04/03/2015
Bois d'Arcy L'Autre magazine n°3
Bois d’Arcy Le Magazine n°3 : un « modèle » à ne pas suivre
10 minutes montre en main : c’est le temps qu’il faut pour lire ce nouveau magazine ! Cette fois encore on essaye de faire oublier qu’il n’y a pas matière à remplir 20 pages chaque mois. On multiplie donc les photos et surtout on grossit le plus possible des « brèves » qui auraient pu tenir dans leur totalité sur deux pages.
On n’oublie pas non plus de rappeler que tout ce que fait la mairie se traduit par un « succès » ! C’est le mot d’ordre de ce journal :
- Ainsi page 11 pour le passeport citoyen : « Face au succès rencontré lors de la première session en 2014 »,
- pour « Méta-sport :2ème round », toujours page 11 : « Suite au succès de la 1ère session 2014 »… dans les deux cas, il n’y a guère de précisions données ni de témoignages … la seule info à retenir est que c’est un succès !
- il suffit de tourner la page et de nouveau : « L’opération Portes ouvertes sur le numérique a rencontré un franc succès. De nombreux parents et écoliers des classes de CE2 à CM2 sont venus le samedi 31 janvier à l’école Vigée-Lebrun » (page 12)… En fait de « franc succès », il suffit d’aller voir sur le site de la ville les 9 malheureuses photos faites ce jour-là, sur lesquelles on distingue 7 enfants avec leurs parents… Pour une opération qui concernait 4 classes et donc plus de 100 familles, c’est sûrement un « franc succès » ! Comment le journal aurait-il qualifié cette porte ouverte si les parents – ne serait-ce que d’une seule classe - s’étaient déplacés ? Un triomphe romain? Une apogée ? Un tsunami ? Et combien de photos alors sur le site de la ville ? 30 ? 40 ? 50 ?
Et puis dans ce magazine, comme chaque mois, on répète toujours les mêmes informations :
- la nocturne en mairie le jeudi page 19 (ça permet de caser une photo des arbustes en tire-bouchons),
- l’amélioration du cadre de vie page 5 (avec des photos avant/après du chemin menant au COSEC bien peu convaincantes quant à la valeur ajoutée…)
- le service emploi (page 10) : presque une demi-page pour dire une fois de plus que « depuis sa création, le service emploi de la ville a permis le retour à l’emploi de plusieurs personnes ». Toujours la même phrase. Aucun chiffre n’est donné, aucun témoignage, ce qui est curieux dans un magazine où l’on est toujours prêt à crier au « succès » dès qu’on a posé un nouveau pot de fleurs. Rappelons juste pour le principe que le service emploi ne vient pas d’être créé, il était situé avant au CCAS. Mais comme on a l’obsession de la nouveauté en mairie, il suffit de changer d’adresse et le tour est joué.
- parmi les « événements », page 9 : la réunion du club des entrepreneurs le 4 mars à Bailly ! Quel « événement » ! Chaque fois que ce club se réunit, le journal nous tient au courant, mais sans qu’on sache jamais ce que cela apporte aux Arcisiens. La seule différence d’un journal à l’autre c’est la ville accueillant la réunion. C’est vraiment palpitant chaque mois de se demander où se tiendra la prochaine réunion de ce club !
- on pourrait ajouter à cette liste des « redites » la prétendue mise en place du « service minimum » dans les écoles en cas de grève, présentée comme une nouveauté. En fait, la mairie reproduit ce qui se faisait avant : faire garder les élèves dans les écoles grévistes (2 écoles le 3 février dernier) par les « animateurs municipaux » non-grévistes... Le service minimum, ce n’est pas cela : il s’agit de prendre des bénévoles (parents, retraités, employés d’autres services communaux… ) pour garder les enfants quand tous les personnels des écoles sont en grève. A ce jour, cela ne s’est pas produit à Bois d’Arcy. D’ailleurs, les parents seraient-ils d’accord pour confier leurs enfants à des non-professionnels ? Qui serait responsable en cas d'accident ? S'il y a 50 enfants présents pour un seul bénévole : que fait-on ? Le service minimum soulève de vrais problèmes, qui méritent mieux comme réponse que la propagande municipale.
Mais à côté de ces redites, il y a quand même quelques morceaux choisis (désinformation, récupération, mensonges, plagiat…) que nous allons maintenant vous présenter.
