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07/10/2014

Bois d'Arcy l'Autre Journal n° 110

Bois d’Arcy l’Autre Journal n°110 :

Le nouveau numéro du journal de désinformation municipale cible cette fois ses attaques sur le prétendu « héritage alarmant » laissé par Claude Vuilliet : la couverture est rouge, histoire de bien inquiéter les lecteurs. Mais lorsqu’on se rapporte à l’article sur les finances locales, on s’aperçoit vite de la manipulation que constitue cette couverture alarmiste (voir ci-dessous). Dans tous les cas, on a bien compris que le but est de ternir l’image de Claude Vuilliet. Les Arcisiens, qui connaissent bien celui qui les a représentés dignement pendant 19 ans, sont choqués par ces attaques… qui finissent par avoir l’effet contraire à celui recherché : elles discréditent ceux qui les lancent.

L’autre point remarquable de ce journal 110, c’est la façon dont on y  traite l’opposition : censure de sa tribune libre, propos méprisants, attaques diverses… tout cela parce que nous avons un blog sur lequel nous disons ce que fait la municipalité. On essaye même de faire croire que l’opposition va mal en évoquant des « démissions en cascade » au sein du conseil ! On trouve d’ailleurs en page 2 un encadré sur fond bleu foncé, bien visible, pour informer de la démission d’une conseillère d’opposition (pour cause de déménagement… !) et de celui qui « devait lui succéder » … qui a simplement préféré laisser sa place à la suivante sur notre liste. C’est une pratique très banale et très fréquente et la majorité actuelle a tort de vouloir en grossir l’importance… : entre 2009 et 2014, le groupe d’opposition de M. Benassaya  (3 élus) a fait la même chose : quand sa tête de liste (F. Ribeyre) a démissionné, le numéro 4 de leur liste ne l’a pas remplacé, c’est le n°5 qui est monté au conseil (P. Benassaya). Puis quand la n°2 a démissionné à son tour, les numéros 6, 7 et 8 ont refusé de siéger. C’est donc le n°9 qui est devenu conseiller municipal. Ce n’était pas une « cascade de démissions » mais les chutes du Niagara !

Bois d’Arcy l’Autre Journal n°110, finances locales… manipulations diverses et variées…

« Redresser d’urgence les finances locales » : c’est le titre de l’édito du maire qui en rajoute encore sur « l’héritage …» Vuilliet. Il est question de « folie des grandeurs », pas moins ! Pour « des équipements, certes utiles, mais disproportionnés »… On est heureux que le maire reconnaisse l’utilité de ces équipements, mais on conteste leur dimension « disproportionnée » : une crèche de 50 berceaux, des écoles pour de nouveaux quartiers, une salle de spectacle de 4OO places pour 14000 habitants (Fontenay a la sienne depuis plus de 30 ans)… Rien de choquant. C’est surtout ignorer le retard qu’avait notre ville, en 1995, en matière d’équipements publics.

Le plus grave vient ensuite, mais n’est pas de la responsabilité de Claude Vuilliet : le désengagement de l’Etat va provoquer « un manque à gagner de 656 000 € pour notre ville ». Là, on est d’accord avec le maire : c’est anormal. Les élus d’opposition ont d’ailleurs voté avec la majorité une motion sur ce point lors du dernier conseil municipal.

Mais on n’est plus d’accord avec la suite : il est grotesque d’annoncer un « déficit à venir de nos finances à 1,3 million d’euros pour 2015 ». En effet, le budget 2015 n’est même pas encore à l’état de préparation. Il sera voté en mars prochain. Parler d’un tel déficit aujourd’hui n’est pas raisonnable. C’est une manœuvre.

