations… Malheureusement, cela a toujours existé, même du temps de l’ancien centre culturel, où l’on a diffusé des films en vidéo, justement lors de commémorations.
Bref, rien de nouveau en fait. Même le titre de l’article, repris en couverture («Bois d’Arcy fait son cinéma»), a déjà été utilisé en septembre 2013 pour le lancement des programmations régulières. Bois d’Arcy le Journal (n°103), annonçait en 4ème de couverture : «La Grange fait son cinéma !».
Pourquoi tant de bruit pour rien ? Tout simplement pour faire croire que la ville a une «politique culturelle» et qu’elle favorise le cinéma… alors qu’elle cherche seulement à occuper sans trop se fatiguer les nombreux créneaux libérés à la Grange à la suite des multiples coupes dans le secteur culturel. Le magazine peut toujours titrer «Les meilleurs films du box office à La Grange en 2014/2015» (page 11), ce n’est même pas la ville qui choisit les films qu’elle passe : ce sont les distributeurs qui décident.
Page 4 : les terrains Fujifilm
Nous ne reviendrons pas sur les informations que nous avons déjà données sur ce blog en date du 22 juin. Bien entendu, les sujets qui «fâchent» ne sont pas évoqués dans le magazine : l’absence de places de crèche ou de classes supplémentaires, la sous-évaluation du nombre de voitures et des places de stationnement, l’étude de circulation farfelue… Ces deux derniers points ont bien été traités le 19 juin, mais le magazine prétend qu’ils seront «évoqués … lors d’une prochaine concertation». Pourquoi travestir la réalité ?
Notons quand même que le magazine pratique une fois de plus la désinformation : il est question maintenant d’un «projet» auquel «l’ancienne équipe municipale a été associée», selon le journal, «dès janvier 2013» (c’était 2012 dans le précédent numéro). Pour preuve, le magazine propose un schéma où figure le gymnase de la Tremblaye. Or, lors de la réunion publique du 19 juin, le directeur de Fuji a lui-même expliqué qu’il avait découvert le projet de gymnase après avoir présenté un projet à la ville en 2012… projet refusé par l’équipe Vuilliet.. Il faut croire que la rédactrice de l’article n’a pas bien écouté ce qui s’est dit ce jour-là…
Le magazine va même jusqu’à accuser l’ancien maire de ne pas avoir prévu le stationnement nécessaire à la fréquentation du gymnase ! Encore une accusation gratuite quand on sait qu’il existe 120 places de parking à la Tremblaye.
Il faut aussi avoir du culot pour affirmer que la Ville a demandé au promoteur «d’optimiser le stationnement»… On le sait, une seule place de parking est prévue pour chacun des 265 logements.
Une fois de plus, le but de cet article est de faire croire que le projet de 265 logements est une réduction d’un projet de l’équipe Vuilliet... On connait la chanson. Mais bien entendu, quand le magazine présente «Yvelines Aménagement» comme le «conseil» du promoteur Cogedim pour ce projet, il oublie de préciser que le Président de son conseil d’administration est le maire de Bois d’Arcy. C’est pourtant «nouveau», ça date du mois de juin.
Inutile non plus de revenir sur le prétendu «projet» de «590 logements» à la Croix-Bonnet (page 4 également). A nouveau, l’équipe actuelle se décharge de ses responsabilités sur l’ancien maire. Nous vous invitons à relire nos derniers articles sur ce blog (ainsi que la lettre ouverte de Claude Vuilliet aux Arcisiens) et notre tribune libre en page 19 du magazine. Notons à ce sujet que la tribune de la majorité répond une fois de plus à notre tribune, ce qui contrevient au respect de notre liberté d’expression. Précisons enfin que notre tribune a été adressée au magazine avant la réunion Fuji, ce qui explique le chiffre de 200 logements que nous mentionnons. C’était celui donné par le maire en conseil municipal, bien inférieur à la vérité.
Page 8 : «le responsable de la police municipale est arrivé» … comme Zorro dans la chanson ?
