05/02/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n° 2
Bois d’Arcy le magazine n°2 : toujours plus loin dans le mensonge
Le nouveau magazine de février aborde les mêmes sujets que les numéros précédents : encore une louche sur le numérique, sur les pots de fleurs, sur la « modernisation » de la ville; encore une pincée de police municipale (on est prié de ne pas rire…) et de camions de restauration rapide ; encore plus de louanges sur l’équipe actuelle (oui, c’est possible…) et toujours plus de critiques sur l’équipe précédente (c’est également possible…). Et bien entendu encore et toujours des mensonges, c’est même la marque de fabrique de ce journal. Cette fois, il s’est encore surpassé avec un article scandaleux sur la ferme Sainte-Marie (voir ci-dessous).
Décidément l’imagination n’est pas au pouvoir à Bois d’Arcy : non seulement on ne sait pas avec quoi remplir le journal, mais en plus on n’a qu’une ambition : faire la promotion du maire (qui est le directeur de la publication). Et quand on sait qu’il est candidat aux prochaines élections départementales… Mais les Arcisiens ne sont pas aveugles ni dupes : ils sont parfaitement lucides quant à cette entreprise permanente de marketing, à ce matraquage pesant de messages et de photos (encore 8 fois celle du maire, 9 si on compte celle de la couverture) qui envahissent même les rues de notre ville (voir plus loin).
Tout cela est d’autant plus choquant qu’il y a au moins un sujet que le journal n’a jamais abordé : l’ouverture du nouveau Centre Technique Municipal. Depuis octobre, les services techniques de la Ville ont emménagé dans ce nouvel espace flambant neuf, moderne et fonctionnel. Il y a pourtant de quoi faire un bel article avec beaucoup de photos…. Les Arcisiens aimeraient certainement voir à quoi ressemble cet équipement communal. Mais non, pas une ligne, pas une photo, encore moins une quelconque inauguration, comme c’est de tradition quand on réceptionne un nouvel équipement. Vous l’avez compris, si le journal pratique une telle omerta sur le CTM, c’est parce qu’on le doit à Claude Vuilliet et à son équipe. Il est bien entendu hors de question de leur reconnaître le moindre mérite.
Comme chaque mois, nous vous proposons un tour d’horizon des aberrations de ce nouveau magazine, au risque de nous répéter…forcément !
Dernière minute (page 3) : ça commence fort !
Un encadré martial nous apprend ceci : « Grâce à la détermination de Bois d’Arcy, de Versailles Grand-Parc et de ses communes membres, le projet d’intercommunalité de 800 000 habitants ne verra pas le jour ». Rendez-vous compte : c’est Bois d’Arcy, en tête, qui a réussi à faire échouer le projet préfectoral de réunion de 4 intercommunalités ! Derrière Bois d’Arcy, le magazine cite quand même Versailles Grand-parc et ses 17 autres communes (dont de petites bourgades comme Versailles, Le Chesnay ou encore Viroflay… des rigolos à côté de Bois d’Arcy). Bois d’Arcy c’est donc encore mieux que le village gaulois. Quelle chance ont les Arcisiens d’avoir un maire qui, sans potion magique, réussit un tel tour de force ! Ce n’est pas sous Vuilliet qu’on aurait vu cela !
Non, sous Vuilliet on aurait simplement exposé les faits, sans chercher à se faire passer pour plus musclé qu’on ne l’est : le 22 janvier dernier, la Commission Régionale de la Coopération Intercommunale (CRCI) a rejeté le projet de création d’une intercommunalité de 800 000 habitants (69 voix et deux abstentions), grâce à un amendement déposé par les 4 Présidents des 4 Communautés d’Agglomérations concernées : Versailles Grand-Parc , Saint-Quentin en Yvelines (CASQY), le Plateau de Saclay (CAPS) et Europ’ Essonne, ce qui représente 50 communes au total et 800 000 habitants, excusez du peu. Que pèse la « détermination » de Bois d’Arcy dans tout cela ?
Décidément on n’a pas peur du ridicule à la Direction du magazine municipal.
Edito du maire : du vent, toujours du vent !
Particulièrement inspiré, le maire nous gratifie de quelques déclarations amusantes dont il a le secret :
- A propos des attentats terroristes des 7, 8 et 9 janvier : « Les élus ont souhaité affirmer leur volonté de combattre toute forme de fanatisme et de terrorisme ». C’est très bien, on ne peut qu’être d’accord, mais comment vont-ils « combattre » ?
Réponse : « Aussi, avec courage et détermination, ils ont décidé de poursuivre les projets en cours au service de tous les Arcisiens ». Ah bon ? C’est tout ? Cela va suffire ? Et quels projets ? L’obtention d’une première fleur au concours des villes fleuries, annoncée comme une priorité lors de la cérémonie des vœux ? On compte donc montrer sa « détermination » contre « fanatisme et terrorisme » avec la pose de nouveaux arbustes en tire-bouchon ? Sur un sujet aussi grave, on aurait pu espérer un autre niveau d’intervention de la part du maire de la commune. Pour lutter contre le fanatisme, il faut favoriser la culture (on sait ce qu’il en est à Bois d’Arcy) et l’éducation, c’est-à dire la transmission de valeurs, du maître à l’élève, ce qui ne passe pas par la seule utilisation de tableaux numériques. - « Avec l’arrivée prochaine de notre futur brigadier-chef, la Police Municipale sera une réalité à Bois d’Arcy ». Pas de journal sans l’annonce de la création de la police municipale ! C’était pourtant déjà présenté comme fait dans le journal de décembre (titre page 6 : « La police municipale s’installe à Bois d’Arcy »).
Mais non, ça devient un gag : la date d’arrivée est « prochaine » donc elle n’est pas connue… il s’agit d’un « futur » brigadier-chef, donc il n’a toujours pas été recruté ni même auditionné… Remarquez enfin l’emploi du futur : « la police municipale sera une réalité »… Eh oui ! C’est le maire lui-même qui le reconnait : pour l’instant ce n’est pas une réalité.
Mais au fait, on avait cru comprendre pendant la campagne des municipales que la ville était en danger, que les chiffres d’insécurité étaient alarmants… Comment se fait-il qu’un an plus tard rien n’ait été fait ? Il n’y avait pas urgence alors ? Et qu’on ne vienne pas prétendre que le budget de la ville ne permettait pas cette embauche du brigadier-chef : en juin dernier, le maire a embauché une de ses connaissances sur un poste inutile (une compétence intercommunale), et pour un coût de plus de 50 000 € par an pour la ville (salaire + charges). A ce prix, on aurait pu obtenir un brigadier-chef, non ? et même plus… - « Grâce à un état d’esprit nouveau et en appliquant des méthodes de travail plus modernes, nous allons pouvoir offrir aux Arcisiens des services de qualité mais aussi renouvelés ». Du nouveau, encore et toujours du nouveau ! Quelles sont les caractéristiques de cet « état d’esprit nouveau » ? De ces « méthodes de travail plus modernes » ? Ça marche comment ? De quels services « renouvelés » s’agit-il ? S’ils sont « renouvelés » c’est qu’ils existaient déjà, non ? Bref, pourrait-on avoir des exemples concrets et non du verbiage ?
- Sous le titre « Pas d’augmentation d’impôts » cette déclaration : « Grâce à des choix courageux, nos actions seront réalisées sans augmenter les taux d’imposition en 2015 ». La bonne blague ! Il est bien possible que les taux 2015 restent les mêmes, on ne le saura que lors du vote du budget en mars prochain, mais l’augmentation des impôts aura quand même lieu. Nous l’avons déjà révélé sur ce blog : à l’automne dernier, le maire a baissé de 15 à 5% un abattement général sur le montant de la taxe d’habitation, ce qu’il appelle « réduction d’un avantage fiscal ».... Résultat : +120€ de plus pour tout le monde en 2015. Attendons les feuilles d’impôts en septembre et on en reparlera…
- L’éditorial se termine par cette forte déclaration « Nous ne manquerons pas d’imagination pour faire évoluer nos projets ». Lesquels ? On l’ignore. Voilà encore un bel exemple de verbiage qui ne coûte pas grand-chose et qui relève juste de l’incantation. Si l’imagination est à la hauteur de celle qui a présidé à la « création » du nouveau logo de la ville, on peut s’interroger !
Les vœux du maire (page 4) : du marketing, toujours du marketing.
Nous avons déjà abordé ce sujet récemment (voir article du 23 janvier), nous ne reviendrons pas sur le cirque promotionnel organisé à cette occasion malgré le contexte national. Remarquons simplement que le magazine n’évoque bien entendu à aucun moment les attaques à l’égard de Claude Vuilliet, présent sur la scène de la Grange afin de faire croire aux lecteurs que le maire avait respecté ce soir-là l’unité nationale durant cette période de deuil.
Pour justifier le maintien de la cérémonie deux heures après la fin dramatique de la prise d’otages de la Porte de Vincennes, le journal écrit ceci : « Le maire et les élus ont ainsi souhaité afficher leur détermination face au terrorisme et continuer à vivre normalement ». Effectivement, vu le show présenté aux invités, ces derniers ne risquaient pas de confondre la soirée avec un moment de recueillement. De là à y voir de la « détermination », il y a une grande marge… Remarquez que c’est la 3ème fois en 2 pages que le mot « détermination » apparait ! S’agit-il de la méthode Coué ?
Le ridicule est encore une fois atteint quand le journal évoque les vidéos de « micros-trottoirs permettant aux Arcisiens de poser des questions au maire qui a répondu en toute transparence sur des sujets comme la sécurité, l’urbanisme et l’école ». On veut nous faire croire que tout cela était spontané alors que les réponses aux questions des Arcisiens figurent dans le texte que le maire a lu ce soir-là. Il est amusant de noter que le journal croit nécessaire d’insister sur la « transparence » des réponses du maire : pourquoi, cela ne va pas de soi ? Il est donc capable d’opacité sur des sujets comme la sécurité, l’urbanisme et l’école ? Les lecteurs de ce blog connaissent la réponse !
Comme nous l’avons déjà indiqué, il n’a été fait aucune mention de la livraison du centre technique municipal en octobre 2014. Quant au gymnase de la Tremblaye, dont la livraison est pourtant prévue cette année, pas un mot non plus puisque c’est encore une réalisation de l’équipe précédente. C’est curieux, aucun Arcisien n’a posé de questions sur ces deux sujets dans les vidéos de micros-trottoirs. Tout cela a pourtant été préparé en « toute transparence », non ?
Parmi les réalisations de 2014, on remarque encore une fois la même affirmation mensongère sur la politique culturelle de la ville (il n’y en a plus !) : « redéfinition de l’offre culturelle désormais plus populaire et plus accessible ». Parler de « redéfinition » alors qu’on a juste fait des coupes à la hache dans le budget de ce secteur, avec pour conséquence la suppression de nombreux spectacles et ateliers, c’est bien se moquer du monde.
C’est aussi prendre les spectateurs arcisiens pour des imbéciles que de leur dire que les spectacles proposés par l’ancienne équipe étaient moins « populaires et accessibles ». Rappelons quand même au maire actuel - ou plutôt apprenons-lui - qu’entre 1995 et 2014, Bois d’Arcy a accueilli un certain nombre d’artistes, comédiens, cinéastes ou écrivains. Parmi eux : Maxime Le Forestier (2 fois), Georges Moustaki, Claude Nougaro, Robert Charlebois, Graeme Allwright, Michel Fugain, Alain Chamfort, Yves Duteil, Lio, Guy Béart, Marie-Paule Belle, Juliette, Jacques Higelin (2 fois), Charlélie Couture (2 fois), Maurane, Michael Jones, Pierre Perret, Le Grand Orchestre du Splendid, Guy Bedos, Michel Boujenah, Pierre Richard, Didier Gustin, Marc Jolivet (2 fois), Sylvie Joly, les Frères Taloche, le Golden Gate Quartet (2 fois), Guy Marchand, Dee Dee Bridgewater (avec Fontenay), Murray Head, Les Wriggles, Jean-Luc Lemoine, Renan Luce, Louis Chedid, Luce, Joël Favreau, Jacques Weber, Jean Piat, Francis Huster, Charles Berling, Richard Bohringer, Patrick Chesnais, Antoine De Caunes, Costa-Gavras (2 fois), Julie Gavras, Bertrand Tavernier, Jean-Michel Ribes, Volker Schlöndorff, Anna Gavalda, Pef, Jean-Bernard Pouy, Thierry Jonquet, Michel Tournier (entretien filmé à son domicile), et la liste est encore longue…
Quant aux objectifs 2015 repris par le journal, on retrouve en tête la volonté de recevoir une fleur au concours des villes fleuries. Pour le reste, c’est la chanson habituelle. Les Arcisiens sont donc rassurés : les ambitions de maire sont à la mesure de leurs attentes, sans aucun doute.
Terminons par cette belle déclaration du maire, censée résumer la politique de l’équipe majoritaire : « Nous sommes arrivés aux responsabilités avec l’énergie du renouveau ». On commence à connaître le refrain : tout est nouveau depuis 10 mois à Bois d’Arcy, on nous le répète sans cesse. Or figurez-vous que pendant son discours, le maire a cité Machiavel (1469-1527), ce « penseur » de la Renaissance dont l’œuvre a pour but d’enseigner à ceux qui ont le pouvoir les façons de le conserver par tous les moyens, le plus souvent au mépris du peuple. Voici une analyse fort intéressante de Machiavel : « Quiconque s’empare d’une ville ou d’un Etat n’a qu’un moyen de s’y maintenir, surtout si son pouvoir n’y est que faiblement assis, et s’il n’entend pas se conformer aux coutumes d’une royauté ni d’une république. Il consiste, puisqu’il est prince nouveau, à établir toutes choses nouvelles comme lui ; ainsi nouvelles magistratures, nouveaux noms, autorités nouvelles, hommes nouveaux ». Toute ressemblance avec des élus d’aujourd’hui…
Le prix de l’eau : deuxième édition !
Dans le journal de janvier, un tableau incompréhensible (une facture de Véolia, l’ancien fournisseur d’eau et non du nouveau) était censé nous convaincre que la facture d’eau allait baisser de 40%. Le magazine revient sur ce point en février (ce qui lui permet d’asséner une nouvelle fois la bonne nouvelle aux Arcisiens) avec des chiffres différents. Rien de grave, en soi, tout le monde peut se tromper, mais le problème est que la rédaction du journal préfère jouer l’embrouille plutôt que de dire la vérité. Donc on fait semblant de reproduire le tableau publié en janvier en le rendant flou, et de faire un zoom qui annonce des chiffres… qui n’étaient pas sur le tableau.
Voici ce que ça donne : ci-dessous les deux tableaux figurant dans les magazines de janvier et février 2015.
Evidemment le journal continue de prétendre que cette baisse est le fruit des négociations du maire actuel avec la SMGSEVESC, ce qui est faux : c’est à Versailles Grand-Parc que l’on doit cette baisse, programmée depuis plusieurs années (il fallait attendre que prennent fin les contrats liant certaines villes comme Bois d’Arcy avec d’autres fournisseurs d’eau). Le maire de Bois d’Arcy ne manque jamais une occasion de se présenter comme « Vice-Président de Versailles Grand-Parc « (ils sont 14…), mais il ne veut jamais reconnaître ce que la ville doit à l’intercommunalité.
Il n’a malheureusement pas de chance car au moment même où le journal est distribué, les Arcisiens reçoivent un courrier de la SGMSEVESC qui est sans ambiguïté :
Merci à la SGMSEVESC pour ces informations que le journal ne donne pas. On apprend d’ailleurs dans ce même courrier que nous recevrons une première facture « entre avril et juin 2015 », avec cette mention : « le prix du service vous sera précisé ». Par prudence, attendons cette facture pour connaître le montant de notre économie. On comprend pourquoi le maire de Bois d’Arcy ne pouvait pas attendre jusqu’en avril et a préféré publier une facture de Véolia dès maintenant : en avril, les élections départementales seront passées.
La question du mois (page 7) que personne n’a posée à l’adjoint aux finances.
C’est d’actualité, cet adjoint nous apprend que la baisse de la facture d’eau va faire économiser près de 18 000 € à la ville. « Un gain non négligeable à l’heure où les finances locales sont limitées », précise-t-il.
Il ne faut pas se moquer du monde, une fois de plus : sans revenir sur les salaires très confortables des « connaissances » embauchées depuis juin, tous les Arcisiens voient bien les sommes démesurées qui sont dépensées pour la communication du maire. Dans ce domaine là, pas d’économies : on voit ainsi actuellement « fleurir » partout en ville des affiches annonçant que « Bois d’Arcy fait entrer ses écoles dans l’ère du numérique » (ce qui est faux, voir plus loin). Cette affiche figure aussi en dernière page du magazine de février. Or c’est la première fois que la ville utilise les panneaux d’informations pour autre chose que l’annonce d’un spectacle ou d’une cérémonie. Depuis quand fait-on la publicité d’une simple « orientation » de la politique de l’équipe majoritaire ? A quel prix ? Les élections départementales, pour lesquelles le maire est candidat, justifieraient-elles ce choix ?
Cette même affiche a été reproduite sous forme de bâche (quel prix, M. L’adjoint aux finances ?) de 2 m de haut, que l’on peut retrouver en photo dans le journal page 13. Tout ça pour marteler une inexactitude, et le mot est faible.
Ajoutons que l’affiche « Allô M. le Maire », avec photo, est d’habitude placardée 15 jours avant la date du rendez-vous. Celle du jeudi 26 février est déjà dans tous les panneaux de la ville depuis le mercredi 28 janvier. Sur la photo ci-contre elle côtoie les annonces des spectacles programmés fin janvier. C’est un hasard ? Les élections départementales de mars justifieraient-elles cette « nouveauté » ? Le maire n’a-t-il pas trouvé là une occasion de montrer sa photo en continu jusqu’au jour de l’élection, aux frais des Arcisiens ? Voilà des questions « du mois » qu’on aimerait bien que l’adjoint aux finances se pose. Mais on peut toujours attendre.
Le numérique dans les écoles : encore de la désinformation
On sait que l’équipe actuelle a fait de la numérisation complète des salles de classe une de ses priorités. C’est son droit légitime et nous ne reviendrons pas dessus. Mais prétendre que c’est aujourd’hui que « Bois d’Arcy fait entrer ses écoles dans l’ère du numérique », c’est un mensonge. Encore une fois pourquoi ne pas simplement dire la vérité ? Pourquoi ne pas reconnaître ce qu’ont fait les prédécesseurs ? Pourquoi vouloir faire croire aux Arcisiens, qui ont quand même de la mémoire, que rien ne s’est fait avant le maire actuel ? La réponse est donnée par Machiavel (voir ci-dessus) !
