02/11/2015
Bois d’Arcy L'Autre magazine n°10 (novembre 2015)
On se croirait dans un célèbre conte de Grimm : «magazine, joli magazine, qui est le meilleur maire de Bois d’Arcy ?»… et le magazine répond chaque mois : «Monsieur Benassaya, vous êtes le meilleur maire de Bois d’Arcy».
Eh oui, comme chaque mois on retrouve du «nouveau», des «succès», des «premières», du «dynamique»… et des attaques contre l’ancienne municipalité… Le maire, qui tient le magazine-miroir et qui le «rédige» lui-même avec sa directrice de cabinet, y va aussi de ses cris d’enthousiasme : en août, la projection d’un film en plein air «a battu le record de popularité» (???), et le futur «festival» de bandes annonces sera forcément un succès puisque, affirme-t-il, «depuis plus d’un an nous atteignons des records de fréquentation lors de chaque manifestation»… comme par magie. Ça se passe comme ça dans les contes de fées…
Dans les contes, il y a aussi les méchants : le magazine en a identifié deux : l’opposition municipale (avec l’ancien maire) et le gouvernement… Ces deux- là ne font rien d’autre que d’embêter la municipalité actuelle et on les attaque beaucoup dans ce numéro, quitte à répéter ce qu’on a déjà dit dans les numéros précédents. Mais il y a aussi les gentils : tous les élus UMP-LR du Conseil départemental, parmi lesquels, ça tombe bien, le maire de Bois d’Arcy (voir plus loin).
En tous cas, ce qui est de plus en plus visible dans ce journal, c’est que la majorité municipale est sur la défensive car elle sent bien que les Arcisiens sont très mécontents, entre autres des augmentations successives des tarifs et des impôts. On remarque d’ailleurs que plusieurs articles ne sont rien d’autre que des tentatives de réponses à ce que nous écrivons sur notre blog.
L’image que renvoie le «beau miroir» ne ressemble pas du tout à ce que vivent les Arcisiens : les contes de fées, c’est bien connu, ne correspondent pas à la réalité.
Page 3 : l’édito du maire
Inutile de s’attarder, c’est le même éditorial qu’en juillet dernier. Nous vous invitons à vous reporter à notre article du 5 juillet 2015. Une nouvelle fois le maire essaye de faire oublier qu’il a supprimé la plupart des manifestations culturelles de Bois d’Arcy (la dernière en date est «la médiathèque se livre» avec sa traditionnelle foire aux livres) et tente de faire passer ses modestes trouvailles pour une politique culturelle.
On s’amuse donc de lire (pour la 2ème fois) sous sa plume que «l’équipe municipale a replacé le cinéma au cœur de son offre culturelle». Qu’a-t-elle fait de «nouveau»? Elle a remplacé le festival Mémoire des Toiles qui durait 15 jours et présentait 20 films par un «festival» de la bande annonce qui se tiendra sur un seul soir et offrira «40 bandes annonces». Mais attention, Vincent Perrot sera là et nous contera des «anecdotes et histoires cinématographiques croustillantes»... Si c’est ça le «cœur» de l’offre culturelle municipale…
Afin de nous persuader que ce festival est un événement (2 pages lui sont aussi consacrées !), le maire précise qu’il est «unique en France»… On veut bien le croire, car qui aurait l’idée de baptiser «festival» une suite de 40 bandes annonces diffusées sur une unique soirée? Le mot «festival» désigne, si l’on en croit le dictionnaire : «Une série de représentations où l’on produit des œuvres d’un art ou d’un artiste»… Une «série» ce n’est pas une soirée.
Certes, il aurait été intéressant de diffuser une soirée de bandes annonces au sein d’un festival de cinéma durant plusieurs jours… ce festival existait à Bois d’Arcy et accueillait un large public. Il a été supprimé sans qu’on en connaisse la raison. Il ne reste que les bandes annonces. Peut-être est-ce plus facile à organiser ?
Un dernier mot sur cet éditorial. Nous sommes surpris de trouver cette précision «Depuis 2010, Bois d’Arcy dispose d’un équipement culturel et cinématographique qui permet d’offrir la possibilité aux Arcisiens d’aller au spectacle mais aussi au cinéma à deux pas de chez eux»… dans laquelle le maire semble, pour une fois, rendre hommage à son prédécesseur, sans toutefois le nommer. Dans la suite du magazine, on parle à deux reprises de l’inauguration prochaine du gymnase du collège, sans rappeler qu’il est dû à l’équipe Vuilliet… mais plutôt en sous-entendant que c’est de la responsabilité de l’équipe actuelle. Le lecteur distrait est donc tenté d’y croire puisque le maire sait reconnaître lorsque C. Vuilliet est à l’origine d’un événement communal, comme par exemple pour le site de la Tremblaye.
Page 4 : retour en images
Cette page est surtout l’occasion de montrer 5 fois la photo du maire, avec une innovation : l’incrustation en médaillon d’une 2ème photo du maire pour le même événement. Au total, ce magazine va encore réussir à glisser 11 fois la photo de P. Benassaya… «Miroir, joli miroir… ». C’est déjà moins qu’en octobre (record à battre de 24 photos) et c’est surtout moins que sur le site de la ville, où l’on atteint plusieurs centaines.
Restons dans les chiffres pour signaler une curiosité : il s’agit du nombre de passeports citoyens signés entre la ville et de jeunes arcisiens (initiative tout à fait positive) : en mai le magazine évoquait 23 passeports signés (page 8). Aujourd’hui, avec 8 de plus, on arrive à … 30. Encore une addition ratée ?
Un de ces «retours en images» mérite qu’on s’y arrête : il s’agit du concert donné par Liane Foly le 3 octobre à la Grange. Nous sommes très surpris que le magazine ne fasse aucune mention de la présence ce soir-là de Jean-François Copé, ex président de l’UMP, aux côtés du Maire de Bois d’Arcy. Pourquoi cette discrétion? Serait-ce parce que le nom de M. Copé est régulièrement associé à celui de Bygmalion ?
Quitte à être discret sur la présence de M. Copé à la Grange, il aurait mieux valu éviter de bloquer des dizaines de places dans les premiers rangs. Pour le coup c’est une grande première à la Grange où le placement a toujours été libre. De nombreux spectateurs en ont d’ailleurs été choqués et n’ont pas manqué de le faire savoir dans Bois d’Arcy.
Précisons pour conclure que Liane Foly est une amie personnelle de Jean-François Copé et que c’est pour elle qu’il est venu ce soir-là.
Pages 6 et 7 : les finances locales et le désengagement de l’Etat
C’est obsessionnel : chaque magazine s’en prend à l’Etat. On le sait, c’est pour faire diversion et faire croire aux Arcisiens que l’équipe municipale n’est pas responsable des augmentations de tarifs et d’impôts.
Encore une fois on lance des chiffres énormes pour faire peur : «1,3 million (montant 2016)» qui sont censés représenter les baisses de dotation de l’Etat. C’était déjà la somme annoncée par le maire lui-même pour 2015 (éditorial du journal d’octobre 2014), somme qui sera ramenée en fait à 407 000 euros comme le montre le tableau publié dans cette page 6 du magazine.
C’est d’autant plus grotesque que ce tableau montre que la baisse attendue en 2016 serait de 743 000 € : 1 804 000 € en 2015 et 1 061 000 € en 2016 (attendons quand même de connaître les chiffres officiels de 2016).
Quitte à produire un tableau des dotations de l’Etat, il aurait fallu remonter bien plus loin que 2009 pour être complet :
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2 200 000€ |
2 209 000€ |
2 842 000€ |
2 870 000€ |
2 909 000€ |
2 943 000€ |
2 974 000€ |
3 119 000€ |
On remarque donc que les dotations de 2003 (gouvernement Chirac) sont quasiment identiques à celles de 2014 indiquées dans le magazine (2 211 970€). Elles ont augmenté ensuite mais pour redescendre très brutalement à partir de 2010 (gouvernement Sarkozy), évidemment à cause de la crise. Pourquoi ne pas le reconnaître tout simplement ?
Certes, les baisses d’aujourd’hui sont difficiles pour la ville (1 804 000 € en 2015, dernier chiffre connu) mais le gouvernement actuel a-t-il plus le choix que le précédent ? Quand l’équipe actuelle diminue les subventions des associations de plus de 80 000 €, c’est pour une «meilleure gestion», semble-t-il, mais quand l’Etat baisse ses dotations, c’est une «asphyxie programmée», selon quelques «experts» cités en toute indépendance par le magazine : François Baroin (Président de l’AMF), Pierre Bédier (président du Conseil départemental) et Gérard Larcher (président du Sénat), tous membres de l’UMP-LR.
On l’a bien compris : à un mois des élections régionales, le directeur du magazine municipal (un certain Benassaya) dresse un tableau catastrophique de la situation de Bois d’Arcy et c’est toujours la faute de l’Etat :
- C’est l’Etat qui impose «la revalorisation des rémunérations des agents communaux» ainsi que «l’augmentation de deux points des taux de cotisation employeur à la caisse des retraites des fonctionnaires»… les fonctionnaires, voilà l’ennemi !
- C’est l’Etat qui place les communes en «déséquilibre budgétaire, situation inédite jusqu’alors», parait-il !
- C’est l’Etat qui impose «le fonds de péréquation» aux intercommunalités riches, c’est-à-dire un versement de solidarité aux intercommunalités plus pauvres. Le magazine a d’ailleurs une idée sur la question : ces villes «dites défavorisées» sont «peut-être moins bien gérées» que Bois d’Arcy… et fidèle à son habitude de tout mélanger, le magazine évoque le déficit de certaines villes «qui ont contracté des emprunts dits toxiques», c’est-à-dire qui ont spéculé imprudemment avec l’argent de leurs administrés. En quoi cela concerne-t-il l’Etat ?
Mais rassurons-nous, nous avons à Bois d’Arcy une équipe municipale qui mène «une gestion saine et rigoureuse» et qui fait des «économies… sans recourir à l’impôt» (page 6). Il faut se pincer pour s’assurer qu’on ne rêve pas (comme dans les contes). Mais non, le magazine insiste : les impôts n’augmentent pas, on a juste réduit des «avantages fiscaux sur la Taxe d’Habitation». Les Arcisiens payent au moins 120 euros de plus, mais ce n’est pas une augmentation : c’est une économie pour la Ville ! D’ailleurs sans cela, il aurait fallu augmenter les taux d’imposition de 21%...Pourquoi ce chiffre ? D’où sort-il ? Personne ne le sait. C’est encore une diversion.
On peut dormir tranquille : «les taux d’imposition n’ont pas été augmentés en 2014 et ne le seront pas non plus en 2015». Voilà une promesse qui ne coûte rien : les taux d’imposition 2015 ont été votés en avril dernier, on ne voit pas comment ils pourraient être augmentés maintenant. En revanche, ceux de 2016…
On peut aussi rire (jaune) quand on lit que «la ville doit réduire ses dépenses et trouver de nouvelles économies pour éviter que les Arcisiens ne soient trop pénalisés». Quand on voit les dépenses excessives effectuées en communication, en fleurs, en cérémonies… ou encore les dépenses engagées l’été dernier (voir notre article du 2 octobre dernier), on se dit que la définition du mot «économie» n’est pas la même pour tout le monde. Le magazine finit d’ailleurs par dire n’importe quoi en page 8 lorsqu’il annonce la plantation de 50 000 bulbes (après 70 000 l’année dernière) «pour garantir l’embellissement de notre cadre de vie et la maîtrise du budget communal»… ??? A ce stade, ce n’est plus de l’incantation, c’est de l’hypnotisme.
Revenons pour terminer sur le titre de l’article : «Sauvons Bois d’Arcy et notre service public local»...Qu’est-ce que cela veut dire ? Que faut-il faire pour sauver Bois d’Arcy, concrètement ? Le magazine ne le dit pas mais est-ce qu’il ne faudrait pas comprendre qu’il s’agit d’un appel à «bien» voter aux prochaines élections régionales, pour commencer ? En tous cas, pour sauver le service public local, les Arcisiens savent déjà ce qu’il faudra faire en 2020.
Page 9 : réunion publique sur le projet immobilier Fuji
Il est difficile d’être plus vague sur l’état actuel de ce projet. Là encore nous vous invitons à parcourir notre article du 17 octobre dernier.
Le magazine évoque «moins de logements» sans plus de précisions (en fait 246 au lieu de 262), «une meilleure gestion de la circulation pour sécuriser le quartier» (il doit s’agir du plateau traversant prévu devant la ferme de la Tremblaye)… Or, on le sait, rien de convaincant n’a été proposé. D’ailleurs l’article ajoute de lui-même qu’il « reste à présent pour la Ville à finaliser un point sensible mais fondamental : la circulation et la sécurité des riverains». On ne saurait être plus clair !
Pas un mot sur les trottoirs absents, sur le parking de 72 places prévu… rue Camélinat, sur l’absence de places de crèche supplémentaires, etc.
La signataire de l’article prétend que la «qualité» du projet a été «approuvée par les participants»… Elle n’a pas dû assister à la même réunion que nous.
En fait, toute cette page 9 a pour but de faire croire que rien ne se décide sans concertation. On sait bien que c’est faux : les 400 nouveaux logements à la Croix-Bonnet ont été décidés sans aucune concertation et la Ville ne peut quasiment rien faire sur un projet immobilier privé comme celui du terrain Fuji. D’ailleurs si la concertation était vraiment au «cœur» de sa politique, le maire réunirait les commissions municipales… or la plupart ne sont jamais convoquées.
Page 12 : le collège Mozart et le département
Encore un article à la gloire du conseiller départemental Benassaya à l’occasion de l’annonce de la rénovation du collège Mozart. Les collèges sont de la responsabilité intégrale du département et ce n’est pas la première fois que le collège Mozart est ravalé : les Arcisiens se souviennent ainsi qu’il était couleur brique il y a quelques années.
Mais cela n’empêche pas le magazine de faire l’éloge du maire de Bois d’Arcy qui aurait obtenu «les crédits nécessaires» pour ces travaux. D’ailleurs le département soutient «les communes qui présentent des projets de qualité»… Lesquels ? Le gymnase peut-être? Le collège aurait été «classé comme prioritaire dans le département»… A quel titre ? On n’en sait rien.
Ce que l’on sait, c’est que le gymnase va être livré en novembre et que les collégiens vont «profiter d’un équipement sportif de qualité à proximité», financé à hauteur de 680 000 € par le département.
Sauf que ce gymnase et la subvention du Conseil départemental sont dus à Claude Vuilliet, ce que le magazine ne dit pas (voir plus bas, page 14).
Mieux, on laisse entendre que la subvention de 680 000€ serait due au maire actuel : «Ainsi, grâce à la volonté de vos élus, Bois d’Arcy peut bénéficier des aides précieuses du Conseil départemental»… . «Vos élus», sans préciser lesquels !
On l’a compris, enfin, face au désengagement criminel de l’Etat qui veut «asphyxier» les communes par pure méchanceté, il y a les «aides précieuses» du Conseil départemental. Au moins on sait tout de suite où sont les «gentils».
Page 12 : En bref
Il s’agit de montrer le maire en photo… et de faire sa promotion de conseiller départemental.
Autrement on ne voit pas l’intérêt pour les Arcisiens d’apprendre que le conseiller départemental Benassaya s’est rendu à Saint-Cyr l’Ecole pour visiter un quartier avec Pierre Bédier… ou qu’il a tenu sa «première permanence» à Villepreux le 24 octobre. C’est même plutôt maladroit de signaler qu’il a attendu 7 mois (l’élection date de mars 2015) avant de remplir sa mission à Villepreux !
Le magazine nous apprend ensuite qu’une permanence (la première également ?) sera tenue à Fontenay le 7 novembre… Quel rapport avec les Arcisiens ?
Page 13 : conseil municipal du 29 septembre
Sur 21 points à l’ordre du jour, on n’en présente que quatre. Loin d’informer vraiment, cet encart est encore une fois l’occasion de taper sur l’opposition :
- D’abord au sujet du nouveau règlement intérieur du conseil municipal. L’éditorial du magazine d’octobre était entièrement consacré à ce sujet. Pourquoi y revenir une nouvelle fois ? Simplement pour rappeler que nous avons voté contre. Nous avons déjà expliqué pourquoi (voir article du 2 octobre et également notre tribune page 19), inutile d’y revenir.
Signalons au passage la totale mauvaise foi du magazine qui ne précise notre vote qu’à cette occasion, jamais pour les autres délibérations. Or, comme nous l’avons déjà indiqué, notre groupe a voté «pour» 13 des 21 délibérations ce soir-là.
- La vente de la «parcelle rue Danton», comprenez l’une des plus anciennes maisons de Bois d’Arcy, datant de 1760. On rappelle que cette maison a été léguée à la ville en 2009 avant de prétendre qu’elle serait «restée à l’abandon faute d’entretien par l’ancienne municipalité». Or la succession a duré plusieurs années et la maison n’est devenue propriété de la Ville qu’en 2013. C’est oublier aussi que l’ancienne municipalité avait indiqué dans son programme 2014 qu’elle comptait faire de cette maison un lieu pour les associations et la jeunesse.
Pour justifier la vente de cet élément du «patrimoine historique», le magazine prétend qu’il «menaçait de s’effondrer», ce qui est faux, et que c’est donc pour cela que «l’actuelle municipalité a décidé de vendre ce bien afin que la maison soit préservée»… Et la Ville ne pouvait donc pas le préserver elle-même ? Qu’a-t-elle fait d’ailleurs depuis mars 2014 pour le protéger ? Rien.
Enfin il s’agit aussi de répondre à notre article du 2 octobre sur ce blog : nous indiquions que la maison n’avait pas été vendue au plus offrant et que la Ville perdait ainsi une somme de 3000 euros. Il parait que la date limite des offres d’achat était fixée au 18 septembre à 17 heures, ce qui expliquerait le refus de l’offre de 215 000 euros faite le 25 par une Arcisienne. Voilà un véritable scoop : cette information n’a jamais été donnée pendant le conseil du 29 septembre pour justifier cette décision. Un oubli sans doute ?
Page 13 : stationnement gênant. L’Etat passe l’amende de 35 à 135 euros
Encore une attaque contre l’Etat, d’un genre différent : «Depuis cet été, le ministre de l’intérieur a augmenté de 100€ … le montant de l’amende forfaitaire sanctionnant les arrêts et stationnements sur les trottoirs et passages piétons».
On comprend la raison de cette précision en lisant la suite : «la police municipale ne fixe pas le montant des contraventions appliquées et ne verbalise qu’en cas d’extrême dangerosité». Tout s’explique : il s’agit de se décharger de sa responsabilité auprès des Arcisiens mécontents qui pourraient penser que la police municipale a pour mission principale de faire entrer davantage de recettes dans le budget communal. Bref, s’ils doivent payer une amende parce qu’ils étaient mal garés, ils doivent s’en prendre à l’Etat. CQFD.
Page 14 : un nouveau gymnase à la Tremblaye
Voilà «un équipement de qualité», «de bonne facture», avec une «salle multisports moderne», une «acoustique exceptionnelle» et un «éclairage naturel optimal»… .On croit rêver ! Tous ces compliments pour un équipement que l’on doit à Claude Vuilliet !
Oui mais voilà : pas un mot dans le journal sur ce point. Pourtant les faits sont là :
- Le conseil municipal du 29 janvier 2013 a attribué le marché de maîtrise d’œuvre au cabinet «Arcos Architecture».
- Le conseil du 27 juin 2013 a autorisé le maire, Claude Vuilliet, à déposer le permis de construire.
- Le conseil du 27 novembre 2013 a voté la demande de subvention au Conseil général, à hauteur de 40% du coût du bâtiment, plafonné à 1 700 000€…
Les 680 000€ de subvention évoqués dans l’article de la page 12 (voir ci-dessus) sont donc de l’initiative de l’ancienne municipalité, comme la construction du gymnase. Ne comptez pas sur le magazine pour le signaler, non, il ne parle de Claude Vuilliet que pour l’attaquer.
Il est enfin amusant de se souvenir des termes employés il y a juste un an dans le journal municipal (Octobre 2014, page 10) pour évoquer ce gymnase : «certains équipements en cours, certes nécessaires pour la commune (centre technique municipal, gymnase de la Trembalye) ont été surdimensionnés au vu des besoins réels de la ville».
Tout cela est oublié, maintenant c’est un équipement «de qualité… de bonne facture»…
Page 15 : les logements aidés
Une page entière pour décliner toute responsabilité dans le fait que 313 demandes de logement émanant d’Arcisiens ne trouvent pas de solution. Remarquez bien que les problèmes rencontrés par nos concitoyens ne sont jamais le fait de la municipalité.
L’adjointe en charge des affaires sociales est claire :
- Les 891 logements aidés (on ne dit surtout pas sociaux) sont tous «propriétés des bailleurs sociaux».
- Le contingent de la Ville est seulement de 134 logements sur ces 891 et elle ne «possède pas de droit de regard sur les attributions». Elle ne propose aux bailleurs «que des dossiers d’Arcisiens».
- Elle est tenue de «proposer trois dossiers pour chaque logement» mais ne «dispose que d’un avis consultatif et ne peut en aucun cas imposer un candidat. Ce sont les bailleurs qui choisissent leurs locataires».
Conclusion : si vous n’obtenez pas le logement espéré, la Ville n’y est pour rien.
Page 16: la Sainte-Barbe
Quand le magazine essaye de faire de l’information, il a tendance à faire du copier-coller. On l’a déjà vu plagier des articles de l’ancien journal municipal d’information, cette fois c’est un site internet qui a été copieusement recopié pour nous raconter l’histoire de Sainte-Barbe, patronne, entre autres, des pompiers.
Rendez-vous sur le site «pompiers.fr», cliquez sur l’onglet «les rendez-vous» puis sur «Sainte-barbe 2014». Vous y trouverez un article très complet et beaucoup plus intéressant que celui du magazine. Au passage, vous n’aurez aucun mal à reconnaître les phrases entières pompées par ce dernier.
Que voulez-vous, il est difficile de remplir 20 pages tous les mois…
Page 16 : l’heure du Conte, le retour
On la croyait abandonnée faute d’inspiration, mais non, la revoilà cette rubrique épatante où l’adjoint aux finances s’amuse à répondre aux questions que personne ne se pose.
Ce mois-ci, on nous demande si nous savions le «montant de la dépense obligatoire que paie la commune au titre du financement du Service Départemental d’Incendie et de Secours des Yvelines». Evidemment personne ne le sait, et l’adjoint aux finances peut donc nous apprendre que ce montant est de 460 400€.
Mais pourquoi évoquer ce sujet? A priori pour se plaindre que «cette somme est en constante évolution d’une année sur l’autre». La faute aux Arcisiens qui ont dérangé «873 fois» les pompiers en 2014.
C’est ça qui est formidable avec cet adjoint : plutôt que de se féliciter du fait que les impôts servent à financer un service public (qui se plaindra de la présence des pompiers à Bois d’Arcy ?), il préfère souligner une fois de plus l’augmentation d’une dépense communale.
Page 19 : tribune libre
On remarquera tout d’abord que pour la première fois les deux tribunes sont de même volume et imprimées avec la même police. Il a fallu plus d’un an pour que l’on obtienne ce respect d’un minimum d’équité.
Mais l’équité n’ira pas plus loin : une fois de plus, la tribune de la majorité répond à la nôtre, ce qui dénote une absence totale de sens démocratique puisque l’inverse est impossible (du moins dans le même journal).
Pour le reste, nous sommes accusés de «désinformation» et il parait que nous communiquons de «manière malhonnête pour inquiéter volontairement les Arcisiens». Exactement ce que fait le magazine chaque mois ! C’est toujours cette manie de reporter sur l’autre ses propres défauts…
De quoi est accusée l’opposition ? «Elle s’émeut devant la soit-disant (sic) augmentation des impôts». Il faut encore une fois oser écrire de pareilles énormités ! La «soi-disant» augmentation des impôts est une réalité que tous les Arcisiens connaissent en ce moment. Mais le maire, qui signe cette tribune, continue de prétendre que c’est une réduction d’avantage fiscal : l’abattement général à la base. Il ajoute même que «dans de nombreuses villes cet abattement n’existe pas». En quoi cela va-t-il consoler les Arcisiens ? Ce qui compte pour eux c’est qu’ils bénéficiaient de cet abattement depuis 1980 et que c’est l’équipe actuelle qui l’a supprimé.
Il faut ensuite souligner cette grande première : le maire reconnaît enfin que la hausse de la taxe d’habitation est de «120 € en moyenne». Il nous donne enfin raison au bout d’un an… tout en nous accusant de «désinformation». Pour essayer de diminuer sa responsabilité (une fois de plus) il prétend que seuls «80€ reviennent à la Ville, le reste étant réparti entre VGP et la Taxe Locale d’équipement»… Quel bel exemple de manipulation ! La part intercommunale a augmenté à cause de la baisse de l’abattement, qui est de la seule responsabilité du conseil municipal. Quant à la Taxe d’équipement, elle augmente de un ou deux euros cette année. Peu importe enfin à qui va l’impôt, ce qui compte pour chaque Arcisien, c’est ce qu’il paye.
Mais cela n’empêche pas le maire d’affirmer que ces 120 € ne sont qu’une «faible conséquence (chacun appréciera) en comparaison à ce que les Arcisiens auraient dû payer si l’ancienne municipalité avait été réélue. Il ne fait pas de doute qu’elle aurait une nouvelle fois augmenté les taux d’imposition… » Le maire est donc capable de dire ce qui se serait passé s’il n’avait pas été élu ? Au pays des contes, tout est décidément possible. Mais dans la réalité les faits sont ce qu’ils sont : en 19 ans de mandat, Claude Vuilliet n’a jamais touché à cet abattement de 15%. Quant aux taux d’imposition, ils sont inchangés depuis 2010.
Pour conclure, notons pour ne pas l’oublier cette affirmation catégorique du maire : «Nous n’avons pas modifié les taux et nous ne le ferons pas à l’avenir». On en reparlera en 2016 ou 2017… et ce sera encore la faute du gouvernement, bien entendu.
19:16 Publié dans Journal municipal
08/10/2015
Bois d’Arcy L'Autre magazine n° 9 (Octobre 2015)
A chaque page ce ne sont que «pari gagné» et «nouveau succès» (Page 5), «franc succès» (Page 8), «fête 100% réussie», «nouveautés» ou autres «premières fois» (Pages 5, 7, 8)… Les lecteurs sont habitués à cet exercice permanent d’autosatisfaction. Inutile de s’attarder.
Cette fois le magazine «se lâche» complètement et fait paraître 24 photos du maire… sur 24 pages. Elles ne sont pas toutes en gros plan, non c’est plutôt comme dans ces livres pour enfants : «Où est Charlie ?». Le principe est simple : il faut retrouver Charlie perdu dans une foule à chaque page du livre. Dans le magazine, c’est un peu la même chose, mais là, il faut chercher le maire. Précision : Charlie est moins facile à trouver.
