23/01/2015
Le "renouveau" des vœux : ce sont les vœux du cirque...
Suite aux tragiques événements qui ont endeuillé notre pays, on a pu voir la plupart des personnalités politiques appeler à l’union nationale. Les divergences d’opinion, naturelles en démocratie, ont donc été mises de côté durant cette période de recueillement.
Malheureusement, au plan communal, il n’en a rien été. Le maire de Bois d’Arcy a bien annulé ses vœux, prévus le 8 janvier, en raison de la journée de deuil national. Mais il les a simplement repoussés au lendemain, sur la scène du théâtre de la Grange. On aurait pu espérer au moins une cérémonie digne et surtout sans polémique dans ces circonstances... Bien au contraire, il a fallu qu’il fasse une sorte de show en musique, lumières et vidéos et qu’il s’en prenne une fois de plus à son prédécesseur… alors que celui-ci était présent sur scène, avec plusieurs de ses colistiers d’opposition. Pour notre part, nous avons préféré attendre un délai raisonnable avant de revenir sur la façon honteuse dont le maire a présenté ses vœux aux Arcisiens. Nous le faisons aujourd’hui.
Le maire a d’abord jugé utile de justifier le maintien d’une cérémonie certes traditionnelle mais supprimée dans un grand nombre de communes : « le cœur n’y est pas trop…. dans un contexte un peu lourd. J’ai pensé à annuler cette cérémonie de vœux. Mais très vite, nous avons décidé de ne pas modifier nos usages tout en faisant preuve de dignité et de sobriété… Oui, très vite nous avons décidé de ne pas verser dans une sorte de neurasthénie collective… ». Qu’en termes délicats ces choses-là sont dites : « contexte un peu lourd » pour évoquer 17 morts en deux jours, « neurasthénie collective » pour qualifier l’émotion de tout un pays… Quant à la « dignité » et la « sobriété »…. ! Mais on a bien compris que « très vite » le maire a su se ressaisir et revenir à l’essentiel… Voyez plutôt :
L’essentiel, c’est attaquer Claude Vuilliet, présent sur scène, nous l’avons dit. Même le journaliste des Nouvelles de Versailles en a été surpris et s’en est fait l’écho, dans son édition du 14 janvier : « la politique est vite revenue à l’ordre du jour par la bouche d’un maire qui n’a pas ménagé ses prédécesseurs ». Effectivement P. Benassaya a déclaré ainsi : « L’alternance… s’est longtemps fait attendre mais elle est enfin arrivée (…) ». Ce journaliste aurait pu ajouter d’autres « sorties » comme celles-ci : « L’alternance est un joli mot. Il y a dans ce mot un soupçon de liberté… Elle permet de tourner le dos aux « schémas du passé ». Vuilliet c’était la préhistoire et en plus le goulag ?
Ensuite, il ne faut pas croire qu’adresser des vœux à ses concitoyens interdit de leur mentir. Non, quand on ment dans chaque numéro du journal et en Conseil, pourquoi changer ses bonnes habitudes ? Le maire a pourtant affirmé ceci : « Etre un élu de terrain… c’est dire la vérité ».
Pour le vérifier, dans la colonne de gauche, voici quelques déclarations qu’il a faites ce soir-là (avec à droite quelques brefs commentaires, tout ayant déjà été évoqué sur ce blog) :
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On peut ajouter qu’à aucun moment le maire n’a évoqué la livraison, en octobre, du Centre Technique Municipal ni le lancement de la construction du gymnase du collège… On sait pourquoi : ce sont deux réalisations de l’équipe Vuilliet.
Mensonges, attaques, « oublis » : voilà pour la « dignité »… Passons maintenant à la « sobriété » :
Spectacle clinquant avec vidéos, éclairages et musique de foire tonitruante : voilà à quoi les Arcisiens ont eu droit… un show boursouflé et vide de contenu… et pour quel coût ? Beaucoup sont sortis sidérés d’un tel cirque promotionnel qui ne ressemble pas à Bois d’Arcy, et qui surtout tombait bien mal tout juste deux heures après la fin dramatique de la prise d’otages de la Porte de Vincennes. Le moins qu’on puisse dire est que le maire a encore perdu une occasion d’être à la hauteur de sa charge.