Prétendre également que le budget 2014 a été  équilibré « de justesse », c’est vouloir faire oublier aux Arcisiens que c’est la majorité actuelle qui a voté ce budget le 28 avril dernier… et a engagé des dépenses importantes : 150 000 euros de fleurs, plus de 100 000 euros (salaires+charges) pour le recrutement inutile de deux cadres de catégorie A  (des « connaissances »), 200 000 € pour frais d’études au COSEC,  sans oublier le million d’euros que coûtera la suppression du cœur de ville…

L’article figurant aux pages 10 et 11 en rajoute encore : « constat alarmant », « investissements démesurés », « charges de fonctionnement déraisonnables », « la commune vivait au-dessus de ses moyens », etc. Pour bien convaincre les lecteurs, on leur fournit deux graphiques :

-le premier présente « des excédents budgétaires en chute libre »… à partir de 2015 ! Malheureusement pour le journal, on voit bien qu’en 2013 (dernier budget Vuilliet) l’excédent budgétaire était encore élevé.

-le deuxième graphique est d’une totale malhonnêteté : sous un titre alarmiste, il présente « L’explosion des dépenses de fonctionnement depuis 1995 »… sans présenter les recettes. Nous allons donc réparer cet « oubli » avec les tableaux ci-dessous :

 

 

 

 

 

Recettes réelles de fonctionnement

Dépenses réelles de fonctionnement

Charges de personnel

2005

15 404 133

13 346 401

6 731 146

2006

16 674 674

13 609 035

7 121 333

2007

15 361 832

12 823 341

7 224 431

2008

15 610 686

13 451 503

7 528 814

2009

17 558 502

14 299 559

7 862 050

2010

17 691 468

15 355 555

8 786 708

2011

19 167 818

16 074 259

9 204 583

2012

19 390 655

15 984 902

9 702 527

2013

19 650 352

16 879 445

10 107 743

                               Source : comptes administratifs de la Ville

On constate ainsi qu’il n’est pas grave que les dépenses atteignent 17 millions quand les recettes sont à près de 20 millions d’euros. Les frais de personnel sont, en fait, de 10 millions, ce qui n’est pas démesuré dans une ville de 14 000 habitants. Mais ça le journal ne vous le dit pas.

 Le fait de ne pas montrer la courbe des recettes est significatif : on veut discréditer Claude Vuilliet en tentant de le présenter comme un mauvais gestionnaire, alors on parle d’une « explosion » de dépenses, on oriente les chiffres pour qu’ils essayent de dire autre chose que la réalité. Mais celle-ci est difficile à cacher complètement : même le journal est obligé de reconnaître que la dette communale est « faible » (page 11)…

Finalement, en clair, que reproche-t-on à Claude Vuilliet dans ces pages ? Tout simplement d’avoir été un maire « bâtisseur » et d’avoir dû embaucher du personnel pour faire fonctionner nos services publics. C’est tout. Rien de scandaleux, rien de malhonnête contrairement à l’image que veut donner le journal avec ses titres alarmistes.

On atteint d’ailleurs des sommets dans le genre avec la page 11 : « Des solutions courageuses indispensables »… on y détaille les solutions pour trouver des recettes supplémentaires :

 > « Revendre des terrains ou des biens communaux non indispensables » : comprenez que les terrains du centre-ville rachetés à l’EPFY (Etablissement Public Foncier des Yvelines) seront revendus à des promoteurs… qui construiront quoi ? Des immeubles.

 > « Réduire les avantages fiscaux en abaissant provisoirement le taux d’abattement général de la taxe d’habitation à 5% » : quelle façon « transparente » de présenter les choses ! Il s’agit tout simplement du tour de passe-passe dont nous avons déjà parlé dans ce blog : les Arcisiens vont tous payer 120 euros en plus l’année prochaine, quelle que soit la taille de leur logement, quels que soient leurs revenus. Non seulement le journal ne le reconnait pas ouvertement, mais il veut faire croire que les impôts n’augmenteront pas puisqu’il n’y a pas de « hausse des taux d’imposition ». C’est d’une totale malhonnêteté. Quant au caractère « provisoire » de la « réduction d’avantage fiscal », on en reparlera l’année prochaine et les suivantes…

En matière d’économies, nous suggérons au maire d’en faire sur les dépenses de communication : il n’était pas nécessaire de mensualiser le journal, par exemple… et faut-il envoyer si souvent des lettres aux parents des 1600 élèves ? Ils viennent de recevoir pour la 3ème fois, en trois mois, une lettre sur papier glacé, en couleurs, avec photo du maire, envoyée avec un timbre à 39 centimes. Si la Ville n’a pas les moyens, pourquoi faire de telles dépenses ?

