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22/06/2015

Conseil municipal du 18 juin 2015

Quelques délibérations n’ont pas posé de problème et ont été votées à l’unanimité : demandes de subventions pour l’achat d’un véhicule électrique ou pour l’enfouissement de réseaux électriques, par exemple, ou encore reconduction de la convention d’objectifs avec l’OMS…

D’autres points de l’ordre du jour appellent cependant des commentaires :
 

  • Approbation du procès-verbal du Conseil municipal du 27 novembre 2014 : à cette date, le maire avait été interrogé sur la suppression des panneaux d’affichage libre situés en face de la mairie, et il avait répondu qu’ils seraient remis après certains aménagements effectués sur le marché. Cette précision figure bien dans le procès-verbal… mais les panneaux n’ont toujours pas été remis en place. Interrogé par Claude Vuilliet ce 18 juin, le maire a refusé de répondre, prétextant que ce n’était pas l’ordre du jour. Reverra-t-on un jour ces panneaux d’information ou est-ce encore un mensonge de plus ?

 

  • Compte-rendu des décisions municipales : il s’agit des décisions prises par le maire, sans avoir besoin de demander le vote du Conseil Municipal. La décision n° 53 a nécessité quelques explications : il s’agit d’une convention entre la Ville et le Conseil départemental fixant les missions de la PMI (Protection  Maternelle et  Infantile). Mais  voilà, cette  convention,  signée  le 2 juin 2015 pour un an seulement, prend effet au 1er janvier… 2014. Autant dire qu’elle est caduque depuis le 1er janvier 2015, sans qu’une autre soit proposée. Le maire, interrogé par l’opposition, a juste précisé qu’il s’agissait d’une «régularisation». Voilà qui confirme ce que nous annonçons sur ce blog depuis plusieurs mois : la PMI de Bois d’Arcy va fermer, le maire le sait depuis longtemps (avant les élections départementales) mais ne veut pas le reconnaître.

    Au cours de ce conseil, il a encore prétendu que rien n’était décidé mais ses explications ne laissent aucun doute sur la suite des événements : «Dans cette réorganisation-là, il y aura des perdants et on ne peut pas gagner à tous les coups» a-t-il affirmé, en ajoutant que certaines villes comme Bois d’Arcy étaient richement dotées en équipements publics (il a cité la déchèterie, le centre de tri postal et la caserne des pompiers… qui n’ont strictement rien à voir avec le Conseil départemental !) alors que d’autres villes, comme Saint-Cyr l’Ecole n’avaient presque rien. Tout le monde a donc compris que c’est Saint-Cyr qui va récupérer la PMI de Bois d’Arcy.

    Quand on pense que P. Benassaya a fait sa campagne lors des élections départementales en expliquant qu’il serait «plus efficace» que ses prédécesseurs car il appartenait à la majorité UMP (LR maintenant)… On voit effectivement le résultat.

 

  • Election d’un 9ème adjoint : alors que ce n’est pas inscrit au budget de la ville, le maire a finalement nommé un 9ème adjoint, suite à la démission de son adjointe à la culture en mars dernier. Mais il a en fait nommé adjoint chargé de l’urbanisme le conseiller municipal qui remplissait déjà cette mission en tant que conseiller délégué. Comme nous l’avions annoncé sur ce blog (en date du 22 mai 2015), c’est l’adjoint chargé de la vie économique qui prend la culture en charge, et une conseillère municipale qui se voit confier la responsabilité des associations. Le maire a alors indiqué que la loi lui interdisait d’avoir 10 adjoints, et qu’il ne pouvait donc renommer un autre adjoint à la culture… ??? Tiens donc ! Si l’on comprend bien le raisonnement, cela signifie qu’il considère qu’il n’y a donc pas d’adjoint à la culture ? Donner cette délégation à l’adjoint chargé de l’économie, c’est donc juste pour donner le change.

 

  • Débat sur le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) : l’équipe actuelle est tenue de fixer les grandes lignes de ses choix urbains et environnementaux dans ce document (PADD). Il constitue la première étape d’un nouveau PLU (Plan Local d’Urbanisme) destiné à remplacer celui de l’équipe Vuilliet. Le PADD a fait l’objet d’un débat (obligatoire) en Conseil Municipal. Ce dernier a permis de mettre à jour certains points importants, et principalement celui-ci : le PADD de l’équipe Vuilliet, approuvé le 18 septembre 2012, mentionnait le nombre de logements à construire prévus entre 2012 et 2020. On y trouve bien entendu les 370 logements prévus au centre-ville… mais aucune trace de 590 logements à la Croix-Bonnet comme c’est indiqué dans le dernier magazine municipal. Quant au projet de PADD de l’équipe actuelle, il ne donne aucun chiffre de constructions, comme par hasard, ce qui ne manquera pas de créer des difficultés pour le faire approuver par les services de l’Etat.