Les assistants ont pu également découvrir une vidéo intitulée « Bois d’Arcy en 2014 »… et présentant les réalisations de l’équipe précédente : le canal de la Croix Bonnet, le belvédère, les pistes cyclables… ou encore la forêt ou les événements traditionnels de Bois d’Arcy : la Saint-Gilles, le semi-marathon, l’ouverture de la saison culturelle... En fait, cette « cérémonie » n’a pas eu d’autre but que de faire du « bruit » et d’assurer la promotion du maire tout en tapant sur son prédécesseur… tout cela pour cacher ce qui malgré tout a sauté aux yeux : en 10 mois, il ne s’est pas passé grand-chose, on a beaucoup détruit et cependant beaucoup dépensé, notamment en fleurs et en communication. Enfin, pour 2015, il n’y a pas de véritable projet pour la ville : l’objectif principal annoncé est d’obtenir « une première fleur » au concours « régional » des villes fleuries ! Quelle ambition ! Pour le reste, c’est toujours la même annonce depuis dix mois : la police municipale, des caméras et surtout, prière de ne pas rire, aucune augmentation d’impôt.
Si l’on se reporte au site officiel de Bois d’Arcy, on peut découvrir que la cérémonie est présentée comme « digne et sobre » et pour bien le démontrer, on a ajouté 55 photos du maire durant ses vœux, dont plus de 30 en gros plan ! Mieux : le photographe s’est arrangé pour toujours photographier la scène de la Grange sous le même angle : celui qui permet de ne pas voir les conseillers d’opposition assis sur la gauche.
17:50 Publié dans Chronique
05/01/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n° 1
Bois d’Arcy L’Autre magazine n°1
L’obsession du « renouveau » a encore frappé : le journal municipal change de nom. Bois d’Arcy Le Journal devient Bois d’Arcy… le magazine. Quelle originalité ! « Le magazine est désormais plus dynamique et moderne », précise le maire dans son éditorial. Ah bon ? Personne ne voit la différence avec ceux qu’il fabrique depuis avril dernier… Il annonce, pour justifier ce numéro 1 : « nous avons décidé de marquer ce changement d’ère, symbole du renouveau, par une remise à zéro du compteur ». On change le titre, et le tour est joué : nous voilà dans le « renouveau », nous changeons « d’ère », pas moins !
En fait, il suffit de reprendre les journaux municipaux antérieurs aux élections municipales pour s’apercevoir que c’est en avril qu’il y a eu « remise à zéro du compteur ». Avec l’ancien titre Bois d’Arcy Le Journal, on mettait l’accent sur l’information. Le terme de « magazine » s’emploie plutôt pour un périodique privilégiant les illustrations… Effectivement les objectifs du journal municipal et son contenu ne sont plus les mêmes.
Tout le monde a compris : ce qui est visé une fois de plus c’est l’ancien Maire et son équipe, qui ont créé Bois d’Arcy Le Journal en septembre 1996. Claude Vuilliet c’est l’ère précédente, la Préhistoire… Avec P. Benassaya, c’est la modernité : la preuve, il pose en photo avec une tablette devant lui (sans se soucier de faire de la publicité pour la marque, clairement visible).
Pas de surprise néanmoins dans le contenu. Le maire a beau promettre (édito) des « informations claires, précises et complètes sur toute l’actualité de notre commune », on retrouve toujours les habituelles manipulations ou répétitions des mêmes annonces, le même déferlement de photos (avec 8 fois le maire)... Tout est fait pour représenter l’équipe municipale sous son « meilleur jour »…et pour faire la campagne du candidat Benassaya pour les élections départementales de mars prochain.
Avant de vous inviter à parcourir son analyse du « magazine » municipal, toute l’équipe de rédaction de ce blog vous adresse ses meilleurs vœux de bonheur et de santé pour cette année 2015.
Editorial : rien de nouveau, toujours le même marketing
Dans son édito, le maire pratique une fois de plus son habituel exercice d’autosatisfaction : « Grâce à notre persévérance et notre réactivité, nous proposons aux familles des services de qualité et de nouvelles actions » , « En bons dirigeants, nous anticipons l’avenir » », « Depuis 10 mois nous avons pris des décisions majeures », « Nous modernisons les services publics et donnons un nouvel élan à Bois d’Arcy »… La brosse à reluire, c’est encore plus simple quand on la passe soi-même.
