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20/02/2016

Conseil municipal du 16/2 : à lire sans modération et jusqu'au bout

Avant d’aborder les 4 points particulièrement importants de ce conseil, signalons que notre groupe a fait une déclaration, en préliminaire, en demandant qu’elle soit versée au procès-verbal. Depuis deux mois, nous attendons toujours que le maire nous fournisse, comme c’est notre droit le plus strict, les factures de la société IPANEMA (voir notre article du 17 décembre 2015). On ignore toujours comment et à quel prix cette société a effectué le logo et la charte graphique de la ville. On se demande également ce qu’elle a pu fournir comme prestation de 9000 € pour le «festival» de la bande annonce… préparé et animé par Vincent Perrot. S’il n’y a rien à cacher, pourquoi le maire refuse-t-il de nous montrer ces factures ?

Notre lettre recommandée du 22 décembre est restée sans réponse. Notre déclaration du 16 février dernier informait le conseil que nous saisissions la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) pour obtenir ces factures qu’on nous cache. Visiblement mécontent, le maire s’est contenté de déclarer que cela prendrait du temps avant que nous obtenions gain de cause. Nous attendrons donc, mais le maire en sortira-t-il grandi ?

 

1 - Les décisions municipales

Les vœux du maire ont coûté très cher à la Ville :

  • Au moins 12 000 € pour les vidéos

  • 21 657,60 € pour le buffet… dont 1980 € d’huîtres !

  • L’animation a été facturée 13 173,57 €… Au lieu de se contenter des moyens techniques de La Grange (comme avant 2014), le maire a préféré payer très cher pour en mettre «plein la vue» de ses administrés… Sur la photo ci-dessous, on peut juger de l’installation :

voeux1.png

Quatre ordinateurs, pas moins c’est dire si les SMS du public étaient spontanés !

Au total, ces vœux ont coûté au moins 46 831 euros Pas mal pour une ville qui est censée être saignée à blanc par l’Etat. Dans le même temps, on sucre 40 000 € de subvention annuelle à la MJCPour deux jours de vœux, le maire a dépensé près de quatre années de SMIC. Quel sens de l’économie !

Mais ce n’est pas tout ! Une autre décision municipale mérite notre intérêt. En décembre dernier, suite à nos questions, le maire avait affirmé que les petits films tournés par un caméraman arcisien (présentés lors des vœux) ne coûtaient que 5000 € à la Ville. On se doutait bien que ce n’était pas sincère…

Ce 16 février, nous avons appris que, le 29 janvier dernier, le maire a signé un contrat de 27 606€ (pour deux ans) avec la société Y’Vidéos, dirigée par ce même caméraman (comme le monde est petit !), pour la réalisation, chaque mois, de 3 à 5 minutes de vidéos diffusées sur le site de la ville afin de présenter les «événements» du mois passé Ce monument d’information municipale s’appelle Bois d’Arcy Web TV… et ne sert strictement à rien puisqu’il n’ajoute rien au contenu du magazine. Mais ça coûte 27 606 €. Au moins les Arcisiens savent pourquoi ils paient des impôts.

Il faut maintenant évoquer l’un des clous de cette soirée. Notre groupe s’est étonné de ne pas trouver dans les décisions municipales la facture du tournage effectué par un drone afin de montrer Bois d’Arcy vue du ciel (vidéo diffusée lors des vœux du maire). Pourtant il doit y en avoir pour plus de 7000 euros.

Le maire a alors répondu ceci, à la virgule près : «Ah vous voulez dire le film ? Alors je… Alors attendez, attendez… je crois que… oui… oui, c’est compris… oui c’est compris dans le… dans l’avant-dernière décision municipale, c’est un contrat qui est forfaitisé. Regardez bien l’avant-dernière décision municipale, c’est un contrat qui démarre au 1er janvier 2016… au 31 décembre 2017… qui comprend… d’ailleurs notre… notre caméraman est là… qui comprend dans ce forfait les films ainsi que la Web TV… Il y a dedans les films et la Web TV… C’est un forfait mensuel. Vous voulez… Je peux préciser si vous voulez encore plus euh… c’est un contrat qu’on a… qu’on a… qu’on a fait avec euh… Yvonick… qui est dans la… qui est dans la… le… la salle… pour un montant de 27 000 euros pour deux ans… donc 13 000€ à l’année à peu près… donc à peu près 1000 euros par mois, voilà».