Il y a un autre domaine dans lequel le magazine s’est surpassé : celui de la censure de l’opposition. Après la suppression de 200 signes en octobre 2014, c’est cette fois la totalité de la tribune qui a été supprimée en octobre 2015. C’est une sorte d’anniversaire finalement.
Une fois n’est pas coutume, nous allons donc commencer notre analyse du journal par la tribune.
Page 19, la tribune de l’opposition est censurée
A la place de notre tribune, on trouve cet encart : «Aucun texte ne nous est parvenu, dans les délais impartis, pour pouvoir être inséré dans cet espace d’expression libre».
Que s’est-il passé ? Nous avons tout simplement envoyé notre tribune par mail, comme chaque mois, mais en retard, le mardi 22 septembre au lieu du 20, date limite. Un simple problème technique dont nous nous sommes excusés. Mais rien n’y a fait. Le 24 septembre, Claude Vuilliet a reçu cette réponse, par mail :
Nous vous rappelons que vous avez toujours la possibilité de nous faire parvenir votre texte sous forme papier ou sur clé usb directement au service communication. Le mail n'est pas une obligation. Nous sommes donc au regret de vous informer que, conformément à l'application du règlement intérieur, nous ne pourrons pas publier ce texte dans le journal d'octobre. L'équipe de communication. |
Le règlement intérieur ne fixe aucune date d’envoi des tribunes libres.
L’expéditeur de ce courrier semble l’ignorer. On ne sait pas d’ailleurs de qui il s’agit puisque c’est signé «l’équipe de communication». Nous pensons que le signataire est la directrice du service ou le maire lui-même et que l’un ou l’autre aurait pu se faire connaître, mais ce serait faire trop d’honneur à Claude Vuilliet !
Comment est-il possible, si le bouclage se termine le 22 septembre, de trouver dans le magazine d’octobre des articles avec photos sur l’inauguration du square Mauban le 26 septembre, et de la police municipale le 28 septembre ?
Mieux encore, la totalité de l’éditorial du maire est consacrée au Conseil municipal du 29 septembre, (voir ci-dessous) avec une photo prise ce soir-là. (Détail : Pourquoi n’est-il pas mentionné, alors que c’est une obligation, que cette photo n’a pas été prise par les services de la Ville. Serait-ce parce qu’elle a été faite par un auto-entrepreneur arcisien qui filme toutes les manifestations locales pour faire de beaux montages vidéo qu’on projette ensuite aux vœux du maire ou sur le site de la Ville ? Pourquoi le cacher ? Parce qu’il faudrait dire combien ça coûte ?).
Le meilleur pour finir :la tribune libre de la majorité répond à notre tribune… qui n’est pas parue ! Le signataire (le maire) a donc pris le temps de lire la nôtre avant d’écrire la sienne… mais lui a réussi à la faire parvenir avant le bouclage du magazine ! C’est sûrement un miracle ou l’équivalent d’un «trou noir» municipal.
Il s’agit donc clairement d’une censure, d’un coup bas comme on en a le secret en mairie. Dans son éditorial, le maire se croit autorisé à donner des leçons de démocratie… il aurait mieux fait de choisir un autre numéro de magazine pour cet exercice.
Mais que disait notre tribune libre ? En voici le texte complet :
|
Page 3, l’éditorial du maire
On ne peut que s’étonner de trouver une page entière attaquant l’opposition (plus la tribune page 19) dans un journal où ne figure aucune expression de cette opposition. Si P. Benassaya avait voulu se comporter en démocrate, il aurait laissé paraître notre tribune plutôt que de se cacher derrière le prétexte du «bouclage» du journal.
Mais il s’arrange aussi pour réécrire l’histoire du règlement intérieur à sa manière.
Nous avons déjà plusieurs fois expliqué sur ce blog les raisons pour lesquelles il n’y avait que 3 tribunes libres avant 2014. Ce n’était pas une censure puisque c’était la demande des élus d’opposition qui ne souhaitaient pas plus de 3 tribunes. Le règlement avait d’ailleurs été voté à l’unanimité à l’époque. P. Benassaya n’a jamais demandé de révision du règlement lorsqu’il était conseiller d’opposition.
Ensuite, il y a quelques gros mensonges dans cet éditorial :
- «Dès que nous sommes arrivés aux responsabilités, nous avons immédiatement décidé de nous conformer à la loi… » : C'EST FAUX !
Lors du Conseil du 23 septembre 2014, les articles illégaux du règlement proposé par l’équipe majoritaire ont été signalés. Aucune modification n’a été apportée et nous avons engagé, comme nous l’avions annoncé en conseil, un recours au Tribunal Administratif. (voir les détails dans notre article sur ce blog en date du 2 octobre 2015).
- «Afin de ne pas engager la Ville dans des frais qui pèseront inévitablement sur le contribuable, nous avons décidé de ne pas tomber dans cette provocation et d’accorder ce que l’opposition nous demande»… Il faut oser écrire cela ! d’abord il a fallu un an pour qu’on nous «accorde» ce qui nous est dû. Ensuite où y-a-t’il «provocation» ? Est-ce une «provocation» de vouloir faire respecter la loi ?
Enfin le maire oublie de préciser qu’il a engagé un avocat aux frais du «contribuable» pour 6000 €… ce n’est pas l’opposition qui coûte cher aux Arcisiens en demandant seulement…1 euro de dommages. En fait, le maire sait qu’il va perdre au Tribunal et il veut l’éviter à tout prix, d’où ce discours prétendument conciliant.
- «Nous avons également décidé d’accorder au groupe minoritaire un espace d’expression sur le site internet de la ville ainsi que dans le guide municipal, ce qui n’avait jamais été fait auparavant»… Encore un arrangement avec la vérité !
Si nous avons demandé un espace sur le guide de la Ville, espace qui n’existait pas avant, c’est parce que le guide contient maintenant plusieurs pages faisant la promotion de l’équipe majoritaire et n’est plus un simple outil d’information. C’est pour cela qu’un espace est imposé par la loi, et pour rien d’autre.
Quant au site de la Ville, le maire oublie de dire le principal : son dernier règlement prévoit de faire figurer sur internet… notre tribune libre du magazine «sous un onglet spécifique»… alors qu’elle figure déjà dans la version en ligne de ce même magazine ! Rien de nouveau sur ce dernier point, puisque c’est comme ça depuis la création du site internet.
Le maire ayant refusé de réunir un groupe de travail pour corriger les articles du règlement qui restent illégaux (voir les détails dans notre article du 2 octobre), nous avons voté contre. Il conclut donc son éditorial par cette attaque: «Ils ont décidé de voter contre en se réfugiant dans une posture irresponsable dans laquelle la mauvaise foi le dispute à la cuisine politicienne». Mais oui, c’est bien le maire de Bois d’Arcy qui s’exprime comme cela sur une pleine page du magazine municipal. Une page consacrée à déverser sa hargne sur les 7 élus qui osent ne pas être d’accord avec lui. Un vrai démocrate !
Au fait, il n’avait rien de plus intéressant à dire à ses administrés ?
Page 10, l’inauguration du square Mauban
Pas un mot dans cet article pour rappeler que l’on doit ce square à Claude Vuilliet et à son équipe.
Il suffit de se reporter au numéro 91 de Bois d’Arcy Le Journal (septembre/Octobre 2011) et plus simplement à sa couverture pour en avoir confirmation.
Toujours page 10, on trouve un autre mensonge : il est dit que la Ville est devenue propriétaire de la Ferme Sainte-Marie en 2004 et que cette dernière a été «laissée tristement à l’abandon pendant de nombreuses années»… On oublie juste de préciser que la Ville a cédé la ferme à l’AFTRP (Aménageur de la Croix Bonnet) en 2005, pour y faire des logements et un square public.
Page 4, les Trophées du Sport, «1ère édition»
Une page entière de photos est consacrée à cette manifestation. On apprend qu’il y avait «47 nominés» et «19 lauréats». Mais comment la sélection a-t-elle été faite ? Qui a voté ? Les sportifs eux-mêmes ? Non, même le Président de l’OMS n’a pas participé à cette «sélection». Tout cela s’est réglé entre le maire, sa directrice de cabinet et son adjoint aux sports…
Mais au fait, où est passé David Douillet ? Pas une trace sur les photos, pas un mot pour expliquer son absence. Pourtant, on avait beaucoup communiqué sur sa présence à cette manifestation, son «parrainage». Mais voilà D. Douillet n’est pas venu, cela a été annoncé aux spectateurs au début de la cérémonie alors que, selon nos sources (très fiables), il parait qu’on savait parfaitement en mairie, et depuis longtemps, que David Douillet ne viendrait pas… ce qui n’a pas empêché de laisser croire le contraire.
Le magazine passe également sous silence le fait que la Ville a engagé une société pour animer cette soirée… pour 5520 €. A titre de comparaison, cette société a animé le bal du 13 juillet et celui de la Saint-Gilles pour 1888,45 € à chaque fois. Qui donc parlait de «frais qui pèseront inévitablement sur le contribuable» ?
Page 12, encore le budget 2015
Une nouvelle fois, le magazine couine sur les baisses de dotation de l’Etat et d’autres recettes. Tout le monde a bien compris qu’on veut détourner la colère des Arcisiens au moment où ils reçoivent leur taxe d’habitation avec 120 euros en plus à payer, en moyenne. Depuis 18 mois, le maire ne cesse de répéter qu’il n’augmente pas les impôts… aujourd’hui tout le monde sait que c’est un mensonge.
Quels chiffres trouvons-nous sur cette page 12 ?
- Les baisses de dotation de l’Etat qui sont estimées à 1 100 000€… de 2015 à 2017 ! Ce ne sont jamais les mêmes chiffres, l’essentiel étant que le lecteur ait peur.
- 669 130 € de perte pour le «FPIC» entre 2012 et 2016. C’est la somme que les intercommunalités considérées comme «riches» doivent reverser à celles qui sont plus pauvres. Cette solidarité déplait à l’équipe majoritaire. Plutôt que de voir ce que Versailles Grand Parc apporte à la ville, on préfère voir ce que ça coûte.
- 468 000 € de suppression de la Redevance d’Occupation du Domaine Public (RODP) pour la gestion de l’eau potable… Veolia n’exploite plus le service d’eau de notre ville depuis janvier et donc, ne paye plus de loyer. Quoi de plus logique ? C’est l’intercommunalité qui gère ce dossier maintenant. Rappelons que le magazine nous promettait des baisses fracassantes de la facture d’eau, en janvier dernier, avec la reprise de la gestion de l’eau par VGP… aujourd’hui on nous présente cela comme une catastrophe.
Il y a enfin un encadré intitulé : «Economies réalisées grâce à une gestion saine». On y trouve deux chiffres intéressants :
- 81 000 € économisés grâce à une «gestion plus rigoureuse des subventions aux associations»...Voilà comment on justifie la baisse brutale des subventions en 2015.
Et surtout 475 000 euros «économisés» ( ?) grâce à la «réduction des avantages fiscaux (taxe d’habitation) en 2015»... Il s’agit bien entendu de cet abattement de 15% qui profitait à TOUS et que le maire et son équipe ont ramené à 5%... ce qui conduit à 120 euros (en moyenne) d’augmentation des impôts par foyer. Une fois de plus on camoufle cette augmentation pour brouiller les cartes. D’ailleurs on retrouve sur cette page cette déclaration du maire : «Nous nous sommes engagés à ne pas augmenter les impôts».
Il faut une sacrée dose de culot pour présenter cette forte hausse des impôts comme une «économie» pour le budget communal, déguisée en suppression d’un «avantage fiscal».
Et il en faut encore plus pour expliquer aux Arcisiens qu’il aurait fallu augmenter les impôts de 21% si l’on n’avait pas fait ces «économies», comprenez si l’on n’avait pas ratiboisé cet abattement de 15%. Bref, si l’on comprend bien, les Arcisiens payent plus d’impôts… pour ne pas voir leurs impôts augmenter… !? ! Il faut vite organiser une cérémonie des Trophées de la mauvaise foi. La palme revient d’office au magazine de Bois d’Arcy et à son «équipe de communication».
Amusez-vous, avant de tourner la page, à regarder la belle addition que le journal vous propose : on ajoute des plus avec des moins et on obtient un plus : de quoi frémir !
Il faudrait d’ailleurs faire appel à Maxicours car, en plus, l’addition est fausse : c’est 923 000 et non 924 000 qu’il fallait trouver.
En ce qui concerne maintenant les dépenses qui ont été faites ces trois derniers mois (à commencer par 12 868,15 € pour un conférencier en salle du conseil), ne comptez pas sur le magazine pour en parler. Lisez plutôt l’article précédent sur notre blog.
Deux brèves pour terminer
- Page 14, on apprend que la PMI est sauvegardée et qu’une convention a été signée avec le Conseil départemental pour 2015-2017. C’est très bien, on s’en réjouit. Alors que le magazine évoque les rumeurs sur la fermeture de la PMI, le titre de l’article lui-même est un aveu : quand on effectue un SAUVETAGE c’est bien qu’il y a un réel danger !
Le 18 juin dernier, lors du Conseil municipal, la convention signée avec la PMI s’arrêtait à janvier
- Page 16, on apprend que «pour replacer le 7ème art au cœur de sa programmation culturelle», la ville crée les «mardis du cinéma», avec un film chaque mois et un invité. Auparavant, il y avait le même dispositif mais c’était le vendredi. Et l’équipe actuelle a supprimé ce rendez-vous mensuel dès son élection.
- Autre événement culturel annoncé avec gourmandise : «J-38 pour découvrir le nouveau festival de Bois d’Arcy»… qui se déroulera le 7 novembre à 20h30 et qui portera sur la bande annonce… On supprime Mémoire des Toiles, un festival qui durait 15 jours et présentait une vingtaine de films et on le remplace par une SEULE SOIREE de bandes annonces…
09:40 Publié dans Journal municipal
04/09/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n°8 (Septembre 2015)
Bois d’Arcy L'Autre magazine n°8 (septembre 2015) : plus c’est gros… moins ça passe.
Contrairement à ce que pense vraisemblablement le maire, on ne peut pas impunément raconter n’importe quoi aux Arcisiens. C’est pourtant ce qu’il fait ce mois-ci, une fois de plus, dans le journal municipal, épaulé par sa directrice de cabinet. Ils imaginent sans doute que tout le monde va gober leurs tours de passe-passe.
Embarrassé par son augmentation massive des tarifs périscolaires (voir les articles de ce blog en juillet), le maire essaye de faire croire aux Arcisiens que ce n’est pas sa faute… mais celle du Gouvernement ! Tout le numéro 8 du magazine municipal est consacré à ce but. La couverture donne le ton : sous un logo « Stop », on place cette mâle affirmation : « la ville dit « NON » à la baisse des dotations de l’Etat ». Mazette, l’Etat doit en trembler de peur… Mais que compte faire le maire de Bois d’Arcy pour tenir tête à l’Etat ? Dire « Non », est-ce que ça va suffire pour obtenir plus de sous ? Et à quoi rime ce roulement de mécaniques aujourd’hui, pour des chiffres connus depuis des mois (voir plus loin) ? La réponse est évidente : il faut convaincre les Arcisiens que leur maire les défend, et qu’il n’est pas responsable des augmentations de tarifs. Qui peut avaler un tel boniment ?
Déjà, le 13 juillet dernier, le maire a adressé un courrier à tous les parents dans lequel il développe les mêmes « explications », avec quelques manipulations en plus ! (voir ci-dessous l’article sur la page 9)
Par ailleurs, deux mois d’interruption n’ont rien changé sur le fond : le magazine (payé par les Arcisiens) n’a d’autre but que de faire la promotion de l’image du maire et de son équipe… même quand il n’y a pas grand-chose à mettre à leur actif. On retrouve donc les mêmes messages assénés jusqu’à l’abrutissement : tout est « nouveau », tout se solde par des « succès », et tout est « beau » à Bois d’Arcy depuis que P. Benassaya est maire.
Notons en passant la disparition de « l’heure du conte », ce rendez-vous ébouriffant proposé par l’adjoint aux finances. Il trouvait chaque mois les questions que les Arcisiens ne se posaient pas… Rien ce mois-ci. Une panne ? Un oubli ? Les vacances ? On écarte bien évidemment l’hypothèse du manque de place dans le magazine. Peut-être que l’adjoint aux finances ne trouvait cette fois que les questions que les Arcisiens se posent réellement, notamment sur les tarifs ou les impôts?
Avant d’aborder ce numéro de rentrée, évoquons brièvement les autres publications distribuées fin août dans toutes les boîtes aux lettres :
- Le programme de la Saint-Gilles : quatre fois le mot « nouveau » sur les quatre pages cartonnées de ce petit dépliant ! Au fait, qu’est-ce qui est « nouveau » ? Simplement et uniquement le fait de déplacer le bal et le feu d’artifice à la Croix-Bonnet ! Pour le maire et son équipe de com’, il faut à tout prix mettre le logo « nouveau » partout où l’on peut, comme si c’était forcément synonyme de réussite. Comme d’habitude, on essaye d’abrutir les gens avec du « nouveau » pour mieux cacher ce qui a disparu : en ce qui concerne la Saint-Gilles, une attraction et non des moindres : la récré à Gilles… Ces jeux gonflables, installés sur l’espace vert situé près de la rue Hoche, étaient appréciés des enfants durant l’après-midi précédant la retraite aux flambeaux. Cette manifestation a été supprimée. Pourquoi ? Ne comptez pas sur le journal pour en parler, c’est comme si cela n’avait jamais existé. Pourtant, en octobre dernier, le journal parlait de « franc succès ».
- La plaquette de la saison culturelle est réduite à un tout petit carton plié en trois ! Quant au programme habituel, il n’est disponible que sur internet. Voilà encore du « nouveau »… mais pas un mot dans le journal. Et voilà comment on fait encore des économies sur le dos du secteur culturel. Si après cela, les Arcisiens n’ont pas envie de s’abonner, il ne faudra pas s’en étonner. Il est cependant dommage que tout le monde ne puisse pas prendre connaissance de l’éditorial du maire dans sa version complète : il conclut son propos par ces mots : « une bien belle saison faite de partage, d’échange et de renouveau ». Même là, il faut qu’il case son label « renouveau », c’est obsessionnel. Pour les spectacles « jeune public », le « renouveau » consiste à n’en laisser que 2 (il y en avait un par mois avant 2014) : le 7 février et le 3 avril. Comme on le voit, les jeunes sont au cœur des préoccupations du maire et de son équipe.
- Le guide municipal enfin, qui est une fois de plus destiné à vendre l’image du maire et de son équipe ! Les pages 5 à 15 sont édifiantes à ce titre. En un mot c’est de la propagande, et non plus un guide informatif. Rappelons que la loi impose aux maires de laisser à leur opposition une tribune dans chacune des publications faisant la promotion de l’équipe majoritaire. Le maire de Bois d’Arcy s’en moque. Nous attendons de savoir ce qu’en pense le Tribunal administratif de Versailles, saisi sur ce point (entre autres).
Rien ne change donc, les vacances sont terminées mais le matraquage est toujours le même… Nous continuerons donc chaque mois à dénoncer tous ces mensonges et manipulations distillés par la propagande municipale. Les Arcisiens ne sont pas dupes et ils nous le disent. Nous leur souhaitons une bonne rentrée, même si la facture municipale va être particulièrement douloureuse en ce mois de septembre.
L’éditorial du maire : c’est pas moi, c’est le Gouvernement !
Cette formule résume parfaitement le discours du maire qui, incapable d’assumer ses choix, cherche à rejeter la responsabilité sur les autres. Quand ce n’est pas sur Claude Vuilliet, c’est sur le Gouvernement.
Bref, nous l’avons annoncé sur ce blog début juillet, le maire a décidé de matraquer les familles arcisiennes en augmentant massivement les tarifs périscolaires (restauration, accueil, centre de loisirs). Tout cela s’est fait en douce lors du conseil municipal du 2 juillet, sans que les familles soient averties et sans réunir la commission scolaire. Malheureusement pour le maire, les familles sont furieuses et le font savoir. Du coup, on tente de reporter la faute sur le Gouvernement.
Voilà ce qu’écrit le maire dans son éditorial : « la rentrée se fera dans un contexte économique très tendu. Le gouvernement, en réduisant de manière injuste et inefficace ses aides aux collectivités, met en danger nos actions de proximité. Avec 400 000 euros de moins en 2015 à Bois d’Arcy, la municipalité doit démultiplier ses efforts pour sauver le service public local sans recourir à l’impôt ». Rendez-vous compte, il s’agit de « sauver » le service « local », pas moins, contre le méchant Gouvernement ! Il y a juste un petit problème : ce chiffre de 400 000 € (408 000 en réalité, mais le maire n’est plus à 8 000 euros près) était déjà connu au moment du vote du budget en avril dernier ! Il suffit de se rapporter à la page 10 du magazine d’avril 2015 pour le vérifier (il était question alors de 410 000€). Pourtant, les augmentations prévues pour les tarifs périscolaires n’étaient alors que de 4%... (au lieu des 20 à 25 % votés finalement en juillet) et le magazine affirmait alors « protéger le pouvoir d’achat des familles ».
Comment expliquer alors que le maire ou son adjoint aux finances n’aient rien vu à l’époque, puisque le montant des dotations de l’Etat était déjà connu ? La réponse est simple et se résume à un mot : incompétence … et quand on s’aperçoit que le budget préparé n’est pas réaliste, on préfère faire payer les familles (qui sont obligées d’avoir recours à la restauration ou à l’accueil périscolaire) plutôt que de diminuer certaines dépenses : par exemple, on sait très bien que le maire ne recule jamais devant les dépenses de communication (mensualisation du magazine municipal notamment) ou de fleurs (près de 40 000 euros pour les bacs de fleurs énormes et leurs tire-bouchons).
Faire croire aujourd’hui que ce sont les services de la cantine ou de l’accueil périscolaire qui mettent en difficulté les finances communales est proprement honteux. Quant au principe de solidarité, il est inconnu de l’équipe municipale : la logique est de faire payer celui qui « consomme » et qui a donc besoin, parce qu’il travaille, de laisser ses enfants à la cantine et à l’accueil du soir ou du matin.
Rappelons que le maire a créé un poste de directrice de l’économie (poste inutile puisque c’est une compétence de l’intercommunalité) pour une vieille connaissance d’Elancourt : la 2ème adjointe du maire UMP (ou « Les républicains ») de cette ville, également conseillère départementale (comme P. Benassaya) et conseillère communautaire de Saint-Quentin en Yvelines. Est-ce la faute du Gouvernement si la ville de Bois d’Arcy doit payer le salaire confortable de cette dame ainsi que les charges afférentes ?
Est-ce la faute du Gouvernement si le maire de Bois d’Arcy a décidé d’embaucher une directrice de la communication alors qu’il y a déjà quelqu’un à ce poste ? Et la police municipale ? C’était nécessaire, avec des horaires d’ouverture aussi ridicules ? Et combien ça coûte ?
Est-ce le Gouvernement qui a décidé de fabriquer une stèle dédiée à Santos-Dumont pour un coût de 20 000 euros, sans même savoir si une subvention sera versée (qui ne représenterait d’ailleurs qu’une partie de cette somme) ?
Est-ce le Gouvernement qui a suggéré au maire d’enregistrer un message téléphonique sur les dangers de la canicule et de faire ensuite appeler tous les Arcisiens, fin juin, pour leur faire entendre sa voix ? Combien ce coup de promotion personnelle a-t-il coûté aux finances communales ? On le voit, le maire sait dépenser sans compter pour envoyer de la poudre aux yeux, mais sur l’essentiel… ce sont les familles qui payent.
Enfin, prétendre qu’on « sauve » le « service public local sans recourir à l’impôt » est un mensonge de plus ! Un mensonge d’autant plus osé que c’est en septembre que les Arcisiens vont recevoir leur taxe d’habitation avec 120 euros de plus à payer… Grâce à qui ? Au Gouvernement ? Non ! Grâce au maire de Bois d’Arcy et à son équipe qui ont ratiboisé, en octobre 2014, un abattement qui profitait à tous.
Pour conclure sur cet édito, signalons les « nouveautés » martelées sans cesse par le maire, tel un bateleur interpellant les passants :
- « Une rentrée festive pleine de surprises et de nouveautés »… En fait, le bal et le feu d’artifice changent de place… et puis il y a la « 1ère cérémonie des Trophées du Sport » (page 4 également)… C’est tout.
- « Retraite aux flambeaux, feu d’artifice et bal qui, pour la première fois, auront lieu au canal de la Croix-Bonnet »… Ce qui est amusant, c’est que le maire s’imagine qu’il suffit de changer de lieu pour qu’une manifestation soit vécue comme nouvelle et donc forcément mise à son crédit… Le bal du 13 juillet existe depuis des décennies, il suffit qu’on le déplace de la mairie à la Tremblaye (où il avait déjà lieu au début des années 2000) et c’est nouveau ! La fête de la musique avait lieu devant le canal depuis deux ans, on la remet à la Tremblaye (où elle avait déjà eu lieu avant) et hop ! C’est nouveau et c’est un succès ! Le bal et le feu d’artifice de la Saint-Gilles existent depuis longtemps, on les déplace à la Croix-Bonnet (sans rien changer d’autre) et ça y est, l’équipe de propagande du journal (et le maire qui est le directeur de la publication) saute au plafond de joie, convaincue que c’est une sorte de révolution.
- Le forum des associations ? « Pour la première fois, vos élus seront présents sur un stand de la ville » (page 5, on y revient aussi : « Nouveauté ! Venez à la rencontre de vos élus… »). La nouveauté, c’est le stand… Une idée de génie sans aucun doute. Auparavant, les élus étaient présents toute la journée, notamment Claude Vuilliet… mais ils n’avaient pas de stand ! Ça change évidemment tout.
- La saison culturelle ? « Une nouvelle programmation toujours aussi diversifiée et davantage axée grand public ». Ah bon ? Si c’est le maire qui le dit… Et l’augmentation des tarifs ? La suppression de certains abonnements ? Pas un mot, c’est nouveau aussi, pourtant. Et la disparition progressive des spectacles « jeune public » ? Et l’augmentation des concerts du jeudi soir, ce qui exclut d’office les sorties en famille ? Silence sur toute la ligne.
Page 5, le cinéma en juillet : que des succès, on vous dit !
Le magazine présente encore l’ouverture du cinéma en juillet comme une nouveauté… pour faire oublier la suppression du festival de cinéma « Mémoire des Toiles »... En fait, l’équipe municipale a décidé de supprimer une manifestation entièrement gratuite de 15 jours, existant depuis 2002 et se déroulant en juillet, par la simple ouverture du cinéma régulier et payant. Voyez comme c’est brillant ! Rappelons aussi que le cinéma régulier n’a débuté à Bois d’Arcy qu’en septembre 2013… En juillet 2014, qui était maire et a donc décidé de fermer le cinéma en juillet ?