Mais quels exemples donne-t-il de « nouvelles actions », de « décisions majeures » ? L’école numérique (encore) et le fleurissement (une fois de plus), la « rénovation de la voirie » (voir derniers articles sur ce blog) et pour finir la « création de la police municipale »… qui n’existe toujours pas… et le « renforcement de la vidéo-protection »… alors que les caméras installées et celles prévues sont dues à l’équipe Vuilliet. Bien évidemment il n’évoque pas les autres « décisions majeures » qu’il a prises : l’augmentation des impôts en 2015 (+120 €), les embauches coûteuses et inutiles de « connaissances », la réduction drastique des aides sociales et du budget de la culture, sans oublier évidemment le désordre (le mot est faible !) qu’il a provoqué dans les nouveaux horaires des écoles et dans l’organisation de l’étude…
Il n’y a pas non plus de marketing sans l’annonce de « nouveaux » produits. L’astuce ici consiste à affirmer ceci : « Défendre le pouvoir d’achat des familles, tel est notre engagement », avec deux exemples à l’appui : la baisse de « 13 % » de la facture d’eau » et la « révision complète des tarifs pour les prestations périscolaires » (présentée comme une « bonne nouvelle »). Nous avons déjà signalé sur ce blog que la plupart des familles vont en fait subir une augmentation de leur facture d’accueil périscolaire (voir ci-dessous également). Comme « bonne nouvelle », ça se pose là !
Quant à la baisse de 13% de la facture d’eau (voir plus de détails ci-dessous) c’est à Versailles Grand-Parc qu’on la doit, et non à de prétendues « négociations » de l’équipe actuelle. A aucun moment le maire ne le dit, il se contente de faire allusion au fait que « d’autres communes sont également concernées par cette réduction, mais dans des proportions moindres ». Les autres communes sont bien évidemment celles de Versailles Grand Parc qui changent de prestataire au 1er janvier 2015, comme Bois d’Arcy, processus engagé depuis plusieurs années. Quant aux « proportions moindres », c’est encore un mensonge. Il suffit de prendre Versailles comme exemple, qui voit sa facture d’eau baisser de 15%... ! Mieux : la ville de Versailles annonce clairement à ses administrés ce qui les attend : 28 euros TTC de moins par an pour une facture de 120 m3 (source : site de la ville).
Cela ne coûterait pourtant pas grand-chose au maire de Bois d’Arcy de présenter les choses simplement et honnêtement : on peut dire aux Arcisiens que l’Intercommunalité leur est bénéfique et leur donner justement des chiffres et des « informations claires, précises et complètes »…Mais non, c’est systématique, il faut qu’il tente de tout ramener à sa personne, peu importe la vérité.
La facture d’eau : des « informations claires, précises et complètes » ?
C’est là le plus étonnant : alors que le maire annonce ces fameuses informations « claires, précises et complètes », il suffit de tourner la page pour découvrir un document totalement confus, imprécis et partiel… on pourrait même dire mensonger. On peut constater qu’il n’y a aucun comparatif de prix d’une année sur l’autre. On est donc prié de croire le « magazine » quand il nous annonce -40% ! Quand on sait de quelle façon les chiffres y sont truqués habituellement, on peut s’inquiéter raisonnablement… En définitive la facture révèle une augmentation du prix du m3 : 2,0057 € HT en 2015 contre 1,9883 € HT en janvier 2014.
En fait, la gestion de l’eau d’une ville comporte deux parties :
1) la distribution de l’eau potable
L’eau potable était du ressort des villes jusqu’en 2010, date à laquelle elle est devenue une compétence de Versailles Grand Parc. Les contrats des villes de VGP ont été prorogés jusqu’à fin 2014 aux fins d’harmonisation et pour permettre un nouveau contrat global pour l’ensemble de VGP par l’intermédiaire de son syndicat mixte, le SMGSEVESC, à partir de janvier 2015. C’est donc ce qui vient d’être fait, ce qui explique la baisse annoncée.
Plutôt que de s’en attribuer le mérite, la municipalité et son adjoint en charge de l’environnement auraient pu valoriser l’intérêt d’appartenir à une communauté d’agglomération. En en effet, c’est bien grâce à la mutualisation que le marché a pu être revu à la baisse.
2) la collecte et le traitement des eaux usées
Ils sont restés, eux, une compétence de la Ville, déléguée en novembre 2013 à la société VEOLIA pour 8 ans. Comment peut-on alors annoncer des négociations en cours ?