Vous l’avez compris, Yvonick est le cameraman en question, responsable d’Y’Vidéos, qui était justement dans la salle du Conseil en train de faire des prises de vue. Et le maire a donc affirmé, en sa présence, qu’il avait effectué le film avec le drone… sans que ça ne coûte rien de plus à la Ville que ce forfait de 13 000€ par an, signé le 29 janvier 2016….

Sauf que c’est peu crédible !!

Voici ce qu’on peut trouver sur la société d’Yvonick, Y’Vidéos : (817 419 898  R.C.S. VERSAILLES)

yvideos.png

Pas question de drone, et surtout une création le 1er janvier 2016, juste à temps pour signer un contrat juteux avec la Ville.

Et que trouve-t-on sur Twitter ? Que le film par drone a été réalisé par la société… P comme Productions … qui n’a rien à voir avec Y’Vidéos.

pcomprod1.png

Remarquez que ce twitt a été posté le 12 janvier, cela pourrait tromper… mais pas du tout. Voilà ce que dit cette société sur Facebook :

pcomprod2.png

Vous avez bien lu : le film a été tourné en octobre. Alors combien la Ville a-t-elle payé ? C’est d’autant plus stupide qu’il suffit de regarder le film sur le site de la Ville pour avoir la confirmation que ce n’est pas Y’Vidéos qui l’a tourné. Voilà ce qui apparaît à la dernière image, au bout de 7 min 19 :

pcomprod3.png

Une fois de plus le maire n’est pas sincère en Conseil, ce qui est indigne de sa fonction et scandaleux sur le plan démocratique. Nous n’en resterons pas là.

 

2 - Les futures constructions sur les avenues Jaurès et Paul-Vaillant Couturier

Trois délibérations validaient ces constructions. Le maire et son adjoint à l’urbanisme ont uniquement évoqué la participation importante que les promoteurs vont verser à la ville pour la rénovation de voiries, la construction ou l’agrandissement de locaux scolaires. A aucun moment le nombre de logements construits n’a été indiqué. Ces chiffres figuraient pourtant dans le dossier du conseil. Nous allons donc les communiquer :

terrainjoly.jpg

 

 

A la place des terrains Joly, juste à côté de la résidence Normandie, «environ» 47 logements…

 

 

 

terrainbut.jpg

 

A la place de l’ancien magasin BUT, 54 logements… et 4 maisons.

 

 

 

 

terrainvillejade.jpg

 

 

A la place du restaurant Villa de Jade, 34 logements…

 

 

 

Au total 139 nouveaux logements sur des terrains qui ne figuraient même pas dans le périmètre de l’ancien projet «cœur de Ville». Rappel : nous annonçons ces projets d’urbanisme depuis plus d’un an.

Au fait, si nous ajoutons les 41 logements en cours de construction au 17/19 avenue Paul Vaillant Couturier, nous arrivons à 180 logements sur 500 mètres avec au milieu le carrefour de la mairie, pour lequel aucun projet d’aménagement n’est envisagé.

Enfin si l’on compte les 400 logements à la Croix Bonnet et les 246 du terrain FUJI, on atteint 826 logements… engagés en moins de 2 ans. Un exploit de la part d’un maire qui s’est fait élire en promettant d’arrêter les projets d’urbanisme. Un mensonge de plus.

 

3 - Le PLU

Ce 16 février, l’équipe majoritaire a arrêté son Plan Local de l’Urbanisme. Il sera prochainement soumis à enquête publique. Ce document détermine les «orientations d’aménagement et de programmation» (OAP) pour les années à venir.

En voici un extrait :

  • Les OAP du Carrefour du Puits, depuis la gendarmerie jusqu’à l’autre côté de l’avenue PV Couturier : 6 300 m2 environ, et du quartier de la Croix Bonnet : «opérationnalité envisagée à court/moyen terme (2 à 10 ans) + ou – 750 logements» (page 4 du document)… dont 350 pour le carrefour du Puits…

  • L’OAP Mairie «pouvant connaître une opérationnalité à court- moyen ou long terme»… en clair 15 ans maximum : il s’agit des terrains occupés par la mairie et les pavillons municipaux, les terrains de l’annexe Turpault et le long terrain sur l’avenue Henri Barbusse. Tiens, ce sont les terrains prévus dans l’ancien projet «cœur de ville», supprimé en juin 2014 par P. Benassaya.