Nous ne vous rappellerons pas toutes les annonces déjà faites par le magazine depuis plus d’un an et précédemment mentionnées sur ce blog.
Remarquons simplement qu’il n’est nulle part fait mention des heures d’ouverture de la Police municipale. On le sait cependant, elle sera juste ouverte en journée, la semaine, jusqu’à 17h15.
Détails amusants : sur cette même page 8, on vous invite à contacter le «commissariat de Fontenay-le Fleury» pour profiter du dispositif «Tranquillité Vacances»… et c’est à ce même commissariat qu’il faut se rendre pour s’inscrire à l’opération «Tranquillité sénior» (page 18).
Mais le magazine ne déclare pas forfait pour autant : il nous donne de bons conseils pour partir en vacances en toute tranquillité… Ainsi ne laissez pas votre clé «sous le paillasson» ( !?!) ni dans votre «boîte aux lettres»… et n’indiquez pas vos dates de vacances sur les réseaux sociaux». C’est vrai qu’on n’y aurait pas pensé tout seul…
Page14 : les rythmes scolaires : on est mauvais mais on ne change rien
Une demi-page pour ne rien dire : juste pour tenter de justifier que la Ville ne changera rien à la rentrée malgré le mécontentement des parents, sous prétexte que tout changement «ne satisferait que très peu de familles». Il parait toutefois qu’une «large consultation des familles et des enseignants» a été effectuée et que les résultats sont «significatifs».
Jugez plutôt : 28% des familles interrogées souhaitent le maintien des horaires de fin de matinée, contre 14% qui voudraient un «alignement» à 12h, 13% qui ,voudraient un alignement à 11h45 et 34 % qui n’ont pas d’avis… Voilà qui est très «significatif» : 28+34+14+13= 89… où sont passés les 11% manquants ? et combien de familles ont répondu ? On ne le saura pas… à moins d’aller sur le site de la Ville, comme le magazine nous y invite. Et là, surprise : on apprend que 10% des familles interrogées veulent un «décalage» de 15 minutes… sans plus de précision… ce qui fait donc 37 % des familles qui veulent un changement et non 27, contre 28% qui veulent le maintien de l’horaire actuel. On découvre aussi que 2% ne donnent pas de réponse… et on arrive ainsi à un total de 101% ! Enfin on apprend que 69% des familles ont répondu au questionnaire, ce qui laisse de la marge à toute forme d’interprétation de ce questionnaire.
Et ça continue : 34% des familles ne souhaitent pas déplacer 15 minutes de la pause méridienne jugée trop longue, 32% voudraient commencer à 8h45, 21% souhaiteraient terminer à 15h45… 34+32+21=88… où sont les 12% restants ? là encore le site de la ville donne la réponse : 4% ne répondent pas… et 8% veulent un changement «autre» que 8h45 ou 15h45, ce qui fait donc 61% des familles qui veulent que ça change…
On trouve un autre sondage sur le site, dont le magazine ne dit pas un mot : à la question «Souhaitez-vous que les horaires actuels soient aménagés en septembre ?», 22% des familles ont répondu «oui, impérativement», et 57% «oui, pourquoi pas» (remarquez la formulation tendancieuse de la question). 21% s’y «opposent». La ville a donc décidé de donner raison à 21% des parents en affirmant que «les rythmes mis en place ne méritent pas d’être révisés». Voilà encore une preuve de la façon dont le magazine dénature la réalité.
Signalons enfin qu’il n’est nulle part question de l’appel au bénévolat lancé en mars dernier auprès des associations pour occuper les enfants pendant la pause trop longue du déjeuner (voir article sur ce blog). Il faut croire que 100% des associations sondées ont répondu non ou n’ont rien répondu du tout. Peut-être n’ont-elles pas apprécié les baisses de subvention ?
