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08/06/2014

Le refus de la réforme des rythmes scolaires : de la poudre aux yeux !

Le maire persiste et signe et écrit à tous les parents d’élèves : il ne mettra pas en place la réforme des rythmes scolaires. Mieux : il affirme qu’il n’y aura pas d’école le mercredi matin à la rentrée de septembre. Nous vous invitons à découvrir sur le site de la ville ce chef-d’œuvre de mauvaise foi.

Dans un premier temps, le maire a essayé de faire distribuer sa lettre par le biais des écoles. Refus des directeurs et directrices, avec le soutien de leur inspectrice. Sans doute le courrier manquait-il de neutralité politique ? Ou encore de crédibilité ? Toujours est-il que ce courrier a été adressé aux 1100 familles concernées (pour environ 1680 enfants), avec un timbre à 39cts, et même aux parents d’enfants inscrits en CM2 cette année (environ 200)… c’est dire s’ils sont concernés. C’est dire aussi avec quelle légèreté on dépense l’argent public quand il s’agit de faire de la propagande.

Que faut-il retenir de ce courrier ? Des affirmations infondées ou mensongères sur le projet de réforme des rythmes scolaires. Voici quelques extraits choisis :

- « Aucune étude d’impact n’a été réalisée » : forcément, cette réforme date de la rentrée 2013… Mais le maire parle quand même de « premiers retours négatifs ». Alors, étude ou pas ? Et d’où viennent ces « premiers retours » ? Aucune source, naturellement, n’est citée pour justifier ces affirmations.

- Réforme « absolument pas financée par l’Etat » : et la dotation de 50 euros par enfant ? Et la subvention de la CAF, de 54 euros (pour 3 heures de TAP/semaine), pour les communes ayant rendu leur projet AVANT le 6 juin ? Comprenez bien qu’en ne faisant rien, le maire vient de priver la commune de 54 euros x 1680 enfants = 90.720 euros, rien que pour la CAF. Si on ajoute la dotation de l’état, c’est donc de 174 720 euros qu’il s’agit. Certes ces subventions ne sont pas pérennes, mais c’est déjà une aide conséquente pour démarrer… aide dont notre ville sera privée grâce aux talents de gestionnaire du maire. « Gouverner c’est prévoir » répète-t-il sans cesse... ce n’est qu’une formule, une fois de plus, qu’il est incapable de mettre en application.

- « L’emploi du temps déposé par l’ancienne municipalité (…) n’avait pas été complété par la mise en place et le financement d’un véritable Projet Educatif Territorial. Il nous était alors impossible de réaliser ce travail en moins d’un mois. » : encore une fois, « c’est pas moi, c’est l’autre » ! Il ne faut pas avoir honte d’affirmer de telles contre-vérités : plusieurs réunions avaient eu lieu avant mars avec tous les acteurs locaux (y compris les associations) pour établir ce PEDT, la dernière était prévue en avril et c’est le maire actuel qui l’a supprimée. Par ailleurs, il avait jusqu’au 6 juin pour remettre un projet à l’Inspection Académique, il avait donc plus de deux mois pour agir, et non un seul. Il n’a rien fait.

- « Les concertations passées n’ont pas abouti à l’adhésion des familles » : encore un mensonge ! Les familles ont été sondées et 85% d’entre elles avaient choisi le mercredi matin, de préférence au samedi. Certes, beaucoup préféraient sans doute ne pas changer leur organisation habituelle, mais avaient choisi le mercredi puisqu’on leur avait dit la vérité, à l’époque, sur le caractère inéluctable de la réforme.

 - « L’emploi du temps de la rentrée 2014 sera donc celui qui existe aujourd’hui (sans école le mercredi matin)» : c’est encore une fois une tromperie : le maire n’a pas le pouvoir de décider du temps scolaire. Il sait très bien que les enfants iront à l’école le mercredi matin, la preuve en est qu’il évoque l’intention du gouvernement de demander aux Préfets d’imposer la réforme. Il prend donc un très gros risque, celui de perdre tout crédit auprès de 1100 familles arcisiennes. Que leur dira-t-il quand elles devront au dernier moment changer leur emploi du temps ? Que dira-t-il aux associations qui auront maintenu leurs activités le mercredi matin ? Et tout cela pour quoi ? Pourquoi continuer à affirmer comme il le fait ce qu’il sait être faux ? Pourquoi mettre en difficulté les familles arcisiennes en leur faisant croire à un emploi du temps imaginaire ? Pourquoi s’entêter quand des villes voisines comme Versailles ou Plaisir sont déjà revenues sur leur refus de principe en adoptant la seule attitude raisonnable qui soit ?

 Nous pensons que la réponse est à chercher dans la campagne électorale : le candidat Benassaya a fait campagne en affirmant qu’il refuserait l’école le mercredi matin, alors qu’il savait déjà, au moins depuis fin 2013, que les Préfets l’imposeraient. Il a malgré tout fait miroiter cela aux parents, sachant que c’était électoralement porteur, même si c’était parfaitement irréalisable. Il n’a donc pas d’autre choix aujourd’hui que de faire croire qu’il respecte ses « engagements de campagne » (1ère phrase de son courrier). Il accusera ensuite le gouvernement de lui avoir imposé malgré tout cette réforme. « C’est pas moi, c’est l’autre », une fois de plus ! Il prend d’ailleurs les devants en concluant sa lettre par ces mots : « Nous espérons très sincèrement que l’Etat accepte ce report… », ce qui revient à reconnaître qu’il sait déjà qu’il ne le fera pas. Les Arcisiens apprécieront.

00:05 Publié dans Chronique