Plutôt que de rappeler ce qui a été fait depuis 2010 à Bois d’Arcy dans le domaine du numérique, nous reproduisons ci-dessous un article de Bois d’Arcy Le Journal n°97 de septembre 2012, page 8, dans lequel il est rappelé, entre autres, que le premier TNI a été installé à l’école Mistral en 2010.
Rappelons, pour conclure, ce qu’a été la politique de l’équipe Vuilliet en matière de numérique dans les écoles : chaque TNI acheté l’a été en concertation avec les enseignants et à leur demande, car ce sont eux qui restent maîtres de leur pédagogie. Par ailleurs, personne n’a jamais douté que le numérique était un outil qui pouvait rendre de grands services pour faire travailler les élèves. Mais n’oublions pas que cela reste un outil, que rien ne remplace le lien entre l’adulte et l’enfant et qu’aucune innovation technologique ne dispensera l’élève d’apprendre ses leçons et de réfléchir par lui-même. L’épanouissement passe par d’autres vecteurs que les écrans. Que doit-on penser d’ailleurs de cette affiche que la ville a placardée partout, qui montre un jeune garçon ébloui, entièrement cerné par de nombreux écrans, sans autre perspective que ces écrans ? Est-ce vraiment une image positive ?
La ferme Sainte-Marie : toujours plus loin, toujours plus faux !
Nous l’avons dit en introduction : cet article est tout simplement honteux. Il faut vraiment ne reculer devant aucune malhonnêteté intellectuelle pour écrire de tels mensonges. Jugez plutôt :
Tout d’abord le magazine s’est contenté de « pomper » un article paru dans Bois d’Arcy Le Journal n°91 de septembre 2011, pages 6 et 7. Même l’illustration a été reprise ! Il suffit de comparer les deux articles pour s’en rendre compte. Nous reproduisons, en PDF, l’article de 2011, vous pourrez juger par vous-mêmes.
Tout cela ne serait pas trop grave s’il n’y avait la suite : le magazine d’aujourd’hui prétend que Claude Vuilliet est responsable de l’état de « vétusté avancée » de la ferme, propriété de la Ville depuis 2004, mais « laissée à l’abandon depuis plusieurs années ». Plus loin, on ajoute : « comme pour la maison du 2 rue Danton, » ( ???) « si les bâtiments avaient été entretenus, ils ne seraient pas dans un tel état de délabrement ». Il s’agit de la maison de 1760 léguée à la ville en 2009 mais qui n’en est devenue sa propriété qu’en 2013 (voir ce blog en date du 5 janvier 2015), dont nous parlons d’ailleurs dans notre tribune libre de février (on comprend maintenant les raisons de ces attaques mensongères). Bref, on veut faire croire que Claude Vuilliet n’a pas entretenu le patrimoine de la ville alors que tout le monde peut voir ce qui a été fait à la ferme de la Tremblaye, pour les écoles ou pour l’entretien de l’église.
Or le magazine ment ouvertement : la ferme Sainte–Marie n’a jamais été laissée à l’abandon depuis 2004, date de l’acquisition par la ville, pour la bonne raison que la Ville l’a cédée en 2005 à l’aménageur de la Croix Bonnet (l’AFTRP) contre la reconstruction du centre équestre (terminée fin 2009) et la réalisation d’un « programme de réhabilitation de la ferme et de construction de logements mixés ». Cette information figure dans le journal de septembre 2011, mais le magazine d’aujourd’hui, qui l’a pourtant recopié, n’en fait pas état. Il s’arrête en 2004, comme c’est curieux, alors que le tableau figurant page 7 va jusqu’en 2013 !
On voit donc bien que le maire de Bois d’Arcy, qui était conseiller municipal d’opposition depuis fin 2009 et qui connait parfaitement toute l’affaire, n’hésite pas à faire imprimer des mensonges. Il n’hésite pas non plus à se donner un rôle de défenseur du patrimoine, totalement imaginaire, à l’époque où il était dans l’opposition. Encore aujourd’hui on peut douter de son intérêt pour le patrimoine de la ville puisqu’ il a décidé de vendre la maison de 1760 située 1 place Danton (et non au « 2 rue Danton » comme l’écrit le magazine, décidément pas une approximation près).
Mais les mensonges ne s’arrêtent même pas là : le magazine ose prétendre que le maire actuel négocie avec l’aménageur l’implantation d’une fontaine ! C’est faux. C’est Claude Vuilliet qui a obtenu cette construction qui n’était pas prévue initialement. Cette fontaine est une compensation de l’aménageur qui ne pouvait pas restaurer la ferme, comme c’était prévu au départ, en raison de la fragilité des bâtiments anciens (et non de leur abandon). Seules les façades et un pignon pouvaient être sauvés. Nous avons pour preuve une lettre du 6 décembre 2013 adressé à Claude Vuilliet par le directeur de l’AFTRP, dont voici un extrait :
« Par ailleurs, l'AFTRP s'est engagée à compléter l'aménagement qualitatif de la placette située face à cette nouvelle résidence par la création d'une fontaine dont le projet est à l'étude et vous sera bientôt soumis ».
Conclusion : le maire actuel ose s’attribuer, sans aucun scrupule, le travail de son prédécesseur.
Une note comique pour terminer : le magazine nous apprend que le Conseil Municipal du 12 février proposera de nommer la place située devant la ferme « place Sacha Guitry », en hommage au cinéaste qui a tourné un film à Bois d’Arcy, Le Trésor de Cantenac. C’est parfaitement vrai, mais ce que le magazine ignore c’est que c’est justement la maison située 1 place Danton qui a servi, entre autres, de cadre au tournage du film… cette même maison que le maire a décidé de vendre aujourd’hui ! Il n’a aucune excuse de l’ignorer, tous les renseignements figurent encore sur le site internet de la ville.
La rue Turpault : un problème de bouchons ? Non, de vitesse !
Page 14, le magazine nous apprend que, pour régler les problèmes de la rue Turpault, « la ville étudie actuellement le renforcement de la signalisation par la mise en place d’aménagement ». De quoi s’agit-il ? On pense naïvement que des solutions vont être apportées, ou du moins recherchées, pour régler ce problème difficile à résoudre de bouchons aux heures de pointe. Pas du tout, sur les bouchons, rien. Il s’agit de réduire la vitesse excessive des véhicules à certaines heures. Soit, c’est aussi important, mais à quoi réfléchit-on en mairie ? Quelles sont les « prochaines actions « annoncées ? Un radar pédagogique, des ralentisseurs, un panneau rappelant le respect obligatoire des 50km/h… « ou la création d’une zone 30 km/h ». Tout ça pour ça, une fois de plus ! Le plus important est de laisser entendre, à l’approche des élections départementales, que le maire se penche sur le problème de la rue Turpault et de ses embouteillages, alors qu’il n’en est rien.
Un détail : sur cette même page, la mairie annonce qu’elle recherche des « bénévoles » pour assurer la sécurité devant les écoles, bénévoles qui seront « rattachés à la police municipale ». Celle qui « sera » bientôt « une réalité ». En attendant la sécurité des enfants mérite peut-être qu’on dépense un peu d’argent pour avoir du personnel devant les écoles ? C’est peut-être plus sûr que des bénévoles ?
La tribune libre : toujours moins démocratique
C’est maintenant acté : le maire répond directement à notre tribune sur la même page. Et après cela il veut faire croire aux Arcisiens qu’il agit démocratiquement ? Il a également le culot de nous accuser de ne pas respecter « l’élan d’unité nationale » à la suite des attentats. Quand on sait que notre tribune a été écrite début janvier pour être publiée début février, il ne faut pas manquer d’air. Quand on sait comment il a présenté ses vœux aux Arcisiens, le 9 janvier, alors que la prise d’otages de la Porte de Vincennes s’achevait tout juste, on croit rêver. Quand on sait comment il a attaqué Claude Vuilliet ce soir-là, ce qui a choqué les invités, on se dit qu’il ne recule devant aucune bassesse.
Mais il ne s’arrête pas là. La censure dont nous avons été victime ? Une invention de notre part. Il suffit de reprendre le journal d’octobre pour voir ce qu’il en est (voir aussi ce blog en date du 3 octobre 2014). Le maire n’avait pas hésité alors à rendre rétroactive une décision du conseil municipal en date du 23 septembre (non validée par la Préfecture à cette date) pour couper 200 signes de notre tribune libre demandée au préalable pour le 17 septembre.
Laisser 800 signes (espaces compris !) à l’opposition chaque mois, c’est une limitation de son expression puisque tout le monde sait bien qu’il est difficile de développer une argumentation en si peu de mots. Nous avons déjà expliqué sur ce blog (en date du 7 octobre 2014) que l’ancien règlement du conseil municipal prévoyait effectivement 3 tribunes par an, mais de 1000 signes chacune. Le maire prétend que c’était « illégalement ». Il oublie que cette disposition existait avant Claude Vuilliet, notamment sous des majorités de droite, de 1983 à 1995. Il oublie qu’en 2008, les deux groupes d’opposition n’ont pas souhaité augmenter le nombre de tribunes libres, alors que la question leur a été posée. La preuve : le règlement du Conseil a alors été voté à l’unanimité. Le maire actuel oublie enfin qu’il n’a jamais protesté quand il est devenu conseiller fin 2009. Pourquoi ne pas avoir alors demandé une révision du règlement du conseil ?
Enfin, le maire semble mettre en doute notre parole : « Si un recours a été déposé au tribunal administratif… », comme s’il pouvait l’ignorer puisque il a reçu un avis du greffe du Tribunal.
A quoi bon chercher à discréditer l’opposition quand la vérité est si facile à démontrer ? Mais c’est comme les mensonges du journal, il sait que ça va lui retomber dessus mais il ne peut pas s’en empêcher.
11:49 Publié dans Journal municipal
05/01/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n° 1
Bois d’Arcy L’Autre magazine n°1
L’obsession du « renouveau » a encore frappé : le journal municipal change de nom. Bois d’Arcy Le Journal devient Bois d’Arcy… le magazine. Quelle originalité ! « Le magazine est désormais plus dynamique et moderne », précise le maire dans son éditorial. Ah bon ? Personne ne voit la différence avec ceux qu’il fabrique depuis avril dernier… Il annonce, pour justifier ce numéro 1 : « nous avons décidé de marquer ce changement d’ère, symbole du renouveau, par une remise à zéro du compteur ». On change le titre, et le tour est joué : nous voilà dans le « renouveau », nous changeons « d’ère », pas moins !
En fait, il suffit de reprendre les journaux municipaux antérieurs aux élections municipales pour s’apercevoir que c’est en avril qu’il y a eu « remise à zéro du compteur ». Avec l’ancien titre Bois d’Arcy Le Journal, on mettait l’accent sur l’information. Le terme de « magazine » s’emploie plutôt pour un périodique privilégiant les illustrations… Effectivement les objectifs du journal municipal et son contenu ne sont plus les mêmes.
Tout le monde a compris : ce qui est visé une fois de plus c’est l’ancien Maire et son équipe, qui ont créé Bois d’Arcy Le Journal en septembre 1996. Claude Vuilliet c’est l’ère précédente, la Préhistoire… Avec P. Benassaya, c’est la modernité : la preuve, il pose en photo avec une tablette devant lui (sans se soucier de faire de la publicité pour la marque, clairement visible).
Pas de surprise néanmoins dans le contenu. Le maire a beau promettre (édito) des « informations claires, précises et complètes sur toute l’actualité de notre commune », on retrouve toujours les habituelles manipulations ou répétitions des mêmes annonces, le même déferlement de photos (avec 8 fois le maire)... Tout est fait pour représenter l’équipe municipale sous son « meilleur jour »…et pour faire la campagne du candidat Benassaya pour les élections départementales de mars prochain.
Avant de vous inviter à parcourir son analyse du « magazine » municipal, toute l’équipe de rédaction de ce blog vous adresse ses meilleurs vœux de bonheur et de santé pour cette année 2015.
Editorial : rien de nouveau, toujours le même marketing
Dans son édito, le maire pratique une fois de plus son habituel exercice d’autosatisfaction : « Grâce à notre persévérance et notre réactivité, nous proposons aux familles des services de qualité et de nouvelles actions » , « En bons dirigeants, nous anticipons l’avenir » », « Depuis 10 mois nous avons pris des décisions majeures », « Nous modernisons les services publics et donnons un nouvel élan à Bois d’Arcy »… La brosse à reluire, c’est encore plus simple quand on la passe soi-même.
Mais quels exemples donne-t-il de « nouvelles actions », de « décisions majeures » ? L’école numérique (encore) et le fleurissement (une fois de plus), la « rénovation de la voirie » (voir derniers articles sur ce blog) et pour finir la « création de la police municipale »… qui n’existe toujours pas… et le « renforcement de la vidéo-protection »… alors que les caméras installées et celles prévues sont dues à l’équipe Vuilliet. Bien évidemment il n’évoque pas les autres « décisions majeures » qu’il a prises : l’augmentation des impôts en 2015 (+120 €), les embauches coûteuses et inutiles de « connaissances », la réduction drastique des aides sociales et du budget de la culture, sans oublier évidemment le désordre (le mot est faible !) qu’il a provoqué dans les nouveaux horaires des écoles et dans l’organisation de l’étude…
Il n’y a pas non plus de marketing sans l’annonce de « nouveaux » produits. L’astuce ici consiste à affirmer ceci : « Défendre le pouvoir d’achat des familles, tel est notre engagement », avec deux exemples à l’appui : la baisse de « 13 % » de la facture d’eau » et la « révision complète des tarifs pour les prestations périscolaires » (présentée comme une « bonne nouvelle »). Nous avons déjà signalé sur ce blog que la plupart des familles vont en fait subir une augmentation de leur facture d’accueil périscolaire (voir ci-dessous également). Comme « bonne nouvelle », ça se pose là !
Quant à la baisse de 13% de la facture d’eau (voir plus de détails ci-dessous) c’est à Versailles Grand-Parc qu’on la doit, et non à de prétendues « négociations » de l’équipe actuelle. A aucun moment le maire ne le dit, il se contente de faire allusion au fait que « d’autres communes sont également concernées par cette réduction, mais dans des proportions moindres ». Les autres communes sont bien évidemment celles de Versailles Grand Parc qui changent de prestataire au 1er janvier 2015, comme Bois d’Arcy, processus engagé depuis plusieurs années. Quant aux « proportions moindres », c’est encore un mensonge. Il suffit de prendre Versailles comme exemple, qui voit sa facture d’eau baisser de 15%... ! Mieux : la ville de Versailles annonce clairement à ses administrés ce qui les attend : 28 euros TTC de moins par an pour une facture de 120 m3 (source : site de la ville).
Cela ne coûterait pourtant pas grand-chose au maire de Bois d’Arcy de présenter les choses simplement et honnêtement : on peut dire aux Arcisiens que l’Intercommunalité leur est bénéfique et leur donner justement des chiffres et des « informations claires, précises et complètes »…Mais non, c’est systématique, il faut qu’il tente de tout ramener à sa personne, peu importe la vérité.
La facture d’eau : des « informations claires, précises et complètes » ?
C’est là le plus étonnant : alors que le maire annonce ces fameuses informations « claires, précises et complètes », il suffit de tourner la page pour découvrir un document totalement confus, imprécis et partiel… on pourrait même dire mensonger. On peut constater qu’il n’y a aucun comparatif de prix d’une année sur l’autre. On est donc prié de croire le « magazine » quand il nous annonce -40% ! Quand on sait de quelle façon les chiffres y sont truqués habituellement, on peut s’inquiéter raisonnablement… En définitive la facture révèle une augmentation du prix du m3 : 2,0057 € HT en 2015 contre 1,9883 € HT en janvier 2014.
En fait, la gestion de l’eau d’une ville comporte deux parties :
1) la distribution de l’eau potable
L’eau potable était du ressort des villes jusqu’en 2010, date à laquelle elle est devenue une compétence de Versailles Grand Parc. Les contrats des villes de VGP ont été prorogés jusqu’à fin 2014 aux fins d’harmonisation et pour permettre un nouveau contrat global pour l’ensemble de VGP par l’intermédiaire de son syndicat mixte, le SMGSEVESC, à partir de janvier 2015. C’est donc ce qui vient d’être fait, ce qui explique la baisse annoncée.
Plutôt que de s’en attribuer le mérite, la municipalité et son adjoint en charge de l’environnement auraient pu valoriser l’intérêt d’appartenir à une communauté d’agglomération. En en effet, c’est bien grâce à la mutualisation que le marché a pu être revu à la baisse.
2) la collecte et le traitement des eaux usées
Ils sont restés, eux, une compétence de la Ville, déléguée en novembre 2013 à la société VEOLIA pour 8 ans. Comment peut-on alors annoncer des négociations en cours ?
D’où viennent les 40% d’économie annoncés par le magazine ? Par rapport à quoi ? Comment passe-t-on de 40% d’économie sur le poste 1 (distribution eau) à 13% sur le total ? Si ce n’est parce que l’on sait que le poste 2 (assainissement) risque d’augmenter en raison d’investissements lourds en cours de réalisation sur l’usine de traitement des eaux usées dont dépend la Ville? Pourquoi ne pas le dire ?
Les Arcisiens sont de nouveau en droit de s’interroger sur le peu de sérieux avec lequel le journal/magazine de la ville (financé en conséquence par leurs impôts) les « informe »…
Regardez bien vos prochaines factures !
Les nouveaux tarifs de l’accueil périscolaire : des « informations claires, précises et complètes » ?
Là non plus, pas de miracle, les informations données sont volontairement imprécises. Les lecteurs comprennent que la facturation se fera désormais au réel et non plus au forfait… mais ils sont priés de croire qu’ils seront gagnants. On ne communique aucun chiffre sur les tarifs votés en conseil municipal, ni de comparaison avant/après, aucune information détaillée sur les nouvelles tranches des quotients familiaux ni sur la nouvelle répartition de ces quotients… Pour notre part, nous communiquerons prochainement sur ce blog des éléments concrets.
Sous la photo d’une famille en extase, on se contente d’affirmer que les tarifs sont « plus justes pour les familles » et que 95% d’entre elles verront leur facture baisser. Dans la mesure où la plupart des parents qui ont des horaires de travail fixes utilisent chaque jour l’accueil périscolaire, on voit mal comment ils verraient leur facture diminuer en passant d’un forfait à une consommation réelle. Nous l’avons déjà signalé, c’est à une hausse qu’ils doivent s’attendre.