Que dit le nouveau PLU ? «D’importantes opérations de logements sont donc envisageables»Mais il faudra effectuer «dans un souci de cohérence et de sécurité des déplacements (terrains hôtel de Ville, terrains du marché couvert, parcelles de l’école Turpault)»… Cela ressemble de plus en plus à notre ancien projet cœur de ville… Et combien de logements sont envisagés ? «305 logements maximum réalisés en lieu et place des bâtiments existants sur 1,9 hectare»

Conclusion : le maire prévoit donc 305 logements au carrefour de la mairie, d’ici à 15 ans, plus 350 environ au carrefour du puits… Si on ajoute les 826 logements déjà engagés, on voit le peu de valeur de ses promesses électorales. Finalement, il a promis de supprimer le projet «cœur de ville» afin de gagner les élections… pour mieux le faire réapparaître, après 2020, en plus dense… puisque, entre temps, 180 logements non prévus auparavant auront été construits dans le même secteur : soit 305+180 = 485... Mais sera-t-il encore maire après 2020 ? Les Arcisiens vont-ils apprécier d’avoir été ainsi trompés ?

 

4 - Question de notre groupe, envoyée 48 heures à l’avance

Dans l’autre article que nous publions ce jour, nous racontons comment le maire a utilisé un fichier des adhérents de la MJC pour leur écrire directement, ce qui est illégal. Derrière ce procédé peu démocratique, il y a surtout la suppression de 40 000€ de subvention pour la MJC, après les 35 000 de l’année dernière. Un record, qui semble bien n’avoir d’autre but que de couler cette association.

Nous avons donc demandé au maire comment il avait obtenu ce fichier.

Réponse au mot près :

«Pourquoi on a écrit aux adhérents ? Tout simplement parce que nous avons été mis en cause il y a plusieurs mois dans un éditorial de la MJC… un éditorial dans un document payé par la Ville… ce qui est plutôt, au niveau des valeurs… plutôt sympathique. Un éditorial qui remet en cause la gestion euh… de la ville… la gestion euh… vis-à-vis de la MJC… vis à vis… euh… des associations. On a pas l’occasion… on ne peut pas répondre parce que bien évidemment c’est la libre expression des associations et… euh… on n’a pas pu vraiment répondre si ce n’est que par un courrier que nous avons adressé à la direction de la MJC. Ensuite il y a eu d’autres anecdotes qui fait… qui font que les relations se sont un peu tendues… .Tout c’que j’vous dis, je l’ai dit… hein… on peut enregistrer, on peut photographier, c’est pas un souci… tout ce que j’vous dis je l’ai dit à la direction de la MJC… tout est transparent… Y a pas de procès de Moscou ici, c’est pas en tous cas nos valeurs».

 S’ensuit alors une mise en cause directe du directeur de la MJC, que nous ne rapporterons pas ici, sauf sur un point : en parlant du personnel municipal le maire dit «mon personnel»

 Et le fichier des adhérents dans tout ça ? Voilà enfin la réponse :

«Nous on a aucun moyen, je vous l’dis tout de suite, d’avoir le fichier de la MJC. Je sais pas comment faire… Si j’le demande au président de la MJC, y va pas m’le donner, c’est normal, c’est une association. Or il y a un fichier en mairie des adhérents de la MJC… et nous avons donc demandé aux services ainsi qu’au président de la MJC à quand remonte ce fichier… Ce fichier remonte en fonction des adhérents, des adresses, des mails… j’vais pas entrer dans l’détail… ce fichier remonte à 2011, 2012. Donc moi j’vous pose la question : comment avez-vous réussi à avoir ce fichier à l’époque ? Comment vous avez réussi, parce qu’on aimerait bien savoir comment vous faites pour récupérer un fichier qui a été daté par le président de la MJC également… donc comment vous avez réussi à obtenir un fichier… c’est quand même intéressant Vous aviez quelqu’un qui vous a… »

 Voilà le tour de passe- passe : le maire s’est procuré un ancien fichier de 2012… et il nous accuse de l’avoir obtenu puisque nous étions majoritaires à l’époque. Ainsi il pense sans doute éviter d’être mis en cause pour possession illégale d’un fichier informatique. Le problème, c’est que c’est lui qui vient de l’utiliser pour écrire aux adhérents !

Dans tous les cas, nous affirmons que jamais nous n’avons eu de fichier des adhérents de la MJC en mairie.

D’ailleurs quand Claude Vuilliet a demandé dans quel service ce fichier aurait été trouvé, le maire a refusé de répondre :

 «Dans quel service ? Ben j’sais pas… j’en sais rien dans quel service… Moi j’ai obtenu ce fichier je l’ai et j’ai pu envoyer les courriers… J’vais pas vous donner l’nom de la personne qui avait le fichier aussi… J’fais pas de délation» (ici le maire murmure mais on entend «on l’subit»).