D’où viennent les 40% d’économie annoncés par le magazine ? Par rapport à quoi ? Comment passe-t-on de 40% d’économie sur le poste 1 (distribution eau) à 13% sur le total ? Si ce n’est parce que l’on sait que le poste 2 (assainissement) risque d’augmenter en raison d’investissements lourds en cours de réalisation sur l’usine de traitement des eaux usées dont dépend la Ville? Pourquoi ne pas le dire ?
Les Arcisiens sont de nouveau en droit de s’interroger sur le peu de sérieux avec lequel le journal/magazine de la ville (financé en conséquence par leurs impôts) les « informe »…
Regardez bien vos prochaines factures !
Les nouveaux tarifs de l’accueil périscolaire : des « informations claires, précises et complètes » ?
Là non plus, pas de miracle, les informations données sont volontairement imprécises. Les lecteurs comprennent que la facturation se fera désormais au réel et non plus au forfait… mais ils sont priés de croire qu’ils seront gagnants. On ne communique aucun chiffre sur les tarifs votés en conseil municipal, ni de comparaison avant/après, aucune information détaillée sur les nouvelles tranches des quotients familiaux ni sur la nouvelle répartition de ces quotients… Pour notre part, nous communiquerons prochainement sur ce blog des éléments concrets.
Sous la photo d’une famille en extase, on se contente d’affirmer que les tarifs sont « plus justes pour les familles » et que 95% d’entre elles verront leur facture baisser. Dans la mesure où la plupart des parents qui ont des horaires de travail fixes utilisent chaque jour l’accueil périscolaire, on voit mal comment ils verraient leur facture diminuer en passant d’un forfait à une consommation réelle. Nous l’avons déjà signalé, c’est à une hausse qu’ils doivent s’attendre.
Pour ne pas donner les tarifs exacts, le « magazine » a trouvé une parade : il donne deux exemples de familles imaginaires (finement appelées Dubois et Darcy!) et présente leur future facture « mensuelle moyenne » ( ?) où apparaît une diminution de 6,5 à 8%. On évoque des prestations utilisées « régulièrement » pour l’une des familles et « occasionnellement » pour l’autre. On mélange les tarifs de l’accueil avec ceux de la restauration… C’est vraiment « précis » !
En clair, pourquoi cette nouvelle tarification ? La vérité est simple, et c’est l’adjointe au scolaire qui apporte la réponse : « Nous avons mené une étude précise… qui prend en compte les coûts pour la ville de chaque service ».
Eh oui ! Il s’agit bien de diminuer le coût pour la ville, ce qui revient à dire que le système du forfait était trop coûteux pour elle. Maintenant ce sont bien les parents qui vont payer plus.
La question du mois : des « informations claires, précises et complètes » ?
On retrouve pour la 3ème fois la question que l’adjoint aux finances se pose à lui-même (page 6). Cette fois il s’en prend à l’équipe Vuilliet (la ficelle a déjà beaucoup servi). C’est encore un festival de désinformation pour simplement tenter de justifier la pauvreté des illuminations de Noël cette année. Il faut bien dire qu’on n’avait jamais vu un éclairage aussi minable pour les fêtes et que les Arcisiens s’en sont plaints. Il suffit, encore aujourd’hui, de sortir de Bois d’Arcy pour voir ce que les autres communes ont fait pour décorer leur ville. A Bois d’Arcy, on a eu droit à des pots de fleurs énormes disposés devant la mairie, mais quasiment rien en matière d’illuminations. Comment essayer de rattraper le coup ? Vite, une question du mois pour justifier le fait que « certaines rues étaient moins décorées que les années passées » :
- 33 000 € ! C’est le chiffre annoncé par l’adjoint pour « la pose et la dépose des illuminations ». Il n’aurait pas oublié la consommation d’électricité par hasard ? On comprend en tous cas qu’il a trouvé ce poste trop élévé.
- « En 2014, nous avons dû nous acquitter de la facture de réparation de 2013 non réglée par l’ancienne municipalité et, de ce fait, nous n’avons pas pu réparer toutes les guirlandes défectueuses cette année ». Quelle bonne blague ! Il y avait donc tant de guirlandes endommagées en 2013 ? Ce serait pour ça qu’il y en a si peu cette année ? Et à combien se monte cette facture ? Pourquoi ne pas donner le chiffre ? Notons au passage que les décorations de Noël étant chaque année décrochées après le 15 janvier, leur réparation éventuelle ne peut se faire qu’après. La facture ne pouvait donc être payée avant ! CQFD.