Pour ne pas donner les tarifs exacts, le « magazine » a trouvé une parade : il donne deux exemples de familles imaginaires (finement appelées Dubois et Darcy!) et présente leur future facture « mensuelle moyenne » ( ?) où apparaît une diminution de 6,5 à 8%. On évoque des prestations utilisées « régulièrement » pour l’une des familles et « occasionnellement » pour l’autre. On mélange les tarifs de l’accueil avec ceux de la restauration… C’est vraiment « précis » !
En clair, pourquoi cette nouvelle tarification ? La vérité est simple, et c’est l’adjointe au scolaire qui apporte la réponse : « Nous avons mené une étude précise… qui prend en compte les coûts pour la ville de chaque service ».
Eh oui ! Il s’agit bien de diminuer le coût pour la ville, ce qui revient à dire que le système du forfait était trop coûteux pour elle. Maintenant ce sont bien les parents qui vont payer plus.
La question du mois : des « informations claires, précises et complètes » ?
On retrouve pour la 3ème fois la question que l’adjoint aux finances se pose à lui-même (page 6). Cette fois il s’en prend à l’équipe Vuilliet (la ficelle a déjà beaucoup servi). C’est encore un festival de désinformation pour simplement tenter de justifier la pauvreté des illuminations de Noël cette année. Il faut bien dire qu’on n’avait jamais vu un éclairage aussi minable pour les fêtes et que les Arcisiens s’en sont plaints. Il suffit, encore aujourd’hui, de sortir de Bois d’Arcy pour voir ce que les autres communes ont fait pour décorer leur ville. A Bois d’Arcy, on a eu droit à des pots de fleurs énormes disposés devant la mairie, mais quasiment rien en matière d’illuminations. Comment essayer de rattraper le coup ? Vite, une question du mois pour justifier le fait que « certaines rues étaient moins décorées que les années passées » :
- 33 000 € ! C’est le chiffre annoncé par l’adjoint pour « la pose et la dépose des illuminations ». Il n’aurait pas oublié la consommation d’électricité par hasard ? On comprend en tous cas qu’il a trouvé ce poste trop élévé.
- « En 2014, nous avons dû nous acquitter de la facture de réparation de 2013 non réglée par l’ancienne municipalité et, de ce fait, nous n’avons pas pu réparer toutes les guirlandes défectueuses cette année ». Quelle bonne blague ! Il y avait donc tant de guirlandes endommagées en 2013 ? Ce serait pour ça qu’il y en a si peu cette année ? Et à combien se monte cette facture ? Pourquoi ne pas donner le chiffre ? Notons au passage que les décorations de Noël étant chaque année décrochées après le 15 janvier, leur réparation éventuelle ne peut se faire qu’après. La facture ne pouvait donc être payée avant ! CQFD.
- Avenue Paul-Vaillant Couturier, « l’adaptation des illuminations aux nouveaux mobiliers urbains n’a pas été anticipée ». Et voilà! C’est encore la faute de Vuilliet ! Quand il a fait rénover la rue Paul-Vaillant Couturier l’année dernière, il a oublié d’acheter les guirlandes de Noël ! Comment peut-on dire une telle énormité ? Il y avait des décorations sur cette avenue l’année dernière et il y en a encore (seulement trois) cette année.
- « Une étude sera menée pour l’achat ou la location de guirlandes « led » afin de contribuer à faire des économies d’énergie dès 2015 »… Voilà donc la vraie raison. On avait compris : il s’agit bien de faire des économies et rien d’autre, alors qu’on dépense sans compter ailleurs (en matière de communication par exemple). Tant pis si la ville semble triste au moment des fêtes.
Au fait, nous avons aussi une question du mois à poser à l’adjoint aux finances : combien ont coûté les 6 premiers énormes bacs à fleurs posés devant la Mairie avec leurs arbustes en tire-bouchon ? Voilà un prix que le journal ne donne pas… Pourtant cela intéresserait les Arcisiens. Nous allons réparer cet « oubli » : 22 000 euros. Ce qui prouve bien que l’on sait dépenser sans compter en Mairie.
Les séances du Conseil Municipal : des « informations claires, précises et complètes » ?
Toujours page 6, le « magazine » présente quelques délibérations votées lors des conseils des 27 novembre et 16 décembre. Pour tout savoir ou presque, il vaut mieux lire ce blog. Deux exemples :
- Il n’est pas fait mention d’une délibération pourtant importante votée le 16 décembre : le remboursement à l’EPFY de terrains situés rue Jean Jaurès, achetés par cet organisme dans le cadre du projet « cœur de ville ». Il y en a pourtant pour près de 800 000 euros ! On comprend pourquoi les impôts augmentent. Que vont devenir ces terrains ? Ils seront forcément revendus. A qui et pour construire quoi ?
- Il est fait en revanche mention de la décision de vendre deux maisons appartenant à la ville. L’une d’elles est située 1 place Danton. Il s’agit d’une des plus anciennes maisons de Bois d’Arcy, construite en 1760. Elle appartient donc au patrimoine de la commune. Le maire n’en a cure. Il faut savoir également que cette maison a été léguée à la Ville en 2009, par un Arcisien qui voulait qu’elle devienne un lieu culturel.
Lors du Conseil du 27 novembre, le maire a prétendu que l’ancienne équipe avait laissé cette maison à l’abandon entre 2009 et 2014, que le toit s’écroulait et menaçait de tomber dans la rue, que l’escalier s’était aussi écroulé et que l’herbe poussait partout à l’intérieur. Conclusion : si l’on ne peut la garder, c’est la faute de Vuilliet !
Malheureusement, la maison n’est devenue la propriété de la ville qu’en 2013 (la succession a duré 4 ans car la ville héritait de la maison mais pas de son contenu, que le notaire a dû faire estimer avant répartition aux autres héritiers). Il est facile de vérifier que, dans son programme, Claude Vuilliet avait prévu de faire de cette maison une annexe du pôle jeunesse ainsi qu’un lieu associatif. P. Benassaya n’avait rien annoncé dans son programme pour sa part. Quant à l’état de la maison, le maire a beaucoup exagéré : le toit va bien et les murs faisant 70 cm d’épaisseur, rien ne tombe en ruine. Vous pouvez le vérifier sur la photo ci-dessus. Après le conseil, Claude Vuilliet a demandé à visiter la maison, afin de se rendre compte par lui-même. Le maire a refusé. Pourquoi ? Il aurait encore menti ?
Fréquentation de la Grange : des « informations claires, précises et complètes » ?
Page 9, le journal affirme ceci : « Le début de la saison (du 27/09 au 27/11) à la Grange de la Tremblaye est marqué par une sensible hausse de la fréquentation par rapport à la saison complète 13/14 : Spectacles tout public et Café concert : +7% de hausse ».
Une fois de plus, aucun chiffre n’est donné, on doit se contenter d’un simple pourcentage. Et pour cause, il s’agit encore d’une manipulation, surtout si l’on se souvient qu’il y a maintenant 10 spectacles de moins (et 62 abonnés de moins également !) :
- Du 27 septembre au 27 novembre (dates données par le journal), il y a eu 4 spectacles à la Grange dont deux gratuits : l’ouverture de saison le 27 septembre et la soirée offerte aux adhérents le 3 novembre. Rien d’étonnant donc au fait que ces soirées gratuites accueillent beaucoup de monde, ce qui a toujours été le cas.
- Cependant, l’ouverture de saison cette année (Elodie Frégé) n’a pas bien marché (la salle était à moitié pleine) alors que Maurane avait fait complet en septembre 2013, ainsi que les Frères Taloche en janvier ou Pierre Perret en avril. Comment peut-on prétendre dans ce cas que la fréquentation est en hausse « par rapport à la saison complète 13/14 » ?
- Interrogé par l’opposition lors du conseil du 27 novembre, le maire a également refusé de donner des chiffres mais seulement une « moyenne » de fréquentation faisant apparaître 18 spectateurs de plus (285 au lieu de 267)… Voilà d’où il sort ces 7%. Mais il a oublié de préciser que la « moyenne » est faite sur 4 spectacles dont deux gratuits pour cette année, alors qu’elle est faite sur 28 spectacles l’année dernière. Ça change tout !
- Il y a pire : lors du même conseil, le maire a aussi donné les chiffres de fréquentation des Cafés concerts au bar de la Grange : il était très fier d’annoncer une augmentation de spectateurs de 100 à 110 par concert. Il y a juste un problème : la Commission Départementale de Sécurité a fixé la jauge maximale à 100… Le maire n’est donc pas au courant ?
« Identité visuelle : Une nouvelle dynamique pour Bois d’Arcy » ?
Le maire a décidé de changer le logo de la Ville. Libre à lui, bien évidemment. Mais il en profite encore pour diffuser le même message, qui relève juste de l’incantation et non de la réalité : « L’année 2014 marque le renouveau pour Bois d’Arcy », « Bois d’Arcy change »… Le nouveau logo est présenté comme le « reflet d’une image plus contemporaine de la commune »… Il est ainsi expliqué :
- « Un bleu plus profond et lumineux symbolisant l’ouverture et le dynamisme »… Ah bon ? Quel rapport avec l’ouverture ? Et quelle ouverture ? L’ancien logo était déjà bleu. Il faisait moins « ouvert » ? Moins dynamique ?
- « Une feuille d’arbre pour l’univers boisé de Bois d’Arcy », « Deux brins d’herbe « vert nature » pour la préservation du cadre de vie »… Quelle originalité !
- Enfin « une police de texte plus moderne et plus douce ». Encore la modernité ! Elle est mise à toutes les sauces, celle-là ! On ignore cependant ce qu’est une police « plus douce »…
Tout cela pour dire que ces justifications sont de la simple poudre aux yeux : on prétend avoir réfléchi à une image « moderne », « douce », « contemporaine », signe de « renouveau »…mais en fait le maire a tout simplement ressorti et aménagé le logo qu’il a fabriqué pour son groupe UMP « Bois d’Arcy pour tous », logo qu’il a utilisé jusqu’en 2012.
On peut voir qu’on a simplement déplacé la feuille, doublé le brin d’herbe et inversé son sens. Voilà comment le maire fait du réchauffé tout en prétendant faire du neuf. Le plus embêtant est qu’il prétend que ce logo représente la Ville alors qu’avant il représentait juste son groupe politique. Ferait-il des confusions entre les deux ?
Solidarité : encore des diminutions des prestations.
« Le renouveau » n’est pas toujours assumé : il y a des changements que le maire se garde bien de revendiquer. Il commence son édito par ces mots : « Ce début d’année s’annonce bien puisque de bonnes nouvelles attendent les Arcisiens ». Or, il y en a pourtant une qu’il se garde bien d’annoncer, et pour cause… Il faut aller à la dernière page du journal pour l’apprendre : « A compter du 1er janvier 2015, les conditions d’inscriptions sur le registre des retraités du Centre Communal d’Action sociale évoluent : -les actions proposées à partir de 60 ans passent à 62 ans, -les actions proposées à partir de 65 ans passent à 67 ans ». Une fois de plus on nous parle de « nouvelles dispositions » qui « concordent avec l’évolution de notre société » pour ne pas avouer tout simplement qu’on restreint l’action sociale à Bois d’Arcy.
Le CCAS a déjà beaucoup subi depuis 10 mois (suppression de plusieurs postes dont celui de la directrice, diminution des aides sociales, diminution des aides pour l’adhésion des enfants à des associations arcisiennes et suppression de ces aides pour les adultes…) Mais ça, ne comptez pas sur le journal … pardon, le « magazine » pour vous l’expliquer.
Tribune libre : journal ou magazine, rien n’a changé
Rien n’arrête le maire (qui écrit lui-même les tribunes de son groupe) dans le non-respect de la démocratie : il se permet de répondre directement à la tribune de l’opposition dans la sienne : c’est tellement plus commode, plutôt que d’attendre le mois prochain comme c’est forcément le cas pour ses opposants ! C’est aussi une première dans le journal municipal. Mais pourquoi se gêner ? Tout le monde peut déjà constater la différence honteuse de traitement des deux tribunes, alors un peu plus ou un peu moins de mépris de l’opposition…
Donc le maire essaie de démentir nos informations sur la réunion UMP du 15 octobre dans la salle des fêtes, mais il s’y prend bien mal et puisque les deux tribunes sont accolées, tout le monde peut constater qu’il tente piteusement d’embrouiller les esprits :
- Personne ne prétend qu’il est anormal d’accorder des salles aux partis politiques pendant les périodes électorales : nous avons simplement rappelé que le règlement de LA salle des fêtes, qui dépend du seul Conseil Municipal et pas du maire, ne le permet pas. Par ailleurs ce n’est pas gratuit : 1000€ pour un Arcisien en semaine. Or l’UMP n’a rien versé.
- Personne n’accuse la « directrice de cabinet » d’avoir « une responsabilité politique »… nous avons indiqué qu’une « employée communale » faisait l’accueil lors de cette réunion. Or il est interdit à un maire d’employer du personnel communal lors de réunions électorales. Mais nous avons déjà expliqué tout cela…On verra bien ce qu’en pensera la commission électorale qui examinera les comptes du candidat Benassaya après les élections de mars prochain.
Mais cette tribune du maire est aussi l’occasion d’insulter une fois de plus ses opposants (tout en se prétendant démocrate !) : « attaques et (…) insinuations abjectes », « méthodes d’un autre âge », « opposition revancharde », « calomnie »… c’est une habitude et nous avions déjà eu droit à d’autres gentillesses dans les précédentes tribunes : « image agressive et revancharde », « mauvais perdants », « vengeance malsaine », « opposition brutale qui a la défaite mauvaise », « insulte grotesque à travers une prose pathétique et nauséabonde », « discours radicaux et violentes attaques », « services de la ville (…) perturbés quotidiennement par la présence insistante de l’ancien maire »…Tout cela parce que nous avons la mauvaise idée de dénoncer les mensonges et manipulations de l’équipe municipale, bref de faire notre travail normal d’opposition !
On ne peut conclure sans signaler l’autre nouveauté de cette tribune : le maire donne maintenant dans la théorie du complot, de l’ennemi caché. Il écrit que l’opposition a confié sa communication « à un proche de l’ancien maire, qui se cache, et qui a décidé, par haine, de « pourrir » ce nouveau mandat »… !!! Tremblez Arcisiens, une menace plane sur votre ville ! Un ennemi haineux guette dans l’ombre !!! Soyons sérieux : de quoi ou de qui se cacherait-on ? Et pourquoi ? C’est une honte d’être opposant ? La présentation de ce blog est parfaitement explicite : c’est celui d’une association Loi 1901 existant depuis 1989 (le CLG), enregistrée en Préfecture, et dont les statuts sont même déposés en Mairie.
P. Benassaya est bien mal placé pour donner des leçons de démocratie à ses opposants : nous avons retrouvé un article fort intéressant publié en janvier 2010 dans le numéro 628 du journal de la LICRA, Le droit de vivre. Cet article n’est pas signé par n’importe qui : c’est le Secrétaire Général de cette respectable association, Richard Séréro, qui dénonce avec indignation les pratiques peu démocratiques de l’équipe du candidat…Benassaya, lors de la campagne pour l’élection du président de cette association. Selon M.Séréro, on n’avait jamais vu cela à la LICRA. Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet article (de 3 pages !) sur internet : LICRA «Le droit de vivre » n°628, pages 8,9,10. Le titre de l’article est évocateur : «ELECTION 2010. NON DECIDEMENT NON ». cliquez ici
Vous pourrez même retrouver dans ce numéro, page 11, la profession de foi, avec photo, du candidat Benassaya. Pas de doute, c’est bien le même.
17:31 Publié dans Journal municipal
02/12/2014
Bois d'Arcy, l'Autre Journal n° 112
Bois d’Arcy l’Autre Journal n°112
Encore un journal municipal pour (presque) rien…
Comme nous l’avons déjà dit, la mensualisation du journal municipal est inutile (et très coûteuse) : l’actualité mensuelle pour une petite ville comme la nôtre ne suffit pas à remplir 20 pages chaque mois. Alors fatalement, à côté des informations pratiques du mois, on retrouve chaque fois les mêmes sujets....
C’est encore le cas en décembre : on nous répète que la ville va s’équiper d’une police municipale (voir plus loin), que les classes vont être dotées de tableaux numériques, que les finances vont mal, que la ville est plus propre (???) et plus fleurie (à quel prix !), que le service emploi est ouvert depuis 3 mois (il était avant rattaché au CCAS…), sans oublier les réunions du club des entrepreneurs !!! Ce doit être très important car, chaque mois, le journal en parle… Mais qu’en sort-il de concret pour les Arcisiens ?
Mais la raison de tout cela est maintenant connue : le maire est candidat aux élections départementales de mars 2015 et les Arcisiens doivent être convaincus que tout va pour le mieux, grâce à lui, à Bois d’Arcy. Donc on mensualise le journal, on répète toujours les mêmes choses, on crée de nouveaux supports de communication avec photo du maire à quelques mois des élections… ce qui est illégal (voir sur ce blog au 25/11/14).
Souvenons-nous pourtant de ce qu’écrivait P. Benassaya, alors dans l’opposition, dans la tribune libre du journal n°104, en janvier 2014 : « En période électorale, la communication institutionnelle est strictement encadrée. Soucieux de respecter la loi et de ne pas détourner les moyens de communication à des fins purement électorales (…) nous avons décidé de ne pas publier un message à caractère politique. C’est une question d’équité entre les candidats déclarés et de respect de toutes les opinions dans cette période sensible. » Un an plus tard, les belles déclarations sont oubliées ! Ce qui semblait sacré pour les municipales ne l’est plus pour les départementales. Quant aux tribunes libres actuelles, on sait ce qu’il en est de « l’équité » et du « respect de toutes les opinions ». Une fois de plus, il y a les paroles… et puis la réalité des actes.
Edito du maire : un bel exemple de non-respect de la démocratie locale
Une fois n’est pas coutume, l’ancienne équipe n’est pas attaquée… C’est au gouvernement que s’en prend le maire ! Il consacre une pleine page à une critique excessive et caricaturale du projet de regroupement des intercommunalités. Si l’on peut être d’accord avec certains risques évoqués (par exemple la création d’une « super technostructure, ou la distance accrue entre population et services publics), on ne peut cependant que regretter que la présentation faite n’ait d’autre but que d’inquiéter les lecteurs en laissant planer la menace, purement spéculative, d’une augmentation des impôts ou de la perte de compétences communales. Pas un mot non plus sur les raisons de ce projet : tout simplement faire le poids face au futur « Grand-Paris »… ah mais ! c’est un projet initié par l’ancien président de la République. Alors défense de critiquer.
