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04/07/2014

C'est reparti comme en 82 !

twitt_foot_ben.pngDécidément le twitt est une belle invention ! Ces petits messages courts sont envoyés le plus souvent dans l’instant même où ils sont imaginés. C’est très bien tant que l’on n’a pas la prétention de vouloir faire le malin ou, pire, de montrer la profondeur de sa pensée… car on peut alors laisser apparaître involontairement des aspects très révélateurs de sa personnalité. Le maire de Bois d’Arcy vient d’en faire la démonstration : à l’occasion du quart de finale France Allemagne, il a twitté ceci : « Battiston nous voilà ! »… Pour ceux qui l’ignoreraient, Battiston est le nom de ce joueur français violemment agressé par le gardien de but allemand Schumacher lors d’une célèbre demi-finale de coupe du monde en 1982, il y a 32 ans ! La France avait été alors éliminée de façon très injuste, certes, mais bon… cela reste du sport.

Présenter le match d’aujourd’hui comme une revanche cocardière, voire une vengeance de 1982, peut se comprendre au comptoir du café du commerce, mais sous la « plume » d’un élu, maire de sa commune, c’est proprement consternant. Même les entraîneurs des deux équipes refusent de faire ce rapprochement, surtout que les joueurs actuels n’étaient même pas nés en 1982. Ces relents revanchards et franchouillards  sont d’autant plus choquants quand on pense que Bois d’Arcy est jumelée avec une ville allemande depuis 1997. Nos amis allemands vont sûrement apprécier.

Enfin, tout le monde aura remarqué que la formule « Battiston nous voilà » est calquée sur la chanson  « Maréchal, nous voilà », chantée à la gloire du Maréchal Pétain pendant l’occupation, par les partisans du gouvernement de Vichy. Quel heureux rapprochement ! On a les références que l’on peut.

Conclusion : à l’heure européenne, il y a aujourd’hui à Bois d’Arcy un maire capable d’assimiler le sport à une revanche guerrière, de citer un refrain pétainiste et de verser dans le chauvinisme le plus ringard. Même dans un simple twitt, quand on est maire, on essaye au moins de garder un certain niveau dans ses interventions.

18:08 Publié dans Chronique