Voici comment le magazine revient sur cet événement incommensurable : « En juillet et pour la première fois, le cinéma de La Grange a ouvert ses portes. 856 spectateurs sont venus aux séances, un beau résultat pour cette nouvelle initiative. » Voyons… Il y a eu 53 séances de cinéma payantes en juillet (source : le magazine de juillet). 856 spectateurs pour 53 séances = un peu plus de 16 spectateurs par séance. Un « beau résultat », sans aucun doute.
Au fait, que disait le journal de septembre 2014, il y a juste un an, sur la dernière de « Mémoire des Toiles » (page 7)? « Le public arcisien a répondu présent (…) Plus d’un millier d’écoliers a assisté à la projection de Garfield ou de Sur la piste du Marsupilami (…) Rendez-vous l’année prochaine ». Bref, avec seulement deux films, on avait attiré plus de spectateurs qu’avec 53 séances cette année. « Un beau résultat », vraiment, on peut le constater. On ne peut que s’interroger, une fois de plus, sur la logique (y en a-t-il une ?) de cette équipe qui supprime ce qui fonctionne et s’extasie de ce qui a moins bien marché. Garder le festival et ouvrir le cinéma après le 14 juillet, c’était donc impossible ?
Mais il y a mieux : le magazine de juillet et celui de septembre nous présentent l’ouverture du cinéma en juillet comme un événement au moins planétaire… mais à aucun moment on ne nous signale que le cinéma ne rouvre ses portes… que le 16 septembre ! Voilà pourtant un beau succès et même un record : il suffit de se rapporter aux programmes des cinémas des Yvelines pour s’apercevoir que celui de Bois d’Arcy est le bon dernier à reprendre son activité en septembre ! Comment se fait-il qu’un tel exploit soit passé sous silence ?
Ah mais il y a eu aussi, en juillet, les séances du samedi soir où l’on a essayé d’attirer plus de public en installant un « food -truck 100% USA » ( !?!) et en offrant un cocktail aux spectateurs. Il parait, selon le magazine, qu’ils sont venus « nombreux », et que c’est « une belle réussite »… Pourtant, dans la ville, des pancartes attachées aux feux tricolores indiquaient la direction de la Grange pour la séance du 4 juillet… elles sont restées jusqu’à fin août et on attend toujours les pancartes annonçant les séances des 11, 18 et 25 juillet. Une « belle réussite » on vous dit, il suffit de le croire sur parole.
Au fait, vous vous demandez peut-être ce qu’est « un food -truck 100% USA » ? Eh bien c’est un camion qui vend des hot-dog. Dit comme cela, c’est moins… branché ? On connait par ailleurs la passion du magazine pour les food -truck (à chaque numéro pratiquement). On apprend ainsi page 5 que le bal du 13 juillet a eu aussi un « beau succès » et, ceci expliquant sans doute cela, qu’il y avait un « food -truck full hot dog » !
Page 6 : extension de deux classes à l’école Jean-Louis Barrault.
C’est pas moi, c’est Vuilliet… Voilà ce qu’on devrait trouver dans cet article si ce journal était objectif et impartial. En effet, la décision de construire ces deux classes supplémentaires a été votée le 27 novembre 2013, par l’équipe Vuilliet. Pas un mot aujourd’hui. Pourquoi se gêner, à l’heure où le maire laisse se construire des centaines de logements sans prévoir les équipements scolaires qui vont avec ? Vous voudriez en plus qu’il explique que ces deux classes ne lui doivent strictement rien ?
Rappelons que les travaux auraient dû commencer à l’été 2014 pour une ouverture des classes à la fin de cette même année (voir Bois d’Arcy le Journal n° 106, page 4).
Sur cette même page, il est question des travaux effectués à l’école de musique… mais personne ne vous dira qu’ils sont entièrement payés par… Versailles Grand-Parc.
Page 8 : Tremblez Arcisiens, le Gouvernement vous menace !
Eh oui, c’est aussi une « première fois » : le journal municipal se permet de consacrer une page entière à une attaque en règles contre le Gouvernement. Il faut croire que l’éditorial du maire ne suffisait pas. C’est sûrement un pur hasard à 3 mois des élections régionales.
Pour faire peur aux lecteurs, le magazine ne lésine pas sur les mots :
- « Conséquences catastrophiques pour l’avenir des services publics »
- Le titre de l’article (grotesque) : « Finances publiques, attention danger »…Mais qui gère les finances en question ?
- « Tempête financière sans précédent »…
- « Cette réforme met en péril nos finances locales », et plus largement, selon le magazine, « l’activité économique… l’emploi… le pouvoir d’achat et la croissance ». Rien de moins ! La 3ème guerre mondiale est peut-être pour demain aussi ?
- « Pour faire face au danger qui menace nos finances, la municipalité se mobilise… » On connaît les résultats : +20 à 25% sur les tarifs.
- Enfin on ajoute un prétendu « sondage IFOP », sans aucune précision de dates ou de public interrogé, pour faire croire que les villes sont toutes en danger : 40 % des « personnes » interrogées (des maires ? des adjoints ?) vont réduire leurs investissements, 32% vont baisser leurs dépenses, 5% vont recourir à l’emprunt, 13% vont augmenter les impôts, 10% vont trouver « d’autres solutions »… On a donc compris que l’augmentation des tarifs appartenaient à ces « autres solutions », ce qui revient à dire que notre commune figure dans les 10% et se trouve donc très minoritaire dans sa décision. Voilà une belle démonstration : la plupart des maires interrogés ont donc refusé de faire payer directement les familles. Pas celui de Bois d’Arcy.
Si après cela, les lecteurs arrivent à dormir, ce ne sera pas grâce au magazine. Mais tout cela n’est-il pas un peu… excessif ? Regardons de plus près.
Pour justifier ses dires, le magazine propose un beau graphique qui montre la baisse des dotations de l’Etat (DGF) depuis 2010 (ainsi que la baisse de recettes communales qui n’ont aucun rapport avec l’Etat). On voit ainsi qu’en 2010, sous la présidence Sarkozy, la DGF était de 2 481 000 €. Elle était descendue à 2 451 000€ en 2011. Que doit penser le lecteur arcisien ? En gros ceci : sous Sarkozy, certes, ça commençait à baisser, mais seulement de 30 000 €.
Passons maintenant aux années « Hollande », de 2012 à 2015 : là, la dégringolade de la DGF s’accélère, de 2 435 000€ en 2012 à 1 804 000 € en 2015, soit 631 000 € de moins. Le lecteur arcisien doit donc penser que le magazine a raison de tacler le gouvernement actuel.
Seulement voilà : le magazine n’a pas choisi par hasard de commencer son graphique en 2010. Figurez-vous qu’en 2009, toujours sous Sarkozy, la DGF pour Bois d’Arcy était de 3 119 000 €… pour s’effondrer à 2 481 000 € en 2010, soit 638 000 € de moins, en seulement un an ( avec -30 000 € en 2011… cela fait un total de -668 000 €). Conclusion : Bois d ’Arcy a plus perdu entre 2009 et 2011 (668 000 €) qu’entre 2012 et 2015 (631 000 €). Il est donc évident que le magazine déforme une fois de plus la réalité pour abuser ses lecteurs. Ce qui serait honnête, ce serait de reconnaître que tous les gouvernements, de gauche comme de droite, se désengagent auprès des collectivités depuis plus de 10 ans, pour les raisons que l’on connait : l’obligation de diminuer les dépenses de l’Etat.
Nous avons déjà expliqué plus haut que les chiffres 2015 de la DGF étaient déjà connus au moment du vote du budget de la Ville, en avril dernier. A ce moment-là, il n’était pas question de matraquer les familles… au contraire, on prétendait que leur « bien-être » était la préoccupation première de l’équipe municipale (voir sur ce blog, l’analyse du journal de juin). Depuis, le maire et son adjoint aux finances ont décidé que, pour financer leurs dépenses de communication et de prestige, il fallait augmenter les recettes, et principalement en augmentant les dépenses obligatoires des familles : cantine et accueil. C’est tout.
Absence d’impartialité politique, manipulation des chiffres, tout cela est déjà grave, mais ce n’est pas tout. Le magazine se permet en plus d’appeler les Arcisiens à venir manifester le 19 septembre contre les décisions du Gouvernement, à l’appel de l’Association des Maires de France. Là encore, c’est avec l’argent du contribuable arcisien que le maire utilise le magazine municipal à des fins politiques. Pour tenter de dissimuler cela, le magazine ajoute ceci : « Rappelons que cette action ne répond à l’appel d’aucun parti politique ». Quelle hypocrisie ! Le Président de l’Association des maires de France est un certain François Baroin, ancien ministre des finances de Nicolas Sarkozy… là encore c’est un pur hasard… à 3 mois des élections régionales.
Page 9 : les tarifs en augmentation... c’est la faute de l’Etat ! 3ème édition.
Si les lecteurs du magazine n’ont pas encore compris, après l’éditorial et l’article précédent, on en remet une 3ème « couche »…
Le titre de l’article est tout un programme : « Revoir les tarifs sans augmenter les impôts »… c’est surtout un gros mensonge puisque les impôts vont augmenter aussi !
Nous ne reprendrons pas les explications déjà données ci-dessus, mais on ne peut pas ne pas relever cette belle déclaration, d’une rare hypocrisie : « La Ville a pris la décision courageuse, mais nécessaire, de revoir ses tarifs plutôt que de recourir à une augmentation d’impôts ». Et voilà, le tour est joué : matraquer les familles, c’est courageux. Il faut oser. Et c’est censé éviter une augmentation d’impôts… qui va avoir lieu quand même. C’est sûr, les Arcisiens vont y croire.
On remarquera par ailleurs que les explications du journal sont assez tordues :
Si l’on comprend bien, le maire prétend que la Ville a beaucoup dépensé pour l’école depuis un an : avec la réforme des rythmes scolaires (Ah bon ? Pourtant la Ville n’a mis en place aucun atelier), les TNI, l’étude dirigée ( ???), la cantine le mercredi, le soutien scolaire en ligne (rappelons que la Ville a choisi délibérément de payer Maxicours, que le maire et sa directrice de l’économie connaissent très bien, alors qu’il existe des sites totalement gratuits et bien faits). Ces dépenses, qualifiées de « politique familiale généreuse », sont censées expliquer l’augmentation des tarifs de la restauration et de l’accueil. Mais toutes ces dépenses étaient connues bien avant le vote du budget. Alors à qui va-t-on faire croire qu’il y a un rapport avec les hausses scandaleuses des tarifs ?
En conclusion, conscient de la colère des parents, le magazine essaye de calmer ces derniers : « La municipalité cherche des solutions afin que cette augmentation ne soit que provisoire. Les tarifs seront à nouveau étudiés dès que les finances le permettront ». Voilà une promesse qui ne coûte pas grand-chose et qui n’engage à rien. On sait ce que signifie le « provisoire » dans ces cas-là.
De plus en plus pathétique, le magazine essaye de minorer l’augmentation en affirmant que les services périscolaires ne coûtent pas tant que cela : on donne l’exemple d’un enfant (quotient 8) utilisant seulement l’accueil du soir (avec goûter compris) et l’étude dirigée. Cela ne coûterait à ses parents que 51 € par mois, « soit 3 euros par soir pour un mois de 4 semaines ». Bon, déjà le magazine ne sait pas compter, ou se trompe dans ses chiffres : 3€ par soir = 12€ par semaine et donc 48 par mois. Mais pourquoi prendre comme exemple un enfant qui n’utilise les prestations périscolaires que le soir ? Et la cantine ? Et l’accueil du matin ? Avec de telles démonstrations, le magazine ne gagne pas en crédibilité auprès des parents… qui auront un élément tangible entre les mains à la fin du mois, sans baratin ni manipulation : la facture.
On apprend aussi que la Ville s’est engagée auprès des fédérations de parents « à ne pas augmenter les tarifs périscolaires en janvier 2016 »… il n’aurait plus manqué que cela, dans 4 mois ! Mais cela ne veut pas dire qu’ils n’augmenteront pas plus tard, en juin 2016 par exemple ?
Souvenons-nous, pour mesurer le taux de fiabilité des propos du magazine, ce qu’il écrivait en janvier dernier pour justifier l’abandon du forfait pour passer à une facturation au réel : «Des tarifs plus justes pour les familles… conditions plus avantageuses… baisse des factures pour 95% des familles ». C’était déjà faux, mais aujourd’hui, 6 mois plus tard, c’est une hausse pour 100% des familles, qui auront donc subi deux matraquages en 6 mois. Quel succès !
Pour conclure, revenons à ce courrier que nous évoquions en introduction, adressé aux parents le 13 Juillet dernier. On y retrouve les mêmes prétendus arguments que dans cette page 9 du magazine : ainsi le maire évoque les villes qui ont « fait le choix d’augmenter leur fiscalité locale » avant d’ajouter martialement : « je m’y oppose ». La bonne blague puisqu’il a déjà augmenté les impôts et que ça va bientôt se voir. Remarquez d’ailleurs qu’on ne vous dira jamais quel est le déficit de la restauration scolaire ou de l’accueil périscolaire… Car si la somme était donnée, on verrait facilement comment la compenser : la suppression de certaines dépenses de com. Par exemple…
Mais ce courrier présente aussi quelques nouveautés :
- Le maire précise en caractères gras, les tarifs de cantine pour le quotient 1, qu’il a créé en 2014 : « Ainsi, aujourd’hui, avec ce nouveau quotient 1, une famille paie la restauration entre 1€ et 1,15€, contre 2,52€ en 2013 ». Attention, « aujourd’hui » signifie en juillet, pas en septembre… car en septembre les chiffres augmentent, mais ils ne sont pas donnés en caractères gras : « En septembre, avec la nouvelle tarification, ce repas sera facturé entre 1,25€ et 1,45€ : toujours bien inférieurs aux tarifs forfaitaires de 2013 ».
Bien évidemment, on fait référence aux tarifs 2013, c’est-à-dire de l’époque Vuilliet… alors qu’à l’époque le quotient 1 n’existait pas. Il n’y avait d’ailleurs pas de tarifs « forfaitaires » pour la cantine, contrairement à ce que dit le maire, qui confond avec l’accueil périscolaire. Ça fait sérieux !
Mais le plus grave est que le maire ne donne que les prix du quotient 1, le plus bas, pour calmer la colère des parents. Car dès que l’on passe au quotient 2, cela donne 2,75€ le repas en élémentaire et 3,15€ pour les maternelles… au-dessus des 2,52€ de 2013. Quand on arrive au quotient 8, cela fait respectivement 4,95€ et 5,65€. Le maire a donc un certain culot quand il prétend avoir augmenté « légèrement » les tarifs, il suffit de se rapporter aux tableaux que nous avons publiés sur ce site en juillet dernier.
- Le maire accuse l’Etat d’être responsable de ces augmentations mais en ajoutant ceci, qui est « nouveau » : « S’ajoute à cela une nouvelle et violente baisse, de près d’1 M€, des aides de l’Etat ». Vous avez bien lu : 1 million d’euros. En combien de temps ? Depuis 2014 ? A qui compte-t-il faire avaler cela ? En fait le maire ne précise pas pour faire peur aux familles et pour leur faire croire que les finances locales sont vraiment en danger à cause de l’Etat.
Tout cela n’est pas bien malin puisque le maire évoque une baisse de la DGF de « 400 000€ » pour 2015, dans l’éditorial du magazine de septembre, et que le graphique page 8 donne le chiffre de 408 000€. Les parents vont donc remarquer la différence. Toujours en page 8 du magazine, ils auront une sorte d’explication : ce million d’euros sort de « prévisions » : « une perte de plus d’un million d’euros, de 2015 à 2017 est à prévoir ». Ah bon… quand on voit que l’adjoint aux finances estime, en avril, l’augmentation des tarifs à 4%... pour finalement appliquer 20 à 25%, on reste pensif...
- Enfin le meilleur pour la fin : « Aussi, nous avons pris la décision difficile mais nécessaire, d’augmenter légèrement les tarifs de nos prestations (…) Cette solution, bien que douloureuse et regrettable, est la seule alternative au recours généralisé à l’impôt qui serait l’équivalent d’une punition collective »… Donc le maire préfère « punir » les seuls parents qui ont eu le tort de faire des enfants ! Par ailleurs qualifier de « punition » l’impôt quand on est maire, n’est-ce pas honteux et irresponsable ? un peu démagogique aussi, non ?
Page 11 : les caméras de vidéosurveillance : le gag continue
Les lecteurs de ce blog savent déjà que depuis 18 mois, le magazine nous promène en nous annonçant tantôt « 5 caméras supplémentaires » (journal de juillet 2014), tantôt la promesse de « multiplier par trois le nombre de caméras » (Journal décembre 2014), tantôt d’ajouter « 10 caméras supplémentaires » (magazine mars 2015)… Cette fois, le magazine annonce « 10 nouvelles caméras en cours d’installation, ce qui portera leur nombre à 14 en fin d’année ».
Bon. Rappelons que 4 caméras ont été installées par l’équipe Vuilliet et que 5 autres étaient déjà programmées mais pas encore installées, en 2014. Soit un total de 9. En juin, 4 caméras ont été installées au carrefour de la mairie… en plus de celle qui existait déjà (on le voit parfaitement sur la photo du magazine), ce qui fait 5 caméras pour un seul carrefour, et 13 caméras au total. Reste une. Où sera-t-elle installée ? On l’ignore. Mais ce qui est sûr, c’est que l’équipe actuelle n’aura en fin de compte ajouté que 5 caméras, donc 4 sur un seul carrefour. Bel exploit.
Page 12 : le conseil départemental : une page de pub… également pour le maire de Bois d’Arcy
Le procédé est tellement caricatural qu’on a du mal à y croire : après avoir tapé pendant plusieurs pages sur le Gouvernement, le magazine fait l’éloge du conseil départemental (100% ex-UMP) et du conseiller départemental P. Benassaya. Les Arcisiens vont sûrement apprécier que le magazine serve aussi à cela.
Le magazine nous parle donc de « l’aide financière incontournable » du département qui « agit au quotidien pour soutenir les collectivités »… à comparer avec le « danger » qui nous menace à cause des baisses des dotations de l’Etat.
On apprend que Bois d’Arcy a touché en aides diverses 156 000 euros en 2015, et on nous rappelle que le maire de Bois d’Arcy est conseiller départemental et « s’implique au quotidien »… Vous avez suivi le raisonnement ? Face au désengagement de l’Etat, notre maire nous défend vaillamment au sein de l’assemblée départementale…
Sauf que les sommes indiquées par le magazine n’ont rien de « nouveau » : il s’agit simplement des compétences traditionnelles du département : la gestion du collège, les subventions aux associations, aux crèches… Quant à la CLIS installée à Vigée-Lebrun, elle existe depuis plusieurs années. Le maire n’y est strictement pour rien.
Bref une page de pub pour rien de neuf… Quant à la fermeture de la PMI de Bois d’ Arcy, autre compétence du conseil départemental, pas un mot. On en reparlera bientôt, et on verra comment notre maire « s’implique au quotidien ».
Page 13 : une demi-page d’autocélébration pour justifier l’embauche de la directrice de l’économie
Comment justifier cette embauche de complaisance (voir ce blog, septembre 2014) au moment où l’on augmente les tarifs en accusant l’Etat d’être le seul responsable ? En brassant du vent… Il parait que cette « direction » a « dynamisé le marché couvert », (???), que grâce à elle la ville « a rejoint le club des entrepreneurs de la Plaine de Versailles » (ça a changé le quotidien des Arcisiens, c’est sûr !), et qu’enfin on a participé au « premier salon intercommunal de l’emploi ».
Ce n’est pas tout : cette direction va organiser une réunion des entrepreneurs et commerçants arcisiens. En novembre dernier, elle avait d’ailleurs réuni « une cinquantaine » de participants… On reste confondu par tant d’audace. Le contenu de l’article est percutant : « Redynamiser le tissu économique local ». Avec ces initiatives, c’est déjà gagné. Claude Vuilliet avec ses créations d’entreprises à la Croix Bonnet (1500 à 2000 emplois) n’était qu’un amateur. D’ailleurs, c’est bien simple, en 19 ans il n’a accueilli aucun food-truck 100% USA…C’est dire.
Page 14 : une page d’autocélébration pour justifier les dépenses en fleurs et autres tire-bouchons…
Les familles arcisiennes sont assommées par les hausses des tarifs et par l’augmentation de la taxe d’habitation… mais qu’elles se réjouissent : « Tous les espoirs d’une première victoire sont permis »… au concours des villes fleuries. On a donc les « victoires » qu’on peut.
Le jury s’est déplacé cet été « pour découvrir le travail réalisé depuis plus d’un an pour améliorer notre environnement ». Bref, c’est déjà sûr, notre ville va décrocher sa « première fleur » car la « reconnaissance » du jury semble acquise grâce principalement à la « préservation de la ZNIEFF et du canal paysager de la Croix-Bonnet », grâce aussi à la « valorisation de la rigole et à la protection des bassins et du canal très appréciés des Arcisiens ».
Rappelons simplement que canal paysager, bassins, rigole… sont des réalisations de l’équipe Vuilliet, et n’ont donc rien à voir avec « le travail réalisé depuis plus d’un an » par l’équipe actuelle.
Une fois de plus, le magazine et son directeur (un certain Benassaya) n’ont aucun scrupule à « oublier » ce que la ville doit à Claude Vuilliet.
Mais on croit bon de prétendre aussi que « la propreté est renforcée » depuis 18 mois… C’est encore une aimable plaisanterie : sur la photo ci-dessous (qui n’est qu’un exemple) on peut voir l’étonnant spectacle qui attend les Arcisiens place de la Tremblaye depuis quelques jours : caddie abandonné, détritus et, depuis plus longtemps : trottoir défoncé et mauvaises herbes poussant au milieu. Le jury des « villes fleurie » est-il passé par là ?
Page 16 : le comble de la tartufferie est atteint !
Le magazine annonce fièrement la création d’une « nouvelle association » qui propose de « développer le plaisir d’écrire et de lire à voix haute ». C’est très bien… mais le magazine se garde bien d’expliquer qu’il s’agit en fait des anciens ateliers d’écriture de la ville, remerciés en juin dernier.
Rappel : ces ateliers d’écriture avaient été accueillis par l’ancienne municipalité. Les tarifs d’inscription étaient alors raisonnables : 90 euros par an. En juin 2014, l’équipe Benassaya a augmenté ce tarif de 222%, excusez du peu.
Mais cela n’a pas suffi. En juin dernier, on a simplement supprimé ces ateliers.
Aujourd’hui, le magazine s’extasie de la création d’une nouvelle association… créée en fait par les anciens adhérents des ateliers de la ville…
Tribune libre : 4ème attaque contre l’Etat
Pour ceux qui n’auraient pas bien lu le journal, la tribune de la majorité en rajoute encore : les attaques contre l’Etat continuent… Tout en finesse : « Le Gouvernement veut-il la mort des communes, notamment depuis les municipales de 2014 ? ». La « mort », pas moins… Tout en finesse, on vous dit. Il est question aussi du « désengagement coupable» de l’Etat. Bigre !
Et ça continue : l’équipe majoritaire nous interroge : « Qui va payer le manque à gagner ? Les familles ! ». Comme par hasard ! C’est justement ces familles que l’équipe Benassaya a matraquées, ça tombe bien. Et « qui va devoir affronter la grogne légitime ? Les maires et leurs équipes ». On atteint ici le summum de la démagogie : cette « grogne » est « légitime » mais ce n’est pas la faute du maire, non, c’est celle du Gouvernement.
Le reste de la tribune reprend les mêmes tartufferies que le reste du magazine (c’est la même personne qui écrit : le maire) : les élus refusent l’augmentation des impôts (ben voyons !) et n’ont pas eu d’autre choix que de faire payer les familles… D’ailleurs Bois d’Arcy fait partie des meilleures car il paraît que des « villes » auraient décidé de « supprimer des services périscolaires »… Lesquelles ? On ne le saura jamais. Elles sont sûrement purement inventées car on ne voit pas comment les parents pourraient alors s’en sortir.
La tribune se termine par une attaque contre l’ancienne équipe, pour ne pas perdre les bonnes habitudes ! A force d’attaquer le Gouvernement, le maire et son magazine en avaient presque oublié leur bête noire : Claude Vuilliet. La tribune se termine donc sur cette remarque parfaitement gratuite pour justifier l’augmentation des tarifs périscolaires: « Nous avons également écarté l’idée de supprimer des services scolaires (…) et une fois encore une hausse généralisée des impôts comme l’aurait fait probablement la gauche si elle avait été aux responsabilités à Bois d’Arcy ». Propos doublement stupides puisque non seulement cela revient à reconnaître que l’équipe Vuilliet n’aurait jamais augmenté les tarifs périscolaires, mais en plus c’est oublier que les Arcisiens vont très vite découvrir l’augmentation de 120 euros de leur taxe d’habitation et comprendre ainsi que le maire et son équipe mentent.
19:25 Publié dans Journal municipal
05/07/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n°7 (Juillet-Août 2015) : 100% blabla
Rien de neuf pour ce numéro estival : toujours les mêmes attaques contre l’ancien maire (cela fait 16 mois que ça dure, c’est une idée fixe), toujours cette même obsession de tout présenter comme «nouveau», «dynamique»… au risque de sombrer là aussi dans le ridicule, et puis surtout, cette volonté permanente de dissimuler les décisions qui nuisent à l’image de l’équipe municipale.
La couverture donne le ton : histoire de faire oublier que le maire a supprimé le festival «Mémoire des Toiles», créé en 2002, on annonce «5 nouveautés à La Grange» (nous allons voir qu’il n’en est strictement rien). Nous avons de nouveau droit à une publicité pour un dentifrice : dans une salle de cinéma qui n’est même pas celle de Bois d’Arcy (les fauteuils sont bleus !) c’est cette fois un monsieur, au premier rang, qui nous fait admirer jusqu’à ses gencives. C’est sûrement un cousin de la dame à l’air niais en couverture du magazine de juin. Avec ses petits camarades issus d’un site internet de photos en ligne, ils sont chargés de diffuser encore et toujours le même message : à Bois d’Arcy, tout le monde est heureux…
La nouveauté est partout sur cette couverture : les «nouveautés» à La Grange, un «nouveau festival» en automne, «Du nouveau sur vos lignes de bus», «Nouveau : le SAJ ouvre tout l’été !»… Tout est nouveau ! Certes, on aurait pu ajouter : «Nouveau : le directeur du SAJ est viré en septembre», «Nouveau : +120 euros d’impôts en septembre» ou encore la dernière des nouveautés, votée le 2 juillet en conseil municipal : «Nouveau ! Coup de massue sur les familles arcisiennes : tous les tarifs du secteur scolaire augmentent d’au moins 20% au 1er septembre»… (Voir article publié le 8 juilliet)… Il va y en avoir des «nouveautés» en septembre, mais celles-là, le magazine n’y fera pas allusion.
