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04/06/2015

Bois d'Arcy L’Autre magazine n° 6 (juin 2015) : Au pays des Bisounours

Le  mot d’ordre  de  ce  nouveau  magazine est LA  FETE : 3 fois  en  couverture, 9 fois dans l’éditorial du maire !

A Bois d’Arcy, c’est la fête, toute la population est en liesse et le magazine dégouline à chaque page de gaieté, de «renouveau». On va le voir, la réalité est bien plus banale que cela, mais peu importe, c’est LA FETE, on vous dit ! Regardez d’ailleurs la photo en couverture (prise dans la banque de photos fotolia.com sur internet ) : on nous montre la famille typique (?) arcisienne, qui saute de joie et n’en peut plus d’habiter dans une ville où tout va pour le mieux, où l’on fait la «fête» à en tomber d’épuisement… toutes dents dehors. En effet, au premier abord, on croit d’abord à une publicité pour un dentifrice : c’est à qui, de madame, monsieur, fifille ou fiston, aura les dents les plus blanches. A Bois d’Arcy, pas de caries ! Voilà le prochain slogan de la ville, sans doute.

Mais il y a pire : observez le sourire de «madame», qui semble vouloir faire admirer jusqu’à ses dents de sagesse, et essayez-donc, devant votre miroir, de sourire comme elle… Si vous y arrivez, vous risquez fort de vous trouver l’air niais ! Car c’est bien ça le plus grave, c’est que cette prétendue famille n’a pas l’air heureux ou serein, elle a juste l’air niais… et c’est cette image-là que le magazine veut donner d’eux-mêmes aux Arcisiens.

Il est vrai qu’il faudrait que nous soyons bien niais pour ne pas nous rendre compte que le magazine, une fois de plus, nous assène une propagande abrutissante, en répétant chaque mois les mêmes messages (voir ci-dessous).

Il faudrait être niais pour ne pas constater qu’une fois de plus on attaque l’ancien maire avec des mensonges tellement énormes qu'ils en sont ridicules. Le magazine espère donner une image doucereuse de la gestion du maire actuel et de son équipe, mais derrière les appels à la «fête», derrière la niaiserie des personnages en couverture, c’est la volonté de salir Claude Vuilliet, de dénigrer systématiquement ses 19 années de gestion, qui transpire à chaque page. 

Et il faudrait être vraiment naïfs pour ne pas voir que le magazine, dans sa presque totalité, essaye de démentir point par point les arguments de notre Tribune Libre, en particulier, et de notre blog plus généralement. Il est vrai que nous avons la mauvaise habitude de dire ce que le maire nous cache. C’est impardonnable, on pourrait gâcher la fête.

 

L’éditorial du Maire : vive le «joli mois de juin» au pays de Oui-Oui

Comment remplir une page pour ne rien dire ? Pour le savoir, lisez cet édito, où nous sommes plus près du boniment d’un VRP que du discours d’un maire à ses administrés. Que nous dit-il ?

  • Tout d’abord que c’est la fête ! Florilège : «C’est le moment idéal pour faire la fête», «Juin, joli mois de fête», «après la fête des voisins», «une grande fête sur la pelouse rue François-André Michaux», «Un moment festif et récréatif», «la fête sera le point d’orgue de ce joli mois de juin avec la première édition de la fête de la nature, suivie de celle de la Musique», «la fête du sport» et enfin ce martial : «Bois d’Arcy, c’est la fête» ! Qu’est-ce qu’on vous disait ?

  • Ensuite, le bonheur, à Bois d’Arcy, c’est simple comme un coup de com’ : «Avec les beaux jours qui reviennent et l’approche de l’été», «il est important, voire essentiel même, de revenir aux choses parfois simples de la vie», «Juin, joli mois de fête», «ce joli mois de juin», «nous travaillons chaque jour en veillant au bien-être des familles», «Je vous souhaite un beau mois de juin», «échanger avec vous et partager un moment agréable»… Elle est pas belle la vie à Bois d’Arcy ? Nous avons gardé le  meilleur pour finir : «Nous nous adaptons aux envies et aux besoins, sans jamais oublier de promouvoir de nouvelles rencontres pour le bien de tous»… Quand on vous dit qu’on croirait un dépliant publicitaire ! Quant à savoir ce que ça veut dire, mystère… Quels sont ces «envies» et ces «besoins» ? Comment le maire «s’adapte-t-il» ? On ne le saura pas, car comme dans tout prospectus l’important n’est pas d’informer le lecteur, mais de faire illusion.