L’édito du maire : un grand moment de solitude éditoriale…
L’édito du maire recycle des informations sur l’Intercommunalité qui figurent également page 7. Pourquoi répéter deux fois la même chose si ce n’est parce qu’on n’a rien à dire ? Bien sûr, le maire ne peut pas s’empêcher de faire l’important : il rappelle pompeusement qu’il est « Vice-président de Versailles Grand-Parc »… en oubliant de rappeler qu’il y en a 14… et surtout il déclare que « les élus de la commission régionale de coopération intercommunale (CRCI) ont voté contre la création d’une super intercommunalité confirmant l’amendement déposé par la ville contre ce projet » ! Ben voyons, les présidents des 4 intercommunalités regroupant 800 000 habitants ont « confirmé » l’amendement de notre seule petite commune de 14 000 habitants, comme s’ils avaient eu besoin de P. Benassaya pour leur dicter leur conduite. C’est terrible ce besoin de toujours tout ramener à soi, au risque d’être ridicule. La réalité est bien plus banale : l’amendement voté par le conseil municipal de Bois d’Arcy le 27 novembre 2014 était la copie de celui de Versailles Grand-Parc.
Au passage, le maire essaye de «tacler » l’opposition municipale en rappelant qu’elle s’est « abstenue » lors du vote de cet amendement. Ce point a déjà été évoqué sur ce blog en date du 2/12/14. Mais où est le problème ? L’opposition n’a donc pas le droit de voter ce qu’elle veut ? Ce n’est pas la première fois que le maire se permet de commenter les votes de son opposition, tout en se prétendant respectueux de la démocratie locale.
Page 4, la séance du Conseil du 12 février : un modèle de désinformation
Cette présentation des décisions du Conseil Municipal est à garder en mémoire tant elle est révélatrice des méthodes de désinformation du magazine municipal et de son directeur : le maire en personne.
Un premier gag est à relever avec la photo illustrant l’article : elle n’a pas été prise le 12 février… pour deux raisons :
- d’abord on y voit un conseiller municipal de la majorité… qui était absent ce soir-là
- ensuite un des adjoints est imberbe alors qu’il arborait le 12 février une barbe et une moustache très fournies. Sans doute ont-elles poussé durant le conseil, après la prise de la photo ?
Une autre surprise vient ensuite de l’annonce des « nouveaux tarifs » pour les séjours d’été et les classes de découverte. Aucun tableau n’est fourni en fonction des quotients (vous le trouverez sur ce blog à la date du 16 février), seuls des pourcentages sont donnés qui donnent l’illusion que les familles vont payer moins cher : « La participation familiale s’établit entre 15% et 85% du coût réel contre 20 et 90% auparavant »… La réalité est bien différente : il va y avoir une augmentation de 5 à 10% pour les quotients Q2, Q3 et Q4… Faire passer une augmentation importante (subie par un grand nombre de familles) pour une baisse généralisée, il fallait oser.
Mais s’il n’y avait que cela…. Malheureusement il y a beaucoup plus grave : parmi les délibérations votées figure l’avenant n°6 signé avec l’AFTRP pour l’aménagement de la Croix-Bonnet. Or le journal se contente de dire que cet avenant « fixe entre autre la participation financière de l’aménageur à la construction d’infrastructures et équipements publics ». Tout est dans ce « entre autre »… car les lecteurs de ce blog le savent déjà : en contrepartie de ces financements, 400 nouveaux logements vont être construits à la Croix-Bonnet.
Après avoir promis, juré, craché qu’ils refuseraient toute nouvelle « densification » de la ville, le maire et son équipe décident en douce de la construction de 400 logements de plus à la Croix-Bonnet…et le journal « oublie » d’en parler. Comme c’est étrange ! Voilà pourtant un beau sujet de dossier ou d’éditorial. Mais non, on préfère évoquer les équipements publics financés par l’aménageur, en oubliant de rappeler que certains avaient déjà été obtenus par l’équipe Vuilliet : la maison de quartier, la salle de sports, le terrain multisports, les jardins familiaux et le boulodrome. Les seules nouveautés sont la mairie annexe et 23 % des travaux d’extension du COSEC. Notons à ce sujet qu’il n’y a rien de merveilleux dans ce financement « pour la première fois » d’un équipement « hors Croix-Bonnet » : ce que le magazine ne vous dit pas, c’est que l’AFTRP finance le COSEC à hauteur de 23% parce que les habitants de la Croix-Bonnet représenteront à terme 23% de la population totale de la ville. C’est tout.