Vous aspirez toujours à de la «nouveauté» ? Pas de problème, ouvrez le magazine : 7 fois du «nouveau» dans l’édito du maire : «Une nouvelle offre culturelle», «nouvelle équipe», «nouvel adjoint», «une programmation basées sur… le renouveau», «nouveaux événements», «une nouveauté cette année», «toutes les nouveautés dans le dossier consacré au 7ème art»… On retrouve d’ailleurs les mêmes formules en pages 10 et 11 : «5 nouveautés au cinéma de La Grange» ; «nouvelle politique culturelle», «zoom sur les nouveautés du cinéma», tout cela en 5 lignes…
Autre nouveauté présentée par le journal, page 9 : le Gymnase de la Tremblaye qui sera «livré à l’automne»… de belles photos sont présentées en avant-première, ça permet de remplir une page… mais aucune mention du fait que c’est à Claude Vuilliet que l’on doit cet équipement. Non, ça on le dit quand il faut se plaindre que cela coûte cher à la Ville…
Vous voulez des «succès» ? des «premières fois» ? des «nombreux» en tous genres ? En veux-tu, en voilà :
- «Terrains Fujifilm, 1ère réunion publique», «plus de 150 arcisiens» (page 4).
- «500 Arcisiens dans les rues pour la fête des voisins» qui «a connu un grand succès cette année» (page 5) avec «plus de 30 résidences» et un «kit festif offert pour la première fois par le service événementiel de la ville» !
- «la première fête des familles», «plus de 1000 personnes»… Notez bien, c’est toujours «plus de… » ou «près de… », jamais de chiffre précis…
- Le vide grenier a connu «un grand succès», «les exposants ont bien écoulé leurs stocks et les passants ont déniché de belles affaires»… des noms ? des témoignages ? Non, juste la méthode Coué : ça se passe à Bois d’Arcy, donc c’est forcément parfait (surtout depuis 16 mois).
- Suite de la page 5 : «les Arcisiens sont venus nombreux participer aux stands et ateliers découverte de la 1ère fête de la Nature».
- Toujours page 5, fête de la musique : «près de 600 personnes», «Belle réussite»… A ce propos tout est «beau», au minimum, à Bois d’Arcy : «beau métier» des pompiers, «Bois d’Arcy vue du ciel ! Magique !», «belles performances» et «bonne ambiance» pour le Tir à l’arc, «véritable havre de paix ou petit coin de paradis… cadre de vie idyllique… bon pique-nique» pour les Jardins familiaux, «belle saison» pour le foot, «belles prestations» pour la danse, «très belle exposition» pour les Ateliers Arcisiens, «une année exceptionnelle» pour les élèves de l’Ecole de musique, «ovation finale… de taille» pour des élèves du collège, etc, etc, etc. Encourager les associations, c’est bien… ne pas baisser leurs subventions ce serait mieux !
- Page 10 : «pour la première fois» la ville est associée à une opération cinéma en plein air du Conseil départemental, baptisée par le magazine «événement culturel départemental»… Un nouveau logo est créé pour l’occasion : «1ères actions de vos conseillers départementaux»… C’est du lourd ! Elu en mars dernier avec la 1ère adjointe de Saint-Cyr, le maire de Bois d’Arcy, au bout de 3 mois, a commis une «1ère action» : programmer une soirée de cinéma en plein air». On est admiratif. C’est sûr que c’est plus facile que d’empêcher la fermeture programmée de la PMI de Bois d’Arcy (voir sur ce blog, conseil du 18 juin).
- Page 11 : «Les Arcisiens sont venus nombreux» pour le festival de films très courts, «Face au succès grandissant de cet événement» (c’est la 2ème édition !) «Les 120 membres arcisiens du jury»… Ah tiens ? C’est curieux parce qu’on ne compte pas plus de 80 personnes sur les photos publiées sur le site de la Ville ainsi que sur la photo de la page 10 du magazine, prise ce jour-là… Quand on vous dit que les estimations sont faites au doigt mouillé…
- Page 13 : «Faites du sport» : «Après le succès rencontré de la 1ère édition…».
- Page 14 : «Révision du brevet en ligne, pari gagné !», «dispositif… plébiscité par plus de 70 jeunes». Lors du conseil du 18 juin, le maire avait donné le chiffre de 74, ce qui prouve bien qu’on peut donner un chiffre précis. Mais non, il faut POSITIVER et ne pas hésiter à parler de «plébiscite», de «pari gagné», rien que ça ! Si tous les élèves de 3ème s’étaient inscrits sur Maxicours, quel terme le magazine aurait-il employé ? I
Il faut se demander pourquoi Monsieur Benassaya insiste lourdement pour que les jeunes arcisiens s’inscrivent sur ce site de cours en ligne alors que la réussite au brevet des collèges était de 93,96% en 2013 et de 95,26% l’année dernière. Il fait même distribuer dans toutes les boîtes aux lettres une «lettre du Maire» qui, pour le coup, est juste une opération de promotion de l’entreprise privée Maxicours.
- Page 15 : «pour la 1ère fois, le Service Animations Jeunesse sera ouvert tout l’été», et pour fêter cela on nous montre une photo bidouillée (sans préciser que c’est un montage grossier) où l’on voit des jeunes sauter en l’air… les genoux écrasés sur le gazon de la ferme de la Tremblaye.
- Page 17 : «Samedi 27 juin, le maire a demandé, pour la 1ère fois, à ce que l’AFTRP organise une balade urbaine à la Croix-Bonnet»… et ainsi de suite…
On en oublie sûrement, mais ce n’est pas grave, on a bien compris que tout est pour le mieux dans le meilleur des Bois d’Arcy possibles, celui du «Renouveau».
L’édito du maire : mieux vaut lire ça que d’être aveugle…
Il faut avoir un certain aplomb pour parler de «nouvelle offre culturelle» quand on a tout supprimé ou presque en quelques mois : festivals des contes, des marionnettes, de cinéma ; les ateliers théâtre, écriture et lecture. On peut ajouter les coupes franches dans les budgets de la médiathèque (avec gel de l’achat des livres) et de La Grange (avec 10 spectacles supprimés), et puis le retrait de la Ville du dispositif «Ecole et cinéma», la suppression des ciné-club et ciné-goûter, des projections «Premiers plans» à destination des écoliers…. N’oublions pas non plus les augmentations de tarifs votés en juin dernier. Tous ces points ont déjà été évoqués régulièrement sur ce blog depuis plus d’un an.
Quand on a un tel palmarès à son actif, la moindre des choses serait d’assumer ses choix. Mais non, une fois de plus on cherche à faire croire qu’on améliore les choses et que tout est fait dans l’intérêt des Arcisiens. Il faut ainsi oser affirmer : «la culture est essentielle à notre équilibre» et parler de «politique culturelle» quand la seule logique est celle des suppressions.
D’ailleurs à qui la faute ? Le maire explique plus loin que la saison a été élaborée «dans un contexte financier contraint par la baisse drastique des dotations de l’Etat»… et voilà, c’est encore la faute des autres ! Sans oublier non plus la faute de Claude Vuilliet : «l’équipe municipale a pris ses responsabilités et cherche à réduire les coûts, qui avaient explosé ces dernières années». «Explosé», rien de moins… un peu comme le budget communication depuis un an ? ou celui des fêtes et cérémonies ? ou des fleurs ? ou celui des embauches de complaisance ?
Le maire le répète sans cesse : «la culture n’est pas un service public», et on sait qu’il voudrait bien mettre en place une Délégation de Service Public (DSP) à La Grange, ce qui reviendrait à désengager la ville et à faire augmenter les tarifs. Mais quand on en sera là, on nous dira que c’est «nouveau», «dynamique», moderne», «magique», ce sera un «pari gagné», etc, etc.
Mais au fait, à quoi se résume-t-elle, cette «politique culturelle» ?
- D’abord «rendre la culture plus dynamique». «Plus dynamique» ? Qu’est-ce que cela signifie ? Avant c’était mou ? On aimerait bien une explication, mais y en-a-t-il une ? Non, c’est le propre de toute (mauvaise) communication : lancer des slogans sans se soucier du contenu.
- Ensuite «rendre la culture…plus accessible afin que tous les Arcisiens accèdent à l’ensemble de notre offre culturelle». Un peu plus loin, le maire reconnaît avoir «revu» les tarifs «qui n’avaient pas évolué depuis 2010»… C’est évident : augmenter -entre autres- de 40% le prix de la place pour les spectacles «Tête d’Affiche», c’est rendre la culture «plus accessible»…
- Le raisonnement étant un peu douteux, le maire ajoute : «Nous avons élargi notre offre d’abonnement pour garantir des tarifs avantageux aux Arcisiens». C’est tout simplement faux : tous les tarifs «abonnement» ont été augmentés le 18 juin dernier et il n’y a eu aucun élargissement, au contraire : en 2012, par exemple, il y avait 8 formules d’abonnement, 7 encore en 2013, contre 5 aujourd’hui. On le voit, le maire ne prend même pas la peine de vérifier la véracité de ses dires.
- Le maire prétend aussi que la culture «n’est plus réservée à une petite élite». Ah bon ? la Grange a malgré tout perdu 73 abonnés l’année dernière, dès la mise en place de la «nouvelle» programmation … Chiffres fournis par le maire lors d’un Conseil municipal.
- Aucune véracité non plus quand il écrit que la fête de la musique aurait été «longtemps oubliée ou reléguée au second plan»… Il est vrai qu’il n’y assistait pas quand il était dans l’opposition.
- Il faut aussi avoir la mémoire courte… ou pas de mémoire du tout quand on prétend vouloir «faire de Bois d’Arcy la Ville du cinéma» en présentant des nouveautés qui n’en sont pas et juste après avoir supprimé le festival «Mémoire des Toiles». Faut-il rappeler au Maire que toutes les rues de la Croix-Bonnet portent les noms de personnalités du 7ème art, justement parce que Bois d’Arcy, qui abrite depuis 40 ans les Archives du film, ne l’a pas attendu pour affirmer son identité de Ville du cinéma ? Dans son souci de dénigrer systématiquement son prédécesseur, le maire actuel essaye maintenant de s’approprier ses réalisations, y compris la création du cinéma à Bois d’Arcy.
- Il va même plus loin en affirmant ceci : «le cinéma occupera une place centrale dans notre programmation culturelle, avec une nouveauté cette année : son ouverture en juillet. Traditionnellement fermé, j’ai demandé que le cinéma reste ouvert du mardi au samedi pendant tout le mois de juillet».(Remarquons au passage que cette dernière phrase, telle qu’elle est rédigée, signifie que c’est le maire qui est «traditionnellement fermé»...). Pour information : jusqu’en 2013 le festival «Mémoire des Toiles» commençait les derniers jours de juin et durait deux semaines… soit jusqu’à la fête nationale.
- Mieux : dans son souci de vouloir toujours se faire passer pour meilleur que son prédécesseur, le maire oublie simplement ceci : le cinéma de Bois d’Arcy a été équipé d’un projecteur numérique pendant l’été 2013 et il n’a pu entamer sa programmation régulière que le 18 septembre 2013. Ce qui revient à dire que si le cinéma est resté «traditionnellement fermé» en juillet, ce ne peut être que depuis juillet 2014, il y a juste un an… Et qui était maire en juillet 2014 ? Un certain P. Benassaya.
Moralité : il y a des moments où il vaudrait mieux réfléchir avant d’écrire.
Pages 10 et 11 : les «5 nouveautés au cinéma de La Grange» : encore de l’enfumage
On retrouve le même verbiage que dans l’édito du maire : «nouvelle politique culturelle, désormais plus accessible et grand public»… Le titre de l’article, annoncé en couverture, est destiné aussi à tromper : «Bois d’Arcy fait son cinéma»… comme si le cinéma venait d’être créé par la nouvelle équipe. Quant aux tarifs présentés comme imbattables», on ne rappelle évidemment pas que ce sont ceux votés par l’équipe Vuilliet le 28 février 2013 (P. Benassaya s’était abstenu).
Mais il y a aussi du comique involontaire dans cet article. A force de vouloir crier victoire, on finit par écrire des bêtises : le magazine annonce «7678 spectateurs pour 100 films durant la saison 2014/2015»… malheureusement dans le magazine de mai, il s’agissait alors de «6726 spectateurs», «en 9 mois» pour «87 films» (page 10)… Or, il se trouve qu’il n’y a eu que 4 films programmés en mai et que le cinéma est resté fermé du 18 mai au 4 juillet. Il faudrait donc en déduire que ces quatre films ont réuni «près de» 1000 spectateurs ! Il n’y a pas à dire, le magazine a du mal avec les chiffres.
Quant aux 5 nouveautés, ce n’est que de la com’ :
- L’ouverture du cinéma en juillet : voir ci-dessus.
- Le cinéma en plein air : la nouveauté est simplement que la ville s’associe à cette manifestation du Conseil départemental, qui dure 10 jours… mais pour une seule soirée, le 29 août. Pour le reste, rien de nouveau : chaque année, durant le festival des Toiles, il y avait deux séances en plein air : une à la Tremblaye et une à Fontenay, ville alors partenaire de l’événement.
- «Les mardis du cinéma dès octobre» : il s’agit de «renforcer» le partenariat avec les Archives du Film, situées à Bois d’Arcy… Jusqu’à l’arrivée de la «nouvelle» équipe, il y avait un ciné-club un vendredi par mois au cinéma de la Grange… qui a été bien entendu supprimé. On change le jour et le tour est joué ! Quant aux Archives, elles ont été partenaires de chaque festival «Mémoire des Toiles» depuis 2002 et ont, chaque année, organisé des séances «inédites» où elles proposaient «des pépites cinématographiques».
- Un nouveau «festival du film… d’automne». Figurez-vous que l’ancien festival était en juin… alors la «nouvelle équipe» a décidé de «faire évoluer ce concept en le rendant plus accessible et grand public». Si l’on comprend bien, passer de juin à novembre est un «concept» qui garantira le succès. C’est évidemment déjà acquis : «Le contenu, en cours d’élaboration, sera plus dynamique et plus fédérateur»… D’ailleurs on nous invite à retenir «dès à présent» le «week-end du 6 au 8 novembre»… Nous sommes donc passés de 15 jours de festival en juin à un week-end en novembre, mais le magazine nous assure que ce sera mieux qu’avant.
- La 5ème nouveauté est de prévoir des «projections thématiques» lors des manifestations organisées par la ville ou lors des commémorations… Malheureusement, cela a toujours existé, même du temps de l’ancien centre culturel, où l’on a diffusé des films en vidéo, justement lors de commémorations.
Bref, rien de nouveau en fait. Même le titre de l’article, repris en couverture («Bois d’Arcy fait son cinéma»), a déjà été utilisé en septembre 2013 pour le lancement des programmations régulières. Bois d’Arcy le Journal (n°103), annonçait en 4ème de couverture : «La Grange fait son cinéma !».
Pourquoi tant de bruit pour rien ? Tout simplement pour faire croire que la ville a une «politique culturelle» et qu’elle favorise le cinéma… alors qu’elle cherche seulement à occuper sans trop se fatiguer les nombreux créneaux libérés à la Grange à la suite des multiples coupes dans le secteur culturel. Le magazine peut toujours titrer «Les meilleurs films du box office à La Grange en 2014/2015» (page 11), ce n’est même pas la ville qui choisit les films qu’elle passe : ce sont les distributeurs qui décident.
Page 4 : les terrains Fujifilm
Nous ne reviendrons pas sur les informations que nous avons déjà données sur ce blog en date du 22 juin. Bien entendu, les sujets qui «fâchent» ne sont pas évoqués dans le magazine : l’absence de places de crèche ou de classes supplémentaires, la sous-évaluation du nombre de voitures et des places de stationnement, l’étude de circulation farfelue… Ces deux derniers points ont bien été traités le 19 juin, mais le magazine prétend qu’ils seront «évoqués … lors d’une prochaine concertation». Pourquoi travestir la réalité ?
Notons quand même que le magazine pratique une fois de plus la désinformation : il est question maintenant d’un «projet» auquel «l’ancienne équipe municipale a été associée», selon le journal, «dès janvier 2013» (c’était 2012 dans le précédent numéro). Pour preuve, le magazine propose un schéma où figure le gymnase de la Tremblaye. Or, lors de la réunion publique du 19 juin, le directeur de Fuji a lui-même expliqué qu’il avait découvert le projet de gymnase après avoir présenté un projet à la ville en 2012… projet refusé par l’équipe Vuilliet.. Il faut croire que la rédactrice de l’article n’a pas bien écouté ce qui s’est dit ce jour-là…
Le magazine va même jusqu’à accuser l’ancien maire de ne pas avoir prévu le stationnement nécessaire à la fréquentation du gymnase ! Encore une accusation gratuite quand on sait qu’il existe 120 places de parking à la Tremblaye.
Il faut aussi avoir du culot pour affirmer que la Ville a demandé au promoteur «d’optimiser le stationnement»… On le sait, une seule place de parking est prévue pour chacun des 265 logements.
Une fois de plus, le but de cet article est de faire croire que le projet de 265 logements est une réduction d’un projet de l’équipe Vuilliet... On connait la chanson. Mais bien entendu, quand le magazine présente «Yvelines Aménagement» comme le «conseil» du promoteur Cogedim pour ce projet, il oublie de préciser que le Président de son conseil d’administration est le maire de Bois d’Arcy. C’est pourtant «nouveau», ça date du mois de juin.
Inutile non plus de revenir sur le prétendu «projet» de «590 logements» à la Croix-Bonnet (page 4 également). A nouveau, l’équipe actuelle se décharge de ses responsabilités sur l’ancien maire. Nous vous invitons à relire nos derniers articles sur ce blog (ainsi que la lettre ouverte de Claude Vuilliet aux Arcisiens) et notre tribune libre en page 19 du magazine. Notons à ce sujet que la tribune de la majorité répond une fois de plus à notre tribune, ce qui contrevient au respect de notre liberté d’expression. Précisons enfin que notre tribune a été adressée au magazine avant la réunion Fuji, ce qui explique le chiffre de 200 logements que nous mentionnons. C’était celui donné par le maire en conseil municipal, bien inférieur à la vérité.
Page 8 : «le responsable de la police municipale est arrivé» … comme Zorro dans la chanson ?
Nous ne vous rappellerons pas toutes les annonces déjà faites par le magazine depuis plus d’un an et précédemment mentionnées sur ce blog.
Remarquons simplement qu’il n’est nulle part fait mention des heures d’ouverture de la Police municipale. On le sait cependant, elle sera juste ouverte en journée, la semaine, jusqu’à 17h15.
Détails amusants : sur cette même page 8, on vous invite à contacter le «commissariat de Fontenay-le Fleury» pour profiter du dispositif «Tranquillité Vacances»… et c’est à ce même commissariat qu’il faut se rendre pour s’inscrire à l’opération «Tranquillité sénior» (page 18).
Mais le magazine ne déclare pas forfait pour autant : il nous donne de bons conseils pour partir en vacances en toute tranquillité… Ainsi ne laissez pas votre clé «sous le paillasson» ( !?!) ni dans votre «boîte aux lettres»… et n’indiquez pas vos dates de vacances sur les réseaux sociaux». C’est vrai qu’on n’y aurait pas pensé tout seul…
Page14 : les rythmes scolaires : on est mauvais mais on ne change rien
Une demi-page pour ne rien dire : juste pour tenter de justifier que la Ville ne changera rien à la rentrée malgré le mécontentement des parents, sous prétexte que tout changement «ne satisferait que très peu de familles». Il parait toutefois qu’une «large consultation des familles et des enseignants» a été effectuée et que les résultats sont «significatifs».
Jugez plutôt : 28% des familles interrogées souhaitent le maintien des horaires de fin de matinée, contre 14% qui voudraient un «alignement» à 12h, 13% qui ,voudraient un alignement à 11h45 et 34 % qui n’ont pas d’avis… Voilà qui est très «significatif» : 28+34+14+13= 89… où sont passés les 11% manquants ? et combien de familles ont répondu ? On ne le saura pas… à moins d’aller sur le site de la Ville, comme le magazine nous y invite. Et là, surprise : on apprend que 10% des familles interrogées veulent un «décalage» de 15 minutes… sans plus de précision… ce qui fait donc 37 % des familles qui veulent un changement et non 27, contre 28% qui veulent le maintien de l’horaire actuel. On découvre aussi que 2% ne donnent pas de réponse… et on arrive ainsi à un total de 101% ! Enfin on apprend que 69% des familles ont répondu au questionnaire, ce qui laisse de la marge à toute forme d’interprétation de ce questionnaire.
Et ça continue : 34% des familles ne souhaitent pas déplacer 15 minutes de la pause méridienne jugée trop longue, 32% voudraient commencer à 8h45, 21% souhaiteraient terminer à 15h45… 34+32+21=88… où sont les 12% restants ? là encore le site de la ville donne la réponse : 4% ne répondent pas… et 8% veulent un changement «autre» que 8h45 ou 15h45, ce qui fait donc 61% des familles qui veulent que ça change…
On trouve un autre sondage sur le site, dont le magazine ne dit pas un mot : à la question «Souhaitez-vous que les horaires actuels soient aménagés en septembre ?», 22% des familles ont répondu «oui, impérativement», et 57% «oui, pourquoi pas» (remarquez la formulation tendancieuse de la question). 21% s’y «opposent». La ville a donc décidé de donner raison à 21% des parents en affirmant que «les rythmes mis en place ne méritent pas d’être révisés». Voilà encore une preuve de la façon dont le magazine dénature la réalité.
Signalons enfin qu’il n’est nulle part question de l’appel au bénévolat lancé en mars dernier auprès des associations pour occuper les enfants pendant la pause trop longue du déjeuner (voir article sur ce blog). Il faut croire que 100% des associations sondées ont répondu non ou n’ont rien répondu du tout. Peut-être n’ont-elles pas apprécié les baisses de subvention ?
Page 18 : «L’heure du Conte» à l’heure d’été…
Oui, c’est vraiment le service minimum cette fois, ça sent le besoin de vacances : une dizaine de petites lignes pour nous «apprendre» qui est Alberto Santos-Dumont… Certes, on reste confondu de découvrir de nouveau une question que personne ne se pose le matin en se levant, nous en avons pris l’habitude avec cette rubrique. Le problème est que le sujet a déjà été traité par le journal municipal à plusieurs reprises : dans le numéro 91 en septembre 2011 (page 6) et dans le numéro 100 d’avril 2013 (page 5), comme on peut le vérifier ci-dessous. A noter qu’à l’époque, le journal avait mis la photo d’Alberto Santos-Dumont pour illustrer l’article, ce qui est plus logique que d’y mettre celle de l’adjoint aux finances… Bref Santos-Dumont est lié à l’histoire de notre ville, dont une rue porte effectivement son nom.
On ne voit pas très bien en quoi cette question relève de l’adjoint aux finances. Il fallait assister au conseil municipal du 2 juillet pour avoir un début de réponse : cet adjoint est féru d’aviation et a souhaité installer une stèle commémorative en honneur de Santos-Dumont. Cela va coûter 20 000 euros. Même s'il parait que la moitié sera payée par des «fonds parlementaires»…, il reste 10 000 euros à la charge de la ville. Lors du Conseil, l’opposition a refusé d’approuver cette dépense, considérant qu’elle était peut être inutile ou tout du moins prématurée à l’heure où la ville augmente de 20 à 25% les tarifs de la cantine, de l’étude ou de l’accueil périscolaire… Tiens, voilà un sujet dont l’adjoint aux finances aurait pu parler, cela aurait intéressé les «familles» qui ne sont pas averties de cette information majeure, la commission scolaire ne s’étant même pas réunie pour en débattre. Mais non, «l’heure du Conte» n’est pas faite pour ça. Si vous voulez en savoir plus, faites plutôt confiance à ce blog et lisez l’article suivant.
19:26 Publié dans Journal municipal
04/06/2015
Bois d'Arcy L’Autre magazine n° 6 (juin 2015) : Au pays des Bisounours
Le mot d’ordre de ce nouveau magazine est LA FETE : 3 fois en couverture, 9 fois dans l’éditorial du maire !
A Bois d’Arcy, c’est la fête, toute la population est en liesse et le magazine dégouline à chaque page de gaieté, de «renouveau». On va le voir, la réalité est bien plus banale que cela, mais peu importe, c’est LA FETE, on vous dit ! Regardez d’ailleurs la photo en couverture (prise dans la banque de photos fotolia.com sur internet ) : on nous montre la famille typique (?) arcisienne, qui saute de joie et n’en peut plus d’habiter dans une ville où tout va pour le mieux, où l’on fait la «fête» à en tomber d’épuisement… toutes dents dehors. En effet, au premier abord, on croit d’abord à une publicité pour un dentifrice : c’est à qui, de madame, monsieur, fifille ou fiston, aura les dents les plus blanches. A Bois d’Arcy, pas de caries ! Voilà le prochain slogan de la ville, sans doute.
Mais il y a pire : observez le sourire de «madame», qui semble vouloir faire admirer jusqu’à ses dents de sagesse, et essayez-donc, devant votre miroir, de sourire comme elle… Si vous y arrivez, vous risquez fort de vous trouver l’air niais ! Car c’est bien ça le plus grave, c’est que cette prétendue famille n’a pas l’air heureux ou serein, elle a juste l’air niais… et c’est cette image-là que le magazine veut donner d’eux-mêmes aux Arcisiens.
Il est vrai qu’il faudrait que nous soyons bien niais pour ne pas nous rendre compte que le magazine, une fois de plus, nous assène une propagande abrutissante, en répétant chaque mois les mêmes messages (voir ci-dessous).
Il faudrait être niais pour ne pas constater qu’une fois de plus on attaque l’ancien maire avec des mensonges tellement énormes qu'ils en sont ridicules. Le magazine espère donner une image doucereuse de la gestion du maire actuel et de son équipe, mais derrière les appels à la «fête», derrière la niaiserie des personnages en couverture, c’est la volonté de salir Claude Vuilliet, de dénigrer systématiquement ses 19 années de gestion, qui transpire à chaque page.
Et il faudrait être vraiment naïfs pour ne pas voir que le magazine, dans sa presque totalité, essaye de démentir point par point les arguments de notre Tribune Libre, en particulier, et de notre blog plus généralement. Il est vrai que nous avons la mauvaise habitude de dire ce que le maire nous cache. C’est impardonnable, on pourrait gâcher la fête.
L’éditorial du Maire : vive le «joli mois de juin» au pays de Oui-Oui
Comment remplir une page pour ne rien dire ? Pour le savoir, lisez cet édito, où nous sommes plus près du boniment d’un VRP que du discours d’un maire à ses administrés. Que nous dit-il ?
