Bien Vivre à Bois d'Arcy

Le maire essaie de nous convaincre qu’il a déjà pris de grandes décisions et il annonce lui-même dans son éditorial  la création d’un logo spécial : « Nos premières actions » !!! De quoi s’agit-il ? En page 4, par exemple, l’adjoint en charge du développement économique lance un « appel à candidature » pour du « commerce ambulant ». Il explique qu’il s’agit de « développer l’attractivité économique de notre territoire, d’attirer des entreprises et de stimuler l’emploi ». On s’attend à du lourd ! Mais en conclusion, il appelle à se manifester les « personnes qui souhaitent bénéficier d’un droit de place pour proposer de la restauration rapide ». Et attention, c’est du sérieux : « les projets sélectionnés feront par la suite l’objet d’entretien » (c’est bien écrit comme ça dans l’article !). Tout ça pour ça ! Voilà qui va sûrement révolutionner le paysage économique (et urbain !) de Bois d’Arcy.

Autre exemple page 5, nouveau logo « Nos  premières actions » : l’adjoint au cadre de vie annonce, en plus des fleurissements habituels au printemps, « un grand plan de plantation de bulbes de jonquilles »...  Bigre ! Quel bouleversement ! Et nous qui pensions  naïvement que les bulbes se plantaient à l’automne pour fleurir au printemps… Et on allait oublier l’essentiel : un long article pour nous expliquer que Bois d’Arcy n’a jamais été vraiment récompensée au concours des villes fleuries ! Ah bon, donc les prix remis par le conseil général (le dernier en 2013), ça ne compte  pas ? Tout ça parce qu’ils ne permettent pas de mettre des petites fleurs sur les panneaux d’entrée de ville ! Il fallait bien une page pour annoncer tout cela, (illustrée de plus par une photo de roses trémières de l’Ile de Ré, photo qui figurait  déjà dans le programme de cette équipe !)

Le plus important, justement, c’est ce qui n’est pas dit. En page 9 du « Journal », on nous annonce le « traditionnel festival de cinéma de Bois d’Arcy,  Mémoire des toiles …du vendredi 27 juin au samedi 5 juillet ».  Traditionnel ? Jusqu’à  l’année dernière, le festival durait deux semaines. La nouvelle équipe a donc tronqué de moitié cet événement bien ancré dans les habitudes des Arcisiens. Sans rien dire, évidemment ! Nous tenons à signaler au passage que le thème retenu, « la bande dessinée », n’est pas celui qu’avait choisi l’équipe précédente : le festival aurait dû aborder cette année des récits de vies exemplaires (Titre retenu : « Une vie, un destin »). Autre silence assourdissant sur le même sujet, mais cette fois dans l’Agend’Arcy : la disparition du cinéma  régulier à La Grange en mai, mises à part les 3 dates pour le festival du « Très court » (évènement national). Les Arcisiens avaient pris l’habitude de retrouver la programmation du mois dans l’Agend’Arcy, mais rien dans ce numéro, sans aucun mot d’explication. Certes le mois de mai est riche en événements associatifs à La Grange, mais il y avait bien encore quelques créneaux disponibles pour le cinéma. On peut déjà le constater, la politique culturelle n’est pas la priorité de cette nouvelle équipe.

Décidément, le maire n’a pas de chance avec les rythmes scolaires. Agacé par nos précédentes critiques sur le sujet, il a voulu répondre fortement en annonçant sa volonté de ne pas les appliquer dans deux pages du journal : dans l’éditorial d’abord, mais aussi en page 6 où l’on retrouve l’inénarrable logo « Nos premières décisions » avec ce titre : « Rythmes scolaires : vers un report de la réforme ».  Pour ceux qui n’ont pas compris, on leur explique deux fois que le maire a rencontré les services de l’Education Nationale pour leur faire part de son refus des rythmes scolaires (au passage, il aurait pu contacter le ministre en personne, qui a été élu député de notre circonscription en 2012…) Mais patatras ! Au moment même où le journal est distribué, le ministre de l’Education Nationale annonce que les cinq matinées de cours seront obligatoires dès septembre… ce que nous savions déjà, et le maire aussi. Pire : les maires vont devoir faire connaître début juin les choix qu’ils auront faits pour l’application des ateliers (TAP). Par ailleurs, le ministre a déclaré que rien ne se ferait sans consensus entre les municipalités et les équipes éducatives : ce n’est donc pas un maire seul qui peut décider. De deux choses l’une : ou bien le maire garde le projet préparé par l’ancienne équipe, ou bien il a un mois pour en proposer un autre et le faire accepter. Mais comme nous l’avons déjà dit, les petits Arcisiens iront à l’école le mercredi matin en septembre. Quant à ceux qui ont cru le candidat Benassaya qui leur avait  promis de supprimer  cette réforme (tout en sachant qu’il n’en avait pas le pouvoir), il est vraisemblable qu’aujourd’hui ils commencent à comprendre…

Visiblement piqué au vif par nos propos, le maire tient à faire savoir dans l’interview accordée au Parisien (23 avril 2014) qu’il n’appliquera pas les nouveaux rythmes scolaires… pour l’instant. Mais de quoi parle-t-il exactement ? De la semaine de 4 jours et demi ? La décision n’est pas de son ressort et il y a fort à parier que les petits Arcisiens iront bien à l’école le mercredi matin en septembre. C’est dommage pour les parents qui ont mal compris la promesse du candidat Benassaya… Alors de quoi parle-t-il ? Peut-être de la suppression des « ateliers (Temps d’Activités Périscolaires – TAP) » prévus à partir de 15h30 pour les élèves, tels qu’ils avaient été envisagés par l’ancienne équipe ? Si c’est bien cela (nous le saurons bientôt), cela signifie que les écoliers rentreront chez eux dès 15h30…, ou resteront au centre de loisirs. Et qui paiera le centre de loisirs dès 15h30 ?