- Avenue Paul-Vaillant Couturier, « l’adaptation des illuminations aux nouveaux mobiliers urbains n’a pas été anticipée ». Et voilà! C’est encore la faute de Vuilliet ! Quand il a fait rénover la rue Paul-Vaillant Couturier l’année dernière, il a oublié d’acheter les guirlandes de Noël ! Comment peut-on dire une telle énormité ? Il y avait des décorations sur cette avenue l’année dernière et il y en a encore (seulement trois) cette année.
- « Une étude sera menée pour l’achat ou la location de guirlandes « led » afin de contribuer à faire des économies d’énergie dès 2015 »… Voilà donc la vraie raison. On avait compris : il s’agit bien de faire des économies et rien d’autre, alors qu’on dépense sans compter ailleurs (en matière de communication par exemple). Tant pis si la ville semble triste au moment des fêtes.
Au fait, nous avons aussi une question du mois à poser à l’adjoint aux finances : combien ont coûté les 6 premiers énormes bacs à fleurs posés devant la Mairie avec leurs arbustes en tire-bouchon ? Voilà un prix que le journal ne donne pas… Pourtant cela intéresserait les Arcisiens. Nous allons réparer cet « oubli » : 22 000 euros. Ce qui prouve bien que l’on sait dépenser sans compter en Mairie.
Les séances du Conseil Municipal : des « informations claires, précises et complètes » ?
Toujours page 6, le « magazine » présente quelques délibérations votées lors des conseils des 27 novembre et 16 décembre. Pour tout savoir ou presque, il vaut mieux lire ce blog. Deux exemples :
- Il n’est pas fait mention d’une délibération pourtant importante votée le 16 décembre : le remboursement à l’EPFY de terrains situés rue Jean Jaurès, achetés par cet organisme dans le cadre du projet « cœur de ville ». Il y en a pourtant pour près de 800 000 euros ! On comprend pourquoi les impôts augmentent. Que vont devenir ces terrains ? Ils seront forcément revendus. A qui et pour construire quoi ?
- Il est fait en revanche mention de la décision de vendre deux maisons appartenant à la ville. L’une d’elles est située 1 place Danton. Il s’agit d’une des plus anciennes maisons de Bois d’Arcy, construite en 1760. Elle appartient donc au patrimoine de la commune. Le maire n’en a cure. Il faut savoir également que cette maison a été léguée à la Ville en 2009, par un Arcisien qui voulait qu’elle devienne un lieu culturel.
Lors du Conseil du 27 novembre, le maire a prétendu que l’ancienne équipe avait laissé cette maison à l’abandon entre 2009 et 2014, que le toit s’écroulait et menaçait de tomber dans la rue, que l’escalier s’était aussi écroulé et que l’herbe poussait partout à l’intérieur. Conclusion : si l’on ne peut la garder, c’est la faute de Vuilliet !
Malheureusement, la maison n’est devenue la propriété de la ville qu’en 2013 (la succession a duré 4 ans car la ville héritait de la maison mais pas de son contenu, que le notaire a dû faire estimer avant répartition aux autres héritiers). Il est facile de vérifier que, dans son programme, Claude Vuilliet avait prévu de faire de cette maison une annexe du pôle jeunesse ainsi qu’un lieu associatif. P. Benassaya n’avait rien annoncé dans son programme pour sa part. Quant à l’état de la maison, le maire a beaucoup exagéré : le toit va bien et les murs faisant 70 cm d’épaisseur, rien ne tombe en ruine. Vous pouvez le vérifier sur la photo ci-dessus. Après le conseil, Claude Vuilliet a demandé à visiter la maison, afin de se rendre compte par lui-même. Le maire a refusé. Pourquoi ? Il aurait encore menti ?
Fréquentation de la Grange : des « informations claires, précises et complètes » ?
Page 9, le journal affirme ceci : « Le début de la saison (du 27/09 au 27/11) à la Grange de la Tremblaye est marqué par une sensible hausse de la fréquentation par rapport à la saison complète 13/14 : Spectacles tout public et Café concert : +7% de hausse ».
Une fois de plus, aucun chiffre n’est donné, on doit se contenter d’un simple pourcentage. Et pour cause, il s’agit encore d’une manipulation, surtout si l’on se souvient qu’il y a maintenant 10 spectacles de moins (et 62 abonnés de moins également !) :
- Du 27 septembre au 27 novembre (dates données par le journal), il y a eu 4 spectacles à la Grange dont deux gratuits : l’ouverture de saison le 27 septembre et la soirée offerte aux adhérents le 3 novembre. Rien d’étonnant donc au fait que ces soirées gratuites accueillent beaucoup de monde, ce qui a toujours été le cas.