Mais le plus étonnant est de découvrir dans cet éditorial la phrase suivante : « le conseil municipal de Bois d’Arcy vient de voter un avis défavorable à cette proposition » (de regroupement des intercommunalités). C’est vrai, ce vote a eu lieu lors du conseil du jeudi 27 novembre, vers 21h10…mais le problème est que le journal était déjà en cours de distribution le vendredi 28. Il aurait donc été achevé, imprimé (en province) et remis au distributeur durant la nuit ? Trêve de plaisanterie : les décisions du conseil sont déjà annoncées avant même qu’elles ne soient votées ! Voilà encore une belle preuve de « respect » des règles démocratiques. Qu’en pensent les colistiers de P. Benassaya ?
Cela aurait même pu tourner au ridicule : en effet les élus majoritaires ont d’abord rejeté la délibération, car elle était mal formulée : il fallait voter « pour » le fait d’être « contre » le projet… Or ils ont voté « contre »… Il a donc fallu voter une 2nde fois pour rétablir cette erreur.
On ne peut pas non plus passer sous silence ce qui s’est passé durant ce conseil du 27 novembre, à propos de cette délibération : Claude Vuilliet a lu une déclaration du groupe d’opposition… sous les ricanements du maire, suivi d’une partie de ses colistiers. Tout simplement parce qu’il lit ses fiches au lieu d’improviser. Où est le problème ? Quand Claude Vuilliet a conclu sa lecture en annonçant que le groupe d’opposition s’abstiendrait au moment du vote, le maire a commenté : « Tout ça pour ça ? » puis il a ajouté « Sur un projet comme ça, on est pour ou contre, on ne s’abstient pas ». De quoi se mêle-t-il ? Depuis quand un maire est-il autorisé à commenter le vote de ses opposants ? Qui parlait, il y a peu, de « respect de toutes les opinions » ? Le maire a continué ensuite sur le même ton à l’égard de son prédécesseur : « Vous êtes content ? Je vous ai donné la parole… D’ailleurs je vous la donne toutes les deux minutes ».
Il est franchement dommage que les Arcisiens ne puissent suivre le conseil en ligne, et cette disposition n’est justement pas dans les projets de « modernisation » de l’équipe actuelle. On se demande bien pourquoi.
Du nouveau ! Toujours du nouveau ! Puisqu’on vous dit que c’est nouveau !
La moindre petite nouveauté est présentée à grand fracas. Un exemple en page 11 : « Nouveaux horaires en maternelle »... « Après une très large consultation de l’ensemble des acteurs éducatifs de Bois d’Arcy, la Ville a mis en place de nouveaux horaires en maternelle depuis le 17 novembre. La pause méridienne est avancée d’un quart d’heure.»
Evidemment, on ne rappelle pas que tout le problème vient à l’origine du refus de mettre en place les rythmes scolaires avec TAP, ce qui a conduit à proposer aux enfants une pause trop longue le midi. Devant les protestations des familles, il a fallu corriger cela. Mais on préfère présenter cet ajustement comme une « nouveauté » et préciser en caractères gras que « 79% des familles approuvent la modification des horaires en maternelle ». Ajoutons que le « sondage » auprès des familles a été fait par internet, durant les vacances de la Toussaint ( !?!) et qu’aucun chiffre de participation n’est communiqué par le journal. C’est pourtant le minimum pour qu’un sondage soit valide, car un pourcentage ne veut strictement rien dire. Il y a fort à parier que le nombre de votants aurait été donné s’il était important.
Par ailleurs, plusieurs articles de ce journal essayent de nous faire croire que le (re)nouveau est partout… même quand c’est faux. Quelques exemples :
- page 5, pour la voirie :
- « un grand nettoyage a été réalisé dans les quartiers cet automne » : il s’agit juste du ramassage des feuilles… comme chaque année. Avec photos à l’appui.
- « l’équipe municipale engage un grand plan pluriannuel de rénovation de nos rues » : il s’agit en fait de la poursuite du contrat d’entretien signé par Claude Vuilliet, il y a longtemps, avec l’entreprise Watelet (voir sur ce blog à la date du 25/11). Remarquez que tout est « GRAND » dans ces annonces, même si les chiffres annoncés sont… petits : 600 mètres de « couche de roulement » cette année pour 170 000 €, et la rue d’Arcy (qui fait 350 mètres environ) au « second semestre 2015 ». A ce rythme, le « grand plan » va prendre quelques dizaines d’années. Rappelons que la réfection de la rue Camélinat avait été prévue en 2014 par l’ancienne équipe pour 350 000 €… et a été annulée par le maire actuel.
- page 11, pour les « nouveaux tableaux numériques à Vigée-Lebrun »
L’article affirme que « toutes les classes sont maintenant équipées en numérique ». Il suffit de le lire en entier pour découvrir que les 4 tableaux numériques ne sont pas encore installés mais arriveront « en décembre »… Il faut donc s’attendre à un nouvel article en janvier ! Par ailleurs le journal ne s’embarrasse pas avec l’exactitude : le réseau de création et d'accompagnement pédagogiques, le CANOPE, devient ici « l’établissement Canopée » et le cycle 3 (CE2, CM1, CM2) est devenu « cycle 2 ». On voit avec quel sérieux tout cela est relu ! Mais l’important pour le maire, directeur de la publication et seul responsable de la communication de la Ville, c’est qu’on comprenne bien qu’avec lui, tout est simple : les écoles reçoivent des VNI, des boitiers numériques, les élèves prennent enfin conscience de leurs “lacunes” et les enseignants sont parfaitement formés ! Bref on n’attendait que lui pour combattre l’échec scolaire !
- page 8, pour le marché couvert :
« L’équipe municipale accompagne les commerçants déjà présents et dynamise le lieu en le rendant plus attractif »… Et qu’apprend-on dans l’article ? Que le marché se tient le mercredi et le samedi matin… ça c’est un scoop ! Que « l’équipe municipale est à l’écoute des marchands pour recueillir leurs besoins ». Mais encore ? « Des axes d’amélioration ont déjà été mis en place pour embellir le bâtiment ». Des axes d’amélioration ? Qu’est-ce que c’est ? Et lesquels ? « Un effort de nettoyage et de fleurissement est déjà engagé pour rendre notre marché couvert plus joli et plus attractif », déclare l’adjoint en charge du développement économique… Effectivement, des fleurs ont été placées sur le bâtiment. Si vous ne les avez pas vues, les voici en photo : jugez par vous-mêmes.
Autre grande nouveauté : « la Ville a également décidé d’accompagner les commerçants dans des animations régulières. Les premières se dérouleront dès le mois de décembre ». Cela tombe bien, c’est pour Noël, et ces animations ont lieu chaque année. La communication, c’est tout un métier !
Mais ce n’est pas tout ! « Des travaux de peinture » sont prévus « dans les semaines à venir ». Pourquoi ne pas préciser ? S’agit-il de la façade ? Lors du conseil du 27 novembre, suite à une question de l’opposition sur la suppression des panneaux d’information situés devant le marché (voir blog, 25/11), le maire a prétendu qu’ils avaient été retirés en raison des travaux prévus au marché, notamment sur le petit muret qui le clôture. Pourquoi les avoir retirés si tôt puisque les travaux n’auront lieu que « dans les semaines à venir » ? Pourquoi le journal n’en parle-t-il pas ? Le maire a affirmé en conseil que les panneaux seront remis… mais « peut-être pas à la même place »… On n’en sait pas plus, mais on veut bien parier que ce ne sera pas avant les élections départementales.
La police municipale : 3ème édition
C’est en effet la 3ème fois (n°107, 108 et 112) que le journal annonce la création de la police municipale… sans rien de bien nouveau pour l’instant (à part que les contraventions seront mises après un avertissement… au lieu de deux auparavant).
Dans le n° 108, on promettait pourtant l’arrivée d’un brigadier-chef fin septembre ainsi que 5 nouvelles caméras avant la fin de l’année. Aujourd’hui, sous le titre « Démocratie locale » (???) le journal n°112 annonce en page 6 : « La police municipale s’installe à Bois d’Arcy »… Alors c’est fait ? Euh non, pas exactement. En fait « la municipalité débute le déploiement progressif d’une police de proximité dès la fin de cette année ». Autrement dit elle va tenter d’essayer de faire en sorte de réussir peut-être éventuellement… Plus sérieusement, qu’a donc fait le maire à ce jour avec les 50 000€ prévus au budget ? Il a créé un « poste d’assistante de police municipale chargée de l’accueil et de la gestion administrative (par redéploiement des effectifs communaux) » : comprenez que l’employée municipale qui était chargée du prêt de salles aux associations a changé de service. Ensuite le maire a décidé « l’intégration des trois agents de sécurité de la voie publique (ASVP) ». On voit mal ce que cela va changer puisqu’ils sont à ce poste de sécurité depuis plusieurs années. Ensuite le fameux brigadier-chef « sera recruté au premier trimestre 2015 », ce qui laisse encore le temps de faire deux ou trois articles puis d’annoncer enfin son arrivée… juste au moment des élections départementales ? Enfin « à terme, 3 autres policiers municipaux viendront renforcer la brigade ». Que de beaux reportages en perspective ! Mais si vous êtes impatients, vous pouvez déjà questionner la police municipale, même si elle n’existe pas encore : le journal communique une adresse courriel. Réponse espérée courant 2015, sans doute.
En ce qui concerne les caméras, c’est encore plus difficile à suivre ! Dans le journal de juillet, on pouvait lire : « D’ici 2015, 5 nouvelles caméras seront installées ». On pouvait y croire puisqu’elles sont financées par Versailles Grand Parc et, de plus, leur emplacement avait déjà été fixé par l’ancienne équipe (avec délibération votée en conseil). Elles s’ajoutaient ainsi aux quatre caméras installées précédemment, ce qui portait le nombre à 9.
Mais aujourd’hui, toujours rien. Au lieu de cela, l’adjoint chargé de la sécurité déclare : « Notre objectif est de multiplier par trois le nombre de caméras durant l’année 2015 ». 3 fois 4 ? ou 3 fois 9 ? En fait on comprend en lisant l’article qu’il n’y en a toujours que 4 installées. Que deviennent les 5 autres ? et qu’en est-il des 3 suivantes (si l’on compte bien…) pour arriver donc à 12 ? Finalement on ne multiplie pas par 3 le nombre de caméras, on en ajoute 3 au nombre de 9 fixé depuis fort longtemps par Claude Vuilliet et son équipe. Quand on vous dit que tout est bon pour manipuler les chiffres !
Mais ça se complique encore dans la suite de l’article : « Sept nouveaux emplacements sont actuellement en cours d’étude (…) D’autres sont déjà envisagés ». N’en jetez plus, on n’arrive plus à compter ! Mais on a bien compris ce qu’il fallait comprendre : la suite au prochain numéro.
Finances locales : c’est toujours la faute des autres !
Dans les deux derniers numéros du journal, l’adjoint aux finances propose une « nouvelle » rubrique, présentée comme « la question du mois » et intitulée « Le saviez vous ? ». Dans le n°111, cet adjoint expliquait brièvement ce qu’est le FPIC (Fonds de Péréquation Intercommunale), mais c’était juste pour signaler que la dotation demandée à Bois d’Arcy par VGP allait passer de 140 000 à 210 000€ en 2015. Dans le dernier numéro, il nous présente la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) versée par l’Etat aux collectivités locales, mais c’est encore une fois pour signaler que cette dotation est « en chute libre » et que Bois d’Arcy a reçu 2 211 000€ en 2014 au lieu de 2 380 000 € en 2013. Il sait même déjà que la Ville recevra moins « en 2015 et les années suivantes ». Conclusion : la « question du mois » n’est qu’un prétexte pour reporter sur d’autres la responsabilité de futures augmentations d’impôts.
A ce sujet, nous sommes sûrs que beaucoup d’Arcisiens aimeraient eux aussi poser une « question du mois » à l’adjoint aux finances. Par exemple : « Qu’est-ce que le taux d’abattement général de la taxe d’habitation ? ». Réponse : « C’est le taux d’abattement que nous venons de réduire (de 15 à 5%), ce qui aura pour conséquence d’augmenter les impôts des Arcisiens de 120 euros en octobre 2015. »
Dans un autre genre, on continue de pratiquer la désinformation pour justifier ces futures hausses d’impôt. Ainsi, en page 11, un encadré indique en gros caractères « Le coût de la réforme des rythmes scolaires », à savoir 113 000 € pour notre commune. Mais curieusement on ne dit pas un mot des dotations de l’Etat qui représentent environ 50 € par élève chaque année (au moins jusqu’en 2016). A Bois d’Arcy, il y a 1649 élèves (source : journal n°109), ce qui doit donc représenter une recette annuelle de 82 450€…C’est curieux comme on oublie de donner des informations importantes dans le journal de la ville.
Tribune libre… de trafiquer des citations
Il est inutile de rappeler encore une fois le manque d’équité dans la présentation et le nombre de signes des tribunes libres. Chacun peut le constater par lui-même et avoir ainsi confirmation du mépris du maire actuel pour son opposition. De même, les informations que nous apportons, par ce blog ou au moyen de tracts, sont systématiquement assimilées à des dénigrements. « Quelle triste vision de la démocratie ! » conclut le maire dans sa tribune, comme s’il était bien placé pour donner des leçons dans ce domaine (ce blog est là pour témoigner du contraire).
Mais la nouveauté cette fois est qu’il est allé rechercher une tribune libre de janvier 2009 dans laquelle il aurait déjà averti l’équipe Vuilliet des prétendues difficultés financières que la ville est censée traverser aujourd’hui (il n’était pas encore conseiller municipal à l’époque !). Quand on reprend cette tribune de janvier 2009, on s’aperçoit que le texte original a été coupé en son milieu et modifié, sans que cela soit signalé dans la tribune d’aujourd’hui (ce qui est pour le moins une pratique malhonnête).
Voici le passage complet (en gras, les mots coupés) : « En ce début d’année, nous incitons fortement l’équipe municipale à prendre de bonnes résolutions de gestion et à faire attention aux finances préoccupantes de notre ville. La tentation est grande pour M. Vuilliet d’augmenter fortement les taxes communales en 2009. Il a déjà commencé à pointer du doigt comme bouc émissaire la crise (pourtant récente) ou le Conseil Général (pourtant parmi les 1ers financeurs de la Ville : salle des fêtes, COSEC, logements sociaux). Alors que ce sont les choix politiques et la gestion de l’équipe dirigeante depuis des années qui risquent d’amener notre commune dans une tourmente financière dont nous paierons tous les conséquences. » On comprend les raisons de cette coupe et des modifications du texte : d’abord les impôts n’ont pas du tout augmenté en 2009, et il n’y a jamais eu d’attaques contre le Conseil Général… quant à la crise « récente » on sait ce qu’il en est aujourd’hui. Au fait, cette méthode qui consiste à chercher des « boucs émissaires », ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?
20:26 Publié dans Journal municipal
04/11/2014
Bois d'Arcy l'Autre Journal n° 111
Bois d’Arcy l’Autre Journal n°111 : Avant MOI, le déluge…
Comme chaque mois, nous vous proposons une analyse du journal de désinformation municipal. Le numéro 111 du mois de novembre est un véritable festival de mensonges qui ont tous pour but de charger au maximum la gestion de Claude Vuilliet. Que ce soit sur les sujets de l’urbanisme ou de la vie économique, tout est bon pour faire croire aux Arcisiens qu’ils ont vécu pendant 19 ans sous la gestion d’un maire incompétent alors que depuis mars, avec le maire actuel, c’est nouveauté, modernité et succès à tous les étages… Mais la réalité est très différente, nous allons le montrer ci-dessous.
Auparavant, remarquons que ce journal de novembre a une fâcheuse tendance à bégayer : on retrouve ainsi plusieurs sujets déjà traités dans les numéros précédents (par exemple la suppression du cœur de ville…). A cela deux raisons :
1 - L’incapacité à remplir chaque mois 20 pages : on l’a déjà dit sur ce blog, un audit de communication avait démontré en 2009 qu’il ne fallait pas mensualiser le journal. Le maire est passé outre, incapable d’attendre deux mois pour diffuser sa propagande. Ça coûte forcément beaucoup plus cher aux contribuables arcisiens, mais qu’importe !
2 - La nécessité de « matraquer » chaque mois les mêmes messages cherchant à démontrer que le maire de Bois d’Arcy tient ses promesses de campagne et fait mieux que Claude Vuilliet. Ce n’est plus de l’information mais une campagne permanente de promotion de l’image du maire, ou plus exactement un exercice continuel d’autosatisfaction : rappelons une fois encore qu’il n’y a pas d’adjoint chargé de l’information, c’est le maire qui s’en occupe tout seul. Il a même supprimé la commission municipale d’information qui réunissait élus et non-élus. Pour parachever le tout, on a découvert que la rédactrice en chef du journal a fait l’accueil lors d’une réunion UMP (voir sur ce blog, article du 25/10). Comment s’étonner alors de l’absence d’objectivité du journal municipal ?
Bois d’Arcy l’Autre Journal n°111… dossier urbanisme : « C’est pas moi, c’est l’autre »
Depuis juin dernier nous avons repris pour désigner le maire le surnom de « Supermenteur », rendu célèbre par une émission satirique. Encore une fois, il mérite amplement ce qualificatif suite à ses propos dans le journal de novembre : après le coup de l’héritage financier « alarmant » en octobre, voici, cette fois, l’urbanisation sauvage de l’équipe Vuilliet !
Dans notre tract distribué début octobre, nous avons appris aux Arcisiens la création de 41 logements au 17/19 avenue Paul Vaillant-Couturier (hauteur 12 mètres)… logements dont le maire n’avait jamais parlé jusque là alors que le permis de construire date du 17 septembre dernier. Il n’en a pas fallu plus pour que le journal consacre deux pages (+ édito) au dossier urbanisme afin de faire croire que c’est l’équipe Vuilliet qui avait prévu de faire construire cet ensemble de 41 logements, et pour se livrer à des attaques mensongères. Ajoutons à cela le gros titre en couverture qui a pour but de rassurer les Arcisiens : « Urbanisme : un développement maîtrisé »… illustré par une photo aérienne des logements de la ferme Sainte-Marie et de la Croix-Bonnet… deux projets réalisés justement par Claude Vuilliet et son équipe !
