19/06/2014
Le retour de "Supermenteur"
Vous vous souvenez sans doute que ce surnom avait été attribué à un ancien Président de la République par une célèbre émission satirique de la télévision. La raison en était la facilité avec laquelle ce Président énonçait des mensonges en dépit des réalités. Toutes proportions gardées, nous avons aussi un « Supermenteur » à Bois d’Arcy, on a pu le vérifier hier soir pendant le conseil municipal : vous l’avez compris, il s’agit du maire.
Effectivement, le maire ment de façon éhontée, au mépris de toute décence, et cela pendant une réunion du conseil municipal, la plus haute instance de décision d’une commune, devant l’ensemble des conseillers donc, mais aussi devant le public et même la presse locale.
1er exemple : une élue d’opposition fait remarquer que les commissions municipales culture et finances n’ont pas été réunies avant le conseil du 17 juin, alors que plusieurs délibérations inscrites à l’ordre du jour portaient sur des révisions de tarifs dans le secteur culturel. Ne serait-ce pourtant pas le minimum attendu dans une pratique démocratique de la gestion d’une ville ? « Supermenteur » a alors sorti un premier gros mensonge : il a affirmé qu’en 2008, après les élections municipales de mars, l’ancienne majorité n’avait réuni aucune commission municipale avant le mois de septembre, tout en faisant voter en juin, comme lui aujourd’hui, certaines révisions de tarifs. Il a ajouté : « Je suis allé vérifier ». Il faut vraiment avoir un certain aplomb pour dire cela, car il suffit de reprendre le compte-rendu du conseil municipal du 24 juin 2008 (il est même consultable sur le site de la ville !) pour savoir que c’est faux. En fait, la commission culture s’était réunie le 28 mai 2008 et la commission finances le 10 juin 2008. On peut aussi vérifier sur ce même compte-rendu que 6 autres commissions s’étaient réunies en préparation de ce conseil du 24 juin : le 7 mai, la commission du secteur événementiel ; le 22 mai, la commission restauration scolaire ; le 29 mai, la commission scolaire ; le 9 juin, les deux commissions enfance et jeunesse, et le 16 juin, la commission petite enfance. Huit commissions réunies pour préparer ce conseil du 24 juin ! Il était donc difficile de ne pas les repérer. C’est donc bien un mensonge, déjà scandaleux dans la bouche d’un élu, mais qui est aggravé lorsque cet élu prétend être « allé vérifier ». De deux choses l’une : ou bien il « bluffe » en prétendant qu’il a vérifié, et dans ce cas il est prêt à dire n’importe quoi en plein conseil ; ou alors il est vrai qu’il a vérifié, et dans ce cas il ment en pleine connaissance de cause quand il affirme qu’aucune commission ne s’était réunie avant septembre 2008.
2ème exemple : il s’agit cette fois du débat qui a eu lieu pour la délibération supprimant la ZAC « Cœur de ville », ZAC créée le 27 novembre 2013 par délibération soumise par l’ancienne majorité et votée par le conseil municipal. Claude Vuilliet fait remarquer qu’on ne retrouve pas dans cette délibération censée expliquer les raisons de la suppression de la ZAC – et pour cause – les mensonges qui ont été répandus par le maire actuel pendant la campagne électorale : la « suppression » du square Charles de Gaulle est ainsi maintenant dénommée « recréation du square Charles de Gaulle déplacé » et, bien évidemment, la hauteur des immeubles n’est même plus évoquée ; plus question de bâtiments de 5 étages comme le candidat Benassaya le prétendait pourtant sans cesse durant sa campagne. Ce qu’il ne pouvait pas écrire dans une délibération officielle, le maire l’a dit en plein conseil : eh bien si, selon lui, les 5 étages étaient prévus, c’est l’opposition actuelle qui ment aux Arcisiens en prétendant que c’est faux, et d’ailleurs il a même affirmé qu’il avait vu « le dossier » (???) en préfecture ! Malgré les réactions indignées des élus minoritaires, lui demandant de prouver ses dires en montrant où, dans le dossier de création de ZAC approuvé par le Conseil municipal le 27 novembre 2013, figurerait une quelconque référence à ces prétendues hauteurs de 5 étages, le maire a maintenu ses propos. C’est encore une fois un mensonge et il le sait : il est écrit en toutes lettres dans le dossier de création que la hauteur des immeubles sera « R+4 au maximum ». M. Benassaya assistait à ce conseil, il connaît cette délibération, il l’a en sa possession, il sait donc qu’il ment mais il ment quand même.
Que peut-on penser d’un maire qui n’hésite pas à mentir de façon aussi grossière en plein conseil ? Comment ses colistiers peuvent-ils accepter cela sans rien dire ?
On commence en tous cas à comprendre ce que signifie l'implantation de tous ces pantins en bois aux entrées de la ville: "Supermenteur" doit y voir une référence au personnage de Pinocchio...
15:00 Publié dans Chronique