- Cependant, l’ouverture de saison cette année (Elodie Frégé) n’a pas bien marché (la salle était à moitié pleine) alors que Maurane avait fait complet en septembre 2013, ainsi que les Frères Taloche en janvier ou Pierre Perret en avril. Comment peut-on prétendre dans ce cas que la fréquentation est en hausse « par rapport à la saison complète 13/14 » ?
- Interrogé par l’opposition lors du conseil du 27 novembre, le maire a également refusé de donner des chiffres mais seulement une « moyenne » de fréquentation faisant apparaître 18 spectateurs de plus (285 au lieu de 267)… Voilà d’où il sort ces 7%. Mais il a oublié de préciser que la « moyenne » est faite sur 4 spectacles dont deux gratuits pour cette année, alors qu’elle est faite sur 28 spectacles l’année dernière. Ça change tout !
- Il y a pire : lors du même conseil, le maire a aussi donné les chiffres de fréquentation des Cafés concerts au bar de la Grange : il était très fier d’annoncer une augmentation de spectateurs de 100 à 110 par concert. Il y a juste un problème : la Commission Départementale de Sécurité a fixé la jauge maximale à 100… Le maire n’est donc pas au courant ?
« Identité visuelle : Une nouvelle dynamique pour Bois d’Arcy » ?
Le maire a décidé de changer le logo de la Ville. Libre à lui, bien évidemment. Mais il en profite encore pour diffuser le même message, qui relève juste de l’incantation et non de la réalité : « L’année 2014 marque le renouveau pour Bois d’Arcy », « Bois d’Arcy change »… Le nouveau logo est présenté comme le « reflet d’une image plus contemporaine de la commune »… Il est ainsi expliqué :
- « Un bleu plus profond et lumineux symbolisant l’ouverture et le dynamisme »… Ah bon ? Quel rapport avec l’ouverture ? Et quelle ouverture ? L’ancien logo était déjà bleu. Il faisait moins « ouvert » ? Moins dynamique ?
- « Une feuille d’arbre pour l’univers boisé de Bois d’Arcy », « Deux brins d’herbe « vert nature » pour la préservation du cadre de vie »… Quelle originalité !
- Enfin « une police de texte plus moderne et plus douce ». Encore la modernité ! Elle est mise à toutes les sauces, celle-là ! On ignore cependant ce qu’est une police « plus douce »…
Tout cela pour dire que ces justifications sont de la simple poudre aux yeux : on prétend avoir réfléchi à une image « moderne », « douce », « contemporaine », signe de « renouveau »…mais en fait le maire a tout simplement ressorti et aménagé le logo qu’il a fabriqué pour son groupe UMP « Bois d’Arcy pour tous », logo qu’il a utilisé jusqu’en 2012.
On peut voir qu’on a simplement déplacé la feuille, doublé le brin d’herbe et inversé son sens. Voilà comment le maire fait du réchauffé tout en prétendant faire du neuf. Le plus embêtant est qu’il prétend que ce logo représente la Ville alors qu’avant il représentait juste son groupe politique. Ferait-il des confusions entre les deux ?
Solidarité : encore des diminutions des prestations.
« Le renouveau » n’est pas toujours assumé : il y a des changements que le maire se garde bien de revendiquer. Il commence son édito par ces mots : « Ce début d’année s’annonce bien puisque de bonnes nouvelles attendent les Arcisiens ». Or, il y en a pourtant une qu’il se garde bien d’annoncer, et pour cause… Il faut aller à la dernière page du journal pour l’apprendre : « A compter du 1er janvier 2015, les conditions d’inscriptions sur le registre des retraités du Centre Communal d’Action sociale évoluent : -les actions proposées à partir de 60 ans passent à 62 ans, -les actions proposées à partir de 65 ans passent à 67 ans ». Une fois de plus on nous parle de « nouvelles dispositions » qui « concordent avec l’évolution de notre société » pour ne pas avouer tout simplement qu’on restreint l’action sociale à Bois d’Arcy.
Le CCAS a déjà beaucoup subi depuis 10 mois (suppression de plusieurs postes dont celui de la directrice, diminution des aides sociales, diminution des aides pour l’adhésion des enfants à des associations arcisiennes et suppression de ces aides pour les adultes…) Mais ça, ne comptez pas sur le journal … pardon, le « magazine » pour vous l’expliquer.
