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17/09/2014

L'étude de nouveau à l'étude

Le changement c’est maintenant. Une formule devenue célèbre. Et lorsque l’on se nomme « Renouveau » il faut y aller !

Chose faite pour la nouvelle municipalité et cette fois-ci du côté périscolaire : c’est l’étude qui en fait les frais.

Tout d’abord il est nécessaire de rappeler que le scolaire est du ressort de l’inspection académique et le périscolaire du ressort de la municipalité. Cette évidence ne l’est pas pour tout le monde.

Cette petite mise au point faite, il y a actuellement un secteur en souffrance : l’étude.

L’étude auparavant était faite uniquement  par des enseignants volontaires, rémunérés par la mairie. C’était donc une étude surveillée mais néanmoins « dirigée » où l’élève était pris en charge notamment dans la révision des apprentissages de la journée avec un soutien didactique sans oublier l’aide méthodologique qui en découlait. Le nombre d’élèves ne dépassait pas 15 par enseignant afin de faciliter à juste titre les échanges.

L’école finissait à 16 h 30, l’étude commençait ½ heure après la fin du temps scolaire soit à 17 h et se terminait à 18 h. Les enseignants avaient en charge les élèves à partir de la fin des cours. Ils assuraient donc le goûter puis l’étude à la suite. Ils étaient payés 2 h et par conscience professionnelle acceptaient d’eux-mêmes de faire de l’étude dirigée alors qu’ils étaient rémunérés pour de l’étude surveillée à un taux plus bas.  Mais c’est le bon sens chez nos enseignants qui prime.

 Mais le « renouveau » est passé par là ! Tant et si bien qu’il n’y aura bientôt plus d’enseignants volontaires voire plus d’étude au point où nous en sommes. Cela se nomme pour la nouvelle municipalité, un risque mesuré, terme utilisé lors de conseils d’école. Mais lorsque l’on ne maîtrise pas du tout les conséquences, n’est-il pas mieux de s’abstenir complètement ?

Cela vaut quelques explications pour les non avertis.

Les enseignants ne seront plus payés qu’une heure et même si le taux horaire passe d’un tarif étude surveillée à étude dirigée, il y a un manque à gagner.

Explications : les élèves attendent non plus ½ heure mais 1 heure entre la fin des cours et l’étude. L’école se termine donc à 16 h (nouveaux rythmes obligent) et ce n’est plus les enseignants qui ont en charge les élèves de 16 h à 17 h mais les animateurs. Les enseignants doivent donc attendre 1 heure – gratuitement – pour assurer l’étude. Pas étonnant que les enseignants qui étaient volontaires deviennent réfractaires ! De plus pas de limite dans le quota : 30 élèves peuvent se retrouver dans la même classe car malheureusement la nouvelle municipalité a beaucoup de mal à recruter. Cela se comprend.  Dans ces conditions mieux vaut ne pas  inscrire les enfants, mais peut-être est-ce cela que la nouvelle municipalité souhaite sans le dire clairement ?

Lorsque l’on ose changer le nom de « délégation au scolaire » en « délégation de la Réussite éducative » on met toutes les chances de son côté…

Est-ce cela la mise en œuvre d’une pédagogie de la réussite notamment pour les enfants dont l’environnement éducatif ne réunit pas toujours les conditions les plus favorables ??? et dont les parents qui ne peuvent les « suivre » comptaient sur cette chance qu’est l’étude.

Comme si le refus des rythmes scolaires ne suffisait pas à désorganiser enseignants et familles,  on décide en plus d’un remaniement de l’étude nul et non avenu !

Et pour conclure : lorsque la nouvelle municipalité se targue de tout faire en concertation, nous ne pensons pas qu’il y ait eu véritablement un vrai débat sur l’étude avec tous les protagonistes.

Etude (oups…) Affaire à suivre !

23:33 Publié dans Chronique