  • Enfin, les FAMILLES (mot cité 8 fois sur cette seule page) ! C’est pour elles que l’on travaille en mairie : «Au service des familles», «De la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «Les familles seront  ainsi mises à l’honneur…», «Un moment festif et récréatif qui fera le bonheur des petits et des grands, les familles auront plaisir à se retrouver», «Améliorer le quotidien des familles», «Bois d’Arcy… c’est aussi et surtout la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «…en veillant au bien-être des familles», «Nous avons multiplié les actions à destination des familles»… N'en jetez plus les familles n'en peuvent plus !

A ce point-là, c’est du matraquage. A force d’être asséné, le message est vidé de son sens. Finalement, de quoi s’agit-il ?

  • La fête des voisins, rappelée ici ? Elle existe depuis 15 ans, tout le monde le sait, surtout ceux qui l’organisent chaque année, mais cela n’a pas empêché le magazine de prétendre que c’était «pour la première fois à Bois d’Arcy». Sur le site de la Ville, 15 photos lui sont  consacrées…  où  le maire apparait 12 fois. C’est sûrement l’essentiel.
  •  La fête de la musique ? Elle a lieu aussi chaque année, depuis 33 ans. Page 15, le magazine prétend que la Ville l’organise «pour la première fois» à la Ferme de la Tremblaye. Les Arcisiens (ceux qui connaissent leur ville) savent que la Ferme a accueilli de nombreuses fêtes de la musique jusqu’en 2012, date à laquelle cette manifestation a été transférée devant le canal de la Croix-Bonnet, afin d’animer ce nouveau quartier.
  • La fête des familles ? On a changé le nom (forcément, il faut faire «nouveau») mais elle remplace les traditionnelles fêtes de la caisse des écoles et des centres de loisirs (voir plus loin).
  • La seule nouveauté, c’est la fête de la nature… organisée par le Conseil Municipal… des Jeunes.
  • N’oublions pas les «actions à destination des familles» : toutes celles qui sont citées (TNI, piscine, passeport citoyen, etc.) sont répétées dans chaque journal depuis juillet 2014… Il n’y a donc rien d’autre à annoncer ?

Concluons en signalant quand même qu’en guise de fête, on en a supprimé une : le festival de cinéma, créé en 2002, événement subventionné par Versailles Grand-parc à l’égal du «Mois Molière» de Versailles… Pas un mot sur sa suppression dans le journal, pas une explication… On ne va pas quand même pas gâcher la fête.

 

Bonheur et fête à toutes les pages

Mais oui, le bonheur ne s’arrête pas page 3, il déborde dans tout le magazine. Jugez par vous-mêmes :

  • Pages 3 et 4 : on rappelle «les festivités organisées par la Ville pour célébrer le 70ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 45», avec une «Grande Guinguette» qui a «conquis plus de 250  Arcisiens» (on ne les voit pas sur les  photos publiées sur le site), et un «événement pour Bois d’Arcy : 12 véhicules de guerre ont défilé dans la ville»… Ce «défilé a séduit plus de 200 personnes», «Et à la manière des GI’s, des friandises ont été distribuées !». Les points d’exclamation sont à toutes les lignes. A côté, Disneyland, c’est de la rigolade. Un bon point quand même : le magazine a enfin réalisé que le 8 mai 1945 est la date de la Victoire…  Durant tout le mois de mai, des affiches et des programmes (et le magazine lui-même) nous invitaient à célébrer le «70ème anniversaire de l’Armistice»…

  • Page 4 : «Salon Arcy Féminin : Franc succès pour la 1ère édition de ce salon dédié à la femme». Oui, à Bois d’Arcy, tout est un «franc succès», forcément. Quand on regarde les photos sur le site de la ville, on se dit qu’encore une fois on nous raconte des bobards : à peine si l’on peut compter une dizaine de visiteurs, élus compris. Mais il faut croire le magazine sur parole et c’est par pure discrétion qu’on ne nous montre pas les photos où les gens se bousculent pour atteindre les stands.