Durant la campagne, le candidat Benassaya nous a accusés de « calomnier son père, mort depuis 30  ans » (réunion publique du 13 mars et également site web)… Qu’en était-il ? C’était en fait une simple remarque innocente que nous avions faite : nous avions noté que sur le site Wikipédia du candidat, son père était présenté comme conseiller de Paris, sans plus, alors que sur les versions antérieures figurait la mention « conseiller PS de Paris », l’étiquette PS ayant donc été supprimée… C’était donc grave d’avoir eu un père PS ? Nous, on pense que non…  Mais il faut croire que si, puisque c’est, paraît-il,  une « calomnie » de le faire savoir. Mais voilà que, dans son édition du 23 avril, Le Parisien fait une interview du nouveau maire de Bois d’Arcy  et confirme que son père était bien élu PS de Paris. Est-ce encore une calomnie ? Le Parisien va-t-il être poursuivi pour ce motif ?  En fait, s’il y a eu « calomnie », c’était de la part du candidat devenu maire, à notre égard.  (Voir également l’article ci-joint : « Wiki…c’est fini ! » dans la rubrique Actualités)

Toujours dans cet article du Parisien (23 avril), le maire annonce que l’une de ses priorités est de fleurir la ville… C’est une de ses rengaines, souvent entendue pendant la campagne, de prétendre que Bois d’Arcy n’est pas assez  fleurie. Il avait même, dans son programme, adressé un « carton rouge » à l’ancien maire en affirmant ceci : « Bois d’Arcy, qui possède une magnifique forêt, fait partie des rares villes des Yvelines de plus de 10000 habitants à n’avoir aucune distinction en matière de fleurissement ». Le problème est que c’est complètement faux ! Bois d’Arcy avait déjà été récompensée en 1993 et en 2003 (5^ème prix)… et venait juste de recevoir en 2013 le 2^ème prix du Concours des  Villes et Villages Fleuris  des Yvelines (voir Bois d’Arcy Le journal/Mars 2014). Il ne faut pas avoir beaucoup d’honnêteté intellectuelle pour affirmer de telles choses sans vérifier d’abord. Ou il faut bien mal connaître la ville dont on brigue le fauteuil de maire.

Vendredi 11 avril : au COSEC, réception de la délégation allemande venue pour la traditionnelle fête de la bière. Le nouveau maire fait un discours de bienvenue… où il parle essentiellement de lui, avant de conclure sur sa première visite à Mücheln, en juillet prochain ; saluons cet intérêt soudain, quoique sans doute un peu tardif, de la part de quelqu’un qui, en tant qu’élu d’opposition, siégeait tout de même au conseil d’administration du comité de jumelage depuis… 2009. Pas un mot, en revanche, sur Claude Vuilliet, pourtant présent, qui est quand même l’initiateur des échanges franco-allemands et qui est surtout le « père » du premier et seul jumelage de Bois d’Arcy. Il est vrai que c’était en mars 97, à une époque où le maire actuel était encore bien loin de connaître la ville de Bois d’Arcy. Finalement c’est Albrecht Steup, président du conseil municipal de Mücheln, qui, dans son discours, a remercié Claude Vuilliet, sous les applaudissements nourris des présents… et a ainsi donné une petite leçon de savoir-vivre à l’actuel maire de Bois d’Arcy.

Quelques extraits  des propos du maire dans ce même hors-série : « C’est donc avec humilité que j’aborde ce mandat… » (page 2), « mon équipe et moi-même n’avons pas oublié ce soir-là de garder les pieds sur terre en toute humilité » (page 6), « J’ai pris mes fonctions de manière très humble » (page 6), « C’est donc avec une profonde émotion, mais aussi avec beaucoup d’humilité que je reçois le mandat… » (page 7). Pour ceux qui n’auraient pas compris, nous avons donc un maire humble… D’ailleurs, cette grande humilité est magnifiquement illustrée dans ce même numéro dans lequel le Maire (directeur de la publication, rappelons-le) nous gratifie de sa photo 6 fois en 8 pages ! C’est un record ! Le dernier record datait de 1989 ! Humble, on vous dit… Ajoutons enfin que les élus d’opposition ont eu droit à des photos minuscules (page 5), bien plus petites que celles des élus majoritaires. C’est encore une façon particulière de concevoir la démocratie.

Le nouveau maire est décidément très fâché avec les chiffres. Dans le hors-série du journal, il déclare que son élection est l’aboutissement d’un « long combat mené depuis six ans », alors qu’il n’était  élu d’opposition que depuis septembre 2009. Déjà pendant la campagne il a montré sa difficulté à donner des chiffres exacts : il affirmait qu’on allait construire des immeubles de 5 étages alors qu’il savait que c’était faux, il disait que Claude Vuilliet était maire depuis 20 ans alors qu’il avait été élu en juin 1995, sans oublier les pourcentages fantaisistes d’augmentation des impôts ou de l’insécurité pendant la mandature précédente… Avec un tel expert en mairie, il va falloir garder sa calculette à portée de main.