Il est tout à fait scandaleux qu’aucune information n’ait été donnée sur ces 400 logements depuis le 12 février. Sans l’opposition municipale, la question n’aurait même pas été abordée lors du conseil (voir article du 16 février sur ce blog). Que penser d’un prétendu magazine d’information municipale qui dissimule sous un « entre autre »… 400 nouveaux logements ? Quand va-t-on informer les Arcisiens officiellement ? Après les élections départementales ? Aurait-on peur de leur réaction ? Cette attitude est indigne de la part des responsables de cette publication (financée par les impôts), à savoir sa rédactrice en chef et son directeur… qui, circonstance aggravante, est aussi le maire de la commune.
Signalons enfin un fait important : si c’est bien le maire qui signe l’avenant accordant la construction de 400 logements, c’est le conseil municipal qui l’autorise à signer cet avenant. Les conseillers majoritaires (l’opposition s’est abstenue) supportent donc la pleine responsabilité de la densification future de la Croix-Bonnet.
La question du mois que personne ne se pose : la rubrique rigolote que tout le monde attend
Chaque mois on retrouve avec plaisir la désormais fameuse « question du mois » de l’adjoint aux finances…. question que personne n’aurait eu l’idée de lui poser… et c’est sûrement pour cela qu’il préfère donner la réponse sans attendre (c’est l’occasion surtout de montrer sa photo).
Cette fois encore, on demeure confondu par la perspicacité de cet adjoint qui a deviné que personne à Bois d’Arcy ne se demandait : « Quand est voté le budget primitif de la ville ? »… Personne ne se pose la question parce que, d’une part, ça n’a concrètement aucune incidence pour les Arcisiens, et que, d’autre part, c’est « traditionnellement » en mars, comme l’article le précise finement. Voilà donc une non-information mais ce n’est pas grave, elle est donnée quand même. Beaucoup d’Arcisiens vont maintenant pouvoir dormir plus tranquilles, après avoir appris cela.
Il est vrai qu’on aurait pu leur expliquer le sens de « primitif » dans la mention « budget primitif »… mais non, ça c’est une vraie question, alors circulez… Ah ! on se prend à rêver d’un magazine municipal qui ferait son travail d’information, avec un adjoint aux finances qui vous dirait la vérité sur l’augmentation des impôts, ou sur la construction de centaines de nouveaux logements pour faire rentrer des recettes nouvelles... Mais à Bois d’Arcy, pas question : on a juste droit à la « question du mois »...
Les travaux en cours : un modèle de récupération
Page 5, sous le titre « Améliorer votre cadre de vie », on peut assister à un véritable exercice de récupération du travail d’autrui : deux chantiers sont évoqués sans que le journal ne précise que c’est à l’équipe Vuilliet qu’on les doit :
- les travaux d’extension de l’école Jean-Louis Barrault tout d’abord. Le journal se contente de signaler que les travaux ont commencé en février et dureront 6 mois. Or c’est le conseil municipal du 27 novembre 2013 qui a autorisé le maire (Claude Vuilliet à l’époque) à déposer le permis de construire de ces deux classes. Les travaux devaient commencer à l’été 2014 et auraient dû être terminés aujourd’hui. Voici l’article de Bois d’Arcy Le Journal de mars 2014 qui détaillait ce chantier :
- Autre chantier « récupéré » au profit de l’équipe actuelle : le gymnase de la Tremblaye … On tombe des nues quand on lit le chapeau de l’article : « la Ville continue de réaliser les travaux nécessaires pour vous offrir des équipements adaptés… ». Pourtant, dans le journal d’octobre dernier, on nous présentait ce gymnase comme « disproportionné », « surdimensionné », « au vu des besoins réels de la ville ». Il faut dire qu’à l’époque, le but était de charger Claude Vuilliet en l’accusant d’avoir mis en péril les finances de la ville. Mais aujourd’hui que le gymnase va devenir un atout pour les Arcisiens, ce qui était « disproportionné » sous Vuilliet est dorénavant « adapté » sous Benassaya. Et voilà, la communication municipale c’est simple comme un tour de bonneteau.