Mais mieux que de longues explications, voici un tableau récapitulant tous ces mensonges grossiers :
Les mensonges du journal municipal |
La réalité |
- « Au cours de ces 15 dernières années, on a construit vite, parfois mal, dans la précipitation, et sans vraie concertation » (édito)
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- Des enquêtes publiques ont été réalisées, pour la Croix-Bonnet comme pour le Cœur de ville, avec à chaque fois des réunions de concertation avec la population.
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- « Sur cette même période, les programmes immobiliers engagés ont intégré une large part de logements sociaux déséquilibrant parfois la mixité sociale dans certains quartiers » (édito)
- « Nous avons négocié à la baisse le projet des terrains privés 17/19 avenue Paul Vaillant-Couturier, en obtenant une réduction (…) du nombre de logements sociaux » (édito+ en termes équivalents, article page 7)
- « … faire une pause dans la construction des logements sociaux pour respecter l’identité de notre commune » (page 6)
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- Il est dommage que le maire d’une commune semble ignorer que le taux de logements sociaux pour tout programme d’habitat dépassant 12 logements est fixé par la loi et que nul ne peut s’y soustraire. Quant au prétendu déséquilibre de la « mixité sociale », on voudrait bien savoir à quels quartiers il est fait allusion… C’est facile d’affirmer ainsi dans le vague. Mais ça reste encore un mensonge.
- Sur ce point précis, mis à part le mensonge sur la possibilité de se dispenser de construire des logements sociaux, on aimerait savoir ce qu’est « l’identité de notre commune » et en quoi elle serait menacée par des logements sociaux ? Là encore, on peut s’étonner d’une telle ignorance de la réalité sociale de notre ville : en fait 70% des foyers arcisiens sont « éligibles » au logement social… c’est bien dommage que le maire l’ignore.
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- « Dès notre arrivée, nous avons revu tous les dossiers d’aménagement urbains initiés par l’ancienne municipalité » (édito)
- « Tous les projets, entrepris au cours de l’ancienne mandature, ayant pour objectif de densifier la ville, ont été stoppés ou revus à la baisse » (page 6)
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- « Tous les dossiers » ? « Tous les projets » ? Il n’y en avait qu’un : le cœur de ville. Mais on veut faire croire que Claude Vuilliet cachait des choses aux Arcisiens et que P. Benassaya a pu tout arrêter ! Eh bien non, Claude Vuilliet n’a rien caché… et P. Benassaya n’a rien eu à « stopper ». Le prétendre est d’autant plus ridicule que l’article (comme l’édito) reconnaît à plusieurs reprises qu’un maire ne peut empêcher des promoteurs d’acheter des terrains privés ni de les aménager. « Seul le propriétaire peut décider de faire ou non » (page 7). Il faudrait peut-être mieux se relire avant d’imprimer ?
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- « … le projet « cœur de ville » qui prévoyait la construction de plus de 400 logements sur le carrefour de la Mairie » (édito)
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- Deux mensonges dans cette phrase : 370 logements étaient prévus et ils n’étaient pas concentrés sur le carrefour. Notons au passage que les 41 logements du 17/19 avenue P. Vaillant Couturier représentent déjà 11% de ce qui était prévu au cœur de ville… et ce n’est qu’un début (voir plus loin). En fait, la ville n’ayant plus de projet de ZAC en cœur de ville, elle n’a plus les moyens d’empêcher les constructions d’immeubles sur les terrains privés car aucune préemption n’est plus possible. Elle ne « maîtrise » donc rien du tout. |
- « Concernant le quartier de la Croix-Bonnet (…) réduction importante du nombre de logements restant à construire » (édito)
-« Le nombre de logements (y compris sociaux) et la densité des bâtiments prévus par l’ancienne équipe ont été sérieusement revus à la baisse » (page 6) |
- En mars dernier, il n’y avait aucun programme immobilier en attente sur le quartier de la Croix-Bonnet, rien de « prévu » par « l’ancienne équipe ». Ce qui « reste » à construire ne peut être que le fruit des « échanges » entre le maire actuel et l’aménageur. Nous verrons bien d’ailleurs les dates des futurs permis de construire. Quant au mensonge sur le nombre de logements sociaux, voir plus haut…
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- « L’entreprise Fuji (…) quittera Bois d’Arcy en 2016. L’ancienne mandature avait pensé un important projet d’aménagement urbain. Nous avons stoppé ce projet » (édito)
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- Depuis quand un maire pourrait-il « penser » un « important projet » sur un terrain privé ? C’est impossible, P. Benassaya le reconnait lui-même deux lignes plus bas. Là encore, le mensonge est de taille : en réalité, c’est Fuji qui a demandé à un promoteur de dessiner un projet d’aménagement de sa parcelle, projet qui a ensuite été présenté au maire, comme cela se passe fréquemment. Or ce promoteur avait aussi imaginé de construire sur les terrains de la ferme de la Tremblaye. C’était hors de question, et aucune suite n’a été donnée à ce projet. Evoquer cela aujourd’hui, prétendre qu’on a « stoppé » un projet qui n’a jamais été approuvé (surtout que Fuji reste là encore deux ans !) est tout simplement malhonnête.
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- « 17/19 avenue Paul Vaillant-Couturier : un projet revu à la baisse (…) Un permis de construire, validé par l’ancienne équipe municipale, a été refusé en mai dernier (…) pour cause de non-conformité à plusieurs articles du PLU » (page 7)
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- Soyons clairs : aucun permis n’a été « validé » par « l’ancienne équipe ». C’est une totale invention. Un maire signe un permis de construire si les services de l’urbanisme ont établi que la demande est conforme aux lois en vigueur, tant au plan national que local. Ce permis de construire a été signé le 17 septembre dernier… mais le maire veut nous faire croire qu’il a amélioré le projet plutôt que de reconnaître qu’il n’a rien pu faire pour empêcher cette construction en plein centre ville. Quel courage politique ! |
- Le cœur de ville : « non équilibré financièrement, il aurait coûté près de 12 Millions d’euros et aurait donné lieu inévitablement à des hausses d’impôts » (page 6) |
- En juin, le journal municipal évoquait 15 Millions, maintenant c’est « près de 12 M »… il faudrait savoir… ou au moins se relire. Mais nous l’avons déjà démontré sur ce blog, annoncer un chiffre est une plaisanterie quand on sait qu’aucun budget n’était établi puisqu’aucun aménageur n’avait été désigné. Le seul chiffre sûr est le coût pour la ville de la suppression du cœur de ville : 1 million d’euros. Mais de cela, il n’en est jamais question dans le journal ! Il fallait assister au conseil municipal de juin dernier pour entendre le maire le reconnaître. Quant aux « hausses d’impôts » elles sont déjà effectives pour 2015 grâce au maire actuel : + 120 euros pour tous ! |
Pour conclure sur ce point, nous avons gardé le meilleur pour la fin : au lieu de chercher par tous les moyens à salir son prédécesseur, le maire aurait mieux fait d’apprendre aux Arcisiens ce qui les attend en matière d’urbanisme : sachez en effet que deux terrains de très grande surface viennent d’être vendus à des promoteurs : l’un d’eux se trouve avenue Paul Vaillant-Couturier, côté pair, et appartenait jusque là à une entreprise de transports ; l’autre se trouve avenue Jean Jaurès, côté pair également, et appartenait à un restaurant. Et ce n’est qu’un début… Nous sommes impatients de savoir ce qui va se construire sur de telles parcelles et ce que le Maire va pouvoir trouver pour essayer d’en faire porter la responsabilité à son prédécesseur. Pour l’instant, il se contente d’annoncer page 6 : « Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut plus construire de logements. Il y a des besoins, c’est évident ». C’est une façon prudente de préparer les Arcisiens à ce qui va suivre.
Bois d’Arcy l’Autre Journal n° 111 : développement économique : « C’est pas l’autre, c’est moi »
La page 11 du journal municipal de novembre donne lieu à d’autres mensonges, ou plutôt à des attaques grotesques contre l’ancienne équipe : il s’agit cette fois de l’interview de l’adjoint en charge du développement économique, au sujet d’une future réunion avec les « acteurs économiques locaux ».
Cet adjoint affirme ceci :
- « Nous avons voulu, avec le maire Philippe Benassaya, redonner toute sa place (sic) aux acteurs économiques de Bois d’Arcy car ils ont été longtemps les grands oubliés de cette ville ».
- « Alors qu’ils n’étaient plus écoutés depuis de nombreuses années, les forces économiques (re-sic) pourront lors de cette réunion d’échange nous faire remonter toutes leurs attentes ».
Il faut quand même oser : prétendre que le secteur économique a été abandonné par Claude Vuilliet quand on sait que c’est lui (avec ses équipes successives) qui a aménagé la Croix-bonnet et a ainsi permis à un grand nombre d’entreprises de s’installer à Bois d’Arcy et de créer environ 2000 emplois ! Citons pour exemple Leroy-Merlin, la Plateforme Courrier de la Poste, Hilti, Boiron… et jusqu’à tout dernièrement le Drive Leclerc qui ne serait jamais implanté à la Croix-Bonnet sans l’intervention de Claude Vuilliet. Le plus drôle est que sur la même page du journal figure une annonce de la Plateforme Courrier de Bois d’Arcy : elle propose 10 CDI à temps partiel ! Merci qui ?
Mais ce n’est pas tout ! Ce même adjoint affirme que le service emploi de la ville « en à peine deux mois d’existence » a déjà « permis à plusieurs personnes de retrouver le chemin de l’activité ». Rappelons simplement que le service emploi a toujours existé à Bois d’Arcy… mais qu’il était rattaché auparavant au CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).
Bois d’Arcy l’Autre Journal n° 111 : finances : encore la faute de Claude Vuilliet !
Le conseil municipal du 23 septembre est présenté page 10. Il est question des impôts 2015 et du vote d’un abattement de 10% pour les handicapés… alors que le bénéfice de cet abattement est annulé par la réduction de 15 à 5% (soit -10%) de l’abattement général qui profitait à tous, y compris aux handicapés (voir sur ce blog, 24 septembre). Résultat : à part pour les personnes handicapées qui paieront sensiblement la même chose qu’aujourd’hui, l’augmentation des impôts sera de 120 euros pour tous en 2015. Mais le journal n’en parle toujours pas ! Cette hausse est d’ailleurs une nouvelle fois présentée comme une « réduction d’avantages fiscaux » (voir le journal municipal d’octobre page 11) ! Mais il parait que c’est « provisoire » et que c’est pour « équilibrer les comptes municipaux pour le budget 2015 »… comprenez que c’est encore la faute de Vuilliet puisqu’on nous répète encore, dans la tribune libre page 18, qu’il aurait laissé une « ardoise » et qu’il faudrait « trouver un million d’euros avant mars prochain pour boucler le budget ».
A ce propos, il faudrait savoir : il était question d’1,3 M€ dans le précédent journal…. maintenant c’est 1M€… De même, toujours dans le précédent journal, on nous signalait que les dotations de l’Etat étaient en baisse de 656 000 €. Dans le journal de novembre (rubrique « Le saviez-vous ? », page 10), on apprend que la ville va devoir donner 70 000 € supplémentaires pour l’intercommunalité. Voilà donc 726 000 € sur 1M€ à « trouver » en 2015, qui ne sont certainement pas de la responsabilité de Claude Vuilliet… Pour le reste, nous vous invitons à retrouver sur ce blog, en date du 5 octobre, le détail des dépenses inconsidérées décidées par l’équipe actuelle depuis 7 mois. Claude Vuilliet n’y est pour rien, là non plus, et cela explique sûrement les difficultés budgétaires à venir ainsi que l’augmentation des impôts.
Bois d’Arcy l’Autre Journal n°111 : l’opposition municipale ? Quelle opposition municipale ?
Deux articles du journal illustrent parfaitement la manière dont le maire traite l’opposition municipale :
1 - Page 13, une photo de groupe présente les jeunes qui viennent de recevoir leur passeport citoyen, lors d’une cérémonie organisée en mairie le 16 octobre. Ils sont entourés par le maire et une quinzaine d’élus… mais sans aucun élu d’opposition. Nous avons déjà expliqué sur ce blog que les photos figurant dans le journal ou sur le site étaient choisies de telle façon qu’on ne puisse voir les élus d’opposition présents… mais cette fois c’est encore plus simple : ils n’ont même pas été invités à la cérémonie ! Du jamais vu à Bois d’Arcy pour des manifestations officielles. On est sûr comme cela qu’aucun ne se glissera sur la photo. Sur le site de la ville, cette même cérémonie donne lieu à un reportage photo, ce qui permet au maire d’être photographié, en gros plan, 25 fois… sur 26 photos. C’est encore une sorte de record.
2 - Page 18, les deux tribunes libres sont une fois de plus présentées de façon différente pour mettre en valeur celle de la majorité (ceux qui ont gardé les journaux de la présente mandature pourront vérifier que l’équité était alors respectée). Mais il y a mieux : selon le règlement intérieur du conseil municipal voté le 23 septembre dernier, la tribune libre est réglementée pour les élus minoritaires mais pas pour l’équipe majoritaire qui peut donc faire ce qu’elle veut ! Pourquoi le maire se gênerait-il ? Il est d’ailleurs facile de voir qu’il s’accorde deux colonnes (contre une à l’opposition), des titres plus gros et beaucoup plus de caractères (800 signes seulement pour l’opposition)…Voilà qui donne déjà un bel exemple, vérifiable par tous, de la façon dont sont traités les 7 élus d’opposition.
Ajoutons que la tribune de l’opposition est maintenant exigée pour le 10 du mois, dernier délai, alors qu’on voit que le bouclage du journal est bien plus tardif : pour exemple, on trouve dans ce numéro la photo de la remise des passeports citoyens le 16 octobre, celle du spectacle de la RAA le 17 octobre. (Voir aussi sur ce blog, la façon dont le maire a censuré notre tribune libre d’octobre). Vous l’aurez compris, demander la tribune de l’opposition si tôt permet de préparer la réponse.
Quant au contenu de la tribune de la majorité, nous avons déjà évoqué la prétendue « ardoise » laissée par Claude Vuilliet mais comme cela ne suffit pas, il faut encore prétendre que sa gestion était « mauvaise » avec un « train de vie excessif » (faute de pouvoir porter des accusations concrètes, on laisse planer le sous-entendu : belle méthode !), ou encore l’accuser de « perturber » les services municipaux par sa « présence quotidienne ». Ce sont des mensonges, des procédés pathétiques de la part d’un maire qui non seulement ne sait plus quoi inventer pour salir son prédécesseur, mais qui, une fois de plus, ne s’honore pas avec de telles attaques. Ajoutons que le personnel communal, qui sait à quoi s’en tenir sur l’ancien maire, doit être ainsi parfaitement édifié sur les méthodes de l’actuel.
22:39 Publié dans Journal municipal
Bois d'Arcy l'Autre Journal n°110 (octobre) suite et fin
L'étude : des chiffres discutables
L'équipe majoritaire n'hésite pas à se servir des chiffres pour argumenter ses écrits. Et bien étudions ceux qui ont servi à étayer l'article sur l'étude dirigée dans le numéro d’octobre du journal municipal. Nous avons pris le temps de collecter un certain nombre d’informations, ce qui explique notre retour sur ce point.
Aucun risque de ne pas les voir ! En gras et en police 48, ils sont censés annoncer une vérité ; une vérité, mais qui à ce jour, ne représente pas totalement la réalité. Trop d'empressement sans doute pour annoncer que tout va pour le mieux après les mécontentements des enseignants comme des parents d'élèves suite au remaniement de l'étude.
Regardons ces chiffres :
4 écoles élémentaires : pas moyen de se tromper. Juste une petite rectification : l'école primaire regroupe la maternelle et l'élémentaire. Donc à partir du CP nous sommes en élémentaire et non en primaire comme indiqué.
17 études/jour : 4 à Vigée-Lebrun, 5 à Turpault, 4 à Mistral et 4 à Barrault. Chiffres exacts mais en nette diminution par rapport à l'année dernière où il y avait 6 études à Barrault et 6 à Turpault ce qui faisait au total 20 études. Choix de la majorité ? Manque de volontaires ? Et dans ce cas pourquoi ?
68 études/semaine : 17 x 4 : chiffre exact pour le moment car l'avenir s'annonce incertain sur la pérennisation de ces études sur certains sites.
27 enseignants : nous ne comprenons pas ce chiffre car on a fait appel à du personnel communal et à des étudiants pour maintenir les études. Il ne s'agit donc pas d'enseignants qui font de l'étude dirigée mais de personnels qui font de l'étude surveillée. Il est important de souligner cette différence car les enfants ne sont pas tous traités de façon égale sur ce point.
284 enfants : chiffre discutable, certains parents préférant retirer leur enfant jugeant que dans certaines études le calme n’est pas de rigueur et que le nombre d’enfants dépasse le seuil acceptable. Ce qui nous amène au point suivant :
16 enfants/étude : chiffre inexact. Certaines études accueillent jusqu’à 20 enfants !
Lorsque l’on indique des chiffres avec de tels caractères graphiques il faut être sûr qu’ils soient exacts.
Nous nous employons à une simple vérification qui s’avère nécessaire pour montrer la réalité sur le terrain.
22:38 Publié dans Journal municipal
07/10/2014
Bois d'Arcy l'Autre Journal n° 110
Bois d’Arcy l’Autre Journal n°110 :
Le nouveau numéro du journal de désinformation municipale cible cette fois ses attaques sur le prétendu « héritage alarmant » laissé par Claude Vuilliet : la couverture est rouge, histoire de bien inquiéter les lecteurs. Mais lorsqu’on se rapporte à l’article sur les finances locales, on s’aperçoit vite de la manipulation que constitue cette couverture alarmiste (voir ci-dessous). Dans tous les cas, on a bien compris que le but est de ternir l’image de Claude Vuilliet. Les Arcisiens, qui connaissent bien celui qui les a représentés dignement pendant 19 ans, sont choqués par ces attaques… qui finissent par avoir l’effet contraire à celui recherché : elles discréditent ceux qui les lancent.