 

Bois d’Arcy l’Autre Journal n°110, tribune libre : rappel des usages municipaux pour ceux qui connaissent Bois d’Arcy depuis peu…

Nous ne reviendrons pas sur les procédés scandaleux utilisés par le maire pour censurer notre tribune libre, nous les avons décrits dans l’article précédent. Voyons plutôt la tribune du groupe majoritaire : non seulement elle est illégale si le nouveau règlement s’applique déjà, mais en plus elle fait 1208 signes : +50% de ce qui est permis à l’opposition ! Ajoutons un fond bleu et des caractères plus gros, et nous avons un modèle de violation des droits de l’opposition municipale. Mais cela n’empêche pas le maire de donner un titre amusant à sa tribune : « Le respect, ça s’apprend »… Comprenez que pour le maire, c’est lui manquer de respect que de révéler ses embauches complaisantes, l’augmentation des impôts qui ne veut pas dire son nom, etc. Il préfèrerait sans doute une opposition silencieuse, on l’a bien compris.

Quant à son contenu, c’est un modèle de mauvaise foi : le maire est furieux après l’opposition (et son  blog) et entend lui donner des leçons de … démocratie ! On croit rêver alors qu’il censure en toute illégalité son opposition sur la page voisine. Mais bon… pour faire simple, il développe un long argumentaire pour expliquer qu’il est plus démocrate que Claude Vuilliet car ce dernier n’aurait pas respecté la loi en ne publiant que 3 tribunes libres par an sur 6 numéros du journal municipal.

Ce que P. Benassaya ignore, c’est que c’était comme cela depuis plus de 40 ans ! Ainsi, entre 1989 et 1995, le maire était Jean Gombert (RPR) et le chef de l’opposition… Claude Vuilliet. Il y avait alors 3 bulletins municipaux par an et 4 magazines « Ville et Village ». Les tribunes libres ne figuraient que dans les bulletins… 3 fois par an.

A partir de 1995, après l’élection de Claude Vuilliet, le journal est devenu bimestriel et « Ville et Village » a disparu. Les tribunes libres sont restées au nombre de trois… avec l’accord de l’opposition de l’époque. Claude Vuilliet n’a fait que prolonger un usage ancien, jamais remis en question par les oppositions successives.

Rappelons qu’après chaque élection municipale, une commission d’élus est créée pour établir un nouveau règlement intérieur du conseil municipal. C’est une obligation. C’est ce règlement qui fixe la fréquence des tribunes libres. Or, en 1995, en 2001 et en 2008, les minorités ont toujours accepté de maintenir la même répartition : 3 tribunes par an.

En 2008, le président du groupe UMP au conseil (et tête de liste aux municipales 2008), François Ribeyre, a participé en personne au groupe de travail qui a élaboré le règlement intérieur. A aucun moment il n’a demandé d’augmenter le nombre de tribunes. Il a d’ailleurs voté le règlement en l’état en conseil municipal.

Mieux : lorsque M. Ribeyre a démissionné du conseil, il a été remplacé par P. Benassaya, fin 2009. Depuis cette date, ce dernier n’a jamais demandé à changer le nombre de tribunes libres. Il parle aujourd’hui de pratiques « illégales »… mais pourquoi n’en a-t-il jamais parlé auparavant ? Il a eu pourtant plus de 4 ans pour s’exprimer ! En fait il n’y avait rien d’illégal puisque le règlement 2008 avait été accepté à l’unanimité du conseil et avait été validé par le contrôle de légalité en Préfecture. Nous verrons si le règlement de P. Benassaya passe sans difficultés cet obstacle.

17:43 Publié dans Journal municipal