  • Page 6 : «Fêtons ensemble la fin de l’année scolaire», «Samedi 6 juin (…) les familles arcisiennes sont invitées à une grande fête donnée en leur honneur», «Un espace récréatif et ludique, réservé aux enfants et à leurs parents, pour fêter ensemble l’année scolaire», «il est de tradition pour les enfants et leur famille (…) de fêter la fin de l’année scolaire tous ensemble»… Tout ça sur 12 lignes.

Et ce n’est pas fini, car il faut justifier le fait qu’on a réduit à une seule manifestation les deux «fêtes» qui existaient auparavant : la fête de la caisse des écoles et celle des centres de loisirs. Rappelons que la caisse des écoles a disparu avec son budget de 20 000 euros. Ce dernier aurait été intégré dans le budget du service scolaire de la Ville, mais pour quelle somme… ça on n’a pas réussi à le savoir… Comment justifier ce coup de rabot ? C’est très simple, «à la demande des familles et pour une meilleure organisation, une seule et unique journée sera consacrée entièrement aux enfants : la fête des familles». Tout s’explique ! Rappelez-vous l’édito : «Nous nous adaptons aux envies et aux besoins…», si l’on a divisé la fête par deux, c’est à cause des familles ! «C'est pas moi, c'est l'autre», une fois de plus ! Seraient-elles responsables aussi de la suppression du festival de cinéma ?

Il reste enfin un problème que le journal n’évoque pas : cette «grande fête»  ne réunit plus que 4 écoles (Roseraie, Chagall, Turpault, Reillon)… il en manque donc 5... qui auparavant participaient à la fête de la caisse des écoles… Leur absence risque de ternir ce «joli mois de juin».

  • Page 6, toujours, on bascule dans la caricature : un encadré intitulé «Améliorer le quotidien des familles» rappelle les mêmes «informations» données page 3 dans l’édito et rappelées jusqu’à l’obsession chaque mois dans le journal : piscine, TNI, passeport citoyen, modernisation des services publics…  Et c’est reparti pour le numéro du fakir qui vous dit «Dormez, je le veux !» : «la Municipalité met en place de nombreuses actions pour faciliter et améliorer le quotidien des familles», «La Ville replace toujours le bien-être des Arcisiens au cœur de ses priorités»,  «En améliorant le cadre de vie et la sécurité de tous, les familles vivent encore mieux à Bois d’Arcy» (si l’on comprend bien, ce sont les familles qui améliorent le cadre de vie et la sécurité… ), «tarifs préférentiels… pour toutes les familles», «faciliter le quotidien des familles»… Et pour finir : «notre ville est plus animée et toujours plus solidaire»…. Si avec ça les familles ne sont pas convaincues...

 

  • Page 7, le soutien scolaire en ligne : là aussi tout est formidable ! Ce service n’a été mis en place que le 18 mai, mais «Les familles et les élèves ont immédiatement et très largement approuvé cette initiative puisqu’en moins d’une semaine des dizaines de connections ont été enregistrées…». Ce n’est pas tout : «Face au succès rencontré par cette opération auprès des familles, la Municipalité va encore plus loin»… , «Un soutien scolaire 100% gratuit pour les familles arcisiennes et surtout 100% efficace». C’est évident, les enfants seront tous premiers de leur classe…

    Mais pas un mot sur le coût pour la Ville, on précise seulement que «la nouvelle équipe ayant à cœur d’offrir le meilleur pour vos enfants (… ) financera intégralement ce projet pour garantir un service 100% gratuit aux familles arcisiennes». Sauf que ce sont les impôts qui vont payer ce service «gratuit», donc les Arcisiens eux-mêmes, et tout cela alors qu’il existe des sites très bien faits et vraiment 100% gratuits sur le net. Mais le maire a choisi de faire appel au secteur privé, avec l’argent de ses administrés. Et comme par hasard il a fait appel à Maxicours, qu’il connaît très bien. Tiens, au fait, le nom du site n’est pas cité une seule fois sur cette page du journal, alors qu’il apparait sur le site de la ville. C’est sûrement un oubli, surtout après la publication, sur ce blog, de notre article du 22 mai sur ce sujet…  Nous allons y revenir ci-dessous.