Page 18 : «L’heure du Conte» à l’heure d’été…
Oui, c’est vraiment le service minimum cette fois, ça sent le besoin de vacances : une dizaine de petites lignes pour nous «apprendre» qui est Alberto Santos-Dumont… Certes, on reste confondu de découvrir de nouveau une question que personne ne se pose le matin en se levant, nous en avons pris l’habitude avec cette rubrique. Le problème est que le sujet a déjà été traité par le journal municipal à plusieurs reprises : dans le numéro 91 en septembre 2011 (page 6) et dans le numéro 100 d’avril 2013 (page 5), comme on peut le vérifier ci-dessous. A noter qu’à l’époque, le journal avait mis la photo d’Alberto Santos-Dumont pour illustrer l’article, ce qui est plus logique que d’y mettre celle de l’adjoint aux finances… Bref Santos-Dumont est lié à l’histoire de notre ville, dont une rue porte effectivement son nom.
On ne voit pas très bien en quoi cette question relève de l’adjoint aux finances. Il fallait assister au conseil municipal du 2 juillet pour avoir un début de réponse : cet adjoint est féru d’aviation et a souhaité installer une stèle commémorative en honneur de Santos-Dumont. Cela va coûter 20 000 euros. Même s'il parait que la moitié sera payée par des «fonds parlementaires»…, il reste 10 000 euros à la charge de la ville. Lors du Conseil, l’opposition a refusé d’approuver cette dépense, considérant qu’elle était peut être inutile ou tout du moins prématurée à l’heure où la ville augmente de 20 à 25% les tarifs de la cantine, de l’étude ou de l’accueil périscolaire… Tiens, voilà un sujet dont l’adjoint aux finances aurait pu parler, cela aurait intéressé les «familles» qui ne sont pas averties de cette information majeure, la commission scolaire ne s’étant même pas réunie pour en débattre. Mais non, «l’heure du Conte» n’est pas faite pour ça. Si vous voulez en savoir plus, faites plutôt confiance à ce blog et lisez l’article suivant.
19:26 Publié dans Journal municipal
22/06/2015
Terrains FUJI : ce sera 265 logements !
Il fallait assister à la réunion publique du 19 juin dernier pour connaître la réalité du programme immobilier sur le terrain Fuji. Quand on relit après coup la page 9 du dernier magazine municipal consacrée à ce projet, on constate une fois de plus que tout est mis en œuvre pour cacher les faits aux Arcisiens.
Pas moyen de mentir ce 19 juin : étaient présents le directeur de Fujifilm, d’Yvelines Aménagement («conseil et coordinateur» du projet), plusieurs responsables de Cogedim (maître d’ouvrage), et enfin l’architecte urbaniste en charge du projet.
Voici les informations données lors de la réunion :
- Le programme immobilier est donc de 265 logements sur le seul terrain Fuji et non 200 comme le maire l’avait prétendu lors d’un récent conseil municipal. Leur hauteur ira de R+2 à R+4 (ce qui fait de 9 à 15 mètres). Si ce n’est pas de la «densification», qu’est-ce que c’est alors?
- 1 seule place de parking est prévue en sous-sol par logement… Si l’on compte deux voitures par foyer, ce qui est plutôt la norme, il y aura donc 265 véhicules qui ne pourront pas stationner.
- Il est question, peut-être, de créer 90 places de parking… sur les terrains de l’ancien Centre technique municipal… dont la destruction n’est même pas programmée.
- Aucune création de place de crèche n’est prévue.
- Pour les écoles : la situation actuelle de la commune est de 24 classes de maternelle et 39 classes primaires… Il parait qu’il en faudrait respectivement 29 et 41 en 2019 en considérant «les projets» de l’actuelle municipalité… mais il parait que les «capacités d’extension» seraient déjà de 27 et 40. Comment ? Où ? Avec quels moyens financiers ? Personne ne le sait.
- Les études faites démontrent, paraît-il, qu’il n’y aura aucune gêne de circulation… au carrefour de la mairie ! Pourquoi ? Parce que les habitants sortiront par la N12 sans aller encombrer le centre ville !