- Tout d’abord que c’est la fête ! Florilège : «C’est le moment idéal pour faire la fête», «Juin, joli mois de fête», «après la fête des voisins», «une grande fête sur la pelouse rue François-André Michaux», «Un moment festif et récréatif», «la fête sera le point d’orgue de ce joli mois de juin avec la première édition de la fête de la nature, suivie de celle de la Musique», «la fête du sport» et enfin ce martial : «Bois d’Arcy, c’est la fête» ! Qu’est-ce qu’on vous disait ?
- Ensuite, le bonheur, à Bois d’Arcy, c’est simple comme un coup de com’ : «Avec les beaux jours qui reviennent et l’approche de l’été…», «il est important, voire essentiel même, de revenir aux choses parfois simples de la vie», «Juin, joli mois de fête», «ce joli mois de juin», «nous travaillons chaque jour en veillant au bien-être des familles», «Je vous souhaite un beau mois de juin», «échanger avec vous et partager un moment agréable»… Elle est pas belle la vie à Bois d’Arcy ? Nous avons gardé le meilleur pour finir : «Nous nous adaptons aux envies et aux besoins, sans jamais oublier de promouvoir de nouvelles rencontres pour le bien de tous»… Quand on vous dit qu’on croirait un dépliant publicitaire ! Quant à savoir ce que ça veut dire, mystère… Quels sont ces «envies» et ces «besoins» ? Comment le maire «s’adapte-t-il» ? On ne le saura pas, car comme dans tout prospectus l’important n’est pas d’informer le lecteur, mais de faire illusion.
- Enfin, les FAMILLES (mot cité 8 fois sur cette seule page) ! C’est pour elles que l’on travaille en mairie : «Au service des familles», «De la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «Les familles seront ainsi mises à l’honneur…», «Un moment festif et récréatif qui fera le bonheur des petits et des grands, où les familles auront plaisir à se retrouver», «Améliorer le quotidien des familles», «Bois d’Arcy… c’est aussi et surtout la qualité de vie pour toutes les familles arcisiennes», «…en veillant au bien-être des familles», «Nous avons multiplié les actions à destination des familles»… N'en jetez plus les familles n'en peuvent plus !
A ce point-là, c’est du matraquage. A force d’être asséné, le message est vidé de son sens. Finalement, de quoi s’agit-il ?
- La fête des voisins, rappelée ici ? Elle existe depuis 15 ans, tout le monde le sait, surtout ceux qui l’organisent chaque année, mais cela n’a pas empêché le magazine de prétendre que c’était «pour la première fois à Bois d’Arcy». Sur le site de la Ville, 15 photos lui sont consacrées… où le maire apparait 12 fois. C’est sûrement l’essentiel.
- La fête de la musique ? Elle a lieu aussi chaque année, depuis 33 ans. Page 15, le magazine prétend que la Ville l’organise «pour la première fois» à la Ferme de la Tremblaye. Les Arcisiens (ceux qui connaissent leur ville) savent que la Ferme a accueilli de nombreuses fêtes de la musique jusqu’en 2012, date à laquelle cette manifestation a été transférée devant le canal de la Croix-Bonnet, afin d’animer ce nouveau quartier.
- La fête des familles ? On a changé le nom (forcément, il faut faire «nouveau») mais elle remplace les traditionnelles fêtes de la caisse des écoles et des centres de loisirs (voir plus loin).
- La seule nouveauté, c’est la fête de la nature… organisée par le Conseil Municipal… des Jeunes.
- N’oublions pas les «actions à destination des familles» : toutes celles qui sont citées (TNI, piscine, passeport citoyen, etc.) sont répétées dans chaque journal depuis juillet 2014… Il n’y a donc rien d’autre à annoncer ?
Bonheur et fête à toutes les pages
Mais oui, le bonheur ne s’arrête pas page 3, il déborde dans tout le magazine. Jugez par vous-mêmes :
- Pages 3 et 4 : on rappelle «les festivités organisées par la Ville pour célébrer le 70ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 45», avec une «Grande Guinguette» qui a «conquis plus de 250 Arcisiens» (on ne les voit pas sur les photos publiées sur le site), et un «événement pour Bois d’Arcy : 12 véhicules de guerre ont défilé dans la ville»… Ce «défilé a séduit plus de 200 personnes», «Et à la manière des GI’s, des friandises ont été distribuées !». Les points d’exclamation sont à toutes les lignes. A côté, Disneyland, c’est de la rigolade. Un bon point quand même : le magazine a enfin réalisé que le 8 mai 1945 est la date de la Victoire… Durant tout le mois de mai, des affiches et des programmes (et le magazine lui-même) nous invitaient à célébrer le «70ème anniversaire de l’Armistice»…
- Page 4 : «Salon Arcy Féminin : Franc succès pour la 1ère édition de ce salon dédié à la femme». Oui, à Bois d’Arcy, tout est un «franc succès», forcément. Quand on regarde les photos sur le site de la ville, on se dit qu’encore une fois on nous raconte des bobards : à peine si l’on peut compter une dizaine de visiteurs, élus compris. Mais il faut croire le magazine sur parole et c’est par pure discrétion qu’on ne nous montre pas les photos où les gens se bousculent pour atteindre les stands.
- Page 6 : «Fêtons ensemble la fin de l’année scolaire», «Samedi 6 juin (…) les familles arcisiennes sont invitées à une grande fête donnée en leur honneur», «Un espace récréatif et ludique, réservé aux enfants et à leurs parents, pour fêter ensemble l’année scolaire», «il est de tradition pour les enfants et leur famille (…) de fêter la fin de l’année scolaire tous ensemble»… Tout ça sur 12 lignes.
Et ce n’est pas fini, car il faut justifier le fait qu’on a réduit à une seule manifestation les deux «fêtes» qui existaient auparavant : la fête de la caisse des écoles et celle des centres de loisirs. Rappelons que la caisse des écoles a disparu avec son budget de 20 000 euros. Ce dernier aurait été intégré dans le budget du service scolaire de la Ville, mais pour quelle somme… ça on n’a pas réussi à le savoir… Comment justifier ce coup de rabot ? C’est très simple, «à la demande des familles et pour une meilleure organisation, une seule et unique journée sera consacrée entièrement aux enfants : la fête des familles». Tout s’explique ! Rappelez-vous l’édito : «Nous nous adaptons aux envies et aux besoins…», si l’on a divisé la fête par deux, c’est à cause des familles ! «C'est pas moi, c'est l'autre», une fois de plus ! Seraient-elles responsables aussi de la suppression du festival de cinéma ?
Il reste enfin un problème que le journal n’évoque pas : cette «grande fête» ne réunit plus que 4 écoles (Roseraie, Chagall, Turpault, Reillon)… il en manque donc 5... qui auparavant participaient à la fête de la caisse des écoles… Leur absence risque de ternir ce «joli mois de juin».
- Page 6, toujours, on bascule dans la caricature : un encadré intitulé «Améliorer le quotidien des familles» rappelle les mêmes «informations» données page 3 dans l’édito et rappelées jusqu’à l’obsession chaque mois dans le journal : piscine, TNI, passeport citoyen, modernisation des services publics… Et c’est reparti pour le numéro du fakir qui vous dit «Dormez, je le veux !» : «la Municipalité met en place de nombreuses actions pour faciliter et améliorer le quotidien des familles», «La Ville replace toujours le bien-être des Arcisiens au cœur de ses priorités», «En améliorant le cadre de vie et la sécurité de tous, les familles vivent encore mieux à Bois d’Arcy» (si l’on comprend bien, ce sont les familles qui améliorent le cadre de vie et la sécurité… ), «tarifs préférentiels… pour toutes les familles», «faciliter le quotidien des familles»… Et pour finir : «notre ville est plus animée et toujours plus solidaire»…. Si avec ça les familles ne sont pas convaincues...
- Page 7, le soutien scolaire en ligne : là aussi tout est formidable ! Ce service n’a été mis en place que le 18 mai, mais «Les familles et les élèves ont immédiatement et très largement approuvé cette initiative puisqu’en moins d’une semaine des dizaines de connections ont été enregistrées…». Ce n’est pas tout : «Face au succès rencontré par cette opération auprès des familles, la Municipalité va encore plus loin»… , «Un soutien scolaire 100% gratuit pour les familles arcisiennes et surtout 100% efficace». C’est évident, les enfants seront tous premiers de leur classe…
Mais pas un mot sur le coût pour la Ville, on précise seulement que «la nouvelle équipe ayant à cœur d’offrir le meilleur pour vos enfants (… ) financera intégralement ce projet pour garantir un service 100% gratuit aux familles arcisiennes». Sauf que ce sont les impôts qui vont payer ce service «gratuit», donc les Arcisiens eux-mêmes, et tout cela alors qu’il existe des sites très bien faits et vraiment 100% gratuits sur le net. Mais le maire a choisi de faire appel au secteur privé, avec l’argent de ses administrés. Et comme par hasard il a fait appel à Maxicours, qu’il connaît très bien. Tiens, au fait, le nom du site n’est pas cité une seule fois sur cette page du journal, alors qu’il apparait sur le site de la ville. C’est sûrement un oubli, surtout après la publication, sur ce blog, de notre article du 22 mai sur ce sujet… Nous allons y revenir ci-dessous.
- Pour terminer sur la «fête», «au service des familles», espérons que tous les événements arcisiens ne vont pas être débaptisés pour faire «nouveau» et «festif» : on peut craindre que le forum des associations devienne «la fête des associations et des familles associatives arcisiennes», que le marché de Noël devienne «la fête des commerçants festifs et des auto entrepreneurs festifs au service des familles festives arcisiennes», que le feu d’artifice devienne «la fête festive des familles sous le joli ciel de septembre (festif)», ou encore que le concours de pêche s’appelle «la fête des poissons (festifs) au service des familles arcisiennes»…
Quant à la «fête des Arcisiens» tout court, ce sera fin septembre quand ils recevront leur taxe d’habitation : ils vont alors dégringoler du pays des Bisounours pour découvrir qu’en cette «jolie saison d’automne» les «familles arcisiennes» vont toutes payer 120 euros de plus grâce à la gentille équipe municipale qui ne pense qu’à «améliorer le quotidien des familles arcisiennes». C’est là que ce sera vraiment … festif.
Maxicours : au pays des bons amis
Mais pour qu’il n’y ait aucun doute dans l’esprit de nos lecteurs, ajoutons deux documents pour compléter nos informations :
-
D’abord une photo publiée dans le magazine municipal du Mesnil Saint-Denis, en 2011. On y voit Mme Capiaux remettre un prix au nom de la société Maxicours. Elle est aujourd’hui chargée de suivre le dossier «Maxicours» comme Directrice de l’économie et du numérique à Bois d’Arcy.
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Ensuite un article du site «Education magazine (la revue des parents et des enseignants)», en date du 4 août 2010, dont nous publions quelques extraits… qui se passent de commentaires :
La ville d'Élancourt (dans le département des Yvelines, 78) a mis en ligne, durant l'été 2010, des cahiers de vacances accessibles aux enfants de la commune, du CP à la terminale. Retour sur cette expérience surprenante. Des cahiers de vacances nouvelle génération, disponibles en ligne ? C’est ce que propose tout l’été la mairie d’Élancourt aux élèves de la commune (du CP à la terminale). Un projet au cœur de la stratégie de cette ville, pionnière en matière de nouvelles technologies à l’école. «En une semaine, nous avons eu 450 inscriptions… et les gens en redemandent !» se félicite Philippe Benassaya, Directeur de la communication à la mairie. Depuis juin, les enfants de la ville peuvent faire leurs devoirs de vacances «online», grâce à une connexion gratuite au site Maxicours (leader français du soutien scolaire sur Internet) (…)» Les premiers retours sont excellents, Maxicours est simple d’accès et d’utilisation, confie-t-on à la Mairie. Et surtout, cela permet aux enfants de travailler avec leurs parents : les devoirs de vacances se font désormais en famille !»(… ) Mais Élancourt ne compte pas s’arrêter là. En effet, depuis 2003 le dispositif «École Numérique» est devenu la marque de fabrique de la ville et de son maire Jean-Michel Fourgous (également Député UMP des Yvelines). Au cœur de ce programme, une conviction : le numérique permet de faciliter l’apprentissage et de réduire l’échec scolaire. A Élancourt, les tableaux numériques interactifs ont fait leur apparition dans 100 % des classes de maternelle et de primaire (contre 6 % au niveau national). Les cours d’anglais ont lieu avec un professeur anglophone en visioconférence. Les élèves ont accès à des ordinateurs portables connectés en wifi. Et les parents communiquent avec les enseignants via un portail Internet (cahiers de texte, bulletins de notes… ). Un projet qui a un coût, forcément : «environ 2,5 millions d’euros, financés essentiellement par la commune», glisse Anne Capiaux, Maire Adjointe aux nouvelles technologies de la ville. Mais, selon Philippe Benassaya, les résultats sont là : «Les élèves sont beaucoup plus attentifs et concentrés : on constate une amélioration des résultats de 10 % à 15 %.» |
Toute ressemblance n’est certainement pas fortuite…
Au pays des Bisounours, «Supermenteur» existe aussi…
Pas de numéro du journal sans gros mensonge… Cette-fois encore «Supermenteur» s’est surpassé, mais il faut dire que notre tribune libre donne des chiffres de constructions de logements qui le gênent forcément (chiffres que nous avons déjà donnés à plusieurs reprises sur ce blog, notamment) : il s’agit des 400 logements qui vont être construits à la Croix-Bonnet ainsi que les 200 logements sur le terrain de Fuji. Cela fait «tache» en «moins d’un an», surtout pour un maire qui répète sans cesse qu’il maîtrise l’urbanisme.
Comment s’en sortir ?
Tout d’abord en attaquant directement l’opposition municipale, dans le chapeau de l’article de la page 8 (c’est une vraie première celle-là) : «Beaucoup d’informations, voire des propos mensongers, ont circulé ces derniers mois au sujet du développement urbain de notre ville, notamment lors de la récente campagne des départementales afin de tenter de déstabiliser les électeurs. Mais, fort heureusement, il n’en a rien été». Donc si l’on comprend bien, nos informations sur les constructions à venir, jamais évoquées par le magazine municipal étaient des «propos mensongers» uniquement destinés à «déstabiliser les électeurs», comprenez à les détourner du vote Benassaya ? Alors comment se fait-il que le magazine confirme aujourd’hui nos affirmations : 400 logements à la Croix Bonnet, 200 chez FUJI ? Comment, par ailleurs, le magazine peut-il se féliciter que les électeurs aient bien voté Benassaya malgré tout («Mais, fort heureusement, il n’en a rien été») ? Est-ce encore de l’information municipale ?
Ensuite, pour s’en sortir, il suffit de s’en prendre à Claude Vuilliet, en lui prêtant des projets de constructions totalement imaginaires :
-
En ce qui concerne le terrain «Fuji», le maire affirme ceci : «la ville de Bois d’Arcy a été associée à un grand projet d’aménagement urbain sur les terrains que l’entreprise FUJIFILM libèrera en 2016. La programmation qui nous a été présentée à notre arrivée en 2014 était déjà bien avancée et prévoyait la construction de près de 450 logements allant jusqu’à R+6. Nous avons immédiatement refusé ce projet».
Il n’y avait aucune «programmation bien avancée» sur ce projet puisque la ville l’a refusé du temps de Claude Vuilliet (voir blog en date du 19 mars 2015). Pourquoi ? Parce que le promoteur voulait construire sur les terrains de la Ferme qui appartiennent à la ville. Le maire actuel n’a donc jamais eu à «refuser ce projet» puisqu’il l’avait déjà été par son prédécesseur. Mais P. Benassaya préfère affirmer que Claude Vuilliet était pour ce projet, alors qu’aucun accord n’a jamais été donné. Vous pensez bien d’ailleurs que si c’était le cas, on aurait vu depuis longtemps ce document dans le journal. - Par ailleurs, voici ce qui est écrit en page 8 du magazine : «pour tous les terrains privés, la Ville n’est associée aux projets des particuliers ou des promoteurs que pour vérifier s’ils sont conformes aux règles d’urbanisme en vigueur». Voilà qui est très clair : les 200 logements qui seront construits uniquement sur des terrains privés, sans que le maire ne puisse s’y opposer. Mais comme il prétend «maîtriser l’urbanisme», il préfère faire croire aux Arcisiens qu’il a réduit de 50% un projet de l’ancienne équipe. Encore une belle manipulation ! Il n’a pas peur non plus de prétendre «soumettre à l’avis des Arcisiens» ce projet Fuji «avant de l’approuver», alors qu’il reconnait dans le même article qu’il ne peut pas s’y opposer.
- En ce qui concerne la Croix-Bonnet, le mensonge est encore plus grossier : voilà qu’on nous sort un projet de 590 logements prévus également par Claude Vuilliet ! C’est encore une belle manipulation. Voilà ce que le magazine prétend : «A son arrivée, l’équipe municipale a découvert qu’une nouvelle tranche de 590 logements était prévue sur ces terrains vierges». La ficelle est tellement grosse que c’en est pitoyable : depuis plus d’un an, le maire communique sur sa prétendue «maîtrise» de l’urbanisme et c’est seulement aujourd’hui qu’il évoque, pour la «première fois», cette histoire de 590 logements à la Croix-Bonnet, alors qu’il prétend être au courant depuis mars 2014 ? Donc, quand le journal de Bois d’Arcy consacre un dossier complet sur l’urbanisme en novembre 2014, il oublie de parler de ces 590 logements ? Et on ne pensera jamais à en parler, ni dans le journal, ni en conseil municipal ? Qui va croire un tel mensonge ? Une fois de plus le but est de faire croire qu’en construisant 400 logements, le maire actuel a «réduit» un projet de l’équipe Vuilliet. Et dire que le magazine ose titrer : «La vérité sur la Croix-Bonnet»… C'est enfin sans aucune honte que le magazine explique que l’équipe municipale est obligée de construire à la Croix-Bonnet puisqu’elle ne peut pas laisser des terrains «à l’abandon», «en friche»… On apprend même qu’une «ville qui ne se développe pas met en péril son avenir et celui de ses habitants». C’est curieux, c’est bien la «première fois» que le journal justifie l’urbanisation.
L’heure du Conte : une rubrique «festive» qui amuse beaucoup «les familles arcisiennes»
20:03 Publié dans Journal municipal
06/05/2015
Bois d'Arcy L’Autre magazine n°5 (mai 2015)
Bois d'Arcy le magazine n°5 (mai 2015) : le retour de «Supermenteur», saison 12
Ce surnom de «Supermenteur», que nous avons attribué au maire de Bois d’Arcy depuis un an, lui va décidément très bien. Nous avons eu très souvent l’occasion de souligner ici ses nombreux mensonges, que ce soit en conseil municipal ou dans le magazine de la ville. Il vient de se surpasser (ce qui semblait difficile, voire impossible) dans ce numéro 5, qui est consacré à un bilan de l’action municipale depuis mars 2014. On retrouve donc tous les mensonges qui ont déjà été servis dans les précédents numéros du journal depuis plus d’un an ! et il y en a beaucoup !
Nous allons de nouveau répéter les mêmes critiques, dénoncer les mêmes approximations, les mêmes mensonges, souligner tout ce qui est soigneusement occulté par ce magazine de propagande à l’usage exclusif du maire et de son équipe.
Qu’en est-il de l’information locale, à proprement parler ? Mot inconnu dans le lexique benassayen. En revanche, «modernité», «nouveau», «innovant», «renouveau», «dynamique» plus tous les superlatifs pour définir son action : ceux-là sont présents à chaque page, jusqu’à la nausée.
Et pour cause, le magazine n’a pas grand-chose d’autre à raconter… alors il ne cesse de répéter les mêmes incantations, les mêmes messages destinés à convaincre les Arcisiens qu’ils ont le meilleur maire de tous les temps, non seulement de Bois d’Arcy mais aussi de tout le pays (au moins) ! Chaque page du magazine est l’occasion de faire les louanges du maire… et surtout de taper sur son prédécesseur, Claude Vuilliet. Un tel acharnement est révélateur : le maire actuel n’a pas trouvé d’autre moyen pour tenter de briller auprès des Arcisiens… Son bilan est bien maigre, comme on va le voir ci-dessous.
Un dernier point pour conclure cette introduction : ce journal n’a pas d’autre but que d’essayer de répondre à notre tract «un an de mandat = un an de mensonge», distribué en mars dernier (toujours consultable sur ce blog en date du 15 mars). Utiliser les impôts des Arcisiens pour répondre aux propos de son opposition : voilà la conception de la démocratie du maire de Bois d’Arcy.
L’éditorial du maire : la méthode Coué a encore frappé…
«De nouvelles actions et de nombreux projets innovants» : voilà les mots mis en exergue dans la marge. Tout est dit… car on ne saura rien de ces prétendus «nombreux projets». Ce sont les mêmes qui sont répétés depuis des mois : la rénovation du Cosec et la création d’une police municipale… C’est peu pour parler de «nombreux projets». Mais cela n’empêche pas le maire d’en rajouter : «de multiples projets innovants sont déjà en cours de réalisation».
Quant au bilan, les mêmes cocoricos sont repris, dans l’éditorial comme dans les pages du magazine :
- «la mise en place de notre plan pluriannuel de voirie» : en fait, la rue d’Arcy, seule, est annoncée pour 2015. Quel plan ambitieux ! Au passage, on tape sur C. Vuilliet en évoquant «les rues et les avenues qui sont aujourd’hui en triste état, faute d’entretien». Comme si personne ne connaissait le bilan de l’ancien maire : de 2008 à 2014, les rues Saint-Saëns, Messager, Chopin, du Parc, du Vieux Bois d’Arcy, Edouard Vaillant, Chemin vert, sans oublier l’avenue Paul Vaillant-Couturier ! Il faut vraiment imaginer que les Arcisiens ont une mémoire de poisson rouge pour affirmer cela.
- «Avec la création de la police municipale et la mise en place de la vidéo protection, nous faisons évoluer la sécurité à Bois d’Arcy qui ne doit plus être un tabou»… Encore un mensonge : la sécurité n’a jamais été taboue : c’est Claude Vuilliet qui a fait installer les 4 premières caméras (et qui en avait programmé 5 autres) et qui a créé les ASVP (Agent de sécurité sur la voie publique). Croyez-vous que cela dérange le maire actuel de prétendre le contraire ?
Mais il y a encore plus fort : le 13 mars 2012, le conseil municipal a voté une délibération (n° 13 de l’ordre du jour) autorisant Claude Vuilliet à signer une convention avec Versailles Grand-Parc pour l’implantation de caméras de vidéo protection sur le territoire de Bois d’Arcy. Figurez-vous que P. Benassaya, alors conseiller minoritaire, s’est abstenu ! Et c’est lui qui prétend aujourd’hui que la sécurité était un sujet «tabou» auparavant ? Il ne faut vraiment avoir honte de rien.
Quant à la création de la police municipale, cela fait un an qu’elle est annoncée comme imminente ! Le maire est d’ailleurs obligé de reconnaître que ce n’est pas une urgence : «en anticipant les problèmes bien en amont, nous renforçons ainsi la protection de tous». Ça c’est très fort : il n’a encore rien fait mais il renforce déjà notre sécurité !
- «le lancement du numérique dans toutes les écoles» : si quelqu’un à Bois d’Arcy n’en a pas encore entendu parler, c’est qu’il est distrait au dernier degré, ou qu’il revient d’un an de voyage à l’étranger. C’est pourtant un mensonge : le premier TNI a été installé en 2010 et chaque école en possédait un en 2013. Ce serait tellement plus simple et honnête de le reconnaître. Mais non, il faut étouffer tout ce qu’a fait le prédécesseur, sinon où serait le «renouveau» ? Précisons d’ailleurs que seules quatre classes de l’école Vigée-Lebrun ont été équipées par la nouvelle municipalité : c’est le magazine lui-même qui le dit, page 8.
- «L’école n’a jamais autant changé en un an (…). Au total plus de 15 actions ont été réalisées en à peine 10 mois». Lors d’un récent conseil, le maire parlait de 17, mais bon, on n’est pas à deux près… et comme on ne sait presque rien de ces actions… l’essentiel est que chacun retienne le chiffre 15. Pour le reste, c’est vrai : l’école a changé en un an, tellement d’ailleurs qu’une majorité de parents sont furieux : à cause des nouveaux tarifs de l’accueil périscolaire, des heures de pause méridienne interminables et sans ateliers, du désordre de l’étude, etc.
- Le développement économique : le maire affirme avoir enclenché «une nouvelle dynamique» et avoir «redonné toute sa place à l’économie marchande». Ben voyons : toutes les entreprises présentes à la Croix-Bonnet (plus de 2000 emplois) sont arrivées grâce à Claude Vuilliet et son équipe. Qu’a-t-on vu depuis un an ? des camions à frites, des «food-truck», comme dit le magazine, et le club des entrepreneurs….
- «Nous privilégions votre cadre de vie : l’urbanisme, les travaux, la propreté et le fleurissement font partie de nos priorités. En quelques mois vous avez pu constater que nous respectons nos promesses». Voilà qui est clair : on ne nous demande pas notre avis, on l’affirme, c’est beaucoup plus simple, c’est la méthode Coué. Mais dans la réalité, c’est autre chose :
- en matière d’urbanisme des centaines de logements vont voir le jour,
- en matière de travaux ce sont 241 000 euros qui ont été supprimés dans le budget voirie,
- en matière de propreté, admirez le spectacle :
- et en matière de fleurissement, 200 000 euros ont été dépensés pour gagner une petite fleur au concours des villages fleuris ! «Et ce n’est qu’un début» ajoute le maire. On craint effectivement le pire.
Terminons d’ailleurs par deux photos qui démontrent très bien que ces dernières affirmations ne sont que de la com’ sans rien derrière : il s’agit du terrain en face de la mairie, qui a été proposé en réponse à l’initiative du CMJ (Conseil Municipal des Jeunes) pour créer des potagers de nourriture partagée. L’initiative est à 100% louable, mais n’avait-on pas à offrir un terrain plus éloigné de la pollution du carrefour ?
N’avait-on pas moyen d’embellir un peu le «cadre de vie» plutôt que de laisser à la vue de tout le monde un tel spectacle ? Fallait-il couper les grillages et les thuyas qui fermaient ce terrain auparavant ? Faut-il laisser les poubelles constamment bien en vue, juste à côté des plantations ? Et enfin est-il possible d’enlever cette chaise rouillée qui trône là depuis plusieurs mois ?
Mais puisqu’on nous dit que le cadre de vie est une priorité…
Sept pages de bilan pour de maigres résultats
Page 4, une page entière pour montrer une grosse photo du maire et rappeler 3 indicateurs qui sont censés nous convaincre qu’il est le meilleur :
- «0% d’augmentation des taux d’imposition» : la rengaine est connue. Vous avez bien lu : il s’agit des «taux», inchangés d’ailleurs depuis 2010. Quant au montant des impôts locaux, ce sera +120 euros pour tout le monde en septembre prochain : l’équipe Benassaya n’a en effet rien trouvé de mieux que de ramener à 5% un abattement de 15% dont tout le monde profitait. Le maire refuse de le reconnaître et n’avoue qu’une «réduction provisoire d’un avantage fiscal». «Provisoire» ? Personne n’y croit. Le budget 2015 fait apparaître 638 000 euros de recettes supplémentaires pour les taxes foncières et d’habitation.