  • Pour terminer sur la «fête», «au service des familles», espérons que tous les événements arcisiens ne vont pas être débaptisés pour faire «nouveau» et «festif» : on peut craindre que le forum des associations devienne «la fête des associations et des familles associatives arcisiennes», que le marché de Noël devienne «la fête des commerçants festifs et des auto entrepreneurs festifs au service des familles festives arcisiennes», que le feu d’artifice devienne «la fête festive des familles sous le joli ciel de septembre (festif)», ou encore que le concours de pêche s’appelle «la fête des poissons (festifs) au service des familles arcisiennes»…

    Quant à la «fête des Arcisiens» tout court, ce sera fin septembre quand ils recevront leur taxe d’habitation : ils vont alors dégringoler du pays des Bisounours pour découvrir qu’en cette «jolie saison d’automne» les «familles arcisiennes» vont toutes payer 120 euros de plus grâce à la gentille équipe municipale qui ne pense qu’à «améliorer le quotidien des familles arcisiennes». C’est là que ce sera vraiment … festif.

 

Maxicours : au pays des bons amis
 
Nous invitons nos lecteurs à lire ou relire notre article du 22 mai dernier qui expose les liens unissant le maire de Bois d’Arcy, sa directrice du numérique et la société Maxicours. A ce jour, on ignore encore combien la ville va verser à EDUCLEVER (ex-Maxicours) mais nul doute que le maire sera totalement «transparent» sur ce sujet comme il l’a été pour le prix des billets de train pour Londres  (voir article cité).

Mais pour qu’il n’y ait aucun doute dans l’esprit de nos lecteurs, ajoutons deux documents pour compléter nos informations :

  • D’abord une photo publiée dans le magazine municipal du Mesnil Saint-Denis, en 2011. On y voit Mme Capiaux remettre un prix au nom de la société Maxicours. Elle est aujourd’hui chargée de suivre le dossier «Maxicours» comme Directrice de l’économie  et du numérique à Bois d’Arcy.  


  • Ensuite un article du site «Education magazine (la revue des parents et des enseignants)», en date du 4 août 2010, dont nous publions quelques extraits… qui se passent de commentaires :

La ville d'Élancourt (dans le département des Yvelines, 78) a mis en ligne, durant l'été 2010, des cahiers de vacances accessibles aux enfants de la commune, du CP à la terminale. Retour sur cette expérience surprenante.

Des cahiers de vacances nouvelle génération, disponibles en ligne ? C’est ce que propose tout l’été la mairie d’Élancourt aux élèves de la commune  (du CP à la terminale). Un projet au cœur de la stratégie de cette ville, pionnière en matière de nouvelles technologies à l’école. «En une semaine, nous avons eu 450 inscriptions… et les gens en redemandent !» se félicite Philippe Benassaya, Directeur de la communication à la mairie. Depuis juin, les enfants de la ville peuvent faire leurs devoirs de vacances «online», grâce à une connexion gratuite au site Maxicours (leader français du soutien scolaire sur Internet) (…)» Les premiers retours sont excellents, Maxicours est simple d’accès et d’utilisation, confie-t-on à la Mairie. Et surtout, cela permet aux enfants de travailler avec leurs parents : les devoirs de vacances se font désormais en famille !»(… ) Mais Élancourt ne compte pas s’arrêter là. En effet, depuis 2003 le dispositif «École Numérique» est devenu la marque de fabrique de la ville et de son maire Jean-Michel Fourgous (également Député UMP des Yvelines). Au cœur de ce programme, une conviction : le numérique permet de faciliter l’apprentissage et de réduire l’échec scolaire. A Élancourt, les tableaux numériques interactifs ont fait leur apparition dans 100 % des classes de maternelle et de primaire (contre 6 % au niveau national). Les cours d’anglais ont lieu avec un professeur anglophone en visioconférence. Les élèves ont accès à des ordinateurs portables connectés en wifi. Et les parents communiquent avec les enseignants via un portail Internet (cahiers de texte, bulletins de notes… ). Un projet qui a un coût, forcément : «environ 2,5 millions d’euros, financés essentiellement par la commune», glisse Anne Capiaux, Maire Adjointe aux nouvelles technologies de la ville. Mais, selon Philippe Benassaya, les résultats sont là : «Les élèves sont beaucoup plus attentifs et concentrés : on constate une amélioration des résultats de 10 % à 15 %.»