L’accessibilité des équipements publics : encore un « modèle » de désinformation
Page 5, on trouve un encadré au titre très accusateur à l’égard de l’ancienne équipe : « Accessibilité des équipements publics : un dossier oublié ». L’article est suffisamment vague pour que les lecteurs ne retiennent que trois choses :
- que Claude Vuilliet n’aurait pas fait pour 1 million d’euros de travaux sur les équipements publics afin de les rendre accessibles aux personnes handicapées : voir article plus loin
- qu’il n’aurait pas non plus fait réaliser les « certificats de conformité » sur les bâtiments dans lesquels des travaux d’accessibilité ont été faits (ce qui va encore coûter « plusieurs milliers d’euros »). Ce que le magazine ne vous dit pas, c’est que cette obligation a été fixée par les pouvoirs publics le 28 février 2014… un mois avant les élections municipales. Avant la nouvelle loi de février 2014, il ne fallait pas de nouveau certificat une fois que les travaux de conformité des ERP (Etablissements Recevant du Public) avaient été effectués. Il fallait juste une attestation de Bureau de Contrôle… qui était gratuite.
- et enfin que les personnes handicapées ont été « oubliées » par l’ancien maire et son équipe. L’article affirme même que, depuis 2009, « rien n’a été fait ».
C’est encore de la désinformation. Nous vous invitons à lire, sur le blog (4 mars 2015), l’article très complet sur ce qui a été fait pour les personnes handicapées jusqu’en mars 2014. Vous pouvez aussi consulter le dossier paru dans :
Bois d’Arcy Le Journal n°95 (Mai/Juin 2012)
(cliquez sur le titre pour accéder au document)
Vous serez ainsi pleinement informés, bien mieux que par le magazine actuel.
Ajoutons simplement qu’il y a bien eu un « état des lieux » en 2009 fixant à 1 059 000 € la totalité des travaux d’accessibilité à accomplir sur les bâtiments accueillant du public construits avant 2005… c’était financièrement impossible à accomplir avant 2015. Mais des travaux ont été faits, d’autres restaient à faire, mais c’est le cas pour toutes les communes. Le magazine signale que la Ville devra « présenter avant la fin de l’année un programme triennal de travaux pour mettre aux normes les 35 bâtiments publics sur 50 non conformes ». En fait, c’est avant la fin du mois de septembre que la ville doit fournir ce programme.
Lors du dernier conseil municipal, l’opposition a demandé au maire quand se réunirait la Commission Handicap, puisqu‘elle ne s’était pas réunie en 2014. Or la réunir tous les ans est une obligation légale pour les communes. Le maire n’a pas pu donner de date pour 2015, mais visiblement il n’a pas apprécié la question… d’où peut-être cette « attaque » grossière dans le magazine de mars 2015.
Le dossier sur l’intercommunalité : un modèle de plagiat
C’est dur de remplir chaque mois 20 pages ! Il faut non seulement trouver des idées mais aussi rédiger des articles (enfin ce qu’il en reste). Alors pour se simplifier la tâche, le magazine reprend des sujets plus très « neufs » : ainsi le dossier du mois présente l’intercommunalité de Versailles Grand-Parc (que Bois d’Arcy a rejointe en 2007 !), devenue Communauté d’agglomérations depuis 2010… On peut donc déjà s’interroger sur l’opportunité de faire le « portrait de l’agglo », bien connue des Arcisiens depuis le temps. Il est vrai qu’il y a de nouveaux habitants, mais on leur remet déjà une mallette d’accueil pour leur donner ce type d’informations.
Mais le plus embarrassant c’est que le magazine n’a aucun scrupule à « pomper » les anciens numéros de « Bois d’Arcy Le journal ». Déjà le mois dernier, on avait eu droit au plagiat d’un article sur la ferme Sainte-Marie, cette fois c’est sur VGP.