- «-4,5 % d’économies sur le fonctionnement». Certes, mais en retirant 145 000 euros au CCAS, 80 000 euros de subventions aux associations, 241 000 euros pour la voirie, etc, etc.
- «12 caméras de vidéo-protection en 2015». Là, on rit franchement ! C’est un projet, pas un bilan ! Un bilan recense les actions réalisées, terminées… en matière de caméras, il n’y en a aucune nouvelle à ce jour. Le magazine lui-même le reconnaît en page 6. Et quand on sait que 4 étaient installées et 5 programmées du temps de l’équipe Vuilliet, on comprend que 3 caméras seulement seront ajoutées.
Tout cela n’empêche pas le magazine de conclure cette page 4 par ce jugement définitif (la brosse à reluire, ça le connaît) : «Ce premier bilan est sans appel». C’est vrai, il est tellement pauvre que personne n’a envie de le défendre. Pourtant 6 autres pages lui sont consacrées :
Page 5 : «Cadre de vie et environnement»
Des mensonges à la pelle : «Construire moins mais construire mieux», «les terrains aujourd’hui en friche doivent être aménagés de manière maîtrisée», «éviter à tout prix une densification extrême, comme avant»… La réalité est bien différente : 641 logements supplémentaires programmés depuis septembre, dont 400 à la Croix-Bonnet… et ce n’est qu’un début ! Le même article annonce 200 logements sur le terrain Fuji (nous avions déjà donné cette information).
Sur ce dernier point, encore un mensonge : jamais il n’y a eu de projet de 400 logements chez Fuji validé par l’ancienne municipalité. Mais pourquoi ne pas l’affirmer ? Pourquoi s’encombrer avec la vérité ?
D’autres mensonges sont aussi répétés : prétendre que c’est le maire actuel qui a sauvé le clocheton et la façade de la ferme Sainte-Marie, dire qu’il y avait «400 logements» prévus au «carrefour de la mairie» alors qu’il s’agissait de 370 logements répartis sur 5 hectares… Comme on le voit, le mensonge est une seconde nature dans ce magazine dirigé par le maire, la première étant bien entendu la vantardise.
Pour le fleurissement, le journal affirme que le coût n’est que de «17 k€ sur 7 ans»…. Tiens ? Dans le numéro 108 (juillet-Aout 2014), il était annoncé un «coût global» de 150 000 euros, rien que pour 2014, sans compter les 36 000 euros de pots de fleurs… A force de dire n’importe quoi, on finit forcément par se contredire. Mais la méthode Coué frappe aussi dans cette page : «L’image de la ville est plus gaie et plus chaleureuse»…Rien que ça ! Avant, sous C. Vuilliet, c’était sans doute sinistre et glacial. Remarquons que le journal parle de «l’image» de la ville et non de la ville elle-même : un véritable lapsus : tout est dans l’image, rien dans la réalité.
On ne peut terminer sur ce point sans signaler l’apparition des inénarrables «crottes de mammouth» esplanade Dyf, juste devant la médiathèque. Jouons au jeu du «Avant/Après» que le journal aime tant quand il veut essayer de taper sur l’ancienne équipe :
AVANT :
APRES :
Devant la belle façade élégante de la ferme royale (excusez du peu) l’équipe actuelle a déposé deux de ces affreux et énormes bacs, qui sont à l’art floral ce que le magazine est à la littérature… Il n’y a pas besoin d’avoir un goût raffiné pour se rendre compte que ces immondes déjections pachydermiques dénaturent la façade de la médiathèque. Là, c’est évident, «l’image de la ville est plus gaie» : la preuve, on ne peut pas s’empêcher de rire quand on arrive devant ce spectacle !
Mais le rire ne s’arrête pas là ! Figurez-vous qu’ils ont ajouté un écriteau dans le «mammouth» de droite :
Vous avez bien lu : «site sous vidéo surveillance»… ! A-t-on peur que quelqu’un veuille voler un des bacs ? Ou vole juste le «tire-bouchon»? Dans tous les cas, ce n’est pas très malin de proférer un tel mensonge : d’abord il est visible qu’il n’y a aucune caméra, ensuite s’il y en avait une, il y a bien longtemps que le magazine aurait fait sa couverture dessus, lui qui n’hésite pas depuis un an à noircir des pages pour annoncer des caméras qui ne sont toujours pas arrivées.
Page 6 : «Sécurité et protection» + «travaux»
Inutile de revenir sur le gag répétitif de l’annonce de la création de la police municipale et de l’installation des caméras de vidéo surveillance… Rappelons quand même que dans le journal de juillet dernier, l’adjoint à la sécurité déclarait : «Nous allons recruter fin septembre un brigadier-chef expérimenté»… Aujourd’hui, le magazine affirme : «1 chef de police, policier municipal, arrivée prévue cet été». La suite l’année prochaine ? Cela n’empêche pas le magazine d’affirmer : «la Ville a rapidement mis en action ses engagements». Sur le papier du journal, peut-être, mais, dans la réalité, rien de plus en un an sinon le déplacement d’une employée municipale pour répondre au téléphone…
Quant aux 3 caméras supplémentaires aux 9 prévues par l’ancienne équipe (comme celle du COSEC), il semble qu’on veuille les installer toutes «sur les différents axes du carrefour de la Mairie»… Voilà qui est subtil ! Il y en avait une qui suffisait largement pour englober tout le carrefour, mais on va en mettre 4… comme ça elles pourront sans doute se filmer mutuellement…
Le plus drôle sur ce sujet se trouve cependant page 19 : dans le cadre de l’opération «tranquillité absence», pour ceux qui souhaitent que leur maison soit surveillée pendant un congé ou une hospitalisation, le magazine vous envoie sur le «commissariat de Fontenay-le-Fleury», ou bien sur celui de Plaisir, ou encore sur le site internet «police.78»… et la police municipale de Bois d’Arcy ? En petits caractères, on peut lire en-dessous : «Pour vous aider dans vos démarches : Police municipale de Bois d’Arcy»… Tout est clair maintenant ! Cette police qui ne sera disponible qu’en journée mais pas le weekend (Le journal n° 108, page 12) va principalement aider les Arcisiens à contacter les services de police nationale ! Vu qu’elle aura peu à faire sur la ville, c’est déjà cela.
Oui, elle aura peu à faire sur la ville, le magazine le reconnait d’ailleurs à 3 reprises à demi-mots :
- «La sécurité est au cœur des préoccupations de l’équipe municipale. Parce que sur ce sujet il est capital d’anticiper» page 6.
- «Même s’il fait bon vivre à Bois d’Arcy, la municipalité reste décidée à agir contre la délinquance et les incivilités», page 6.
- «En anticipant les problèmes bien en amont nous renforçons ainsi la protection de tous», édito du maire, page 3.
D’ailleurs, pourquoi ne donne-t-on pas de chiffres de l’insécurité ? Ils sont trop bons pour qu’on les donne, sans doute, sinon comment justifier la police municipale ?
Enfin, il y a tellement peu à dire sur les «travaux» que l’on retrouve le «plan pluriannuel de voirie» qui prévoit une rue par an (d’ici 125 ans, ce sera terminé), la pose de barrières de protection et «la fin de l’aménagement» de plusieurs rues de la Croix- Bonnet…. qui ont été faites par l’AFTRP à ses frais, et non à ceux de la ville.
Le magazine rappelle aussi la «réfection» de 2 rues de la ville en 2014… sans préciser que cela a coûté 170 000 euros en investissement alors que 440 000 euros étaient prévus en fonctionnement pour les travaux de voirie. Que sont devenus ces 440 000 euros ? Interrogé par l’opposition, l’adjoint aux finances avait répondu «pour boucher des nids de poule». C’est faux évidemment, mais on n’en saura pas plus. Le budget 2015 ne prévoit plus que 199 000 euros de travaux de voirie… Le grand plan «pluriannuel» va forcément accoucher d’une souris.
Page 7 : «Le sport»
Sous le titre, cette incantation : «La ville redonne toute sa place au sport»… Ben voyons, c’est vrai que Claude Vuilliet a juste fait construire deux nouvelles salles au COSEC, un terrain de football synthétique, un nouveau centre équestre, qu’il a entièrement rénové le gymnase Perdreau… et qu’il a décidé et lancé la construction du gymnase de la Tremblaye.
C’est de ce même gymnase que le maire se plaint sans cesse, car il paraît qu’il coûte trop cher à la ville (voir sur ce blog, le compte-rendu du conseil municipal du 10 mars). Pourtant, le gymnase est signalé sur cette page 7, et on indique juste qu’il a été «initié par l’ancienne municipalité»…Voyez comme on commence à changer de discours…. Mais tant qu’à faire pourquoi ne pas signaler que le Conseil général subventionne ce chantier à hauteur de 680 000 euros ? Ah, c’est vrai, il faudrait aussi indiquer que c’est «l’ancienne municipalité» qui a demandé et obtenu cette subvention.
Il faut avoir un certain culot pour affirmer que la ville désire «accroître le partenariat avec l’Office Municipal des Sports et les 26 associations sportives»… quand on vient de sucrer 10 000 euros de subventions à l’OMS et qu’on a baissé ou supprimé la plupart des subventions aux associations sportives.
Mais rien ne fait peur à l’équipe actuelle : en page 14, on nous explique que c’est la «commission finances» de l’OMS qui décide du montant des subventions. Quel courage politique ! Reporter sur une association ses propres choix de coupes budgétaires, il faut oser. Malheureusement, le président de l’OMS commet l’erreur de signaler que «le Maire-Adjoint en charge des sports» fait partie du comité directeur qui donne son avis… et que c’est le conseil municipal qui décide, à terme, du montant des subventions.
Page 8 : «Réussite éducative et citoyenneté»
Nous nous sommes déjà exprimés ci-dessus sur le «lancement du plan numérique»… nous avons déjà plusieurs fois expliqué qu’il n’y avait rien de nouveau dans le «service minimum d’accueil en cas de grève», puisque ce sont les animateurs non-grévistes qui accueillent les enfants, comme avant… Nous avons déjà évoqué le ras-le bol des parents face à la désorganisation de l’étude (entre autres)…. quant aux «nouvelles tarifications», on sait aussi que le fait de passer d’un forfait à un paiement au réel ne peut que coûter plus cher à la plupart des familles (+ 156 000 euros de recettes attendues sur ce poste en 2015).
Les «nouveaux quotients familiaux» ? Certes, c’est nouveau, on fait payer plus cher les revenus moyens et on demande moins à ceux qui ont le plus (voir sur ce blog, 3 février 2015)
Quant aux «23 jeunes arcisiens» qui ont signé leur «passeport citoyen», on se demande d’où ils sortent. Le magazine en signalait 11 en 2014 (n° 3, mars 2015, page11), et sur le site de la ville (retour en images) on n’en découvre que 6 qui ont signé leur passeport le 4 avril dernier. Où sont les 6 autres ? (en revanche, sur 15 photos, on voit 12 fois le maire, c’est le plus important).
Et la jeunesse ? Pas un mot. Il faut dire que le maire vient de supprimer 35 000 euros à la MJC ainsi que le poste du directeur du service jeunesse. Il ne va pas s’en vanter.
Page 9 : «Développement économique et services publics»
Cette page débute par ceci : «Pour relancer l’activité économique et commerciale, essentielle pour l’avenir de Bois d’Arcy, la Ville a créé une direction dédiée à l’économie, au numérique et à l’emploi». Il fallait bien tenter de justifier l’embauche d’une «connaissance» sur un poste «créé» pour elle, alors que c’est une compétence de Versailles Grand-Parc. Nous l’avons dénoncé plusieurs fois sur ce blog, Mme Capiaux, qui occupe ce poste, est 2ème adjointe UMP du maire d’Elancourt, conseillère communautaire à la CASQY (Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin en Yvelines), et depuis peu conseillère départementale (comme P. Benassaya) en binôme avec le maire d’Elancourt. C’est une grande famille quand on se souvient que le maire de Bois d’Arcy a travaillé pendant plusieurs années…à Elancourt.
Quant au service «emploi» il a toujours existé, il était seulement dépendant du CCAS auparavant.
Le reste de la page reprend des «nouveautés» bidon, que nous avons déjà signalées : la prétendue «amélioration» du marché couvert, qui connaîtrait «un nouvel essor», avec sa signalétique ( ! ? ! ) et ses animations originales : Noël, Téléthon, marchands ambulants… bref, tout comme avant.
Mais ce n’est pas tout ! «En un an, la Ville a accueilli… 7 commerces» (les food-truck ?), 15 entreprises et auto-entreprises (leurs noms ?) et 2 professionnelles de santé»… Et qu’est-ce que cela vient faire dans le bilan du maire et de son équipe ? Qu’ont-ils fait de particulier ? Il y a toujours eu des changements de commerçants ou l’installation de nouveaux professionnels de santé…
Le plus embêtant pour le maire, c’est qu’il prend un gros risque en s’attribuant tout cela, surtout l’installation des «professionnelles de santé»… car figurez-vous que le centre médical (face à Leclerc) va fermer… avant le mois de juillet 2016, faute d’avoir des accès conformes aux normes, semble-t-il. Bien entendu, le maire le sait mais il ne va pas le dire. D’ailleurs qu’a-t-il fait jusqu’à présent pour éviter cela ? Dans un an, quand nous aurons droit au bilan de «deux ans de mandat» (avec les mêmes articles, sans doute), le maire ajoutera-t-il à son palmarès la fermeture du centre médical ?
Page 10 : «Une ville plus animée et plus solidaire»
Ah bon ? Il paraît que la ville «offre une importante palette d’activités associatives, culturelles et événementielles»… C’est sûrement pour cela que l’actuelle municipalité a supprimé :
- plus de 80 000 euros aux associations,
- les nombreuses activités culturelles proposées aux jeunes (festival de contes, de marionnettes, ateliers lecture et théâtre, projets cinéma avec les scolaires et les collégiens…), sans compter,
- Les activités destinées à toute la ville (festival de cinéma, 10 spectacles par an à la Grange, par exemple).
Mais le magazine l’affirme : les «événements» sont «plus populaires», et il y a «une hausse de participation des Arcisiens». Des chiffres ? Des éléments objectifs ? Non, tout cela est calculé «au doigt mouillé», c’est toujours la méthode Coué : l’important c’est que les Arcisiens le croient. D’ailleurs les «événements» en question sont franchement novateurs : les commémorations, la retransmission des matches de la coupe du monde de football… tout cela existait avant ! Pourquoi d’un seul coup cela serait-il plus populaire ? Quelle question ! Mais c’est parce que les gens savent qu’à Bois d’Arcy on a enfin quitté la Préhistoire pour entrer dans une ère de bonheur ineffable grâce au maire et à son équipe !
La culture se résume au cinéma, sans plus ! Souvenez-vous, pourtant, il y a peu (janvier 2015, n°1, page 9) le magazine lançait un coup de trompette : «La Grange : Fréquentation en hausse…. Spectacles Tout Public et café Concert : +7% de hausse»… Il s’agissait en fait d’une hausse due à deux spectacles gratuits qui étaient donc complets … pour le reste, la Grange avait déjà perdu en début d’année 70 adhérents environ. Aujourd’hui, plus un mot dans le journal… ça veut tout dire sur le niveau actuel.
Alors on se rabat sur ce qui reste : le cinéma ! et devinez quoi ? «Depuis un an, le cinéma de la Grange a pris un nouvel essor». C’est extraordinaire : il a suffi que P. Benassaya arrive pour que les Arcisiens aient envie d’aller plus au cinéma ! Sans doute pensent-ils que c’est le maire actuel qui a inventé le 7ème art ? Le journal ne va pas jusque là, mais affirme que les films à l’affiche suivent maintenant «les sorties nationales»… Hélas ! C’est le cas depuis le début, conformément aux accords qui ont été passés avec les distributeurs, sans quoi il n’y aurait pas eu de cinéma. Pour bien enfoncer le clou (sous Vuilliet, c’était forcément nul), on nous donne des chiffres, en très gros caractères : «295 projections», «6726 spectateurs»… On aurait mieux fait de prendre une calculette : cela fait 22,8 spectateurs par séance. C’est donc cela «le nouvel essor» ? Mais il y a encore plus : on annonce fièrement «87 films» en «9 mois»… Oui, mais il suffit de se rendre page 16 pour découvrir qu’il n’y en a plus que 4 en mai, et que tout s’arrête le 18. Comme dit le journal : «Bois d’Arcy à l’heure du cinéma»… c’est sûrement une sorte d’heure d’été.
Le magazine prétend même que la ville organise des «temps-forts accessibles à tous autour du 7ème art» alors que le maire vient de supprimer le festival, créé en 2002. On annonce aussi «plein d’autres surprises en 2015»… Non, pitié, les Arcisiens n’en peuvent déjà plus !
Enfin le prix des places est annoncé avec fierté par le magazine : «4 et 6 €». Ce sont juste les tarifs qui ont été votés par l’équipe Vuilliet le 28 février 2013 (point 12 du conseil municipal). Que viennent-ils faire dans le bilan de cette année de mandat ? Surtout quand on sait que lors du vote de ces tarifs, en 2013, P. Benassaya s’était abstenu. C’était trop cher ? Pas assez ? En tous cas aujourd’hui, ils sont tellement formidables qu’il se les attribue… sans vergogne.
En matière de «communication», toujours page 10, le magazine affirme que «L’équipe municipale a réajusté ses outils de communication pour être réactif (sortie du journal d’avril avec 10 jours de retard…), à l’écoute et informer en toute transparence». Il suffit effectivement de voir de mois en mois tout ce que le journal cache aux Arcisiens (voir sur ce blog) pour comprendre que la notion de transparence n’est pas partout la même. D’ailleurs, on prétend que la mensualisation du journal s’est faite «sans coût supplémentaire»… C’est évident, passer de 6 à 11 numéros, tous de 20 pages, ça coûte la même chose ! Et si on ne nous donne pas les prix, c’est parce qu’il ne faut pas s’inquiéter, c’est «transparent».
Enfin, on peut rire de lire que depuis un an il y a «plus de démocratie» ! Regardez les tribunes libres et comparez avec avant… Par ailleurs ce n’est pas le nombre de tribunes à l’année qui garantit l’expression de l’opposition : quand on ne lui laisse que 800 signes (espaces compris !), on cherche juste à rendre impossible le développement d’une argumentation.
Ce bilan se termine avec la solidarité, toujours page 10. Il faut bien dire qu’avec les nombreuses coupes budgétaires au CCAS, plus la suppression de 3 postes dont celui de la directrice, plus la suppression de 145 000 € de subventions, ce n’est plus une priorité.
La baisse du prix de l’eau est rappelée (80 euros par facture en 2015 parait-il). Le problème est que l’adjoint aux finances avait affirmé que cette baisse conduirait à une diminution de 18 000 euros sur la facture Ville… avant qu’on ne s’aperçoive que cette dépense augmentait de 8000 euros dans le budget 2015 ! Mieux vaut donc attendre la facture pour être sûr… surtout quand on sait que la ville voisine de Saint-Cyr, dans la même situation que nous, annonce une baisse pour… 2017.
Comment ne pas dire un mot de la baisse de 10% de la taxe d’habitation pour les personnes handicapées, rappelée page 10 ? Il faut quand même ne reculer devant rien pour faire croire aux handicapés qu’ils paieront moins en 2015 alors que dans le même temps, le maire a diminué de 15 à 5% un abattement qui s’appliquait à tous. Bref, ils paieront autant en 2015… il n’y a plus qu’à espérer qu’ils ne s’en rendent pas compte…ou bien qu’ils ne lisent pas ce blog.
Le reste du magazine (presque rien) en quelques lignes
Outre le bilan, les lecteurs sont gratifiés de quelques «articles» tout à fait instructifs :
- Tout d’abord page 11 : il ne s’agit même pas d’articles mais de photos renvoyant au site de la Ville et à ses «retours en image», notamment sur la journée de commémoration des déportés. Et que trouve-t-on sur le site ? En fait 14 photos du maire, la plupart prises pendant qu’il lit son discours.
- Page 12, on nous informe d’une réunion des «cinq clubs d’entrepreneurs du territoire», le 21 mai au sein d’HEC Paris. Voilà qui va passionner les lecteurs du journal, sans aucun doute.
- Page 12 encore, on annonce «le 1er salon dédié au bien-être et à la beauté féminine»… Quand on vous dit qu’il y aura «plein de surprises» en 2015 ! En quoi consiste ce salon ? A la réunion de sept «dynamiques (forcément !) auto-entrepreneuses» qui vont vendre des bijoux, des pierres et minéraux, des «produits de bien-être et cosmétiques», des soins pour les ongles, du «prêt-à-porter femme et enfant» et des «bougies parfumées». A Bois d’Arcy les femmes se résument donc à cela : mode, beauté, bijoux, ongles, cosmétique et bougies… Bonjour les clichés ! A quand un salon «100% masculin» avec outils pour le bricolage, voitures miniatures, accessoires du PSG, appareils de musculation, etc ?
- Page 13, on nous explique ce que sont les zones bleues et les disques de stationnement…Et puis on nous annonce que la commission circulation s’est réunie le 9 février et a constitué un groupe de travail «pour mener une réflexion sur la réduction de la circulation de transit sur la RD127», c’est-à-dire les rues Turpault et Barbusse. Qu’a fait ce groupe depuis le 19 février ? «Il étudie des solutions à mettre en œuvre pour proposer des itinéraires alternatifs aux déplacements qui encombrent le centre ville de Bois d’Arcy». Dans la mesure où les seules voies qui débouchent sur la rue Turpault sont celles du lotissement, on ne voit pas par où ce groupe a l’intention d’envoyer les voitures à moins de les orienter par là…comme c’était le cas il y a 20 ans…avec beaucoup moins de voitures. En tous cas, la réflexion doit être au point mort car le magazine invite les lecteurs : «Si vous souhaitez apporter vos pistes de réflexion sur ce sujet, vous pouvez contacter…». Si vous connaissez des «itinéraires alternatifs» dans Bois d’Arcy que la mairie ne connait pas, ne vous gênez pas !
- Page 17, la traditionnelle «fête des voisins», qui est organisée dans de nombreux quartiers de Bois d’Arcy depuis des années, est présentée comme quelque chose de «Nouveau». Et comme le magazine ne sait plus quoi mettre pour remplir ses pages, on retrouve cette annonce (le «nouveau» en moins) en 4ème de couverture. Il n’y avait rien d’autre à annoncer ? On avait cru comprendre que Bois d’Arcy est «plus animée», que «la ville bouge» (page 10) avec «de nouvelles actions», de «multiples projets innovants» (édito du maire…).
La tribune libre : encore le coup de l’héritage, de l’opposition pas gentille et le retour des citations !
Eh oui, le maire se répète, il reprend les accusations sur «l’héritage» de Claude Vuilliet :
- «hausse d’impôts pour financer une politique culturelle élitiste et onéreuse» : beaucoup de choses ont été faites en 19 ans, pas seulement dans le domaine culturel ! C’est vrai que des équipements culturels ont été créés, dont un cinéma dont le maire se félicite pourtant en page10. C’est sûr qu’aujourd’hui, on ne dépense plus rien pour la culture et la jeunesse. Rappelons aussi que les impôts sont stables à Bois d’Arcy depuis 2010.
- «train de vie excessif» : c’est la 3ème fois que cet argument est employé, sans plus de précision, histoire de laisser gamberger les Arcisiens. S’il y avait quelque chose à dire, il est bien évident que le maire actuel s’en serait emparé depuis longtemps. Mais il n’y a rien. Est-ce que ce sera toujours le cas à la fin de ce mandat ?
- «absence de prospective économique» : ben tiens ! La Croix-Bonnet et ses 2000 emplois, ça ne compte pas ! C’est sûr que du temps de Claude Vuilliet, on ne parlait pas des «clubs des entrepreneurs» et on ne poussait pas des cris de victoire quand un camion à frites s’installait sur le territoire communal.
- «contentieux coûteux» : il s’agit ici des contentieux qui ont opposé la ville à l’architecte de la Tremblaye. Mais ce que le maire ne vous dit pas, c’est que la ville a gagné et qu’elle va être indemnisée…. Ce magazine vous informe «en toute transparence» comme on dit page 10.
- «projets urbains démesurés» : vous avez reconnu les 370 logements du cœur de ville prévus par l’ancienne municipalité. Le maire a décidé de construire 400 logements à la Croix-Bonnet, 200 chez Fuji, 41 rue Paul-Vaillant Couturier plus tous les terrains, rues Jaurès et Paul-Vaillant Couturier, qui ont été vendus et qui seront construits dans les mois et années qui viennent. Nous sommes à 641 déjà actés, et avec ce qu’il faudra ajouter on arrivera à plus de 1000 à la fin du mandat. Comme les 370 logements du centre ville vont sembler dérisoires alors… !
- «voiries et bâtiments laissés à l’abandon» : eh oui ! Bois d’Arcy, il y a un an, c’était un peu comme ces villes fantômes du Far West, avec des chauves-souris s’échappant de la mairie ou des gymnases…Il suffit d’ailleurs de regarder la ferme de la Tremblaye (moins les «mammouths») pour s’en convaincre.
- Le maire enchaîne ensuite sur ses réalisations depuis un an…là, on déclare forfait… voir plus haut !
Ensuite, il y a l’opposition pas gentille, «d’une mauvaise foi stupéfiante» (parole d’expert !), qui ne fait «que multiplier attaques et mensonges» (autre parole d’expert !), dont les «membres sont élus depuis des décennies» (il est vrai que le maire connaît Bois d’Arcy depuis peu, il ignore sans doute que Claude Vuilliet n’était pas maire avant 1995), et qui refuse de «tourner la page», comprenez : qui refuse de laisser le maire actuel mentir en toute impunité.
Enfin, la citation, ça faisait longtemps ! C’est la marque du maire, il les adore car ça donne un vernis culturel et ça évite de penser par soi-même. Qu’a-t-il trouvé cette fois-ci dans les moteurs de recherche sur internet ? Une citation de Marie-Joseph Chénier (frère du poète André Chénier) : «Mentir est le talent de ceux qui n’en ont pas». Sous la plume du maire, et surtout après la lecture de son magazine municipal, cette citation fait tout à fait office d’autoportrait.