Toute ressemblance n’est certainement pas fortuite…

 

Au pays des Bisounours, «Supermenteur» existe aussi…

Pas de numéro du journal sans gros mensonge Cette-fois encore «Supermenteur» s’est surpassé, mais il faut dire que notre tribune libre donne des chiffres de constructions de logements qui le gênent forcément (chiffres que nous avons déjà donnés à plusieurs reprises sur ce blog, notamment) : il s’agit des 400 logements qui vont être construits à la Croix-Bonnet ainsi que les 200 logements sur le terrain de Fuji. Cela fait «tache» en «moins d’un an», surtout pour un maire qui répète sans cesse qu’il maîtrise l’urbanisme.

Comment s’en sortir ?

Tout d’abord en attaquant  directement l’opposition municipale, dans le chapeau de l’article de la page 8 (c’est une vraie première celle-là) : «Beaucoup d’informations, voire des propos mensongers, ont circulé ces derniers mois au sujet du développement urbain de notre ville, notamment lors de la récente campagne des départementales afin de tenter de déstabiliser les électeurs. Mais, fort heureusement, il n’en a rien été».  Donc si l’on comprend bien, nos informations sur les constructions à venir, jamais évoquées par le magazine municipal étaient des «propos mensongers» uniquement destinés à «déstabiliser les électeurs», comprenez à les détourner du vote Benassaya ?  Alors comment se fait-il que le magazine confirme aujourd’hui nos affirmations : 400 logements à la Croix Bonnet, 200 chez FUJI ? Comment, par ailleurs, le magazine peut-il se féliciter que les électeurs aient bien voté Benassaya malgré tout  («Mais, fort heureusement, il n’en a rien été») ? Est-ce encore de l’information municipale ?

Ensuite, pour s’en sortir, il suffit de s’en prendre à Claude Vuilliet, en lui prêtant des projets de constructions totalement imaginaires :

  • En ce qui concerne le terrain «Fuji», le maire affirme ceci : «la ville de Bois d’Arcy  a été associée à un grand projet d’aménagement urbain sur les terrains que l’entreprise FUJIFILM libèrera en 2016. La programmation qui nous a été présentée à notre arrivée en 2014 était déjà bien avancée et prévoyait la construction de près de 450 logements allant jusqu’à R+6. Nous avons immédiatement refusé ce projet».
    Il n’y avait aucune «programmation bien avancée» sur ce projet puisque la ville l’a refusé du temps de Claude Vuilliet (voir blog en date du 19 mars 2015). Pourquoi ? Parce que le promoteur voulait construire sur les terrains de la Ferme qui appartiennent à la ville. Le maire actuel n’a donc jamais eu à «refuser ce projet» puisqu’il l’avait déjà été par son prédécesseur.  Mais P. Benassaya préfère affirmer que Claude Vuilliet était pour ce projet, alors qu’aucun accord n’a jamais été donné. Vous pensez bien d’ailleurs que si c’était le cas, on aurait vu depuis longtemps ce document dans le journal.

  • Par ailleurs,  voici ce qui est écrit en page 8 du magazine : «pour tous les terrains privés, la Ville n’est associée aux projets des particuliers ou des promoteurs que pour vérifier s’ils sont conformes aux règles d’urbanisme en vigueur».  Voilà qui est très clair : les 200 logements qui seront construits uniquement sur des terrains privés, sans que le maire ne puisse s’y opposer. Mais comme il prétend «maîtriser l’urbanisme», il préfère faire croire aux Arcisiens qu’il a réduit de 50% un projet de l’ancienne équipe. Encore une belle manipulation ! Il n’a pas peur non plus de prétendre «soumettre à l’avis des Arcisiens» ce projet Fuji «avant de l’approuver», alors qu’il reconnait dans le même article qu’il ne peut pas s’y opposer.

  • En ce qui concerne la Croix-Bonnet, le mensonge est encore plus grossier : voilà qu’on nous sort un projet de 590 logements prévus également par Claude Vuilliet ! C’est encore une belle manipulation. Voilà ce que le magazine prétend : «A son arrivée, l’équipe municipale a découvert qu’une nouvelle tranche de 590 logements était prévue sur ces terrains vierges». La ficelle est tellement grosse que c’en est pitoyable : depuis plus d’un an, le maire communique sur sa prétendue «maîtrise» de l’urbanisme et c’est seulement aujourd’hui qu’il évoque, pour la «première fois», cette histoire de 590 logements à la Croix-Bonnet, alors qu’il prétend être au courant depuis mars 2014 ?  Donc, quand le journal de Bois d’Arcy consacre un dossier complet sur l’urbanisme en novembre 2014, il oublie de parler de ces 590 logements ? Et on ne pensera jamais à en parler, ni dans le journal, ni en conseil municipal ? Qui va croire un tel mensonge ? Une fois de plus le but est de faire croire qu’en construisant 400 logements, le maire actuel a «réduit» un projet de l’équipe Vuilliet. Et dire que le magazine ose titrer : «La vérité sur la Croix-Bonnet»… C'est enfin sans aucune honte que le magazine explique que l’équipe municipale est obligée de construire à la Croix-Bonnet puisqu’elle ne peut pas laisser des terrains «à l’abandon», «en friche»… On apprend même qu’une «ville qui ne se développe pas met en péril son avenir et celui de ses habitants». C’est curieux, c’est bien la «première fois» que le journal justifie l’urbanisation.
 

