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26/05/2014

Y a-t-il un journaliste dans la salle ?

L’hebdomadaire « les Nouvelles » est véritablement un surprenant « journal ». Quand il s’agit de Bois d’Arcy, l’impartialité des informations est plutôt discutable :

- 1er exemple : dans l’édition du 7 mai, le journaliste déclare que le budget de la ville a été voté, lors du conseil du 29 avril, sans que l’opposition ne proteste, sauf pour critiquer « la restriction du budget d’achat de livres à destination de la médiathèque ». Un tout petit détail, quoi ! Le journaliste poursuit et cite Claire Duval, élue d’opposition : « Nous ne partageons pas ce choix de baisser le budget d’achat de 28%, de 40 000 à 28 000 euros ». C’est tout ? Nous ignorons s’il y avait un journaliste présent dans la salle, mais s’il avait pris la peine d’interroger les élus d’opposition, il aurait appris que bien d’autres critiques ont été faites, également la veille, lors du conseil du 28 avril, au cours duquel se tenait le débat d’orientation budgétaire. Il suffit de parcourir ce blog pour les découvrir. Parmi elles, l’absence, pour cette année 2014, d’opération importante en matière de voirie – une première, depuis des années.

- 2ème exemple dans l’édition du 14 mai : il est indiqué que, lors de ce même conseil du 29 avril, « les élus arcisiens ont voté une motion pour demander le report de la réforme des rythmes scolaires ». Mille excuses, mais il s’agit seulement des élus majoritaires. Décidément, y avait-il un journaliste dans la salle ? Une information objective et pluraliste  aurait dû préciser que les élus minoritaires ont refusé de prendre part à ce vote. Et pour cause : quelques jours plus tôt, le ministre de l’éducation avait indiqué sans aucune ambiguïté le calendrier de la réforme : cinq matinées obligatoires (dont le mercredi) et une date limite, le 6 juin, pour que les villes remettent leur projet éducatif…  A quoi bon ce vote ? L’attitude du maire est purement politicienne, conformément aux prises de position nationales de l’UMP, et tout cela n’est donc que de la poudre aux yeux. Le maire refuse de reconnaître ce qu’il sait depuis des mois : il n’a pas le pouvoir d’empêcher les écoles d’ouvrir le mercredi matin. C’est dommage, car c’est justement ce qu’il a fait croire à ses électeurs en affirmant qu’il n’appliquerait pas la réforme. Aujourd’hui, il garde le silence, mettant dans l’embarras les parents, les enseignants et les associations qui proposent des activités le mercredi matin et qui vont devoir modifier leurs créneaux horaires au dernier moment. Pour finir, sachez que P. Benassaya a même envoyé un courrier aux directeurs d’école, dans les mêmes termes que ceux du journal, c’est-à-dire en laissant entendre que tous les élus avaient voté pour le report de la réforme. Jocelyne Hannier, adjointe au scolaire de Claude Vuilliet jusqu’en mars dernier, a dû adresser un mail aux directeurs d’école pour rétablir la vérité et rappeler le travail fait par l’ancienne équipe municipale.

- 3ème exemple : Claude Vuilliet a contacté  « Les Nouvelles » pour demander qu’un rectificatif soit apporté au sujet du  vote sur le report des rythmes. Dans l’édition du 21 mai… rien du tout !

- 4ème exemple : dans cette même édition du 21 mai figure un court article au titre affirmatif : « Le service minimum instauré ». Il s’agit du « service minimum » en cas de grève dans les écoles. Le journaliste indique bien qu’une seule école était concernée par la grève du 15 mai et il donne la parole au maire qui se félicite d’offrir « un service de plus pour les Arcisiens ». Quelle est la réalité ? Sur les 9 écoles, une seule était concernée, et il a suffi de faire travailler ce jour-là des animateurs non-grévistes… c’est-à-dire exactement ce qui s’est toujours fait par le passé. Instaurer le « service minimum » consisterait à faire garder les enfants par des personnes volontaires extérieures au personnel des écoles. Rien de tout cela aujourd’hui. Et si cela devait arriver un jour, on verrait alors si les parents acceptent de confier leurs enfants à des non-professionnels.

- 5ème exemple : toujours dans  cette édition du 21 mai figure encore un article (spontané ?) sur le maire de Bois d’Arcy où ce dernier évoque avec fierté la livraison du nouveau centre technique municipal en septembre prochain et la construction du futur gymnase de la Tremblaye. Au passage, il se garde bien d’indiquer qu’il a repoussé de plusieurs mois le début des travaux du gymnase, sans qu’on sache pourquoi… Mais croyez-vous que le maire aurait l’honnêteté de reconnaître que ces deux réalisations, centre technique et gymnase, sont dues à l’ancienne équipe municipale ? Si vous répondez non, vous avez gagné. Quant au journaliste, il fait, dans un encadré, l’inventaire des chantiers en cours ou à venir à la Croix Bonnet : une microcrèche, des jardins familiaux, des aires de jeux, un drive Leclerc… sans préciser que ces projets n’ont nullement été initiés par l’actuelle équipe. Pourtant, n’est-ce pas le rôle d’un journaliste d’être objectif, impartial et tout simplement… d’informer ? De tels articles sont-ils encore de l’information ? 

18:00 Publié dans Chronique