L’autre point remarquable de ce journal 110, c’est la façon dont on y traite l’opposition : censure de sa tribune libre, propos méprisants, attaques diverses… tout cela parce que nous avons un blog sur lequel nous disons ce que fait la municipalité. On essaye même de faire croire que l’opposition va mal en évoquant des « démissions en cascade » au sein du conseil ! On trouve d’ailleurs en page 2 un encadré sur fond bleu foncé, bien visible, pour informer de la démission d’une conseillère d’opposition (pour cause de déménagement… !) et de celui qui « devait lui succéder » … qui a simplement préféré laisser sa place à la suivante sur notre liste. C’est une pratique très banale et très fréquente et la majorité actuelle a tort de vouloir en grossir l’importance… : entre 2009 et 2014, le groupe d’opposition de M. Benassaya (3 élus) a fait la même chose : quand sa tête de liste (F. Ribeyre) a démissionné, le numéro 4 de leur liste ne l’a pas remplacé, c’est le n°5 qui est monté au conseil (P. Benassaya). Puis quand la n°2 a démissionné à son tour, les numéros 6, 7 et 8 ont refusé de siéger. C’est donc le n°9 qui est devenu conseiller municipal. Ce n’était pas une « cascade de démissions » mais les chutes du Niagara !
Bois d’Arcy l’Autre Journal n°110, finances locales… manipulations diverses et variées…
« Redresser d’urgence les finances locales » : c’est le titre de l’édito du maire qui en rajoute encore sur « l’héritage …» Vuilliet. Il est question de « folie des grandeurs », pas moins ! Pour « des équipements, certes utiles, mais disproportionnés »… On est heureux que le maire reconnaisse l’utilité de ces équipements, mais on conteste leur dimension « disproportionnée » : une crèche de 50 berceaux, des écoles pour de nouveaux quartiers, une salle de spectacle de 4OO places pour 14000 habitants (Fontenay a la sienne depuis plus de 30 ans)… Rien de choquant. C’est surtout ignorer le retard qu’avait notre ville, en 1995, en matière d’équipements publics.
Le plus grave vient ensuite, mais n’est pas de la responsabilité de Claude Vuilliet : le désengagement de l’Etat va provoquer « un manque à gagner de 656 000 € pour notre ville ». Là, on est d’accord avec le maire : c’est anormal. Les élus d’opposition ont d’ailleurs voté avec la majorité une motion sur ce point lors du dernier conseil municipal.
Mais on n’est plus d’accord avec la suite : il est grotesque d’annoncer un « déficit à venir de nos finances à 1,3 million d’euros pour 2015 ». En effet, le budget 2015 n’est même pas encore à l’état de préparation. Il sera voté en mars prochain. Parler d’un tel déficit aujourd’hui n’est pas raisonnable. C’est une manœuvre.
Prétendre également que le budget 2014 a été équilibré « de justesse », c’est vouloir faire oublier aux Arcisiens que c’est la majorité actuelle qui a voté ce budget le 28 avril dernier… et a engagé des dépenses importantes : 150 000 euros de fleurs, plus de 100 000 euros (salaires+charges) pour le recrutement inutile de deux cadres de catégorie A (des « connaissances »), 200 000 € pour frais d’études au COSEC, sans oublier le million d’euros que coûtera la suppression du cœur de ville…
L’article figurant aux pages 10 et 11 en rajoute encore : « constat alarmant », « investissements démesurés », « charges de fonctionnement déraisonnables », « la commune vivait au-dessus de ses moyens », etc. Pour bien convaincre les lecteurs, on leur fournit deux graphiques :
-le premier présente « des excédents budgétaires en chute libre »… à partir de 2015 ! Malheureusement pour le journal, on voit bien qu’en 2013 (dernier budget Vuilliet) l’excédent budgétaire était encore élevé.
-le deuxième graphique est d’une totale malhonnêteté : sous un titre alarmiste, il présente « L’explosion des dépenses de fonctionnement depuis 1995 »… sans présenter les recettes. Nous allons donc réparer cet « oubli » avec les tableaux ci-dessous :
|
Recettes réelles de fonctionnement |
Dépenses réelles de fonctionnement |
Charges de personnel |
2005 |
15 404 133 |
13 346 401 |
6 731 146 |
2006 |
16 674 674 |
13 609 035 |
7 121 333 |
2007 |
15 361 832 |
12 823 341 |
7 224 431 |
2008 |
15 610 686 |
13 451 503 |
7 528 814 |
2009 |
17 558 502 |
14 299 559 |
7 862 050 |
2010 |
17 691 468 |
15 355 555 |
8 786 708 |
2011 |
19 167 818 |
16 074 259 |
9 204 583 |
2012 |
19 390 655 |
15 984 902 |
9 702 527 |
2013 |
19 650 352 |
16 879 445 |
10 107 743 |
Source : comptes administratifs de la Ville
On constate ainsi qu’il n’est pas grave que les dépenses atteignent 17 millions quand les recettes sont à près de 20 millions d’euros. Les frais de personnel sont, en fait, de 10 millions, ce qui n’est pas démesuré dans une ville de 14 000 habitants. Mais ça le journal ne vous le dit pas.
Le fait de ne pas montrer la courbe des recettes est significatif : on veut discréditer Claude Vuilliet en tentant de le présenter comme un mauvais gestionnaire, alors on parle d’une « explosion » de dépenses, on oriente les chiffres pour qu’ils essayent de dire autre chose que la réalité. Mais celle-ci est difficile à cacher complètement : même le journal est obligé de reconnaître que la dette communale est « faible » (page 11)…
Finalement, en clair, que reproche-t-on à Claude Vuilliet dans ces pages ? Tout simplement d’avoir été un maire « bâtisseur » et d’avoir dû embaucher du personnel pour faire fonctionner nos services publics. C’est tout. Rien de scandaleux, rien de malhonnête contrairement à l’image que veut donner le journal avec ses titres alarmistes.
On atteint d’ailleurs des sommets dans le genre avec la page 11 : « Des solutions courageuses indispensables »… on y détaille les solutions pour trouver des recettes supplémentaires :
> « Revendre des terrains ou des biens communaux non indispensables » : comprenez que les terrains du centre-ville rachetés à l’EPFY (Etablissement Public Foncier des Yvelines) seront revendus à des promoteurs… qui construiront quoi ? Des immeubles.
> « Réduire les avantages fiscaux en abaissant provisoirement le taux d’abattement général de la taxe d’habitation à 5% » : quelle façon « transparente » de présenter les choses ! Il s’agit tout simplement du tour de passe-passe dont nous avons déjà parlé dans ce blog : les Arcisiens vont tous payer 120 euros en plus l’année prochaine, quelle que soit la taille de leur logement, quels que soient leurs revenus. Non seulement le journal ne le reconnait pas ouvertement, mais il veut faire croire que les impôts n’augmenteront pas puisqu’il n’y a pas de « hausse des taux d’imposition ». C’est d’une totale malhonnêteté. Quant au caractère « provisoire » de la « réduction d’avantage fiscal », on en reparlera l’année prochaine et les suivantes…
En matière d’économies, nous suggérons au maire d’en faire sur les dépenses de communication : il n’était pas nécessaire de mensualiser le journal, par exemple… et faut-il envoyer si souvent des lettres aux parents des 1600 élèves ? Ils viennent de recevoir pour la 3ème fois, en trois mois, une lettre sur papier glacé, en couleurs, avec photo du maire, envoyée avec un timbre à 39 centimes. Si la Ville n’a pas les moyens, pourquoi faire de telles dépenses ?
Bois d’Arcy l’Autre Journal n°110, tribune libre : rappel des usages municipaux pour ceux qui connaissent Bois d’Arcy depuis peu…
Nous ne reviendrons pas sur les procédés scandaleux utilisés par le maire pour censurer notre tribune libre, nous les avons décrits dans l’article précédent. Voyons plutôt la tribune du groupe majoritaire : non seulement elle est illégale si le nouveau règlement s’applique déjà, mais en plus elle fait 1208 signes : +50% de ce qui est permis à l’opposition ! Ajoutons un fond bleu et des caractères plus gros, et nous avons un modèle de violation des droits de l’opposition municipale. Mais cela n’empêche pas le maire de donner un titre amusant à sa tribune : « Le respect, ça s’apprend »… Comprenez que pour le maire, c’est lui manquer de respect que de révéler ses embauches complaisantes, l’augmentation des impôts qui ne veut pas dire son nom, etc. Il préfèrerait sans doute une opposition silencieuse, on l’a bien compris.
Quant à son contenu, c’est un modèle de mauvaise foi : le maire est furieux après l’opposition (et son blog) et entend lui donner des leçons de … démocratie ! On croit rêver alors qu’il censure en toute illégalité son opposition sur la page voisine. Mais bon… pour faire simple, il développe un long argumentaire pour expliquer qu’il est plus démocrate que Claude Vuilliet car ce dernier n’aurait pas respecté la loi en ne publiant que 3 tribunes libres par an sur 6 numéros du journal municipal.
Ce que P. Benassaya ignore, c’est que c’était comme cela depuis plus de 40 ans ! Ainsi, entre 1989 et 1995, le maire était Jean Gombert (RPR) et le chef de l’opposition… Claude Vuilliet. Il y avait alors 3 bulletins municipaux par an et 4 magazines « Ville et Village ». Les tribunes libres ne figuraient que dans les bulletins… 3 fois par an.
A partir de 1995, après l’élection de Claude Vuilliet, le journal est devenu bimestriel et « Ville et Village » a disparu. Les tribunes libres sont restées au nombre de trois… avec l’accord de l’opposition de l’époque. Claude Vuilliet n’a fait que prolonger un usage ancien, jamais remis en question par les oppositions successives.
Rappelons qu’après chaque élection municipale, une commission d’élus est créée pour établir un nouveau règlement intérieur du conseil municipal. C’est une obligation. C’est ce règlement qui fixe la fréquence des tribunes libres. Or, en 1995, en 2001 et en 2008, les minorités ont toujours accepté de maintenir la même répartition : 3 tribunes par an.
En 2008, le président du groupe UMP au conseil (et tête de liste aux municipales 2008), François Ribeyre, a participé en personne au groupe de travail qui a élaboré le règlement intérieur. A aucun moment il n’a demandé d’augmenter le nombre de tribunes. Il a d’ailleurs voté le règlement en l’état en conseil municipal.
Mieux : lorsque M. Ribeyre a démissionné du conseil, il a été remplacé par P. Benassaya, fin 2009. Depuis cette date, ce dernier n’a jamais demandé à changer le nombre de tribunes libres. Il parle aujourd’hui de pratiques « illégales »… mais pourquoi n’en a-t-il jamais parlé auparavant ? Il a eu pourtant plus de 4 ans pour s’exprimer ! En fait il n’y avait rien d’illégal puisque le règlement 2008 avait été accepté à l’unanimité du conseil et avait été validé par le contrôle de légalité en Préfecture. Nous verrons si le règlement de P. Benassaya passe sans difficultés cet obstacle.
17:43 Publié dans Journal municipal
02/09/2014
Bois d'Arcy l'Autre Journal n° 109 (septembre 2014)
Pour cette rentrée, nous vous proposons, comme promis, notre propre analyse du journal municipal qui vient d'être distribué dans les boîtes aux lettres.
Du nouveau, de la nouveauté, de l’innovation… pas une page de ce journal sans qu’on nous répète que tout est nouveau, quatre fois rien que sur la couverture ! Forcément, la liste du maire a pour nom « Le Renouveau », il faut bien justifier l’appellation. Alors la tactique de communication mise en place est simple : on martèle le renouveau dès la couverture… même au risque de se ridiculiser ; sous le titre « Une rentrée pleine de nouveautés », on trouve la mention « Nouveaux cadres horaires » ! Quand on se souvient que le maire a fait campagne sur le refus de ce cadre horaire avec école le mercredi matin, quand on sait qu’il a envoyé une lettre, début juin, à tous les parents pour affirmer qu’il ne mettrait pas en place ce nouveau cadre horaire, le présenter aujourd’hui comme une « nouveauté » illustrant le dynamisme de la municipalité est une aimable plaisanterie. Les parents ont de la mémoire.
Autre exemple (parmi d’autres que vous retrouverez ci-dessous) : page 6, au sujet de la saison culturelle, on remarque un encadré avec un titre fracassant en gros caractères : « ça bouge ! ». L’explication vient ensuite : « Les Boîtes à Zik’ deviennent Les Cafés Concerts … Les Boîtes à Mots deviennent Les Cafés Lectures ». Mazette ! Quelle révolution ! Et quelle originalité ! Changer de nom sans changer le contenu, ça c’est de l’innovation ! Et c’est très commode car c’est infini : on peut ainsi changer le nom des manifestations arcisiennes pour créer l’illusion de la nouveauté. Parions que bientôt le Marché de Noël deviendra « Achats festifs de fin d’année », le Grand Marché Arcisien sera renommé « Troc d’Arcy », le bal de la Saint Gilles s’appellera « Soirée dansante de la rentrée » et le feu d’artifice « Oh la belle bleue ! ». Voilà, le renouveau, c’est simple comme un coup de (mauvaise) com...
Nous vous proposons de retrouver maintenant nos rubriques habituelles, et vous pourrez ainsi constater que certaines «nouveautés» sont tout simplement cachées. Des oublis, sans aucun doute…
Editorial, page 3 : au sujet de la piscine pour les CP et les CE1, le maire affirme que « jamais » la demande n’a été faite par la précédente municipalité auprès du maire de Saint-Cyr- l’Ecole. C’est faux. Auparavant, c’est la piscine de Fontenay qui accueillait les élèves de Bois d’Arcy. Lorsqu’elle a fermé, Gérard Reillon, adjoint chargé du scolaire, a fait la démarche auprès du maire de Saint-Cyr de l'époque. Le refus a été sans appel. Et il a été largement commenté en son temps au sein des conseils d’école. C’est cela qui a conduit notre ville à travailler avec la municipalité de Fontenay sur un projet de piscine intercommunale. A quoi bon prétendre le contraire aujourd’hui de façon aussi mesquine ? La réponse est simple : c’est la rage de vouloir faire croire que rien ne « bougeait » du temps de Claude Vuilliet. L’essentiel, pour nous, est bien que les élèves puissent retourner à la piscine.
Toujours au sujet de la piscine, le maire affirme qu’il a obtenu du maire de Saint Cyr des tarifs préférentiels pour les Arcisiens. Déjà, dans le précédent journal, l’information était mentionnée deux fois. On pouvait ainsi lire dans l’édito du maire : « Négociations avec Saint-Cyr l’Ecole et obtention, en moins de trois mois, de tarifs préférentiels au centre aquatique pour les Arcisiens dès le 12 juillet ». En consultant le site internet de la piscine, on apprend que ces tarifs « préférentiels »… sont aussi accordés aux habitants de Fontenay… Ah bon ? Il n’y a donc pas d’exploit personnel du maire de Bois d’Arcy puisque les habitants de Fontenay ont les mêmes avantages… A moins qu’il ait négocié aussi pour les Fontenaysiens ? Mais non, il s’en serait vanté !
Toujours sur le site de la piscine, on en apprend de belles : en fait les tarifs préférentiels ne concernent que les entrées individuelles ! Si vous allez une fois à la piscine, pas de problème : que vous soyez Saint-Cyrien, Fontenaysien ou Arcisien, vous payez le même prix : 4,50 €. Mais si vous voulez prendre des cours de natation, alors c’est différent : ce sera 210,20 € pour un Saint-Cyrien mais 270,40 € pour un Arcisien ou un Fontenaysien. Le site de la piscine est formel : « ne sont pas concernés : les tarifs des activités et des frais d’adhésion pour les formules PASS »… c’est-à-dire toutes les activités importantes de la piscine. C’est bien dommage que notre maire ne prenne pas la peine d’avertir ses administrés fréquentant la piscine… mais l’essentiel est que tous ceux qui ne vont pas à la piscine soient convaincus que le maire de Bois d’Arcy fait « bouger » les choses.
Toujours dans son éditorial, le maire affirme : « Tous nos projets sont financés et ne nécessiteront pas d’augmentation d’impôts, preuve de notre bonne gestion ». En fait les taux d’imposition sont les mêmes depuis 2010, et les impôts n’ont pas augmenté depuis. On peut cependant s’inquiéter pour l’avenir quand on sait que la suppression de la ZAC « Cœur de ville » va coûter à la ville 1 million d’euros, et quand on sait surtout que le maire a procédé à plusieurs embauches de cadres A depuis avril dernier…
Autre déclaration du maire dans son éditorial : « Enfin, dernière nouveauté, ce journal municipal sera désormais mensuel pour vous informer davantage en toute transparence ». Comme nous l’avons déjà signalé, cette décision est contraire aux préconisations de l’audit effectué en 2009, le maire et sa directrice de cabinet le savent très bien. Notre ville n’a pas besoin d’un journal mensuel, et c’est pour cela qu’a été créé le mensuel L’Agend’Arcy, plus facile à faire et surtout plus court et moins coûteux qu’un journal de 16 ou 20 pages… Il va d’ailleurs être difficile de remplir chaque mois 16 pages d’information (si on peut encore employer ce terme !) : déjà, dans ce journal de rentrée, on remplit l’espace en glissant deux fois la même information avec des caractères différents pour faire illusion : l’annonce de la collecte des déchets et encombrants apparait ainsi page 15 et 18… Mais le maire a besoin de se montrer tous les mois (encore 8 fois sa photo dans ce journal, parfois en petit, il est vrai…) et surtout de marteler sa propagande. Quant à la volonté de «transparence», on peut en douter : on ne trouve aucune mention du coût pour la ville de la mensualisation du journal et il n’est nulle part précisé que L’Agend’Arcy est supprimé. Nous verrons plus loin que l’absence totale de transparence est encore plus évidente sur d’autres sujets.
Les pages 6 et 7 sont consacrées au secteur culturel. Comme on le sait, c’est dans ce secteur que les coupes budgétaires les plus importantes ont été effectuées… mais cela n’empêche pas le journal municipal de prétendre que « ça bouge » (voir plus haut) et que la saison nouvelle s’inscrit dans la « continuité » des précédentes. En fait, les réelles nouveautés dans le secteur culturel ne sont pas signalées (nous en avons déjà parlé) : suppression de 10 spectacles, suppression des festivals de contes et de marionnettes, réduction de moitié du festival de cinéma, suppression des ateliers théâtre et des ateliers lecture, augmentation de 222% de l’adhésion aux ateliers d’écriture (de 90 à 290 euros !), baisse de 40% du budget d’acquisition de livres en médiathèque, suppression du dispositif Ecole et Cinéma pour les maternelles et les primaires… Par ailleurs, il ne reste plus que 4 spectacles jeune public à La Grange, mais cela n’empêche pas le maire d’affirmer, dans l’éditorial du programme de la saison culturelle distribué avec le journal, que «Petits et grands y trouveront très certainement leur bonheur, parce que notre offre culturelle doit être pour tous» ! Une bonne nouvelle cependant dans le journal, page 16 : le cinéma rouvre ses portes en septembre. Il revient de loin : nous continuons d’affirmer que la première intention du maire était de le fermer, ne serait-ce que pour faire des économies de chauffage ! D’ailleurs la programmatrice, partie en avril, n’a pas été remplacée et le projectionniste a été « remercié » fin avril.