Le Saviez-vous ? La rubrique tordante de l’adjoint aux finances
On n’est jamais déçu par cette rubrique ! Encore une fois l’adjoint aux finances répond aux questions qui n’intéressent personne. Cette fois il s’est surpassé ! Histoire sans doute d’affoler les Arcisiens, il leur explique longuement à quoi ressemble le son des sirènes du Réseau National d’Alerte annonçant «un danger imminent» !!! Certes il indique qu’elles servaient pendant la seconde guerre mondiale «pour alerter les populations d’une menace aérienne»…mais aujourd’hui ? alors qu’elles n’ont plus retenti depuis cette époque ! Craint-il quelque chose ? une attaque de l’école militaire de Saint-Cyr ? Un débarquement du GIGN, averti de la présence d’objets pesants non-identifiés (OPNI), en forme de tire-bouchon, devant la mairie et devant la médiathèque ? Et au fait, quel est le rapport entre ces sirènes et la mission de l’adjoint aux finances ? On ne voit pas… Y a-t-il un coût pour la ville qu’il aurait oublié de donner ?
Croyez-vous d’ailleurs que cet adjoint nous précise quelles sont «ces mesures appropriées de protection» à prendre en cas d’alerte ? Ah non, cela aurait été utile, au cas où… A quoi servirait «la question du mois» si elle était utile ? (Petite remarque en passant, cette appellation de «question du mois» a disparu, pour laisser place tout simplement à «Michel Conte, Premier Maire-Adjoint en charge des finances, des ressources humaines et des Affaires Générales»… Pour faire œuvre utile, nous transmettons à la rédaction du magazine une suggestion de titre pour cette rubrique, suggestion que nous a envoyée un de nos lecteurs : «L’heure du Conte»…
Mais il faut maintenant nous intéresser à la dernière partie de cet étonnant cours sur les sirènes. Après avoir expliqué à quoi ressemble la sirène du Réseau National d’Alerte (RNA) annonçant un danger imminent («un son modulé, montant et descendant, de trois séquences d’une minute 41 secondes, séparées par un silence de 5 secondes»), l’adjoint précise ceci : «La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes. Il ne peut donc pas être confondu avec les essais de sirènes du RNA qui se déroulent le premier mercredi de chaque mois à midi et qui ne durent qu’une minute». Certes… mais comment pourrait-on confondre cette sirène d’une minute (qui ne se produit que le 1er mercredi du mois !) avec celle de 30 secondes annonçant une fin d’alerte… puisqu’il n’y aura pas eu auparavant les 3 séries de «sons modulés» séparées de silences de 5 secondes chacun ?
C’est ça qui est bien avec «l’heure du Conte», elle vous donne chaque mois une certaine idée de l’insondable…
20:19 Publié dans Journal municipal
20/04/2015
Bois d’Arcy l’Autre magazine (n°4) : dernière minute !
En page 9 du magazine, une colonne est consacrée au traditionnel rendez-vous de printemps organisé par le service jeunesse de la ville : «ça bouge à Bois d’Arcy». Chaque année, durant les vacances scolaires, les 3 animateurs du service jeunesse et leur directeur proposent de nombreuses activités aux jeunes de la commune. On imagine le travail d’organisation et d’encadrement que nécessitent toutes ces activités.
Pour l’édition 2015, le magazine d’avril en est tout émoustillé et annonce le retour du «rendez-vous de printemps qui fait bouger petits et grands (…) un programme rythmé pour profiter des vacances : zumba, massage, basket handisport, freestyle airbag, shooting photo, jardinage, jeux de société, sports collectifs, loisirs créatifs, babyfoot, lasergame, Segway, rodéo mécanique, mini golf, structures gonflables (…) repas et karaoké, battle hip hop ou loto (…) grand tournoi de foot en salle». Certains noms ne doivent rien signifier pour les lecteurs du magazine, mais ça fait «branché» de ne pas les expliquer… A Bois d’Arcy le «Renouveau» est synonyme de modernité et de dynamisme, le magazine ne cesse de nous le répéter à chaque numéro.
Ça bouge donc à Bois d’Arcy… mais aussi pour le personnel… ça valse même : le maire vient de décider de supprimer le poste du directeur du service jeunesse et a mis un terme à son contrat à compter du 1er septembre… Les animateurs ne seront plus que 3, ce qui est contraire aux normes légales. Et ils sont censés accueillir 60 jeunes, s’occuper du CMJ (Conseil Municipal des Jeunes), de la Ludothèque, du PIJ (Point Information Jeunesse), assurer le lien avec le collège, et bien d’autres missions encore... Bien entendu, le magazine n’en parlera pas.
Mais on l’a compris, la priorité du maire ce n’est pas la jeunesse : il a déjà supprimé une bonne partie des spectacles jeunesse à la Grange, les ateliers lecture avec le collège, les ateliers théâtre (qui accueillaient 60 jeunes chaque année), les projets «école et cinéma» pour les primaires… Il a aussi supprimé 35 000 euros de subventions à la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture), sans oublier toutes les associations culturelles, sportives et de loisirs qui ont vu leur subvention diminuer ou disparaître.
Après avoir supprimé le poste de la directrice du CCAS, le maire supprime aujourd’hui le poste du directeur du service jeunesse. Et tout cela pour quoi ? Pour annoncer fièrement qu’il fait des économies en frais de personnel ? C’est faux puisque des embauches de complaisance, inutiles, ont été faites. Non, la raison est très simple : le maire veut absolument embaucher un brigadier-chef pour lancer sa police municipale, comme si notre ville en avait besoin ! Depuis plus d’un an, il l’annonce mais a eu d’autres priorités…, supprimer des subventions, fleurir la ville et construire des logements «en douce», par exemple.
Aujourd’hui, il supprime un poste dédié à la jeunesse pour le remplacer par un poste de policier municipal… Plus qu’un symbole, un aveu !
07:25 Publié dans Journal municipal
11/04/2015
Bois d'Arcy L’Autre magazine n° 4 (Avril 2015)
Bois d'Arcy, le Magazine n° 4 (Avril 2015) : un numéro très en retard, au service de
P. Benassaya
Ce numéro n’a l’air de rien, son contenu est aussi pauvre et mensonger que d’habitude, mais c’est pourtant une grande nouveauté, une de celles dont l’équipe majoritaire ne va pas se vanter : il est tout simplement «sorti» avec 10 jours de retard : la distribution a dû commencer le 10 avril.
Pourquoi un tel retard… totalement volontaire ? Tout simplement pour avoir l’opportunité d’annoncer l’élection de P. Benassaya le 29 mars comme conseiller départemental ! Et on ne peut l’ignorer : 3 pages entières lui sont consacrées (sans compter la tribune libre).
Résumons : le 2ème tour a eu lieu le 29 mars, au moment où le journal aurait dû être distribué. Pas question cependant d’attendre un mois pour faire le m’as-tu-vu… donc on retarde la fabrication du journal et automatiquement son impression, sa livraison et sa distribution : total, dix jours de retard.
Conséquences :
- page 16, les programmes du cinéma commencent le dimanche 12 avril… et du 1er au 11 ? Rien, si vous vouliez aller au cinéma, il fallait vous renseigner ailleurs.
-
page 17, même chose : l’agenda des manifestations notamment associatives commence le 11 avril… Avant, il ne s’est rien passé, sans doute ? Ah si, un exemple parmi d’autres : l’école de musique organisait son grand concert annuel le 2 avril au théâtre. L’information ne figurait déjà pas dans le magazine de mars… De toute façon, le maire avait déplacé le conseil municipal au dernier moment du 26 mars au 2 avril (voir plus bas), sans même se demander s’il y avait une manifestation importante sur la ville ce soir-là…
Ne comptez pas non plus sur le magazine pour mettre une photo du concert : c’était possible puisqu’il y a bien la photo du nouveau Conseil départemental, prise ce même 2 avril. Mais non, le maire n’aurait pas pu être sur la photo puisqu’il était au Conseil municipal. - page 15, les Arcisiens sont invités à s’inscrire «jusqu’au 4 mai» pour obtenir un emplacement au Grand Marché Arcisien. On sait que chaque année les amateurs font la queue dès le premier jour des inscriptions pour être sûrs d’avoir une place… Mais au fait, c’était quand le premier jour ? Le journal n’en dit pas un mot, et pour cause : c’était le 7 avril ! Tant pis pour ceux qui n’ont pas eu l’information à temps !
Or, c’est bien là le problème : ce magazine est censé être un service public, réservé aux Arcisiens qui le payent avec leurs impôts. Donner à temps les rendez-vous associatifs, les programmes de cinéma, c’est aussi cela le service public. Mais on l’a bien compris, le journal municipal est au service du maire (directeur de la publication et seul maître à bord) et de sa propagande. Le reste…
Croyez-vous enfin que le magazine s’excuserait auprès de ses lecteurs pour ce retard ? Non, P. Benassaya et son équipe préfèrent ne rien dire en espérant que les Arcisiens ne se rendent compte de rien. C’est raté.
Terminons cette introduction en signalant que l’on a une fois de plus bouché les trous avec ce qui passait sous la main :
- La mise en place sur internet d’un simulateur pour «permettre aux familles» de calculer leur quotient familial «avant de venir en mairie» (page 9)… mais l’article précise ensuite «Attention, les simulations sont données à titre indicatif. Seuls les calculs par les services municipaux (…) valent pour l’établissement de vos factures»… Est-ce qu’un service peu fiable vaut une annonce en couverture du magazine ?
- L’annonce (avec photos avant/après) d’une nouvelle devanture (terminée depuis plusieurs mois) pour une boulangerie située en plein centre ville, donc déjà vue par tout Bois d’Arcy…
- Evidemment, il faut bien aussi mettre deux ou trois attaques contre l’ancien maire : on nous reparle des bâtiments municipaux qui ne seraient pas en règle avec la loi sur le handicap (voir sur ce blog notre article très complet sur ce sujet en date du 04 mars 2015). Pour faire du nouveau, on ajoute une photo de l’entrée de la PMI pour accuser l’ancien maire de na pas avoir assuré l’entretien des bâtiments communaux… En 2013, les fenêtres de la PMI ont été changées et des travaux d’étanchéité ont été faits sur la véranda. Ne comptez pas sur le journal pour en parler… non, il va plutôt mettre l’accent sur ce qui n’avait pas encore été fait. Au fait, pourquoi la PMI ? Parce qu’à chaque conseil municipal l’opposition embête le maire pour lui faire dire que le conseil départemental va la fermer. Le maire le sait mais il cache cette information pour l’instant.
L’édito du maire : exercice d’autosatisfaction et mensonges habituels…
Deux sujets occupent le maire :
- Le budget 2015 : il prétend encore qu’il a été établi «sans augmenter les impôts locaux». C’est un mensonge, repris trois fois dans ce magazine : 638 000 € de taxes supplémentaires vont entrer dans les caisses communales. Les foyers arcisiens paieront 120 euros de plus en septembre.
Mais il y a d’autres mensonges qui sont plus discrets. Le maire déclare : «Nous pouvons enfin dégager un excédent de trésorerie …». Enfin ? Comme si c’était une nouveauté ! Chaque année depuis 20 ans, le budget de la commune a dégagé un excédent de fonctionnement. Aucun exploit donc.
Autre mensonge : «Nous financerons une micro crèche et une maison de quartier à la Croix Bonnet». Il suffit de se rendre à la page 11 du magazine pour découvrir que c’est l’aménageur de la Croix-Bonnet, l’AFTRP, qui paye ces équipements ! D’ailleurs la micro crèche a été obtenue par l’équipe Vuilliet.
Dernière déclaration amusante du maire : il se félicite d’avoir réduit les frais de fonctionnement de 4,5%... Certes, mais en sabrant les dépenses de voirie (-241 000 €), de l’action sociale (-145 000€), du secteur culturel et surtout en baissant de 80 890 € les subventions des associations ! Quel exploit !
- L’autre sujet occupant le maire est son élection comme conseiller départemental. Il remercie les Arcisiens de leur «confiance», se félicite d’avoir obtenu «60%» des voix sur Bois d’Arcy et déclare «c’est une très belle victoire». Dans la tribune libre également (qu’il écrit lui-même), il se félicite : «le score que nous avons obtenu à Bois d’Arcy, plus de 60% des suffrages exprimés, conforte, voire amplifie celui des Municipales de 2014».
Conforte ? Amplifie ? Qu’en est-il en réalité ? Nous l’avons déjà signalé sur ce blog (25 mars 2015), les résultats obtenus à Bois d’Arcy par P. Benassaya, au 1er tour, montrent très clairement qu’il subit une lourde perte de 42% des voix qu’il avait obtenues aux Municipales. Ne pas avoir réussi à faire plus, sur son nom, dans la ville dont il est maire (1720 voix le 22 mars au lieu des 3138 de mars 2014), c’est officiellement un désaveu.
Au 2ème tour, il a fait plus : 2170 voix, grâce aux reports des voix des autres candidats de droite ou d’extrême droite… mais il reste encore éloigné de près de 1000 voix de son score de 2014.
Quand le maire annonce 60 % des voix à Bois d’Arcy, il s’agit évidemment des votes exprimés… il faut donc regarder le taux de participation pour apprécier ce résultat : c’est éloquent !
- Au 1er tour à Bois d’Arcy, sur 8855 inscrits, 4226 électeurs ont voté (47,7% de votants, 46,3% d’exprimés une fois retranchés les blancs et nuls
- Au 2ème tour, 3871 électeurs se sont déplacés (40,55% d’exprimés)….
Avec un tel taux d’abstention, n’est-il pas indécent de claironner que l’on a fait 60%… quand on représente seulement 24% des inscrits ? Ne devrait- on pas plutôt s’inquiéter d’une telle désaffection, générale d’ailleurs, du corps électoral ?
Certes, on pourrait dire que c’est toujours comme ça, pour cette élection comme pour les précédentes… Intéressons-nous aux résultats de Claude Vuilliet à Bois d’Arcy, en 2004, la dernière fois qu’il s’est présenté aux élections cantonales, alors qu’il était maire de la commune. Cela devrait permettre au maire actuel de méditer sur ses propres résultats :
- Au 1er tour, avec 7402 inscrits à l’époque, 4849 électeurs ont voté (65,51%) : Claude Vuilliet avait obtenu 2884 voix (avec 7 candidats en présence)…
- Au 2ème tour, 5049 électeurs arcisiens se sont déplacés (68,24%) : Claude Vuilliet avait recueilli 3342 voix (68,26% soit 45% des inscrits)… alors qu’il en avait obtenu 3056 aux élections municipales de 2001.
Ajoutons quand même que dans «Bois d’Arcy le journal n°47 (Mai/Juin 2004)», les résultats des cantonales victorieuses pour Claude Vuilliet étaient relégués tout en bas de la page 10 (comparez avec aujourd’hui !). Dans son éditorial, C. Vuilliet ne disait pas un mot de sa victoire, non il parlait de… l’offre culturelle à Bois d’Arcy ! Là, il n’y a pas de doute, les temps ont changé, le «Renouveau» est passé par là.
Les élections départementales : trois pages d’autocélébration !
Une page entière pour donner les résultats ! On vient de l’évoquer : chaque maire a son style et surtout sa propre conception de l’usage des moyens d’information municipale.
Mais regardons de plus près la page 5 du magazine : les compétences du conseil départemental y sont évoquées… C’est curieux, mais certaines compétences ont été oubliées. Il faut se rendre sur le site internet du Conseil départemental pour apprendre qu’il est en charge de certaines missions : «Information et prise en charge des femmes enceintes, prévention des nouveau-nés, à travers les PMI, dépistage médicaux chez les enfants, accueil adapté des adolescents…». Pourquoi le magazine n’évoque-t-il pas ces missions ? Parce que la PMI de Bois d’Arcy va fermer et que les Arcisiens n’en profiteront plus ! Autant les préparer dès maintenant.
Il y a un autre point très instructif à évoquer sur cette page concernant les élections départementales : le magazine publie une médiocre photo des 42 conseillers départementaux prise le matin du 2 avril, avec P. Benassaya parmi eux. Pourquoi le magazine ne publie-t-il pas une meilleure photo (sur internet, on en trouve où les 42 conseillers sont présentés de face)? Parce qu’on distinguerait parfaitement Mme Anne Capiaux… qui est en revanche à peine visible sur la photo publiée dans le journal.
Souvenez-vous : Mme Capiaux est la 2ème adjointe UMP du maire d’Elancourt… Elle a été embauchée à Bois d’Arcy par P. Benassaya, dès le mois de juin, comme directrice de la vie économique… poste inutile puisque c’est une compétence de Versailles Grand-Parc. Nous vous invitons à consulter sur ce blog l’article du 2 septembre 2014 pour découvrir les liens qui rapprochent cette dame et le maire de Bois d’Arcy. Mme Capiaux est aussi élue au sein de l’intercommunalité de Saint-Quentin en Yvelines… et elle vient d’être élue Conseillère départementale pour le canton de Trappes (avec le maire d’Elancourt). Elle se retrouve donc aujourd’hui employée du maire de Bois d’Arcy mais aussi conseillère départementale comme lui ! Il est bien dommage que le magazine municipal ne nous donne pas cette information, alors que Mme Capiaux est sur la photo comme P. Benassaya… Après tout ce sont les Arcisiens qui paient son salaire et les charges afférentes…
Il y aurait à ce propos une «question du mois» qui serait intéressante (l’adjoint aux finances étant aussi chargé du personnel communal) : Mme Capiaux, adjointe à Elancourt, élue communautaire à la CASQY et maintenant Conseillère départementale, arrive-t-elle à concilier toutes ces activités avec son poste de directrice de la vie économique à Bois d’Arcy ? Voilà une question plus intéressante que le coût –indispensable, lui- des bureaux de vote (voir ci-dessous).
Dernier détail : le Conseil départemental a 12 vice-président(e)s. Le magazine ne donne aucune information sur ce sujet… Il aurait été intéressant de connaître le fonctionnement du Conseil… ça, ce serait de l’information ! Mais voilà, P. Benassaya n’est pas l’un des 12 vice-présidents… A Versailles Grand-Parc, le maire de Bois d’Arcy est automatiquement vice-président… mais pas au conseil départemental.
La question du mois : un pur moment d’évasion dans un océan de propagande
Cette fois encore, l’adjoint aux finances a réussi à deviner quelle question les Arcisiens ne se posaient pas… Il est très fort ! Il tient à nous expliquer ce que représente en moyens matériels et financiers la tenue des bureaux de vote ! Il est bien évident que les 3871 Arcisiennes et Arcisiens qui ont voté le 29 mars (sur 8855 inscrits et 15 000 habitants environ) n’arrivent plus à dormir depuis… inquiets de savoir ce qu’il en coûte à la ville…
Mais tout va bien, aujourd’hui, ils vont retrouver le sommeil : l’adjoint aux finances nous apprend qu’il y a eu 2 tours d’élections (un scoop !), qu’il a fallu installer 90 panneaux et nourrir le personnel communal et les bénévoles qui ont tenu les bureaux de vote pendant plus de 12 heures… pour 15 000€ ! Quel gâchis ! Pensez qu’on aurait pu acheter encore quelques bacs à fleurs avec crottes de mammouth pour ce prix-là ! Mais non, en démocratie il faut organiser les élections et en payer le coût. Le pauvre adjoint en est tellement perturbé qu’il se trompe dans ses comptes : il estime à 90 personnes les bénévoles pour tenir les bureaux de vote, en comptant les présidents, vice-présidents, assesseurs et scrutateurs (ceux qui dépouillent le soir après 20 heures)… Mais voilà, il y a 9 bureaux de vote à Bois d’Arcy et au moins 3 tables de 4 scrutateurs par bureau…ce qui fait au minimum 12 scrutateurs multipliés par 9 bureaux = 108 personnes… si on ajoute 6 personnes par bureau (président, vice-président, 4 assesseurs), cela fait 6X9= 54 personnes…+ 108 scrutateurs, ce qui fait 162 bénévoles (au moins) par dimanche, et donc 324 pour les deux tours (et non 180 comme le prétend le spécialiste de la question du mois).
C’est bien la peine d’avoir une rubrique aussi ébouriffante pour ne pas obtenir des chiffres exacts !
Le budget 2015 : un océan de propagande sans aucun moment d’évasion !
Nous ne reviendrons pas sur le détail de ce budget, déjà évoqué sur ce blog à la date du 5 avril. Rappelons simplement quelques évidences :
- Une nouvelle fois, le magazine ment (y compris en couverture) en prétendant que les impôts n’augmentent pas : 638 000 de taxes supplémentaires pour les Arcisiens en 2015, sans compter 156 000€ de recettes supplémentaires (et donc de dépenses pour les parents) pour les tarifs scolaires et périscolaires. C’est notamment le résultat de l’abandon du forfait mensuel pour un paiement au réel.
- Pour 100 euros dépensés, 5 sont consacrés à la culture et 3 à l’action sociale. Voilà qui confirme les coupes sèches opérées dans ces secteurs. La surprise est de voir que 2 euros seulement sont consacrés à la sécurité ! Quand on pense qu’on nous serine sans cesse que c’est une priorité !
- Le magazine attribue à l’Etat la responsabilité de plusieurs baisses des recettes de la ville : 410 000 € pour la dotation de fonctionnement, ce qui est vrai, mais aussi 470 000 € de perte de la «redevance relative à l’utilisation du réseau d’eau potable». Sauf que l’Etat n’y est pour rien. C’est la conséquence de la reprise en charge de ce service par Versailles Grand-parc. Le magazine se félicitait récemment de la baisse de la facture d’eau occasionnée par ce changement de prestataire… Aujourd’hui il se plaint que Véolia, qui n’est plus notre prestataire, ne verse plus rien à la ville ! Tout est bon pour embrouiller les lecteurs !
- Les taux d’imposition sont présentés comme stables… tant mieux, mais personne ne précise qu’ils sont au même niveau depuis… 2010.
- Une fois de plus, la construction du gymnase de la Tremblaye et du Centre Technique Municipal est critiquée : ils n’apparaissent même pas dans les réalisations finalisées en 2015. Il est juste indiqué que la ville doit encore «absorber» le coût de ces deux bâtiments, qualifiés d’«opérations de l’ancienne municipalité»…
- «Gestion plus rigoureuse des attributions des subventions aux associations» : voilà comment le magazine présente l’atomisation des subventions aux associations ! Là encore, nous ne répéterons pas ce que nous avons déjà dit sur ce sujet (voir article du 5 avril)…
«Remaniement au sein du Conseil municipal» : qu’en termes délicats ces choses-là sont dites…
En réalité, les choses ont été beaucoup plus violentes. Rappelons les faits puisque le magazine ne risque pas de le faire :
- Le 19 mars, la 2ème adjointe au maire, chargée de la culture et de la vie associative, adresse un courriel aux présidents d’associations de Bois d’Arcy pour leur annoncer sa démission de son poste d’adjointe. Elle refuse d’assumer les coupes infligées aux subventions des associations. Elle pense alors rester au sein du conseil municipal (voir sur ce blog, article du 20 mars).
- Le 20 mars, Le Parisien rend compte de l’événement et donne la parole à P. Benassaya. Voilà ce qu’il déclare : «Elle me plante un couteau dans le dos à 48 heures d’une élection. Il y a clairement une volonté de nuire à toute l’équipe».Dans le dos des associations, c’est pourtant une hallebarde que le maire vient de planter, mais cela ne compte pas, seules les élections importent.
- Le 20 mars toujours, le maire décide de repousser le conseil municipal, avec vote du budget, du 26 mars au 2 avril, après le 2ème tour des départementales. Il ne veut pas que son ex-adjointe mette le bazar en plein conseil en s’exprimant sur les subventions. Le 20 mars au soir, elle démissionnera également du conseil.
- Le 25 mars, c’est au tour des Nouvelles de Versailles de relater la rupture entre le maire et son adjointe. Cette fois le maire se lâche : «A trois jours d’une élection, c’est un signe de méchanceté.» Pas moins ! Mais l’exécution n’est pas terminée, le maire tient à tirer le portrait de son ex-adjointe : elle «était assez isolée et n’a jamais été à la hauteur du challenge. Elle n’était pas faite pour travailler en équipe»… La grande classe ! Les autres adjoints et conseillers municipaux sont prévenus : si demain l’envie leur prend de montrer leur désaccord avec le maire, ils savent comment ce dernier les traitera. Donc, si l’on comprend bien, P. Benassaya avait choisi de prendre comme 2ème adjointe une personne «isolée», «pas à la hauteur», «pas faite pour travailler en équipe» et pleine de «méchanceté»… Et il a donc mis un an à s’en rendre compte ? Mais pourquoi l’avait-il choisie ? Pourquoi l’avoir placée comme 2ème adjointe ? Il ne la connaissait donc pas ? Est-ce bien sérieux ? Et si elle avait finalement accepté d’assumer la baisse des subventions, aurait-elle été à la hauteur du «challenge» ? Voilà des «questions du mois» que le magazine ne posera jamais… mais on connait déjà les réponses.
Une précision pour terminer : le maire a décidé de supprimer le festival de cinéma de Bois d’Arcy «Mémoires des Toiles»… Nous aurons l’occasion de revenir sur ce nouveau coup bas porté à la vie culturelle de la commune. Pour l’instant, nous donnons juste l’information pour que le magazine et son directeur (un certain Benassaya) ne viennent pas nous expliquer prochainement que c’est à cause de l’abandon de poste de l’adjointe à la culture… La décision a été prise bien avant sa démission, il y a plusieurs mois.
La Tribune libre : mais moins libre pour l’opposition que pour le maire
Pour ceux qui n’auraient pas lu l’éditorial ni les pages 4 et 5, la Tribune libre leur apprend que P. Benassaya a été élu conseiller départemental. Comme c’est le maire qui écrit, il s’embrouille un peu : «Notre groupe est heureux de l’élection de P. Benassaya», puis ensuite «Le score que nous avons obtenu à Bois d’Arcy…»… Tiens, on ignorait que toute la liste était candidate… Trêve de plaisanterie, le maire fait lui-même son service après-vente, c’est plus sûr.
Naturellement, le maire voit dans son élection «un formidable encouragement» à poursuivre dans cette «voie», c’est-à-dire «tant sur le plan de la sécurité que de la défense de l’environnement ou du développement économique».
Bon, si on le comprend bien, les Arcisiens qui ont voté pour lui :
- seraient contents de sa politique en matière de sécurité alors qu’il n’a rien fait sur ce sujet depuis un an, à part de la com’… sans que la ville ne s’en porte plus mal
- seraient ravis de voir près de 200 000 euros de plantes (en pot ou non) éparpillées dans la ville tandis qu’on pulvérise les aides sociales, la culture, les subventions….
- seraient au bord de l’extase en apprenant où se passe chaque mois le club des entrepreneurs ou en découvrant de nouveaux camions de restauration rapide à chaque coin de rue… et surtout en apprenant qu’il y a en mairie une directrice de l’économie qui a un emploi du temps si chargé…
Pas de tribune digne de ce nom sans quelques attaques contre l’opposition. C’est de bonne guerre. Mais encore faudrait-il ne pas dire n’importe quoi :
- Le maire prétend avoir fait une «campagne digne et sincère»… (ça ne va donc pas de soi ?) «contrairement à notre opposition de gauche qui a multiplié, comme à son habitude, les attaques et les tracts mensongers pour tromper les électeurs. Mais elle a encore échoué, faute d’éthique et de respect des opinions». Le problème est que nous n’avons pas fait «campagne», nous avons distribué un seul tract pour alerter les Arcisiens que 400 logements allaient être construits à la Croix-Bonnet sans que la ville les prévienne. Notre tract faisait aussi le bilan d’un an de mandat… qui tombait justement en mars. Mais on ne trouvera aucune allusion dans ce tract à la campagne électorale (il est visible sur ce blog). Maintenant si nos tracts sont «mensongers», qu’attend le maire pour les attaquer en justice ? Il sait très bien que tout ce que nous écrivons est vrai, et il a beau nier, les faits sont têtus et nous donneront raison, tant pour l’augmentation des impôts que pour la construction de centaines de nouveaux logements.