Quant au quartier de la Tremblaye, il parait qu’il n’est pas trop perturbé par la circulation, donc il n’y aurait rien à craindre avec 530 voitures de plus ! - Quand on demande si une étude de circulation a été faite, on répond qu’elle a été accomplie avec une prévision de 265 véhicules supplémentaires, et non le double. Tout s’explique.
- Quant aux problèmes de vitesse, on créera une zone 30 (c’est déjà fait !) ou on enverra la police municipale…. C’est ce qu’a répondu l’adjoint à la sécurité.
- Et le mur antibruit ? Là, on a atteint un sommet dans la rubrique «réponse farfelue»: les nouveaux immeubles en feront office ! Rien d’autre n’est prévu. Et les gens qui habiteront dans ces immeubles au 4ème étage, juste au-dessus de la N12 ?
- Une autre réunion a été promise par le maire… pour dire quoi de plus ? Le permis de construire est censé être déposé début 2016, autant dire que tout est réglé.
Il y a eu aussi des moments intéressants dans cette réunion :
- Ainsi quand l’architecte urbaniste a fait des compliments sur le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durables) de l’équipe Vuilliet, PADD qui préservait «le caractère forestier de la ville» en prévoyant de «grandes coulées vertes» au milieu des constructions. A comparer avec les propos habituels du maire actuel.
- Autre grand moment, quand ce même architecte a expliqué qu’en limitant les constructions à R+3 et donc en les étalant, on «densifiait» la ville. Il faut donc construire «plus haut» et moins étaler pour pouvoir préserver des espaces verts. C’est exactement le contraire de ce qu’affirme sans cesse le maire, comme par exemple lors du Conseil municipal du 18 juin (voir article précédent)…
- Le directeur de Fuji a fait également «l’historique» du projet. On a ainsi pu avoir confirmation de ce que nous avons déjà indiqué à plusieurs reprises : en 2012, un projet a été montré à la Ville, qui proposait 445 logements sur plusieurs terrains : 285 sur le seul terrain FUJI, le reste sur une partie de la Ferme de la Tremblaye, sur les terrains du Centre technique municipal et sur ceux du garage Renault, place de la Tremblaye. C’est ce projet qui a été refusé par l’équipe Vuilliet. Ce point n’a pas été précisé par le directeur de Fuji, mais il a expliqué qu’un autre projet avait ensuite été travaillé avec les promoteurs, sans inclure la Ferme et prenant en compte la construction du gymnase, dont il avait pris connaissance entretemps… Voilà qui prouve de façon très claire que ce projet n’a pas été travaillé avec l’équipe Vuilliet, sinon comment expliquer que les promoteurs ignoraient la construction du gymnase ?
Le projet définitif est aujourd’hui concentré sur le seul terrain FUJI pour 265 logements…. au lieu de 285 proposés en 2012… On voit donc une fois de plus que le maire ment dans le magazine municipal quand il écrit en page 9 : «Dès 2012, la Ville de Bois d’Arcy a été associée à un grand projet d’aménagement urbain sur les terrains que l’entreprise Fuji film libèrera en 2016. La programmation qui nous a été présentée à notre arrivée en 2014 était déjà bien avancée et prévoyait la construction de près de 450 logements allant jusqu’à R+6». 445 logements sur 4 terrains, ce n’est pas la même chose que sur un seul.
Lors de la réunion publique, le maire a encore affirmé qu’il avait diminué «de moitié» le nombre de constructions prévues sur les terrains Fuji. C’est doublement faux : rien n’était prévu par l’équipe Vuilliet, et passer de 285 à 265 logements sur ce terrain, ce n’est pas diminuer «de moitié» mais baisser de 20 unités…. La remarque a été faite au maire par un Arcisien, et il a dû reconnaître qu’il avait raison.
Terminons par cette information qui nous est donnée par l’hebdomadaire «Les Nouvelles» du 17 juin : on apprend qu’Yvelines Aménagement («conseil et coordinateur» du projet Fuji) a un nouveau Président du Conseil d’Administration : il s’agit d’un certain Philippe Benassaya, actuellement maire de Bois d’Arcy.
07:29 Publié dans Chronique