Dans Bois d’Arcy Le Journal n° 99 (janvier 2013) (cliquez sur le titre pour accéder au document), on trouve effectivement 4 pages sur les 10 ans (déjà à l’époque !) de l’intercommunalité. On pouvait notamment lire ceci : « Versailles Grand-Parc, établissement public de coopération intercommunale, compte aujourd’hui quinze communes membres. Quinze collectivités unies par la volonté de développer durablement l’un des pôles économiques et culturels majeurs de l’ouest parisien. »
Dans le Magazine de mars 2015, alors que VGP compte 3 villes de plus, on peut lire ceci : « Versailles Grand-parc est un établissement public de coopération intercommunale de 248 000 habitants, qui regroupe 18 communes autour de Versailles. Unies pour développer durablement l’un des pôles économiques et culturels majeurs de l’ouest parisien, elles ont délégué… » .
S’il n’y avait que cela, ce ne serait pas trop grave (mis à part pour l’auteur du 1er article) mais il y a mieux : les illustrations sont exactement les mêmes !
Cependant, il y a un point que le magazine d’aujourd’hui n’a pas repris, alors qu’il figurait dans le Journal de 2013 : page 10, on signalait les « compétences optionnelles » retenues par VGP : parmi elles « l’approvisionnement en eau potable ». Pas un mot cette fois, comme c’est curieux ! Serait-ce parce que les deux derniers numéros du magazine ont prétendu que la baisse de la facture d’eau était due au maire actuel ? Alors que c’est faux, comme nous l’avons déjà signalé.
Les caméras de vidéosurveillance : un gag à répétition
Toujours dans ce passionnant dossier sur VGP, le magazine aborde un autre dossier : la vidéosurveillance. Le journal rappelle que 4 caméras sont installées à Bois d’Arcy et ajoute ceci sur un ton martial : « Le maire de Bois d’Arcy, Vice-président de Versailles Grand-Parc en charge de la vidéoprotection, estime que cela est insuffisant. En 2015 10 caméras supplémentaires seront installées sur la commune… ».
Bon, s’il y a encore un lecteur du magazine qui ignore que P. Benassaya est « Vice-président », c’est qu’il a des problèmes de mémoire ou de vision. Doit-on par ailleurs rappeler qu’il y a 14 vice-présidents à VGP, tous maires de leur commune respective ?
En ce qui concerne les caméras installées sur Bois d’Arcy, rappelons les épisodes précédents : 4 ont déjà été installées par l’équipe Vuilliet aux entrées et sorties de ville (venue Jean Jaurès, rue Turpault, rue Baudin et place Henri Juillet). 5 autres étaient prévues et ont été validées par le conseil municipal, toujours sous le mandat de Claude Vuilliet : au bout de l’avenue P-V Couturier, près de Leroy-Merlin, près de Champ d’Arcy, devant le canal paysager et au COSEC. Au total 9 caméras. Si Bois d’Arcy « compte 4 caméras » seulement aujourd’hui, la faute à qui ? Qui devrait s’en occuper en tant que Vice-président de VGP chargé de ce dossier ? Pourquoi n’a-t-il rien fait au bout d’un an de mandat, alors que les emplacements sont prévus et que VGP apporte une bonne part des financements ?
Mais non, au lieu d’agir, le maire fait des annonces… jamais suivies d’effet. Souvenez-vous, en juillet dernier le journal annonçait « 9 caméras ». Un beau scoop ! C’était celles de l’équipe précédente ! En décembre, l’adjoint à la sécurité assurait qu’on allait « multiplier par 3 » le nombre de caméras (3X4 ou 3X9 ?)… pour arriver à un total de 12 et non de 27 ! Ça devenait compliqué à suivre ! Aujourd’hui le maire parle de « 10 caméras supplémentaires »… par rapport aux 12 ? Non, par rapport aux 4 déjà posées… ce qui fait 14… donc 5 de plus que l’équipe Vuilliet et non 10. Pour comprendre le dossier de la vidéosurveillance dans le magazine municipal, il va bientôt falloir s’équiper d’une calculatrice et d’un tube d’aspirine.
La tribune libre : tartufferies, bassesse et élucubrations
Ces 3 mots résument le contenu de la tribune de l’équipe majoritaire. Avant de les développer, rappelons une fois de plus que c’est le maire lui-même qui écrit cette tribune.