- La tribune conclut sur une dernière attaque qui vise vraisemblablement Claude Vuilliet (c’est obsessionnel) : «Cette opposition, usée, en place depuis des décennies, s’accroche par orgueil et freine le nécessaire renouvellement des individus, des méthodes et des projets».
Une opposition «en place depuis des décennies» ? Alors que les élections ont eu lieu en 2014 ? Quant au «nécessaire renouvellement des individus», on retient la formule pour 2020…
A force de déverser sa rancœur à notre égard, le maire ne sait plus ce qu’il écrit ! Il n’a pas dû avoir le temps de se relire. Il est vrai qu’il a dû écrire sa tribune au dernier moment, début avril, alors que nous avons l’obligation de remettre la nôtre au plus tard le 10 du mois précédant la parution du journal, le 10 mars, en l’occurrence, pour ce journal d’avril. C’est commode pour le maire, ça nous empêche de réagir «à chaud» et ça lui laisse le temps de préparer la réponse et de la mettre dans sa tribune. C’est totalement contraire aux règles démocratiques de «respect des opinions», mais pourquoi se gênerait-il ?
D’ailleurs s’il avait rendu son texte avant le 10 mars, comme nous, comment pourrait-il parler de son élection qui a eu lieu le 29 mars ?
22:27 Publié dans Journal municipal
04/03/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n°3
Bois d’Arcy Le Magazine n°3 : un « modèle » à ne pas suivre
10 minutes montre en main : c’est le temps qu’il faut pour lire ce nouveau magazine ! Cette fois encore on essaye de faire oublier qu’il n’y a pas matière à remplir 20 pages chaque mois. On multiplie donc les photos et surtout on grossit le plus possible des « brèves » qui auraient pu tenir dans leur totalité sur deux pages.
On n’oublie pas non plus de rappeler que tout ce que fait la mairie se traduit par un « succès » ! C’est le mot d’ordre de ce journal :
- Ainsi page 11 pour le passeport citoyen : « Face au succès rencontré lors de la première session en 2014 »,
- pour « Méta-sport :2ème round », toujours page 11 : « Suite au succès de la 1ère session 2014 »… dans les deux cas, il n’y a guère de précisions données ni de témoignages … la seule info à retenir est que c’est un succès !
- il suffit de tourner la page et de nouveau : « L’opération Portes ouvertes sur le numérique a rencontré un franc succès. De nombreux parents et écoliers des classes de CE2 à CM2 sont venus le samedi 31 janvier à l’école Vigée-Lebrun » (page 12)… En fait de « franc succès », il suffit d’aller voir sur le site de la ville les 9 malheureuses photos faites ce jour-là, sur lesquelles on distingue 7 enfants avec leurs parents… Pour une opération qui concernait 4 classes et donc plus de 100 familles, c’est sûrement un « franc succès » ! Comment le journal aurait-il qualifié cette porte ouverte si les parents – ne serait-ce que d’une seule classe - s’étaient déplacés ? Un triomphe romain? Une apogée ? Un tsunami ? Et combien de photos alors sur le site de la ville ? 30 ? 40 ? 50 ?
Et puis dans ce magazine, comme chaque mois, on répète toujours les mêmes informations :
- la nocturne en mairie le jeudi page 19 (ça permet de caser une photo des arbustes en tire-bouchons),
- l’amélioration du cadre de vie page 5 (avec des photos avant/après du chemin menant au COSEC bien peu convaincantes quant à la valeur ajoutée…)
- le service emploi (page 10) : presque une demi-page pour dire une fois de plus que « depuis sa création, le service emploi de la ville a permis le retour à l’emploi de plusieurs personnes ». Toujours la même phrase. Aucun chiffre n’est donné, aucun témoignage, ce qui est curieux dans un magazine où l’on est toujours prêt à crier au « succès » dès qu’on a posé un nouveau pot de fleurs. Rappelons juste pour le principe que le service emploi ne vient pas d’être créé, il était situé avant au CCAS. Mais comme on a l’obsession de la nouveauté en mairie, il suffit de changer d’adresse et le tour est joué.
- parmi les « événements », page 9 : la réunion du club des entrepreneurs le 4 mars à Bailly ! Quel « événement » ! Chaque fois que ce club se réunit, le journal nous tient au courant, mais sans qu’on sache jamais ce que cela apporte aux Arcisiens. La seule différence d’un journal à l’autre c’est la ville accueillant la réunion. C’est vraiment palpitant chaque mois de se demander où se tiendra la prochaine réunion de ce club !
- on pourrait ajouter à cette liste des « redites » la prétendue mise en place du « service minimum » dans les écoles en cas de grève, présentée comme une nouveauté. En fait, la mairie reproduit ce qui se faisait avant : faire garder les élèves dans les écoles grévistes (2 écoles le 3 février dernier) par les « animateurs municipaux » non-grévistes... Le service minimum, ce n’est pas cela : il s’agit de prendre des bénévoles (parents, retraités, employés d’autres services communaux… ) pour garder les enfants quand tous les personnels des écoles sont en grève. A ce jour, cela ne s’est pas produit à Bois d’Arcy. D’ailleurs, les parents seraient-ils d’accord pour confier leurs enfants à des non-professionnels ? Qui serait responsable en cas d'accident ? S'il y a 50 enfants présents pour un seul bénévole : que fait-on ? Le service minimum soulève de vrais problèmes, qui méritent mieux comme réponse que la propagande municipale.
Mais à côté de ces redites, il y a quand même quelques morceaux choisis (désinformation, récupération, mensonges, plagiat…) que nous allons maintenant vous présenter.
L’édito du maire : un grand moment de solitude éditoriale…
L’édito du maire recycle des informations sur l’Intercommunalité qui figurent également page 7. Pourquoi répéter deux fois la même chose si ce n’est parce qu’on n’a rien à dire ? Bien sûr, le maire ne peut pas s’empêcher de faire l’important : il rappelle pompeusement qu’il est « Vice-président de Versailles Grand-Parc »… en oubliant de rappeler qu’il y en a 14… et surtout il déclare que « les élus de la commission régionale de coopération intercommunale (CRCI) ont voté contre la création d’une super intercommunalité confirmant l’amendement déposé par la ville contre ce projet » ! Ben voyons, les présidents des 4 intercommunalités regroupant 800 000 habitants ont « confirmé » l’amendement de notre seule petite commune de 14 000 habitants, comme s’ils avaient eu besoin de P. Benassaya pour leur dicter leur conduite. C’est terrible ce besoin de toujours tout ramener à soi, au risque d’être ridicule. La réalité est bien plus banale : l’amendement voté par le conseil municipal de Bois d’Arcy le 27 novembre 2014 était la copie de celui de Versailles Grand-Parc.
Au passage, le maire essaye de «tacler » l’opposition municipale en rappelant qu’elle s’est « abstenue » lors du vote de cet amendement. Ce point a déjà été évoqué sur ce blog en date du 2/12/14. Mais où est le problème ? L’opposition n’a donc pas le droit de voter ce qu’elle veut ? Ce n’est pas la première fois que le maire se permet de commenter les votes de son opposition, tout en se prétendant respectueux de la démocratie locale.
Page 4, la séance du Conseil du 12 février : un modèle de désinformation
Cette présentation des décisions du Conseil Municipal est à garder en mémoire tant elle est révélatrice des méthodes de désinformation du magazine municipal et de son directeur : le maire en personne.
Un premier gag est à relever avec la photo illustrant l’article : elle n’a pas été prise le 12 février… pour deux raisons :
- d’abord on y voit un conseiller municipal de la majorité… qui était absent ce soir-là
- ensuite un des adjoints est imberbe alors qu’il arborait le 12 février une barbe et une moustache très fournies. Sans doute ont-elles poussé durant le conseil, après la prise de la photo ?
Une autre surprise vient ensuite de l’annonce des « nouveaux tarifs » pour les séjours d’été et les classes de découverte. Aucun tableau n’est fourni en fonction des quotients (vous le trouverez sur ce blog à la date du 16 février), seuls des pourcentages sont donnés qui donnent l’illusion que les familles vont payer moins cher : « La participation familiale s’établit entre 15% et 85% du coût réel contre 20 et 90% auparavant »… La réalité est bien différente : il va y avoir une augmentation de 5 à 10% pour les quotients Q2, Q3 et Q4… Faire passer une augmentation importante (subie par un grand nombre de familles) pour une baisse généralisée, il fallait oser.
Mais s’il n’y avait que cela…. Malheureusement il y a beaucoup plus grave : parmi les délibérations votées figure l’avenant n°6 signé avec l’AFTRP pour l’aménagement de la Croix-Bonnet. Or le journal se contente de dire que cet avenant « fixe entre autre la participation financière de l’aménageur à la construction d’infrastructures et équipements publics ». Tout est dans ce « entre autre »… car les lecteurs de ce blog le savent déjà : en contrepartie de ces financements, 400 nouveaux logements vont être construits à la Croix-Bonnet.
Après avoir promis, juré, craché qu’ils refuseraient toute nouvelle « densification » de la ville, le maire et son équipe décident en douce de la construction de 400 logements de plus à la Croix-Bonnet…et le journal « oublie » d’en parler. Comme c’est étrange ! Voilà pourtant un beau sujet de dossier ou d’éditorial. Mais non, on préfère évoquer les équipements publics financés par l’aménageur, en oubliant de rappeler que certains avaient déjà été obtenus par l’équipe Vuilliet : la maison de quartier, la salle de sports, le terrain multisports, les jardins familiaux et le boulodrome. Les seules nouveautés sont la mairie annexe et 23 % des travaux d’extension du COSEC. Notons à ce sujet qu’il n’y a rien de merveilleux dans ce financement « pour la première fois » d’un équipement « hors Croix-Bonnet » : ce que le magazine ne vous dit pas, c’est que l’AFTRP finance le COSEC à hauteur de 23% parce que les habitants de la Croix-Bonnet représenteront à terme 23% de la population totale de la ville. C’est tout.
Il est tout à fait scandaleux qu’aucune information n’ait été donnée sur ces 400 logements depuis le 12 février. Sans l’opposition municipale, la question n’aurait même pas été abordée lors du conseil (voir article du 16 février sur ce blog). Que penser d’un prétendu magazine d’information municipale qui dissimule sous un « entre autre »… 400 nouveaux logements ? Quand va-t-on informer les Arcisiens officiellement ? Après les élections départementales ? Aurait-on peur de leur réaction ? Cette attitude est indigne de la part des responsables de cette publication (financée par les impôts), à savoir sa rédactrice en chef et son directeur… qui, circonstance aggravante, est aussi le maire de la commune.
Signalons enfin un fait important : si c’est bien le maire qui signe l’avenant accordant la construction de 400 logements, c’est le conseil municipal qui l’autorise à signer cet avenant. Les conseillers majoritaires (l’opposition s’est abstenue) supportent donc la pleine responsabilité de la densification future de la Croix-Bonnet.
La question du mois que personne ne se pose : la rubrique rigolote que tout le monde attend
Chaque mois on retrouve avec plaisir la désormais fameuse « question du mois » de l’adjoint aux finances…. question que personne n’aurait eu l’idée de lui poser… et c’est sûrement pour cela qu’il préfère donner la réponse sans attendre (c’est l’occasion surtout de montrer sa photo).
Cette fois encore, on demeure confondu par la perspicacité de cet adjoint qui a deviné que personne à Bois d’Arcy ne se demandait : « Quand est voté le budget primitif de la ville ? »… Personne ne se pose la question parce que, d’une part, ça n’a concrètement aucune incidence pour les Arcisiens, et que, d’autre part, c’est « traditionnellement » en mars, comme l’article le précise finement. Voilà donc une non-information mais ce n’est pas grave, elle est donnée quand même. Beaucoup d’Arcisiens vont maintenant pouvoir dormir plus tranquilles, après avoir appris cela.
Il est vrai qu’on aurait pu leur expliquer le sens de « primitif » dans la mention « budget primitif »… mais non, ça c’est une vraie question, alors circulez… Ah ! on se prend à rêver d’un magazine municipal qui ferait son travail d’information, avec un adjoint aux finances qui vous dirait la vérité sur l’augmentation des impôts, ou sur la construction de centaines de nouveaux logements pour faire rentrer des recettes nouvelles... Mais à Bois d’Arcy, pas question : on a juste droit à la « question du mois »...
Les travaux en cours : un modèle de récupération
Page 5, sous le titre « Améliorer votre cadre de vie », on peut assister à un véritable exercice de récupération du travail d’autrui : deux chantiers sont évoqués sans que le journal ne précise que c’est à l’équipe Vuilliet qu’on les doit :
- les travaux d’extension de l’école Jean-Louis Barrault tout d’abord. Le journal se contente de signaler que les travaux ont commencé en février et dureront 6 mois. Or c’est le conseil municipal du 27 novembre 2013 qui a autorisé le maire (Claude Vuilliet à l’époque) à déposer le permis de construire de ces deux classes. Les travaux devaient commencer à l’été 2014 et auraient dû être terminés aujourd’hui. Voici l’article de Bois d’Arcy Le Journal de mars 2014 qui détaillait ce chantier :
- Autre chantier « récupéré » au profit de l’équipe actuelle : le gymnase de la Tremblaye … On tombe des nues quand on lit le chapeau de l’article : « la Ville continue de réaliser les travaux nécessaires pour vous offrir des équipements adaptés… ». Pourtant, dans le journal d’octobre dernier, on nous présentait ce gymnase comme « disproportionné », « surdimensionné », « au vu des besoins réels de la ville ». Il faut dire qu’à l’époque, le but était de charger Claude Vuilliet en l’accusant d’avoir mis en péril les finances de la ville. Mais aujourd’hui que le gymnase va devenir un atout pour les Arcisiens, ce qui était « disproportionné » sous Vuilliet est dorénavant « adapté » sous Benassaya. Et voilà, la communication municipale c’est simple comme un tour de bonneteau.
L’accessibilité des équipements publics : encore un « modèle » de désinformation
Page 5, on trouve un encadré au titre très accusateur à l’égard de l’ancienne équipe : « Accessibilité des équipements publics : un dossier oublié ». L’article est suffisamment vague pour que les lecteurs ne retiennent que trois choses :
- que Claude Vuilliet n’aurait pas fait pour 1 million d’euros de travaux sur les équipements publics afin de les rendre accessibles aux personnes handicapées : voir article plus loin
- qu’il n’aurait pas non plus fait réaliser les « certificats de conformité » sur les bâtiments dans lesquels des travaux d’accessibilité ont été faits (ce qui va encore coûter « plusieurs milliers d’euros »). Ce que le magazine ne vous dit pas, c’est que cette obligation a été fixée par les pouvoirs publics le 28 février 2014… un mois avant les élections municipales. Avant la nouvelle loi de février 2014, il ne fallait pas de nouveau certificat une fois que les travaux de conformité des ERP (Etablissements Recevant du Public) avaient été effectués. Il fallait juste une attestation de Bureau de Contrôle… qui était gratuite.
- et enfin que les personnes handicapées ont été « oubliées » par l’ancien maire et son équipe. L’article affirme même que, depuis 2009, « rien n’a été fait ».
C’est encore de la désinformation. Nous vous invitons à lire, sur le blog (4 mars 2015), l’article très complet sur ce qui a été fait pour les personnes handicapées jusqu’en mars 2014. Vous pouvez aussi consulter le dossier paru dans :
Bois d’Arcy Le Journal n°95 (Mai/Juin 2012)
(cliquez sur le titre pour accéder au document)
Vous serez ainsi pleinement informés, bien mieux que par le magazine actuel.
Ajoutons simplement qu’il y a bien eu un « état des lieux » en 2009 fixant à 1 059 000 € la totalité des travaux d’accessibilité à accomplir sur les bâtiments accueillant du public construits avant 2005… c’était financièrement impossible à accomplir avant 2015. Mais des travaux ont été faits, d’autres restaient à faire, mais c’est le cas pour toutes les communes. Le magazine signale que la Ville devra « présenter avant la fin de l’année un programme triennal de travaux pour mettre aux normes les 35 bâtiments publics sur 50 non conformes ». En fait, c’est avant la fin du mois de septembre que la ville doit fournir ce programme.
Lors du dernier conseil municipal, l’opposition a demandé au maire quand se réunirait la Commission Handicap, puisqu‘elle ne s’était pas réunie en 2014. Or la réunir tous les ans est une obligation légale pour les communes. Le maire n’a pas pu donner de date pour 2015, mais visiblement il n’a pas apprécié la question… d’où peut-être cette « attaque » grossière dans le magazine de mars 2015.
Le dossier sur l’intercommunalité : un modèle de plagiat
C’est dur de remplir chaque mois 20 pages ! Il faut non seulement trouver des idées mais aussi rédiger des articles (enfin ce qu’il en reste). Alors pour se simplifier la tâche, le magazine reprend des sujets plus très « neufs » : ainsi le dossier du mois présente l’intercommunalité de Versailles Grand-Parc (que Bois d’Arcy a rejointe en 2007 !), devenue Communauté d’agglomérations depuis 2010… On peut donc déjà s’interroger sur l’opportunité de faire le « portrait de l’agglo », bien connue des Arcisiens depuis le temps. Il est vrai qu’il y a de nouveaux habitants, mais on leur remet déjà une mallette d’accueil pour leur donner ce type d’informations.
Mais le plus embarrassant c’est que le magazine n’a aucun scrupule à « pomper » les anciens numéros de « Bois d’Arcy Le journal ». Déjà le mois dernier, on avait eu droit au plagiat d’un article sur la ferme Sainte-Marie, cette fois c’est sur VGP.
Dans Bois d’Arcy Le Journal n° 99 (janvier 2013) (cliquez sur le titre pour accéder au document), on trouve effectivement 4 pages sur les 10 ans (déjà à l’époque !) de l’intercommunalité. On pouvait notamment lire ceci : « Versailles Grand-Parc, établissement public de coopération intercommunale, compte aujourd’hui quinze communes membres. Quinze collectivités unies par la volonté de développer durablement l’un des pôles économiques et culturels majeurs de l’ouest parisien. »
Dans le Magazine de mars 2015, alors que VGP compte 3 villes de plus, on peut lire ceci : « Versailles Grand-parc est un établissement public de coopération intercommunale de 248 000 habitants, qui regroupe 18 communes autour de Versailles. Unies pour développer durablement l’un des pôles économiques et culturels majeurs de l’ouest parisien, elles ont délégué… » .
S’il n’y avait que cela, ce ne serait pas trop grave (mis à part pour l’auteur du 1er article) mais il y a mieux : les illustrations sont exactement les mêmes !
Cependant, il y a un point que le magazine d’aujourd’hui n’a pas repris, alors qu’il figurait dans le Journal de 2013 : page 10, on signalait les « compétences optionnelles » retenues par VGP : parmi elles « l’approvisionnement en eau potable ». Pas un mot cette fois, comme c’est curieux ! Serait-ce parce que les deux derniers numéros du magazine ont prétendu que la baisse de la facture d’eau était due au maire actuel ? Alors que c’est faux, comme nous l’avons déjà signalé.
Les caméras de vidéosurveillance : un gag à répétition
Toujours dans ce passionnant dossier sur VGP, le magazine aborde un autre dossier : la vidéosurveillance. Le journal rappelle que 4 caméras sont installées à Bois d’Arcy et ajoute ceci sur un ton martial : « Le maire de Bois d’Arcy, Vice-président de Versailles Grand-Parc en charge de la vidéoprotection, estime que cela est insuffisant. En 2015 10 caméras supplémentaires seront installées sur la commune… ».
Bon, s’il y a encore un lecteur du magazine qui ignore que P. Benassaya est « Vice-président », c’est qu’il a des problèmes de mémoire ou de vision. Doit-on par ailleurs rappeler qu’il y a 14 vice-présidents à VGP, tous maires de leur commune respective ?
En ce qui concerne les caméras installées sur Bois d’Arcy, rappelons les épisodes précédents : 4 ont déjà été installées par l’équipe Vuilliet aux entrées et sorties de ville (venue Jean Jaurès, rue Turpault, rue Baudin et place Henri Juillet). 5 autres étaient prévues et ont été validées par le conseil municipal, toujours sous le mandat de Claude Vuilliet : au bout de l’avenue P-V Couturier, près de Leroy-Merlin, près de Champ d’Arcy, devant le canal paysager et au COSEC. Au total 9 caméras. Si Bois d’Arcy « compte 4 caméras » seulement aujourd’hui, la faute à qui ? Qui devrait s’en occuper en tant que Vice-président de VGP chargé de ce dossier ? Pourquoi n’a-t-il rien fait au bout d’un an de mandat, alors que les emplacements sont prévus et que VGP apporte une bonne part des financements ?
Mais non, au lieu d’agir, le maire fait des annonces… jamais suivies d’effet. Souvenez-vous, en juillet dernier le journal annonçait « 9 caméras ». Un beau scoop ! C’était celles de l’équipe précédente ! En décembre, l’adjoint à la sécurité assurait qu’on allait « multiplier par 3 » le nombre de caméras (3X4 ou 3X9 ?)… pour arriver à un total de 12 et non de 27 ! Ça devenait compliqué à suivre ! Aujourd’hui le maire parle de « 10 caméras supplémentaires »… par rapport aux 12 ? Non, par rapport aux 4 déjà posées… ce qui fait 14… donc 5 de plus que l’équipe Vuilliet et non 10. Pour comprendre le dossier de la vidéosurveillance dans le magazine municipal, il va bientôt falloir s’équiper d’une calculatrice et d’un tube d’aspirine.
La tribune libre : tartufferies, bassesse et élucubrations
Ces 3 mots résument le contenu de la tribune de l’équipe majoritaire. Avant de les développer, rappelons une fois de plus que c’est le maire lui-même qui écrit cette tribune.
-Tartufferies : le maire nous fait encore le coup de « l’esprit du 11 janvier » en accusant son opposition de ne pas avoir « un sens aigu de la dignité et de la responsabilité » à la suite des attentats de janvier… C’est le même maire qui a pourtant fait un véritable show indécent pour présenter ses vœux aux Arcisiens le 9 janvier (voir sur ce blog), deux heures après la fin tragique de la prise d’otages de la Porte de Vincennes (« il faut savoir être modéré dans la victoire » écrit-il aussi dans sa tribune !). C’est le même maire qui n’a pas hésité, ce soir-là, à mettre son prédécesseur en cause, alors qu’il était présent sur la scène de la Grange… Même le journaliste des Nouvelles de Versailles en a été choqué ! Et au fait, que reproche-t-il à son opposition ? De faire son travail en conseil municipal, tout simplement, quand elle révèle en l’occurrence la construction de 400 logements à la Croix-Bonnet. Il est sûr que cette opposition est embêtante quand elle débusque les mensonges du maire ou ses oublis volontaires… Bref l’opposition est accusée de « perturber le bon fonctionnement de la démocratie locale », comprenez qu’elle empêche le maire de tromper les Arcisiens en toute tranquillité, à commencer par ceux qui assistent au conseil, en leur cachant les futurs logements de la Croix-Bonnet.
- Bassesse : il en faut une bonne dose pour tenter, une fois de plus, de ternir l’image de son prédécesseur, Claude Vuilliet. Pour la deuxième fois, ce dernier est accusé de venir en mairie de façon « presque quotidienne », ce qui provoquerait « gêne et parfois, c’est plus triste, moqueries » au sein des « services de la mairie » ! Voyez comme l’attaque est « digne » : laisser entendre que le personnel communal ricane dans le dos de celui qui a été leur patron pendant 19 ans, ça c’est faire preuve de « sens aigu de la dignité et de la responsabilité » ! Le problème est que ce type d’attaques se retourne contre celui qui les écrit. Le maire de Bois d’Arcy s’est-il demandé un instant ce que le personnel communal pense de cette tribune ? Et les Arcisiens ?
Un conseil, pour finir, au maire de la commune qui semble gêné par la présence des élus d’opposition en mairie : qu’il leur fasse porter leur courrier à leur domicile, comme cela se faisait avant, au lieu de le laisser dans les boîtes situées au rez-de-chaussée de la mairie. Mais c’est vrai que c’est tellement pratique : cela empêche parfois les opposants d’avoir à temps certaines invitations à des manifestations municipales, placées au dernier moment dans leur boîte en mairie.
- Elucubrations : toujours empreint d’un « sens aigu de la dignité et de la responsabilité », le maire accuse l’opposition de procéder à des « enregistrements vidéo et audio des débats » ! On ne sait pas où il est allé chercher cela (et de quoi a-t-il peur ?), mais c’est totalement infondé. La preuve : si c’était vrai, cela fait bien longtemps que des extraits « vidéo et audio » des conseils figureraient sur ce blog. Mais finalement la suggestion est plutôt intéressante… Nous allons y réfléchir, tant il est vrai que le spectacle est parfois très enrichissant (voir ce blog en date du 16 février). Rappelons d’ailleurs, par avance, au maire que l’enregistrement audio et vidéo du conseil municipal est parfaitement légal, que les maires n’ont aucun droit de s’y opposer, qu’ils n’ont même pas à donner leur autorisation préalable, et que la diffusion de ces enregistrements sur internet est légale aussi… tout simplement parce que les conseils municipaux sont publics (Article L.2121-18 du Code Général des Collectivités Locales + diverses jurisprudences de tribunaux administratifs). Le maire devrait réfléchir avant d’écrire que l’opposition est coupable de « manquements aux règles élémentaires du respect des opinions » en procédant à des enregistrements (pour l’instant imaginaires) des Conseils municipaux. Non seulement il nous donne des idées mais en plus il démontre une fois de plus qu’il ne connait pas la loi.
- Autre élucubration : l’opposition lancerait des « accusations graves via les réseaux sociaux »… il veut sans doute parler de ce blog, dont il est un lecteur assidu. De quelles accusations parle-t-il ? On l’ignore puisqu’il ne donne aucun exemple. Mais ce n’est pas grave, cela va inciter encore plus les lecteurs du magazine municipal à venir sur notre blog ! Pour conclure, signalons quand même que des « accusations » sont vraies ou fausses… si nos accusations sont fausses, que le maire en apporte la preuve. Si nos accusations sont vraies (nous le confirmons) ce ne sont pas elles qui sont « graves », ce sont les faits qu’elles dénoncent.
16:53 Publié dans Journal municipal