Eh oui, le maire nous considère comme des «délateurs» parce que nous faisons notre travail d’opposition et il y a fort à faire. C’est sa technique : insulter ses opposants faute de pouvoir leur répondre valablement. Sur les réseaux sociaux, il passe beaucoup de temps à nous insulter, toujours avec la même obsession : nous sommes soit des «corbeaux», des «délateurs», soit des «petits commissaires du peuple» comme à «Moscou». Il n’a pas d’autre référence que ces deux là et vous pouvez constater qu’il les a utilisées toutes les deux dans son discours : «délateur» et «Moscou».

 Remarquez aussi le lapsus révélateur : «j’ai obtenu ce fichier»…

Mais ce n’est pas fini : «Ce fichier nous ne l’avons pas obtenu puisque je ne sais pas comment, moi, obtenir un fichier à moins d’avoir un élu… euh… ou de quelqu’un qui soit du Bureau de la MJC et qui fasse passer le fichier… peut-être que vous, à c’t’époque là, c’était le cas ? Mais nous, non, on a pas pu l’obtenir… »

 

Il l’a donc quand même demandé s’il n’a pas pu l’obtenir ? Il faudrait savoir. Remarquez aussi que le maire essaye d’accuser indirectement les membres de notre ancienne équipe qui étaient proches de la MJC… Quelle élégance !

Mais trêve de plaisanterie : nous savons qui, dans l’entourage du maire actuel, a demandé et obtenu ce fichier… et nous savons également auprès de qui. Tout cela n’est pas reluisant, loin s’en faut. Il ne faut vraiment pas avoir beaucoup de morale pour agir de la sorte… mais nous ne sommes pas surpris… Quant au procédé employé par le maire lors de ce conseil, est-il besoin de le qualifier ?

 Et finalement qu’en est-il de la baisse dramatique de la subvention à la MJC ? Voici la réponse du maire :

«On leur a demandé aussi de faire des efforts de réduction de dépenses, de train de vie, c’est ce que nous faisons, nous, en mairie C’qu’on demande à la MJC… enfin la MJC n’est pas au-dessus des lois… Voilà ça fait plus de deux ans qu’on fait ça, qu’on traque des économies… on essaye de trouver de l’argent».

 Ça, ils l’ont trouvé l’argent, en matraquant les Arcisiens avec les augmentations de tarifs et d’impôts ! Quant aux économies… relisez le début de cet article !

 Mais laissons la parole au Maire qui n’en a pas terminé :

«Si malgré tout cela la MJC décide… c’est son droit, c’est une association… si la MJC décide de ne pas faire les efforts de solidarité… Nous notre objectif, très honnêtement, j’vous l’dis en toute franchise, ce sont les adhérents qui nous intéressent… voilà, c’est les adhérents, les Arcisiens qui font les activités et on ne doit pas les léser… et eux ont déjà été lésés parce que la réponse de la MJC à l’effort de solidarité c’est pas de traquer les dépenses, mais d’augmenter les tarifs… comme augmenter les impôts, c’est une politique… bon, c’est pas c’qu’on leur demandait, voilà, mais eux c’est le réflexe fiscal… hein ? Dès qu’y a un problème, on augmente… Eh bien... euh… voilà, donc s’ils devaient mettre la clef sous la porte, eh bien nous récupèrerons c’qu’on peut récupérer en matière d’emploi… je sais pas… j’en sais rien, on n’en est pas là et d’toute façon c’est pas d’actualité, mais en plus on récupèrerait les activités… Ah, ça oui ! on les récupèrera… parce qu’on ne lèsera pas les adhérents qui ont déjà eu un coup de massue et qui ne méritent pas d’en prendre un deuxième».

C’est confondant ! Le maire étrangle la MJC mais c’est de la faute de son bureau si les adhérents ont vu leur cotisation augmenter Il faut oser. Détail amusant, il fait son autoportrait en évoquant le refus de faire des économies et la décision d’augmenter les impôts : effectivement les Arcisiens ont bien reçu un coup de massue en 2015 avec leur taxe d’habitation (et même un deuxième si l’on pense aux familles qui ont subi deux augmentations de tarifs en 9 mois) et ce n’est qu’un début ! En 2016, les propriétaires arcisiens vont payer 140€ de plus sur la part départementale de la taxe foncière, +66%...augmentation votée au conseil départemental par le maire de Bois d’Arcy.

21:14 Publié dans Conseil municipal