    Le maire a tenu à préciser la «philosophie» de son équipe au sujet de ce PADD. En voici un extrait : «Nous essayons par ce PADD de préserver l’environnement, l’écologie et, euh…, le développement durable, et de… et de développer le développement durable. Pardonnez-moi… dans ce PADD… je parle du PADD puisque là nous sommes dans un débat sur le PADD, et notre objectif, comme je vous l’ai dit, c’est moins, je ne dis pas que ce n’est pas, hein attention, c’est moins la densification urbaine de logements que la défense de l’environnement et du patrimoine (…). Vous verrez sur tous les programmes immobiliers à venir à venir, vous verrez qu’il y a une énorme différence en matière de dédensification, en matière de hauteur, en matière de logements, etc, de nombre de logements, il y a une énorme différence entre nos projets, en tous cas les projets privés, sur la ville, et vos projets». C’est presque clair… mais on a bien compris qu’il y avait des projets «à venir». Pour le reste, nous vous invitons simplement à lire l’article suivant sur les 265 logements prévus chez Fuji

 

  • Tarifs de la saison culturelle 2015-2016 : la délibération présente ces nouveaux tarifs sans rappeler les anciens, et pour cause : tous augmentent, sauf ceux du cinéma. Ainsi le «plein tarif» pour un spectacle «tête d’affiche» passe de 25 à 35 € (+40%) et le tarif réduit passe de 20 à 25 € (+25%). L’abonnement «tous spectacles» passe de 90 à 110 €… pour 10 spectacles (au lieu de 16 en 2011, par exemple). Les tarifs du bar augmentent de 50%, certes pour de petites sommes, mais on paiera désormais le café, le jus de fruit et l’eau 1,5 € au lieu de 1 € auparavant… La bière passe de 2 € à 2,5 € et l’assiette de charcuterie de 5 à 7 € (+40%). Autant dire que les moments de convivialité, à l’issue du spectacle, vont se restreindre.

    Une conseillère d’opposition a également souligné une anomalie dans les choix qui ont été faits : le nombre de «café concert» passe de 5 à 8 (et l’abonnement de 40 à 80 €)… alors que ce sont des spectacles qui se déroulent  le  jeudi soir  (pas  franchement  familiaux  donc), dans  le  bar  de la Grange (limité à une jauge de 100 personnes) et avec des tarifs plus bas (14 €) que dans la grande salle (35 €)… Un concert «complet» dans le bar ne peut rapporter que 1400 € de recettes, alors que l’on pourrait gagner 10 fois plus dans la grande salle de près de 400 places à 35 € l’unité. Où est donc la logique de la part d’une équipe qui veut augmenter les recettes de spectacles ?

    Quant aux spectacles «Jeune Public», il n’y en a que 4 de prévus, une fois de plus. Là, c’est clair, les jeunes ne sont pas une priorité pour cette équipe.

    Ajoutons enfin qu’une tarification a disparu : celle des ateliers «écriture» proposés par la Médiathèque… et pour cause, ils ont été supprimés. On se souvient que le tarif avait augmenté de 222% l’année dernière, en passant de 90 à 290 € (voir sur ce blog en date du 19/06/14 ). Maintenant ils ont baissé de 100%. Après les festivals de marionnettes, de contes, de cinéma, après les ateliers théâtre, lecture, c’est donc au tour des ateliers écriture de fermer. A qui (à quoi) le tour ?

 

  • Questions de l’opposition (adressées 48 heures avant le conseil) :

 

  • Tout d’abord, il était demandé que le maire fournisse la convention ou tout autre contrat liant la Ville à la société Educlever-Maxicours, chargée des révisions en ligne et très proche du maire et de sa directrice de l’économie (voir sur ce blog en date du 22/05 et du 04/06/15). La réponse fut édifiante : aucun contrat, aucune convention ne lie pour l’instant la Ville à Maxicours… quant au coût pour la Ville, il est pour l’instant de 6000 euros. Sur quelles bases ? Pour combien d’élèves ? On l’ignore puisqu’aucune convention n’est signée.

    Le maire a ajouté : «Si c’est concluant, nous conventionnerons». Ah bon ? Dans le dernier magazine il était pourtant écrit que le succès avait été immédiat dès l’ouverture du site «le 18 mai»: «en moins d’une semaine des dizaines de connections ont été enregistrées». Il faut effectivement penser que ce n’est pas si «concluant» puisque le maire a annoncé, lors du Conseil, 74 inscriptions… au bout d’un mois. Quant au choix de Maxicours, site privé, alors qu’il existe d’excellents sites gratuits (MAIF, FCPE), la seule explication donnée par le maire est que ce site lui a été conseillé par l’Education Nationale…! Quand on connait les liens qui unissent le maire et Maxicours depuis plus de 10 ans, on a le droit de sourire.

  • Autre question posée par l’opposition : sur quels éléments concrets le maire s’appuie-t-il pour prétendre, dans le magazine municipal, que Claude Vuilliet avait prévu 590 logements de plus à la Croix-Bonnet ? Là encore, la réponse ne manque pas de sel : le maire évoque un document de travail de l’AFTRP (Aménageur de la Croix-Bonnet) présenté lors d’une réunion en date du 24 juin 2014, c’est-à-dire 3 mois après les élections municipales  Sur ce document  de travail figure un «projet», comme  l’a précisé le maire : «Je dis bien un projet,  c’est  pas  quelque  chose d’arrêté (…). J’ai pas dit que ça avait été signé, bien évidemment»… Non, et pour cause ! C’est l’équipe actuelle qui a signé pour 400 logements en février dernier.

    Ajoutons que sur ce «projet», présenté en juin dernier au maire actuel, figuraient deux hypothèses : une à 490 logements, l’autre à 590. Remarquez que c’est la deuxième hypothèse qui a été reprise dans le magazine municipal et attribuée à Claude Vuilliet, comme de bien entendu.

    Mais ce projet, présenté le 24 juin 2014, en quoi concerne-t-il Claude Vuilliet et son équipe ? Comme nous l’avons signalé ci-dessus, le PADD de l’équipe Vuilliet était clair : pas un logement de plus n’était prévu à la Croix-Bonnet entre 2012 et 2020.

 

07:05 Publié dans Conseil municipal