L’heure du Conte : une rubrique «festive» qui amuse beaucoup «les familles arcisiennes» 
 
Tirons notre chapeau à l’adjoint aux finances qui a encore réussi ce mois-ci à enfoncer les portes ouvertes. Cette fois la question du mois est la suivante : «Pourquoi la Ville a choisi de renégocier les contrats dits «de fonctionnement» ?».
 
Si vous répondez : pour faire des économies, vous avez gagné !
C’est tellement évident que personne n’aurait osé se poser la question.
 
D’ailleurs les renégociations ont commencé : l’adjoint est fier de nous annoncer que pour l’instant il a juste réussi à faire baisser de 0,30% le taux de cotisation de l’assurance du personnel. Mais ce n’est qu’un début, et cela devrait générer une économie de 25 000 €, parait-il… On est sceptique car ce même adjoint expliquait récemment que la baisse annoncée du prix de l’eau allait réduire de 18 000 € la facture de la ville… avant qu’on ne découvre dans le budget 2015 que cette ligne augmentait de 8000 €.
 
Mais on le sait, le but de cette rubrique est de montrer la photo de cet adjoint et de rappeler une fois de plus les baisses des dotations de l’Etat. C’est aussi l’occasion de répéter que la ville a réduit ses dépenses de fonctionnement de 4,5%, sans expliquer évidemment que c’est au détriment de la jeunesse, des associations et des aides sociales. Le problème est qu’il faudra expliquer aux Arcisiens pourquoi leurs impôts augmentent malgré tout de 120 euros en septembreEt leur dire aussi pourquoi on leur cache cette vérité depuis le mois d’octobre. Quand la feuille d’impôt arrivera, il faudra plus qu’une «heure du Conte» pour calmer les mécontents.
 
Les subventions versées aux associations : encore un petit coup de désinformation 
 
Pourquoi revenir en juin sur ces subventions votées début avril ? Parce que notre tribune libre donne des chiffres gênants. Alors on essaye d’embrouiller les lecteurs en écrivant par exemple que le montant des subventions est de «574 543 € pour 85 associations ».
 
On laisse entendre que 85 associations ont reçu une subvention, ce qui est faux : elles ne sont que 30. Certes il y a bien 85 associations à Bois d’Arcy, mais 55 ne perçoivent rien. Ce n’est pas bien malin de mentir quand il suffit de se rendre en mairie et de demander à consulter le budget de la ville, en libre accès : la liste complète des associations recevant une subvention y figure noir sur blanc.
 
Rappelons également que l’adjointe en charge de ce secteur a démissionné en mars car elle refusait d’assumer cette baisse des subventions. Nous en avons déjà parlé sur ce blog.
 
Quelques chiffres pour terminer : le montant des subventions en 2015 a subi une baisse de 246 895 € par rapport au budget 2014. Sur les 30 associations qui ont reçu une subvention, 21 ont vu leur subvention baisser. 25 associations qui recevaient une subvention en 2014 n’en ont plus reçu en 2015.  
 
 
La tribune libre du « joli mois de juin » : rien de neuf
 
Le journal a déjà beaucoup répondu aux informations données dans notre tribune, le maire peut donc se consacrer à son exercice favori : dénigrer son prédécesseur. Ainsi le «renouveau» se serait «surtout opéré dans les méthodes : transparence et précision des informations (on croit rêver !), gestion beaucoup plus saine et meilleure compréhension de l’économie marchande». La gestion de Claude Vuilliet était donc «malsaine» ? Alors pourquoi la ville est-elle si peu endettée ? Même le journal municipal est obligé de le reconnaître : 3 euros servent à rembourser la dette sur 100 euros dépensés. Quant à l’économie «marchande», elle était donc au point mort avant 2014 ? Leroy-Merlin, Leclerc Drive, Lidl, etc… ça ne compte pas ?  En revanche, depuis un an, les camions à frites ou pizzas, les «food trucks», ça c’est important !
 