Revenons pour finir au programme de la saison culturelle pour signaler que la médiathèque et ses Boîtes à Mots - pardon, ses Cafés Lecture - a complètement disparu de la plaquette ! Encore une nouveauté non-signalée. Les habitués de ces rendez-vous vont apprécier. Enfin nous ne pouvons passer sous silence l’extraordinaire annonce figurant page 26 (toujours dans la plaquette culturelle) pour inviter les lecteurs à assister à une soirée cabaret prévue le lundi 3 novembre : « Sans oublier des invités surprises dont eux-mêmes ne sont pas au courant de leur venue »… ???? Sur le plan de la syntaxe, cette phrase est déjà une bien jolie perle dans un programme qui se dit culturel ! Quant au sens de la phrase, il reste indéchiffrable : ces « invités surprise » vont-ils venir « à l’insu de leur plein gré », pour reprendre la célèbre formule ? Par quel heureux hasard viendraient-ils alors qu’ils ne sont pas au courant qu’ils doivent venir ? Enfin bref, on peut gloser à l’infini, cette «information» résiste à tout essai d’interprétation. Et s’ils ne veulent pas venir ? Ou plus simplement existent-ils vraiment ? On se souvient que dans le numéro 107 du Journal, on nous annonçait des «invités prestigieux» pour l’inauguration du festival de cinéma… alors que finalement personne n’est venu. Enfin, le plus important est que s’ils existent et qu’ils viennent, ils ne disent pas : « Si j’aurais su j’aurais pas v’nu ! »
Dans le journal, page 7, on apprend qu’un public « nombreux » a assisté au festival de cinéma… mais à part pour les séances réservées aux classes des écoles arcisiennes (qui sont venues comme chaque année), aucun chiffre n’est donné sur la fréquentation du public adulte. Il faut dire qu’avec une semaine de moins, les chiffres sont forcément inférieurs à ceux de 2013. Par souci de « transparence », on aurait pourtant pu évoquer le cahier de doléances mis à la disposition du public, dans lequel on trouve quelques protestations sur la durée réduite du festival ou sur l’absence de dimension patrimoniale de la programmation (un seul film était antérieur à l’an 2000). Il faut croire que la « transparence » vantée par le maire n’engage que ceux qui veulent bien y croire.
La page 8 est consacrée à la présentation de deux nouvelles associations. Rien de plus normal. Mais que vient faire sur cette page une publicité pour une autre association proposant une activité théâtrale quand on sait que cette association existe depuis longtemps et que l’on peut trouver exactement le même texte de présentation dans le Guide Municipal distribué en même temps que le journal ? Le plus étonnant est qu’il y a bien eu création d’une nouvelle association de théâtre avant les vacances, et qui sera même présente au forum des associations. Pourquoi alors ne pas la présenter dans cette page du journal, pourquoi pas en même temps que l’autre association, en toute «transparence» ? Depuis quand le maire de Bois d’Arcy, directeur de la publication et donc seul responsable du contenu de son journal, favorise-t-il une association par rapport à une autre dans les pages du journal de la Ville ? Serait-ce parce que cette nouvelle association est née des Ateliers de la ville, supprimés brutalement par le maire en juin dernier ? Voudrait-on « l’aider » à ne pas avoir d’adhérents ?
Une page entière (n°9) est consacrée au voyage effectué en juillet dernier par une délégation arcisienne - y compris le maire - dans notre ville jumelle de Mücheln. On peut lire cette légende en milieu de page : « Les nouveaux maires souhaitent donner un nouvel élan au rapprochement de leurs deux villes. Le jumelage devrait désormais se développer, en plus des familles, aux écoles, aux associations sportives mais également aux entreprises ». Quand on vous dit que l’obsession du «renouveau» transpire à chaque page ! Il faut quand même rappeler au maire de Bois d’Arcy que le jumelage avec Mücheln a commencé par les échanges scolaires, dès le début des années 90, avant même le jumelage officiel qui date de 1997. A l’époque, les élèves de 5ème et de 3ème du collège Mozart se rendaient chaque année à Mücheln avant d’accueillir ensuite leurs correspondants allemands. Cela a duré au moins jusqu’en 2008. Il se trouve que la présidente du comité de jumelage est justement à l’origine de ces échanges puisqu’elle a été durant toutes ces années professeur d’Allemand au collège Mozart. Le maire n’a donc aucune excuse pour prétendre l’ignorer, surtout qu’elle l’accompagnait en juillet dernier et figure même en photo dans le journal, toujours page 9.
Quant aux associations sportives, là non plus il n’y a rien de «nouveau» : dès le début du jumelage, il y a eu des échanges entre associations sportives des deux villes (cyclisme, karaté, sports collectifs…). Comme on le voit, peu importe la fiabilité des «informations» données par le journal, l’essentiel est de faire croire que le renouveau est partout.
Nous l’avons déjà évoqué en introduction : dans la présentation de la rentrée, le maire ose faire passer l’école le mercredi matin comme une «nouveauté» totalement assumée : «un nouvel emploi du temps sera appliqué avec comme grande nouveauté l’école le mercredi matin» (page 10). Il y a deux mois, il affirmait que cette disposition était nuisible pour le bien-être des enfants : à l’époque il voulait encore faire croire qu’il respecterait ses engagements de campagne alors qu’il savait depuis toujours qu’il n’avait pas les moyens de s’opposer à cette modification du calendrier scolaire.
Dans cette même page, le maire présente l’allongement de la pause méridienne (de 2 heures à 2 heures 15 minutes) comme une amélioration : « Grâce à cette pause un peu plus conséquente, les équipes d’animation pourront laisser plus de temps aux enfants pour déjeuner et organiser au mieux les deux services en maternelle et le service continu en primaire ». En fait, tout se passait déjà très bien l’année dernière sur deux heures. Mais il faut bien éviter de rappeler la cause de cet allongement de 15 minutes : le refus du maire d’appliquer les TAP (Temps d’Activités Périscolaires), refus qui prive aussi la commune de la dotation de la CAF (54 euros par enfant inscrit aux TAP). C’est aussi pour cette raison que les élèves finiront les cours à 16 H : parce que les ateliers prévus par la réforme des rythmes scolaires ne seront pas mis en œuvre à Bois d’Arcy. Mais cela n’est rappelé nulle part dans le journal, bien au contraire on nous explique que « les animateurs pourront aussi proposer davantage d’activités aux enfants puisqu’ils auront plus de temps à leur consacrer ». Mais alors tout est parfait ! Pourquoi avoir autant communiqué sur le refus de cette réforme pour la présenter comme un atout aujourd’hui ?
Autre argument de propagande cher au maire : le fleurissement de la commune. Pour bien nous convaincre que c’est mieux maintenant, le journal consacre une pleine page aux ronds-points qui ont été fleuris, avec des photos Avant/ Après. Comprenez que c’était vilain du temps de Vuilliet et que c’est bien plus beau avec Benassaya… Malheureusement on est en droit de douter. Y a-t-il vraiment du mieux place Henri Juillet (photo n°3) ? Chacun ses goûts, mais on est aussi en droit de préférer les « bosquets » au « large fleurissement », qui coûte plus cher en eau et qu’il faut recommencer chaque année. A quoi ressemblera ce rond-point en hiver, sans fleurs et sans bosquets ?
Les deux autres ronds-points photographiés sont situés à la Croix Bonnet, sur l’avenue Fritz Lang. Le problème, cette fois, est que leur entretien n’était pas à la charge de la ville de Bois d’Arcy jusqu’en avril dernier (voir le dernier numéro du journal). Alors à quoi bon cette démonstration ? Le pire est que la première photo présente le rond-point situé près de la nationale 12 comme ayant été «laissé en friche», sans doute par la précédente équipe, alors que ce que nous voyons est le résultat du travail (de défrichement qui plus est !) des équipes des espaces verts de la ville, travail effectué en avril et mai dernier, avant plantation des fleurs (qui apparaissent sur la photo de droite). Voilà comment on cherche à faire passer son propre défrichement pour une négligence de l’équipe précédente. Même sur ce genre de sujets, le journal de Bois d’Arcy fait de la désinformation.
On peut enfin s’interroger sur l’intérêt de planter autant de fleurs, pour un coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros par an (150 000 € prévus par le maire au budget 2014, excusez du peu), sur un rond-point où passent chaque jour des centaines de camions mais aucun piéton. Est-ce que cela profite vraiment aux Arcisiens ? Le journal nous apporte en fait une réponse : «les embellissements sont manifestes sur des lieux de passage stratégiques (entrées de ville et ronds-points)». « Stratégiques » ? C’est-à-dire ? « Stratégiques » pour qui ou pour quoi ? Vous avez compris : « stratégiques » pour la communication du maire : il faut que cela se voie ! Et si vous ne passez pas par ces ronds-points, on vous les montre dans le journal, et on vous sort de prétendues photos d’Avant !
Pour conclure sur ce point, nous vous présentons ci-dessous une photo, prise il y a quelques jours, de la place de la Tremblaye (une des plus vieilles de la Ville, qui appartient donc à son patrimoine). Ce n’est pas dans le Journal municipal qu’on vous la présenterait, et pour cause : aucune fleur, des herbes folles, un square laissé en friche… On peut donc en conclure que ce n’est pas un lieu de passage « stratégique ».
En matière de photos « Avant/Après », on s’attendait à ce que le maire nous présente son bureau avant et après les travaux de rénovation complète effectués cet été… mais non, rien… même pas une petite information figurant dans les travaux de l’été (pourtant sa directrice de la communication s’est beaucoup investie dans le choix des papiers-peints), encore moins une indication du coût pour la collectivité. La « transparence » aurait pourtant voulu que le maire nous informe, surtout que ces travaux n’étaient pas prévus par l’équipe précédente… ni annoncés lors de la présentation du budget par l’équipe actuelle.
Page 18, sous l’intitulé « Solidarité », sont évoqués les « Coups de pouce 2014 aux Arcisiens ». Il s’agit d’aides proposées chaque année par le CCAS aux Arcisiens en difficulté. L’article évoque ainsi la traditionnelle prise en charge partielle, par le CCAS, du montant de la cotisation à une association arcisienne. Jusqu’à cette année, cette aide était proposée à tous les Arcisiens qui avaient besoin d’aide, quel que soit leur âge et quelle que soit l’association culturelle, sportive ou de loisirs. Mais surprise cette année, cette disposition a été largement réduite, sans aucune précision du Journal, bien entendu, qui se contente d’indiquer qu’elle concerne « l’aide aux sports, à l’apprentissage des langues et à la musique pour les enfants jusqu’à 18 ans ». Donc si vous faites une autre activité de loisirs ou culturelle, ou si vous avez plus de 18 ans, vous n’aurez plus rien du tout. Encore une nouveauté qui n’est pas revendiquée. Mais tout cela n’empêchera pas le maire de Bois d’Arcy de parler de « transparence »…
Pages 18 et 19, vous aurez sans doute remarqué la « nouvelle » présentation des tribunes libres : celle de la majorité vient maintenant après celle de l’opposition, ce qui permet de lui répondre et de parler en dernier. La ficelle est grosse et la méthode bien peu démocratique. Mais comment s’en étonner quand on sait que le maire dirige lui-même le journal et tient à écrire personnellement la tribune de la majorité. On le reconnait d’ailleurs facilement dans son goût immodéré des citations piochées sur Internet : ces formules sont bien pratiques car elles apportent une sorte de vernis culturel tout en évitant de penser par soi-même. Cela lui permet aussi d’insulter ses opposants : « opposition brutale », « insulte grotesque », « prose pathétique et nauséabonde »…Ce déversement de haine et de mépris a au moins le mérite d’être édifiant pour tous les lecteurs du journal.
Par ailleurs, le maire nous suggère de nous « mettre au travail »… Lui qui est un lecteur assidu de notre blog sait pourtant bien que nous faisons régulièrement notre travail d’opposants en informant nos lecteurs. Nous venons d’en apporter une nouvelle preuve avec cette analyse du Journal de désinformation municipal, et nous le prouvons encore avec cette dernière information :
Dans un précédent article, nous nous étonnions que le maire embauche plusieurs cadres A. Nous faisions également remarquer que, contrairement à l’usage, ces nouveaux responsables de service n’étaient même pas présentés dans le Journal municipal. On pourrait croire que nous avons été entendus puisque l’on peut découvrir, en page 14 du Journal n°109, la nouvelle directrice de l’économie et du numérique, Mme Anne Capiaux. Ceci étant, aucune autre information n’est donnée sur le parcours de cette dame, et c’est bien dommage. Nous allons donc réparer, en toute « transparence », cet oubli.
- Cette personne a été embauchée très rapidement après les élections. Les procédures d’appel à candidature en interne et en externe ont-elles été respectées ?
- On peut aussi s’étonner que le maire de Bois d’Arcy ait embauché une responsable de l’économie quand on sait que l’économie est une prérogative de l’intercommunalité de Versailles Grand-parc. Mais peut-être est-ce surtout pour le numérique, son autre attribution, qu’elle a été engagée ?
- Justement, figurez-vous que Mme Capiaux est 2ème adjointe au maire UMP d’Elancourt, chargée de l’Education et de l’Ecole numérique. Elle est même adjointe à Elancourt depuis 2008. C’est curieux que les Arcisiens ne soient pas informés de ce… détail. Faut-il rappeler aussi que le directeur de la communication de la ville d’Elancourt, de 2008 jusqu’à récemment, était un certain Benassaya Philippe…aujourd’hui maire de Bois d’Arcy et donc employeur de Mme Capiaux. Quelle étrange coïncidence !
- Pour que les choses soient bien claires, il faut ajouter que le maire UMP d’Elancourt a remis au ministre de l’Education, le 15 février 2010, un rapport sur l’école numérique. Dans ce rapport, consultable sur internet, figure l’équipe qui a effectué cette mission avec le maire d’Elancourt : en première position figure « Anne Capiaux, maire-adjointe aux nouvelles technologies de la ville d’Elancourt ». En quatrième position figure « Philippe Benassaya, Directeur de la Communication de la ville d’Elancourt ». Pas de doute possible, ces deux personnes se connaissent parfaitement bien et ce depuis quelques années.
- Il faut revenir à la page 11 du journal pour découvrir que « la nouvelle direction de l’Economie et du Numérique va dès cette année mettre en place un grand plan numérique dans les écoles. Des financements seront trouvés auprès des partenaires publics, comme le Conseil général ». C’est donc bien de Mme Capiaux qu’il s’agit, c’est elle qui va se charger de l’équipement numérique des écoles, autre promesse phare du candidat Benassaya. Cependant, on pourrait s’étonner du caractère catégorique de l’affirmation : « des financements seront trouvés » auprès du Conseil Général. Comment le Journal peut-il être aussi affirmatif en employant le futur, ce qui semble indiquer que ce n’est pas encore fait … mais que le résultat ne fait aucun doute ?
On peut peut-être trouver un élément de réponse dans le compte-rendu de la séance du 21 décembre 2012 du Conseil Général des Yvelines. Ce jour-là, une délibération a été prise pour « un partenariat pour le développement des tablettes numériques avec le Centre Régional de Documentation Pédagogique des Yvelines et l’Association Initiatives Terrain d’Elancourt ». Le Conseil Général verse donc une contribution de 50 000€ à l’Association Initiatives Terrain d’Elancourt, « qui œuvre dans le domaine du développement du numérique et des apprentissages scolaires », afin « d’acquérir et transférer aux écoles et collèges concernés les matériels nécessaires ». Il s’agit alors de 10 écoles primaires d’Elancourt et de 4 collèges des villes de Maurepas, Elancourt, Chatou et Marly le Roi. Est-ce parce que le Conseil Général a déjà procuré ce genre de financements que le Journal de Bois d’Arcy semble si sûr de l’obtention prochaine de subventions équivalentes ? C’est bien possible, car figurez-vous que l’association « Initiatives Terrain », fondée par le maire d’Elancourt en 2003, a un lien étroit avec Mme Capiaux : cette dernière se présente, aujourd’hui même, sur son compte Linkedin (accessible librement et par tous sur internet), comme « chargée de mission Initiatives Terrain » depuis « juin 2003 - Poste actuel (11 ans 3 mois) »… tout en indiquant qu’elle est aussi « Directrice du service développement économique emploi et numérique » en Mairie de Bois d’Arcy depuis « Juin 2014-Poste Actuel (3 mois) »…
Question : le maire de Bois d’Arcy a-t-il l’intention d’équiper les écoles de Bois d’Arcy avec l’aide de l’association Initiatives Terrain ? S’il le fait, sa directrice du numérique, chargée du dossier, ne risque-t-elle pas d’être en situation de conflit d’intérêt ? Nous sommes convaincus que le maire de Bois d’Arcy aura à cœur de répondre en toute transparence à nos questions.
- Pour conclure sur ce sujet, et pour confirmer nos informations, nous devons aussi porter à votre connaissance un tract qui a été diffusé à Elancourt pendant la campagne des élections législatives de 2012. L’auteur de ce tract était alors une conseillère municipale UMP d’Elancourt, Dominga Dourche, qui adressait en fait une lettre ouverte au député-maire de la ville, candidat aux législatives, alors qu’elle appartenait à sa majorité municipale. Elle posait plusieurs questions à son maire-candidat. Nous reproduisons ci-dessous la 5ème question : « Vous vous félicitez de proposer aux enfants du soutien scolaire en ligne, mais vous imposez de passer par une association, que vous avez fondée, « Initiatives Terrain » dont la présidente (Catherine David) et une salariée (Anne Capiaux) sont deux de vos adjointes ! Allez-vous mettre fin à ces pratiques d’un autre âge ? ».
Nous nous contenterons d’ajouter que l’intégralité de ce tract est très facile à retrouver sur internet et qu’il ne semble avoir fait l’objet d’aucune poursuite en justice.
19:46 Publié dans Journal municipal
08/07/2014
Bois d'Arcy l'Autre Journal n° 108
Bois d’Arcy Le journal…de Pinocchio
Le dernier numéro de Bois d’Arcy le journal (n°108) en apporte une nouvelle fois la preuve : le maire de Bois d’Arcy en a fait un organe de propagande à son bénéfice exclusif. Rappelons qu’il n’a pas désigné d’adjoint en charge de la communication et qu’il a supprimé la commission municipale information ainsi que son comité consultatif. Tout se passe entre lui et sa directrice de cabinet qui, comme nous l’avons déjà raconté dans ce blog, a une conception très personnelle de l’honnêteté intellectuelle.
