Bien Vivre à Bois d'Arcy

Oubli volontaire ou pas ? Pas un mot sur les rythmes scolaires dans ce hors-série qui  rappelle pourtant les engagements de campagne du nouveau maire. Il en avait pourtant encore parlé le 30 mars dernier, dans son premier discours prononcé lors de son élection : il avait rappelé sa promesse de ne pas mettre en place la semaine de 4 jours et demi au mois de septembre. Curieusement, ce passage ne figure pas dans les extraits de son discours publiés en page 7 du « journal ». Rappelons qu’un certain nombre d’Arcisiens ont été séduits par cette promesse et que cela a influencé leur vote, alors qu’une telle décision n’est pas du ressort du maire mais de l’Etat… ce qu’un candidat responsable ne pouvait ignorer.

La nouvelle majorité l’avait promis : avec elle on verrait de « nouvelles méthodes » en matière de démocratie locale.  On n’a pas tardé à voir, en effet,  dès le premier conseil municipal après installation ! Il était demandé aux élus de désigner leurs représentants au conseil d’administration du collège Mozart. Malheureusement, le résultat du vote avait déjà été communiqué au collège avant le conseil. Interrogé, le maire a répondu qu’il ne comprenait pas comment c’était possible… En fait, on a appris depuis que les deux conseillers élus le 8 avril avaient déjà reçu, avant le conseil municipal, leur convocation au conseil d’administration du collège, prévu le 10 avril. Quelle efficacité ! et quel bel exemple de démocratie ! C’est sûrement ça, les « nouvelles méthodes ».

Ce même 8 avril, le conseil municipal a fixé le montant des indemnités du maire, des neuf adjoints et des trois conseillers municipaux délégués. La somme totale étant plafonnée par la loi, il a fallu rogner sur les indemnités des adjoints pour indemniser les conseillers… Quant au maire, il a préféré ne pas toucher aux siennes.

Toujours lors du conseil du 8 avril, les pouvoirs du maire sont proposés au vote des élus. Il est prévu de l’autoriser à « ouvrir de nouvelles classes ». Interrogé pour savoir de quel type d’ouverture il s’agissait, le maire a répondu d’un vague « on va voir… on vous répondra ». La « compétence » tant de fois vantée pendant la campagne a trouvé là une belle occasion de se manifester.

Depuis cette date, M. le maire est souvent accompagné d’une ancienne employée communale, actuellement détachée dans un organisme public. Cette personne va dans les services, organise même des réunions sans avoir ni titre connu ni attribution officielle.

Mais le vrai problème est ailleurs : cette personne a fait paraître sur le site du CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) un document concernant un audit de communication de la ville de Bois d’Arcy ; ce document, falsifié par ses soins, contient de fausses informations et  des attaques directes contre la municipalité.

Au regard de la faute extrêmement grave que constitue cette falsification, l’ancien maire de Bois d’Arcy a immédiatement saisi le CIG (Centre Interdépartemental de Gestion) afin de lancer une procédure disciplinaire.

Le dossier a été transmis au nouveau maire, qui est donc parfaitement au courant des faits, mais ne semble pas en avoir tenu compte... On ne doute pas cependant qu’il finisse par le faire, car comment imaginer qu’il puisse, en tant que maire (chef du personnel) et lui-même cadre de la fonction publique, cautionner pareilles pratiques, qui foulent allègrement aux pieds les principes les plus élémentaires de déontologie et témoignent d’une malhonnêteté caractérisée? Serait-ce là la vision qu’il a de la compétence, du professionnalisme et de l’intégrité du personnel communal ? Et la valeur qu’il accorde au service public, financé par l’argent du contribuable?

Une fois élu, le nouveau maire déclare qu’il va se mettre au travail dès le lendemain. Quelques jours plus tard, devant le personnel communal réuni au grand complet, il demande qu’on lui laisse quelques semaines pour s’installer… Les premières décisions viendront « en septembre », précise-t-il, c’est-à-dire plus de 5 mois après son élection ! En mairie, on ne voit pas le temps passer.