Mais ce n’est pas tout, les attaques continuent : «L’ancienne équipe avait réussi à se maintenir aux responsabilités en cachant la vérité aux Arcisiens par une communication aimable et lénifiante»… «Lénifiante», c’est exactement le mot qui convient pour qualifier les paroles du maire dans son édito, avec son « joli mois de juin» et son «Bois d’Arcy c’est la fête». Mais pour le reste, c’est évident : les Arcisiens ont été trompés pendant 19 ans par Claude Vuilliet, qui a réussi à «se maintenir» uniquement par une communication trompeuse. Ce qui est amusant avec la prose du maire, c’est qu’à chaque fois il fait son autoportrait en voulant décrire les méthodes de ses adversaires. La tribune se termine par des déclarations qui se veulent fortes : «Cette époque est révolue. Les citoyens ne veulent plus de poudre aux yeux et d’amateurisme (…) ils réclament plus de vérité, d’efficacité et de réponses concrètes», etc, etc..
 
Comment ne pas éclater de rire quand on lit sous sa plume cet éternel cliché du discours politique (on voit ce que ça donne quand il n’utilise pas de citations) : «Nous faisons ce que nous disons, nous disons ce que nous faisons».  Depuis un an il fait surtout ce qu’il avait promis de ne pas faire : densification des constructions, école le mercredi matin, augmentation des impôts, embauches de complaisance… et bien entendu il cherche par tous les moyens à le cacher ou à en reporter la faute sur les autres. 
 
 
Pour conclure, il nous faut signaler une nouveauté à nos lecteurs : jusqu’à présent, le groupe d’opposition devait remettre le texte de sa tribune libre avant le 10 du mois pour une parution le mois prochain. Cette méthode permet en toute impunité de préparer les réponses à nos propos, comme on vient encore de le voir avec ce journal de juin. En avril dernier, la tribune de la majorité évoquait l’élection du maire aux départementales… élection qui remontait au 29 mars, une semaine plus tôt. La preuve était faite que le maire bafoue les droits de l’opposition en se dispensant des règles qu’il lui impose : sa tribune avait été écrite 3 semaines après celle de l’opposition.
 
Claude Vuilliet a donc écrit à P. Benassaya, le 15 avril, pour protester contre ces méthodes et pour demander qu’à l’avenir la tribune de l’opposition soit remise le 20 de chaque mois. Par lettre du 5 mai, reçue une semaine plus tard (ce qui fait que la tribune de juin a été remise avant le 10 mai…), P. Benassaya a donné son accord, en affirmant être «très attaché à notre liberté d’expression». Dont acte…
 
Oui mais voilà… Au lieu de s’en tenir là, le maire a encore voulu laisser libre cours à son aigreur à l’égard de son prédécesseur : «D’ailleurs, dès notre arrivée, nous avons élargi  ce droit d’expression, contrairement à ce que vous aviez mis en pratique à votre époque : en effet, l’expression des groupes politiques minoritaires dans le magazine municipal est désormais autorisée à chaque publication (soit 11 parutions par an)». Nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer sur ce blog que la tradition de 3 tribunes par an sur 6 journaux  était ancienne et qu’elle  n’avait  jamais été contestée par P. Benassaya quand il était dans l’opposition de 2009 à 2014.
 
Rappelons qu’en passant de 6 à 11 journaux par an et donc de 3 à 11 tribunes, il s’est empressé de réduire chaque tribune à 800 signes espaces compris (au lieu de 1000 auparavant), ce qui empêche tout développement d’une argumentation. Le maire conclut enfin sa lettre par ces mots : «Nous avons donc ainsi multiplié par 8 votre espace de communication». Ah bon ? 3 tribunes annuelles x 8 = 11 ? Non. Serait-ce alors le nombre de signes ? 3 x 1000 = 3000 signes par an avant, 11 x 800 = 8800 signes maintenant… non, ça ne colle pas non plus. Pas de doute, il faut faire appel à Maxicours.

20:03 Publié dans Journal municipal