-Tartufferies : le maire nous fait encore le coup de « l’esprit du 11 janvier » en accusant son opposition de ne pas avoir « un sens aigu de la dignité et de la responsabilité » à la suite des attentats de janvier… C’est le même maire qui a pourtant fait un véritable show indécent pour présenter ses vœux aux Arcisiens le 9 janvier (voir sur ce blog), deux heures après la fin tragique de la prise d’otages de la Porte de Vincennes (« il faut savoir être modéré dans la victoire » écrit-il aussi dans sa tribune !). C’est le même maire qui n’a pas hésité, ce soir-là, à mettre son prédécesseur en cause, alors qu’il était présent sur la scène de la Grange… Même le journaliste des Nouvelles de Versailles en a été choqué ! Et au fait, que reproche-t-il à son opposition ? De faire son travail en conseil municipal, tout simplement, quand elle révèle en l’occurrence la construction de 400 logements à la Croix-Bonnet. Il est sûr que cette opposition est embêtante quand elle débusque les mensonges du maire ou ses oublis volontaires… Bref l’opposition est accusée de « perturber le bon fonctionnement de la démocratie locale », comprenez qu’elle empêche le maire de tromper les Arcisiens en toute tranquillité, à commencer par ceux qui assistent au conseil, en leur cachant les futurs logements de la Croix-Bonnet.
- Bassesse : il en faut une bonne dose pour tenter, une fois de plus, de ternir l’image de son prédécesseur, Claude Vuilliet. Pour la deuxième fois, ce dernier est accusé de venir en mairie de façon « presque quotidienne », ce qui provoquerait « gêne et parfois, c’est plus triste, moqueries » au sein des « services de la mairie » ! Voyez comme l’attaque est « digne » : laisser entendre que le personnel communal ricane dans le dos de celui qui a été leur patron pendant 19 ans, ça c’est faire preuve de « sens aigu de la dignité et de la responsabilité » ! Le problème est que ce type d’attaques se retourne contre celui qui les écrit. Le maire de Bois d’Arcy s’est-il demandé un instant ce que le personnel communal pense de cette tribune ? Et les Arcisiens ?
Un conseil, pour finir, au maire de la commune qui semble gêné par la présence des élus d’opposition en mairie : qu’il leur fasse porter leur courrier à leur domicile, comme cela se faisait avant, au lieu de le laisser dans les boîtes situées au rez-de-chaussée de la mairie. Mais c’est vrai que c’est tellement pratique : cela empêche parfois les opposants d’avoir à temps certaines invitations à des manifestations municipales, placées au dernier moment dans leur boîte en mairie.
- Elucubrations : toujours empreint d’un « sens aigu de la dignité et de la responsabilité », le maire accuse l’opposition de procéder à des « enregistrements vidéo et audio des débats » ! On ne sait pas où il est allé chercher cela (et de quoi a-t-il peur ?), mais c’est totalement infondé. La preuve : si c’était vrai, cela fait bien longtemps que des extraits « vidéo et audio » des conseils figureraient sur ce blog. Mais finalement la suggestion est plutôt intéressante… Nous allons y réfléchir, tant il est vrai que le spectacle est parfois très enrichissant (voir ce blog en date du 16 février). Rappelons d’ailleurs, par avance, au maire que l’enregistrement audio et vidéo du conseil municipal est parfaitement légal, que les maires n’ont aucun droit de s’y opposer, qu’ils n’ont même pas à donner leur autorisation préalable, et que la diffusion de ces enregistrements sur internet est légale aussi… tout simplement parce que les conseils municipaux sont publics (Article L.2121-18 du Code Général des Collectivités Locales + diverses jurisprudences de tribunaux administratifs). Le maire devrait réfléchir avant d’écrire que l’opposition est coupable de « manquements aux règles élémentaires du respect des opinions » en procédant à des enregistrements (pour l’instant imaginaires) des Conseils municipaux. Non seulement il nous donne des idées mais en plus il démontre une fois de plus qu’il ne connait pas la loi.
- Autre élucubration : l’opposition lancerait des « accusations graves via les réseaux sociaux »… il veut sans doute parler de ce blog, dont il est un lecteur assidu. De quelles accusations parle-t-il ? On l’ignore puisqu’il ne donne aucun exemple. Mais ce n’est pas grave, cela va inciter encore plus les lecteurs du magazine municipal à venir sur notre blog ! Pour conclure, signalons quand même que des « accusations » sont vraies ou fausses… si nos accusations sont fausses, que le maire en apporte la preuve. Si nos accusations sont vraies (nous le confirmons) ce ne sont pas elles qui sont « graves », ce sont les faits qu’elles dénoncent.
16:53 Publié dans Journal municipal