Tribune libre : journal ou magazine, rien n’a changé
Rien n’arrête le maire (qui écrit lui-même les tribunes de son groupe) dans le non-respect de la démocratie : il se permet de répondre directement à la tribune de l’opposition dans la sienne : c’est tellement plus commode, plutôt que d’attendre le mois prochain comme c’est forcément le cas pour ses opposants ! C’est aussi une première dans le journal municipal. Mais pourquoi se gêner ? Tout le monde peut déjà constater la différence honteuse de traitement des deux tribunes, alors un peu plus ou un peu moins de mépris de l’opposition…
Donc le maire essaie de démentir nos informations sur la réunion UMP du 15 octobre dans la salle des fêtes, mais il s’y prend bien mal et puisque les deux tribunes sont accolées, tout le monde peut constater qu’il tente piteusement d’embrouiller les esprits :
- Personne ne prétend qu’il est anormal d’accorder des salles aux partis politiques pendant les périodes électorales : nous avons simplement rappelé que le règlement de LA salle des fêtes, qui dépend du seul Conseil Municipal et pas du maire, ne le permet pas. Par ailleurs ce n’est pas gratuit : 1000€ pour un Arcisien en semaine. Or l’UMP n’a rien versé.
- Personne n’accuse la « directrice de cabinet » d’avoir « une responsabilité politique »… nous avons indiqué qu’une « employée communale » faisait l’accueil lors de cette réunion. Or il est interdit à un maire d’employer du personnel communal lors de réunions électorales. Mais nous avons déjà expliqué tout cela…On verra bien ce qu’en pensera la commission électorale qui examinera les comptes du candidat Benassaya après les élections de mars prochain.
Mais cette tribune du maire est aussi l’occasion d’insulter une fois de plus ses opposants (tout en se prétendant démocrate !) : « attaques et (…) insinuations abjectes », « méthodes d’un autre âge », « opposition revancharde », « calomnie »… c’est une habitude et nous avions déjà eu droit à d’autres gentillesses dans les précédentes tribunes : « image agressive et revancharde », « mauvais perdants », « vengeance malsaine », « opposition brutale qui a la défaite mauvaise », « insulte grotesque à travers une prose pathétique et nauséabonde », « discours radicaux et violentes attaques », « services de la ville (…) perturbés quotidiennement par la présence insistante de l’ancien maire »…Tout cela parce que nous avons la mauvaise idée de dénoncer les mensonges et manipulations de l’équipe municipale, bref de faire notre travail normal d’opposition !
On ne peut conclure sans signaler l’autre nouveauté de cette tribune : le maire donne maintenant dans la théorie du complot, de l’ennemi caché. Il écrit que l’opposition a confié sa communication « à un proche de l’ancien maire, qui se cache, et qui a décidé, par haine, de « pourrir » ce nouveau mandat »… !!! Tremblez Arcisiens, une menace plane sur votre ville ! Un ennemi haineux guette dans l’ombre !!! Soyons sérieux : de quoi ou de qui se cacherait-on ? Et pourquoi ? C’est une honte d’être opposant ? La présentation de ce blog est parfaitement explicite : c’est celui d’une association Loi 1901 existant depuis 1989 (le CLG), enregistrée en Préfecture, et dont les statuts sont même déposés en Mairie.
P. Benassaya est bien mal placé pour donner des leçons de démocratie à ses opposants : nous avons retrouvé un article fort intéressant publié en janvier 2010 dans le numéro 628 du journal de la LICRA, Le droit de vivre. Cet article n’est pas signé par n’importe qui : c’est le Secrétaire Général de cette respectable association, Richard Séréro, qui dénonce avec indignation les pratiques peu démocratiques de l’équipe du candidat…Benassaya, lors de la campagne pour l’élection du président de cette association. Selon M.Séréro, on n’avait jamais vu cela à la LICRA. Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet article (de 3 pages !) sur internet : LICRA «Le droit de vivre » n°628, pages 8,9,10. Le titre de l’article est évocateur : «ELECTION 2010. NON DECIDEMENT NON ». cliquez ici
Vous pourrez même retrouver dans ce numéro, page 11, la profession de foi, avec photo, du candidat Benassaya. Pas de doute, c’est bien le même.
17:31 Publié dans Journal municipal