Nous avons encore droit à la photo du maire 12 fois en 24 pages, et il figure même sur les photos du bal du brevet ou du grand marché arcisien (il faut le chercher un petit peu mais il est bien là). Mais la brosse à reluire marche à plein aussi (c’est lui qui la tient !) : on trouve ainsi page 8 ce portrait plein de modestie : « Depuis trois mois, sans relâche, le Maire, Philippe Benassaya, écoute, reprend en main les dossiers, organise et décide ». What else ?
Le journal présente par ailleurs des articles orientés où percent régulièrement des attaques contre Claude Vuilliet, ou des interviews d’élus avec des questions complaisantes, par exemple page 5 : « Vous constatez régulièrement l’état de dégradation de certains bâtiments communaux, anciens comme récents… »…Tout cela pour nous présenter l’adjoint chargé des travaux comme une sorte de Zorro ayant réussi à régler en « 10 minutes » un problème de fuite aux tennis couverts, « malgré de multiples interventions d’entreprise » (sans S… !). Comprendre : les anciens élus étaient tellement nuls qu’ils ne savaient pas faire réparer une fuite, et encore moins entretenir les bâtiments !
Mais c’est surtout par les mensonges, les manipulations ou les cachotteries que ce journal atteint des sommets dans l’art de la propagande. Il serait fastidieux de tout relever, mais nous vous proposons quelques exemples qui vous donneront ainsi une vision plus objective des choses.
- Dans son éditorial, le maire nous gratifie encore de quelques mensonges dont il a le secret au sujet des rythmes scolaires. Inutile de refaire toute l’histoire (vous en trouverez la chronologie sur ce blog), mais rappelons simplement que le candidat Benassaya savait parfaitement qu’il ne pouvait s’opposer à la mise en place de la réforme et à l’école le mercredi matin. Il a menti aux électeurs. C’est lui qui a provoqué « l’inquiétude des familles » en les menant en bateau jusqu’à fin juin. C’est aussi lui qui a privé la ville des dotations de la CAF (54 euros par élève). Un beau succès ! Le maire prétend aussi qu’il a mis en place le « service minimum dans les écoles » ; en réalité il a fait ce qui se faisait avant : envoyer des animateurs non-grévistes dans la seule école où il y avait grève.
- Toujours dans l’éditorial, le maire annonce la parution tous les mois de Bois d’Arcy le journal à partir de septembre : « Nous souhaitons pouvoir vous informer plus régulièrement, et en toute transparence, des projets et actions… ». Ben voyons ! C’est sûrement la vraie raison ! Il faut savoir que la ville avait commandé un audit de communication en 2009, justement sur cette question de la périodicité du journal. La conclusion était sans ambiguïté : la ville n’avait pas besoin d’un mensuel qui coûterait cher et nécessiterait des embauches supplémentaires…Le maire le sait et sa directrice de cabinet aussi, mais pourquoi se gêner ? Attendre deux mois pour montrer la photo du maire ou pour distiller la bonne parole aux Arcisiens, c’est impossible ! Donc les arcisiens paieront. Ce qui prouve bien que la ville a des moyens financiers, quoi qu’en dise le maire. Quant à la « transparence », elle est déjà enterrée…
- Page 3 : « Le conseil municipal a voté la nouvelle grille des tarifs de la programmation culturelle 2014-15 et ceux de la billetterie cinéma. Ils favorisent l’attractivité et l’incitation aux pratiques culturelles tout en fidélisant le public. ». En fait de « nouvelle grille », les tarifs sont exactement les mêmes qu’auparavant, au centime près. Ce qui a changé, en revanche, c’est la programmation : 10 spectacles de moins, seulement 4 spectacles jeune public…Quant à « l’incitation aux pratiques culturelles », rappelons que lors de ce même conseil, les tarifs des ateliers d’écriture sont passés de 90€ à 290€ par an, rappelons aussi la suppression des ateliers théâtre et lecture, du festival de marionnettes…mais de tout cela le journal n’en parle pas ! Et quand le journal veut parler de culture (page 18), on découvre que Raymond Queneau est un des « grands auteurs du (sic) théâtre » et qu’il a écrit « L’exercice de style » …Pauvre Queneau qui, dans ses Exercices de style, s’était donné la peine de raconter 99 fois la même histoire dans 99 styles différents !
- Page 4, sur la suppression du projet « cœur de ville », le maire affirme ceci : « Un coût de plus de 15 millions d’euros, non budgétés, qui aurait conduit inévitablement à une hausse des impôts locaux ». Supermenteur se surpasse ici : premièrement ce « coût de plus de 15 millions d’euros » sort de nulle part : lors du conseil municipal du 17 juin, le maire parlait de 9 à 11 millions tout en reconnaissant qu’il était impossible de rien affirmer puisqu’aucun aménageur n’ayant été désigné, aucun coût n’était fixé. Ce coût ne pouvait donc être « budgété », et de toute façon il l’aurait été sur plusieurs mandats (c’est-à-dire une douzaine de budgets au minimum). Deuxièmement le maire ne parle pas des recettes qu’aurait générées le cœur de ville, ni des équipements publics qui auraient été pris en charge par l’aménageur (école Turpault, marché, espaces verts, parkings…). Troisièmement, et c’est le plus grave, le maire « oublie » de préciser ce que va coûter aujourd’hui à la ville la suppression de la ZAC : 1 million d’euros ! Eh oui, il faut rembourser et dédommager l’EPFY (Etablissement Public Foncier des Yvelines) qui a acheté des terrains pour la ville. Il fallait assister au conseil du 17 juin pour l’apprendre, car on ne trouve nulle part trace de ce « détail »…On reparlera donc l’année prochaine de la « stabilisation des impôts »…
- Justement, la désinformation sur la situation financière de la ville a déjà commencé : « la situation financière de la ville s’est fortement dégradée » (page 6), « un constat alarmant », « nous avons lancé un audit des finances communales » (page 7). Ah bon ? Mais qui a inscrit, au budget 2014, 150 000 € pour acheter des fleurs, 200 000 € pour une étude de travaux au COSEC, 50 000 € pour un début de police municipale (qui coûtera très cher à terme), sans oublier 19 000 € pour l’achat d’une voiture dont on ignore la destination à ce jour…Qui a embauché, depuis avril, plusieurs cadres A, une directrice de cabinet et bientôt un brigadier chef, et ose prétendre avoir « une gestion très fine du personnel » (page 6) ? Si les finances de la ville sont si mauvaises, comment toutes ces dépenses nouvelles sont-elles possibles ? Mais inutile de défendre le bilan de la municipalité précédente, le journal le fait très bien tout seul : page 6, on voit un beau billet de 100 euros avec un tableau permettant de visualiser les dépenses engagées sur cette base : il est indiqué que pour cette somme de 100 euros...3 euros sont consacrés au remboursement de la dette ! Quand on vous dit et répète que la ville de Bois d’Arcy ne s’est pas endettée avec Claude Vuilliet, en voici la preuve.
-Autre mensonge de taille, cette fois concernant la vidéoprotection : il est indiqué page 12 que « la ville ne dispose que de 4 caméras » et que la « politique de prévention » de Versailles Grand Parc « n’a malheureusement pas été soutenue dans le passé ». Au contraire « d’ici 2015, 5 autres caméras seront installées ».
Tout cela est faux : la ville avait dans un premier programme retenu 6 caméras. Quatre ont été installées aux entrées et sorties de ville : avenue Jean Jaurès, rue Turpault, place Henri Juillet et rue Baudin. 2 autres caméras devaient être installées à la fin des travaux de l’avenue Paul-Vaillant Couturier (qui ont permis le passage des câbles) : une près du château d’eau, l’autre près de Leroy-Merlin. Enfin 3 autres caméras étaient prévues pour cette année 2014 (avec délibération votée en conseil municipal) : près de Champs d’Arcy 1, près du canal et au COSEC. Au total donc 9 caméras. On retrouve bien ce chiffre de 9 dans l’article, mais l’actuelle majorité est en train de s’en attribuer 5. Pourquoi mentir sur des faits aussi anodins ? La réponse est dans l’article page 12 : « Philippe Benassaya, vice-président de Versailles Grand Parc, a été désigné pour développer la vidéoprotection sur l’agglomération. D’ici 2015, 5 nouvelles caméras seront installées ». Tout s’éclaire : on veut nous faire croire à l’efficacité du nouveau maire ! C’est raté.
- Pages 2, 6, 7 et 8 et en couverture (!!!) : prétendre que l’on a « stabilisé » les impôts est une manipulation grossière : les taux votés en avril dernier sont les mêmes depuis 2010 ! L’opposant Benassaya avait d’ailleurs voté contre en 2013. Aujourd’hui, il s’en attribue le mérite, c’est sûrement ça le « renouveau ».
- On découvre page 7 que dans les « projets » pour notre ville, figurent le Centre Technique Municipal et le Gymnase de la Tremblaye…C’est l’ancienne municipalité qui a lancé ces « projets » qui n’en sont plus puisque le CTM sera livré en septembre…Quant aux travaux du gymnase, ils auraient dû commencer le 14 avril dernier et ont été retardés par le maire actuel. Page 9, même constat pour la Croix-Bonnet : on annonce que « d’autres équipements publics seront programmés comme une micro-crèche de 10 berceaux, une aire de jeux près du centre équestre, des jardins familiaux en lisière de forêt… ». Là encore, tout cela a déjà été arrêté depuis longtemps par l’ancienne équipe. Selon les sujets, la devise du maire est soit « C’est pas moi, c’est l’autre » soit, comme ici ou pour les caméras, « C’est pas l’autre, c’est moi ». La grande classe, quoi !
- Mais la plus grosse manipulation se trouve dans un tableau page 13 : pour justifier la création d’une police municipale, on nous annonce des chiffres terrifiants…pardon, des « pourcentages » terrifiants de « l’évolution de la délinquance et de l’activité judiciaire à Bois d’Arcy entre 2013 et 2014 » (on en tremble et on n’a qu’une envie, quitter la ville au plus vite) : « Atteintes à l’intégrité physique +40,74% ; Infractions relevées par l’action des services : +72,09% ; Vols avec effractions : +20% ; Infractions liées aux stupéfiants : +62,86% »…Diable, Bois d’Arcy c’est donc Chicago ? Et tout ça sur 2014, en seulement 6 mois ? Alors que le maire est là depuis fin mars ? Et on ne s’est aperçu de rien ? Trêve de plaisanterie : vous l’avez compris, il s’agit de pourcentages, auxquels on peut faire dire n’importe quoi : si l’on passe de 4 à 6 faits relevés, on obtient +50%, de 4 à 7 faits, +75%...Il est malhonnête de faire des pourcentages avec de petits chiffres, et justement les chiffres de la « délinquance » à Bois d’Arcy sont de petits chiffres, qui incluent même les chèques sans provision des commerces. D’ailleurs pourquoi ne pas les donner ces chiffres ? On serait fixé…oui mais alors comment justifier la police municipale ?
Mais le plus malhonnête est dans la suite : quand les chiffres sont en baisse, on écrit ceci : « L’atteinte aux biens et les vols de voitures sont en très légère régression mais restent malheureusement élevés » ou encore cela : « Les vols de deux roues sont en nette diminution »... Pourquoi les pourcentages ne sont-ils pas indiqués ? Ce serait quoi ? -90%, ou -200% ? Et alors qui aurait l’air ridicule ? Le plus comique est que, là encore, le journal donne lui-même les éléments pour démonter ses manipulations : page 11, l’adjoint à la sécurité déclare qu’il s’inquiète de l’augmentation des chiffres de l’insécurité avant d’ajouter ceci : « Sans pour autant parler de gravité, car Bois d’Arcy n’est pas non plus une ville dangereuse ». Il faudrait savoir ! Alors, tous ces pourcentages, c’est donc pour faire peur aux Arcisiens ? En tous cas ce n’est pas avec ce qui est prévu qu’on va rassurer les gens ni terroriser les éventuels délinquants : « Pour le moment, le poste ne sera ouvert qu’en journée et uniquement la semaine » (page 12)…ça laisse les soirées, les nuits et tout le week-end pour faire des bêtises !
- Qu’est-ce qu’on apprend page 5 ? Depuis avril, la ville a pris à sa charge l’entretien des rues et des espaces verts à la Croix Bonnet (c’était auparavant la responsabilité de l’aménageur, l’AFTRP) et l’ancienne équipe « n’avait pas anticipé ces rétrocessions et donc modifié les contrats d’entretien avec la société SEM» ! Ah c’est pas bien ! Du coup, la nouvelle équipe a « immédiatement signé un contrat additionnel »…Quel exploit, on se demande pourquoi il n’y a pas eu de photographe pour immortaliser cet instant ! Surtout que maintenant, enfin, « les voiries, espaces verts et le Canal paysager seront entretenus ».
Donc, si on comprend bien, la nouvelle équipe reconnait que la ville n’était pas responsable de l’entretien de la Croix Bonnet avant le mois d’avril, donc avant les élections…Alors pourquoi avoir sans cesse montré, sur leur site de campagne, des photos de détritus sur la Croix Bonnet, en accusant l’ancienne équipe de négliger le cadre de vie des Arcisiens ?
Pourquoi également laisser entendre que, maintenant, tout serait enfin entretenu, pour un coût de « près de 40 000 euros », alors qu’on peut facilement vérifier qu’il y a toujours autant de gens indélicats ? Les photos ci-jointes ont été prises il y a quelques jours. Nous vous laissons juger par vous-mêmes.
- On peut lire ceci dans l’ours en bas de la page 2 : « Crédit photos : Ville de Bois d’Arcy sauf mention particulière (page 11© Jackin – Fotolia.com). » On peut donc en déduire que seules les photos de polices municipales ont été piochées dans des sites de photos libres de droit et que les autres ont été prises par les services de Bois d’Arcy. C’est donc la Ville qui avait réalisé la photo du candidat Benassaya, depuis reprise à l’envi dans la communication municipale (p 4 de ce numéro) ? De même, les deux « séniors » qui illuminent la page 22 ont donc également posé devant l’objectif du service communication si l’on en croit les informations données à propos des crédits photos…Curieusement, ils illuminaient également le programme du candidat Benassaya sur une photo différente puisqu’ils posaient avec un autre couple de séniors (ils ont dû se fâcher entre temps). Les archivistes qui auront gardé le programme du candidat Benassaya n’auront pas manqué de remarquer qu’en plus de trois mois ils n’ont même pas changé de tee-shirt (vert pour Madame) ou de polo (gris pour Monsieur.) Et que dire de la famille qui apparaît à la page 6 et du groupe de jeunes photographié en superbe contre-plongée à la page 8 ? Arcisiens pris sur le vif par le service communication ? Nous vous laissons le soin de répondre.
Pratiques tout de même ces sites de photos libres de droit : on peut faire du remplissage pour pallier l’absence de contenu du journal sans même sortir son appareil photo. Mais il nous semble qu’elles ont une autre fonction. Nous vous invitons à lire l’article à venir intitulé « L’effet conte de fées ».
- Des cachotteries, nous en avons déjà signalé quelques-unes : 1 million d’euros à rembourser à l’EPFY à la suite de la suppression de la ZAC cœur de ville, les coupes franches dans le secteur culturel, la perte des subventions de la CAF pour les rythmes scolaires...On peut ajouter que les nouveaux cadres municipaux embauchés par le maire ne sont plus présentés dans le journal municipal, contrairement à ce qui se passait avant. Les procédures d’appel à candidature externe ou interne ne semblent même pas avoir été respectées. Pourquoi cette discrétion ? On ne veut pas dire de quelle commune ils viennent, peut-être ?
- Autre cachotterie : qu’en est-il du projet de piscine élaboré par Claude Vuilliet avec l’ancien maire de Fontenay ? Ils avaient beau appartenir à des camps politiques différents, ils avaient travaillé ensemble dans l’intérêt de leurs concitoyens. Aujourd’hui, plus un mot. Mais on apprend en couverture du journal, pages 2 et 9, que le maire, « en mois de 3 mois », a obtenu des tarifs « préférentiels » pour les Arcisiens à la piscine de Saint-Cyr, ainsi que des créneaux horaires à partir de septembre, dans cette même piscine, pour les élèves de CP et de CE1. Voilà qui est surprenant quand on sait que ces mêmes demandes avaient toujours été refusées auparavant par le maire de Saint-Cyr…Faut-il comprendre que ce qui était impossible avant devient possible quand le maire de Bois d’Arcy appartient au même parti politique que celui de Saint-Cyr ? Mais tout cela doit être parfaitement naturel puisque les deux maires sont très proches par ailleurs : ainsi l’actuel directeur de cabinet du maire de Saint Cyr a failli venir travailler au même poste à Bois d’Arcy en mai dernier…Il parait aussi qu’un cadre administratif de Saint-Cyr, actuellement sans poste bien déterminé, est annoncé dans notre mairie à un poste important…Quand on peut se rendre service mutuellement…
23:12 Publié dans Journal municipal
26/04/2014
Deux "Bois d'Arcy le Journal" pour le prix de... deux !
Le 12 avril, le nouveau maire a fait distribuer un hors-série du journal municipal non prévu au budget… 15 jours plus tard, le 26 avril, arrive dans nos boîtes le numéro 107 de Bois d’Arcy Le Journal, limité à 12 pages… qu’il a été bien difficile de remplir (voir article ci-dessous). On ne pouvait donc pas attendre 15 jours pour faire un seul numéro qui aurait coûté moins cher, en impression et en distribution ? C’est sûrement ça, cette « main de fer » avec laquelle le maire entend gérer les deniers des Arcisiens (voir article du Parisien du 24 avril). Mais il faut dire que le maire était pressé de nous répondre : il n’a pas apprécié notre « lettre de remerciement » ni notre blog, ça se voit. C’est par une attaque contre nos élus d’opposition qu’il entame son éditorial, c’est du jamais vu. Il n’avait rien de plus important à dire dans cette traditionnelle adresse aux Arcisiens ? Il attaque encore dans la tribune libre (qui commence par cette martiale déclaration : « Les masquent tombent »… Aïe ! visiblement c’est la grammaire qui lui est tombée des mains…). Il s’y plaint de l’opposition et s’en prend à Claude Vuilliet. Quand on se souvient des tracts démagogiques, remplis de contre-vérités, distribués ces dernières années contre l’ancien maire par l’équipe majoritaire actuelle, on comprend que l’opposition d’aujourd’hui n’a pas les mêmes droits que celle d’hier.
22:35 Publié dans Journal municipal